A l'occasion de ses voeux aux armées, le chef des armées a déroulé ce matin un discours mettant en avant comme jamais le sacrifice des morts en opérations et la situation des blessés, ainsi que, plus généralement, l'engagement opérationnel.
Nicolas Sarkozy a dès l'entame exprimé sa compassion pour les "familles de ceux qui sont tombés au service de la France. (...) Des soldats sont allés au bout de leur engagement (...) 22 hommes ont consenti le sacrifice surprême" en 2010 a-t-il rappelé.
"Nous devons aussi une attention particulière aux nombreux blessés" a-t-il embrayé. Des blessés "qui livrent un combat profondément admirable" pour leur rééducation, a constaté le président de la République de visu, lors d'une récente prise d'armes et en visitant l'institution nationale des Invalides. Le chef de l'Etat a aussi constaté qu'Alain Juppé avait réservé aux blessés sa première visite aux armées. " Nous avons tous été impressionnés par le témoignage d'espérance" que constitue leur volonté.
Nicolas Sarkozy a également eu plusieurs phrases pour l'adaptation réactive, sans la nommer. "J'attache une grande importance à votre protection en opérations (...) Cette protection passe par un matériel moderne et adapté" a-t-il déclaré. "Nous avons mis en oeuvre un plan d'équipement ambitieux, les choses sont claires, nous vous le devions".
Il a également souligné l'importance de disposer d'une "chaîne médicale performante capable de prendre en charge au plus près" les blessés en première ligne. La "certitude" pour les soldats de beneficier d'un tel soutien "est aussi important" que la "précision et la rapidité des appuis".
"Cette mission (en Afghanistan, ndlr) reste très dangereuse voire meurtrière mais vos efforts ne sont pas vains" a enfin constaté le chef des armées.
Il a, par ailleurs, félicité chaudement l'amiral Edouard Guillaud pour sa conduite des opérations.
Pendant son allocution, le président était entouré de militaires des trois armées, et notamment, à sa gauche, d'un officier de marine féminin chargé du recrutement officier dans le nord-est de la France.
Rencontrant des commandos du CPA20 pendant sa visite, le président avait également admiré un de leurs FAMAS, arme qui lui rappelait son service militaire, a-t-on entendu ce soir sur TF1. Le FAMAS a été commandé en 1979 (et les premières armes livrées à l'armée de terre dans le courant de cette même année), année où le jeune Nicolas Sarkozy effectuait ses obligations dans l'armée de l'air.
N.B : l'intégrale du discours peut être visionnée ici.