Devant les questionnements réguliers qui me sont transmis, les comparaisons parfois plus qu'hasardeuses, et en ce(s) jour(s) un peu difficile(s), il n'est pas inutile de rappeler ce qu'est le journalisme. Pas de fusionner le fruit des lectures glanées ici ou là, de bruits de lambris, mais d'établir des faits, même fragiles, même dans des conditions de vérification par nature incomplètes que doit clairement saisir le lecteur et la lectrice.
C'est là que les reportages de terrain, qui sont l'essence de ce métier, peuvent aider à comprendre comment les évènements peuvent s'enchaîner. Cela peut amener à plus d'humilité, et à moins de certitudes (1).
Il ne s'agit donc pas, pour moi, sur ce blog, comme dans mes autres médias d'ailleurs, d'être forcément le premier à sortir une info, une nomination, d'alimenter une course à l'échalote ou au "mercato"- mais de la sortir la plus exacte possible.
Et de reconnaître, quand c'est le cas, l'erreur. La matière militaire rend assez propice l'erreur, ou l'approximation, du fait de possibilités parfois rares de vérification et de croisement des sources.
Ces contraintes sont prises en compte le mieux possible dans ce blog qui ne s'arrête jamais, car l'actu ne s'arrête jamais. On le sait quand on devient journaliste.
(1) cela restera possible, évidemment, tant que les reportages de terrain resteront possibles, ce qui n'est pas une certitude absolue.