Le CIDEF (conseil des industries de défense françaises) diffuse à l'insant son livre blanc 2012, qui rappelle quelques éléments sur son poinds économique, notamment en région. Ce type de bilan est régulier, néanmoins, l'orateur désigné, Christian Mons, président du CIDEF et du GICAT n'a pas caché qu'un tel document doit aussi éclairer la politique du gouvernement.
C'est en PACA que le poids de la défense est le plus lourd, avec 20% de l'activité industrielle. Ce ratio tombe à 12% en Ile-de-France, 11% en Bretagne, et 10% dans la région Centre et en Bretagne.
Le chiffre d'affaires global s'est établi à 17,5 MdEUR en 2011. 35% de la production a été exportée, et ce secteur mobilise 80.000 emplois directs et 85.000 indirects.
L'industrie de défense a généré un solde commercial positif de 2,7 MdEUR en 2011, là où le solde commercial de la France s'établissait comme déficit, à 70,1 MdEUR
par le journaliste Jean-Marc Tanguy - Twitter @Defense137 - 9253 posts depuis avril 2009 - 81,92 millions de pages vues depuis juin 2010.
mardi 3 juillet 2012
lundi 2 juillet 2012
Trois accidents en moins d'un an
Loi des séries révélatrice, ou simple coïncidence, comme la sécurité des
vols en constate parfois : les faits sont là, des entraînements
bilatéraux ont causé au moins trois accidents dans les ailes françaises (1) en moins d'une année. Un Mirage 2000C d'Orange a été abîmé par une collision en vol avec un avion balte le 30 août 2011, un Mirage 2000D de Djibouti s'est crashé lors d'un entraînement au combat aérien avec un F-15 saoudien le 14 janvier 2012, et aujourd'hui, c'est le tour d'un Rafale Marine, lors d'un dogfight avec un F/A-18. Le contexte est encore mal connu, tout comme l'enchaînement des causalités.
C'est le seul caractère binational du vol qui relie ces différents accidents. Il serait pourtant imprudent de réduire la voilure de ces mêmes entraînements car ils sont nécessaires à l'expérience des navigants. Comme le constatait le CEMAA, à l'issue d'Harmattan, c'est le niveau d'expérience généré par les exercices internationaux (Red Flag, Maple Flag, TLP, etc) qui a permis à ses équipages d'agir en réactivité, à l'époque.
D'ailleurs, en considérant l'ensemble de ces périodes d'entraînement, les accidents restent particulièrement rares.
Et la "multionationalité", en opérations, ne génère pas pour autant plus d'accidents : aucun n'a été constaté pendant Harmattan, ou dans les opérations en Afghanistan.
(1) tous les accidents ne sont pas connus, d'où ce "au moins". Constatons d'ailleurs que le site des rapports du BEAD-Air comporte de très nombreux absents, comme par exemple, le rapport concernant le crash d'un Cougar au large du Gabon, qui avait fait huit morts en janvier 2009.
C'est le seul caractère binational du vol qui relie ces différents accidents. Il serait pourtant imprudent de réduire la voilure de ces mêmes entraînements car ils sont nécessaires à l'expérience des navigants. Comme le constatait le CEMAA, à l'issue d'Harmattan, c'est le niveau d'expérience généré par les exercices internationaux (Red Flag, Maple Flag, TLP, etc) qui a permis à ses équipages d'agir en réactivité, à l'époque.
D'ailleurs, en considérant l'ensemble de ces périodes d'entraînement, les accidents restent particulièrement rares.
Et la "multionationalité", en opérations, ne génère pas pour autant plus d'accidents : aucun n'a été constaté pendant Harmattan, ou dans les opérations en Afghanistan.
(1) tous les accidents ne sont pas connus, d'où ce "au moins". Constatons d'ailleurs que le site des rapports du BEAD-Air comporte de très nombreux absents, comme par exemple, le rapport concernant le crash d'un Cougar au large du Gabon, qui avait fait huit morts en janvier 2009.
Rafale M24 : le point à 20h15
La marine a commencé à repêcher les premiers débris du Rafale M24, crashé cet après-midi en mer au large de l'Espagne. Elle a pu être aidée dans sa recherche par le pinger hebergé dans l'avion, et qui se déclenche en cas de crash, y compris sous l'eau. A priori, de ce fait, la marine n'enverrait pas de moyens supplémentaires pour les recherches, mais peut-être pour récupérer l'épave. Les épaves des M22 et M25 avait été récupérés à 700 m de fond.
La zone des débris est concentrée à 140 km au sud-est d'Alicante. Or dans cette zone, on trouve des fonds oscillant entre 2000 et 3000 mètres, ce qui pourrait obliger à procéder comme la marine l'avait fait, dans le Golfe du Lion, en 2009.
Comme c'est d'usage en pareil cas, les Rafale à bord du PACDG ont été arrêtés de vol cet après-midi. Mais leur activité devrait reprendre demain, selon l'EMM. Une façon comme une autre d'exclure tout vice de l'avion.
La zone des débris est concentrée à 140 km au sud-est d'Alicante. Or dans cette zone, on trouve des fonds oscillant entre 2000 et 3000 mètres, ce qui pourrait obliger à procéder comme la marine l'avait fait, dans le Golfe du Lion, en 2009.
Comme c'est d'usage en pareil cas, les Rafale à bord du PACDG ont été arrêtés de vol cet après-midi. Mais leur activité devrait reprendre demain, selon l'EMM. Une façon comme une autre d'exclure tout vice de l'avion.
Un Rafale Marine s’écrase en mer
Le Rafale M24, ici en pompiste, avait participé à Harmattan, comme l'atteste cette photo diffusée à l'éoque (photo Cyril Davesne / MN).
Un Rafale Marine de la flottille 12F, le M24, s’est écrasé en mer en début d’après-midi, au large de l’Espagne. Il était 14h03, heure de Paris : l’appareil effectuait un entraînement au combat aérien avec un F/A-18 de l’US Navy, apprtenant à l’USS Eisenhower, quand l’accident est arrivé. Le pilote s’est éjecté, et il est sauf. Il a été recueilli par un Pedro du porte-avions américain, qu’il a d’abord rejoint, avant de pouvoir réintégrer son navire d’origine. Sur le Charles-de-Gaulle, ce pilote d’une trentaine d’années a été pris en charge par le service médical. Il a aussi pu parler à sa famille. A ce stade, on ne sait pas grand’chose des conditions dans lesquelles évoluait l’avion. Une enquête a évidemment été ouverte par le BEA-D Air. Les recherches, menées par les aéronefs des deux porte-avions, dureront jusqu’à la nuit. Un renfort de moyens aériens (Falcon 50M, ATL-2) n’est pas à exclure, ces avions étant mieux adaptés aux recherches de débris. Un E-3F de l’armée de l’air avait localisé ceux du vol AF440.
C’est la première fois que la marine perd un de ses Rafale à l’entraînement. Le 28 novembre 2011, un autre Rafale Marine, le M18, avait été perdu en Mer d'Arabie, lors d'un vol opérationnel, pendant Agapanthe, et deux autres, les M22 et M25 et étaient entrés en collision le 24 septembre 2009 lors d'un vol d'essais de la DGA. L'un des pilotes, l'ancien pilote de la marine François Duflot, en était mort.
Les recherches puis la récupération des deux épaves, qui avaient coulé à grande profondeur, avaient pris plusieurs semaines. L'avion qui avait coulé au large du Pakistan, lui, n'a jamais pu être récupéré par la marine.
10 Rafale Marine (M01 à M10) sont en cours de modernisation par Dassault et le SIAE. Les livraisons s'étaleront de 2014 à 2017.
Note : les phrases soulignées en bleu ont des liens hypertextes, renvoyant à d'autres articles. Il suffit de cliquer dessus pour les lire.
dimanche 1 juillet 2012
Billet : Grosse semaine en vue
Quoique les agendas ne soient pas forcément surchargés, c'est une grosse semaine qui commence demain, avec la livraison de l'audit de la Cour des Comptes. Didier Migaud, son président a, à plusieurs reprises, fait preuve de son intérêt pour la gestion du ministère de la Défense (meetings aériens, hôpitaux... commmunication), on verra si le rapport de la rue Cambon y revient... demain ou plus tard !
Qu'on en parle ou pas dans ce document, la Défense devra se serrer la ceinture, et elle le fera aussi avec un train de nominations (de généraux notamment) qui doit sortir au journal officiel : c'est prévu mercredi. La liste peut, le cas échéant, être longue, car certains noms peuvent, à certains postes, enclencher des successions en série. On pourra aussi vérifier la force -ou pas- d'un contrat à durée déterminée.
La veille, les Invalides résonneront des noms de deux soldats tués au feu. Ces soldats ne sont pas morts en Afghanistan, mais en Guyane, département français. Cette cérémonie rappellera, si besoin était, que la finalité de la défense n'est jamais très longue à trouver : l'engagement opérationnel, et qu'il se paie régulièrement par les vies des soldats. La nouvelle présidente de la commission de défense l'a encore rappelé devant ses collègues, le 28 juin, à peine élue.
Jeudi, c'est devant elle que le ministre de la Défense va devoir plancher et les députés de la commission de défense, dont 40 nouveaux parlementaires issus des urnes, essentiellement socialistes. Un ministre morbihannais devant une présidente nord-finistérienne : je donne peu de temps aux gazettes avant qu'on ne s'étonne de cette concentration de Bretons (1), qui, un temps, à paru sembler fatale à Patricia Adam, au point qu'une sérieuse candidature alternative soit même envisagée.
L'histoire s'est écrite autrement, puisque même aucune groupe parlementaire n'a jugé utile de présenter un concurrent, voire une concurrente, à Patricia Adam.
J'en ai presque oublié la décision sur le MALE intermédiaire, annoncée pour "avant le 14 juillet". Plus que 12 jours pour y voir clair.
(1) la commission des Lois est allé au Finistérien Jean-Jacques Urvoas.
Qu'on en parle ou pas dans ce document, la Défense devra se serrer la ceinture, et elle le fera aussi avec un train de nominations (de généraux notamment) qui doit sortir au journal officiel : c'est prévu mercredi. La liste peut, le cas échéant, être longue, car certains noms peuvent, à certains postes, enclencher des successions en série. On pourra aussi vérifier la force -ou pas- d'un contrat à durée déterminée.
La veille, les Invalides résonneront des noms de deux soldats tués au feu. Ces soldats ne sont pas morts en Afghanistan, mais en Guyane, département français. Cette cérémonie rappellera, si besoin était, que la finalité de la défense n'est jamais très longue à trouver : l'engagement opérationnel, et qu'il se paie régulièrement par les vies des soldats. La nouvelle présidente de la commission de défense l'a encore rappelé devant ses collègues, le 28 juin, à peine élue.
Jeudi, c'est devant elle que le ministre de la Défense va devoir plancher et les députés de la commission de défense, dont 40 nouveaux parlementaires issus des urnes, essentiellement socialistes. Un ministre morbihannais devant une présidente nord-finistérienne : je donne peu de temps aux gazettes avant qu'on ne s'étonne de cette concentration de Bretons (1), qui, un temps, à paru sembler fatale à Patricia Adam, au point qu'une sérieuse candidature alternative soit même envisagée.
L'histoire s'est écrite autrement, puisque même aucune groupe parlementaire n'a jugé utile de présenter un concurrent, voire une concurrente, à Patricia Adam.
J'en ai presque oublié la décision sur le MALE intermédiaire, annoncée pour "avant le 14 juillet". Plus que 12 jours pour y voir clair.
(1) la commission des Lois est allé au Finistérien Jean-Jacques Urvoas.
Libellés :
cour des comptes,
Drones,
Mindef,
nominations,
parlement,
réductions budgétaires
Inscription à :
Articles (Atom)