C'est plus que paradoxal : malgré les bilans enregistrés ces dernières années, en Afghanistan, en RCI,
en Libye, et encore au Mali, l'ALAT va devoir se serrer la ceinture comme jamais. A peine le Livre Blanc sorti, et avant même que la loi de programmation ne soit écrite.
J'ai déjà évoqué ici les soucis de manques de lot de déploiement Tigre (qui ont lourdement impacté les opérations au Mali), mais la saignée va continuer. La Défense projette en effet de prélever plus d'une demi-douzaine d'appareils dans la flotte de l'ALAT pour équiper la Malaisie, et par ailleurs déjà excellent client de la France.
Le mindef malaisien est en visite à Paris cette semaine.
Ce projet ne ferait pas trop les affaires du fabricant, qui ne fabriquera pas ainsi, en tout cas à court terme, des machines neuves pour ce pays, pourtant un de ses rares prospects exports pour le Tigre.
On ignore dans quel état les appareils seraient vendus, pour autant que ce projet s'affermisse. Car une partie des HAP sont actuellement en cours de rétrofit, et d'autres n'ont pas encore commencé cette opération qui doit s'achever en 2015.
Les HAP français ne peuvent tirer que de la roquette, du canon de 30 mm et des missiles Mistral.
A ce stade on ignore dans quelle mesure d'autre Tigre ne sont pas aussi sur ce coup : ceux dont l'Allemagne ne veut plus...