Depuis plusieurs années, ses photos illustraient les sujets (dont les miens) sur Forfusco. Rien d'étonnant
que désormais Largo puisse aussi être plus visible, sur les réseaux sociaux, pour entraider, ou encore, dans ce "Carnet de bord d'un commando marine", qui sortira dans les bacs le 15 avril.Le découpage est basique, avec seulement un tiers de l'album consacré aux opérations (Afghanistan, Tchad, Mali, antinarco), le reste étant consacré à la formation et à quelques ressorts de Forfusco, dont ses pointes de diamant : les groupes de contre-terrorisme et libération d'otages (CTLO) et équipes de surveillance et de neutralisation d'objectifs (ESNO), bois dont est issu Largo. Ce qui explique sans doute aussi l'intensité particulière qui de dégage des clichés de snipers.
Dans la partie opérationnelle, à mon sens, c'est la partie malienne, en 2013, qui est la plus intense. Elle rappelle que les commandos marine étaient présents, à des milliers de kilomètres de la première goutte d'eau salée, dans ce petit carré du COS qui tint tête aux djihadistes à l'époque, notamment autour du pont de Wabaria (26 janvier 2013). Comme pour rappeler que tout ceci est une affaire de familles, plusieurs photos livrent des ambiances interarmées, la veille de Wabaria par exemple avec le 1er RPIMa et le CPA10, avec les transporteurs du 3/61 Poitou et pas mal de clins d'oeil aux hélicoptéristes, notamment du 4e RHFS, du Detalat Djibouti et de la 36F.
Dans ce road movie, pas de cadavres ennemis, pas de volée de cartouches éjectées d'armes automatiques en pleine bataille et évidemment pas de visages sans floutages (d'où une perte parfois dans la force de la photo) ou de commentaires grandiloquents qui ne seraient pas raccords avec cette communauté humaine bien connue pour sa modestie.
Juste des boîtiers photo qui parlent, et le choix du commando-photographe. De quoi donner envie.
Mes infops et photos sur le twitter @defense137.
