dimanche 10 juin 2012

In mémoriam : BRI Yoann Marcillan (40e RA)

Le brigadier Yoann Marcillan (24 ans) s'était engagé au 40e RA le 2 octobre 2006. Il avait servi en Nouvelle-Calédonie en juin 2009 puis au Kosovo en septembre 2009, au sein d'une équipe de liaison et d'information (ELI).
Il est d'abord affecté à la batterie de commandement et de logistique comme mécanicien tourelle et conduite de tir. Puis il rejoint la batterie de renseignement brigade n°2 (BRB) comme équipier appui recueil de l'information.
Il servait au sein d'une équipe tactique et d'opérations militaires d'influence (ETOMI) depuis le 1er avril 2012.
Il était célibataire et sans enfant.
Avec le MCH Pierre-Olivier Lumineau, il constitue les premières pertes du 40e RA en Afghanistan

In mémoriam : MDL Pierre-Olivier Lumineau (40e RA)

Le maréchal des logis Pierre-Olivier Lumineau (26 ans) s'était engagé le 2 mai 2010 à l'ENSOA, où il avait obtenu un BSTAT d'équipier recueil de l'information. Il avait été nommé le 1er septembre 2010, et affecté, le 20 septebmre suivant à la batterie de renseignement brigade n°2 du 40e RA.  Il est déployé en Kapisa, sans doute depuis mars 2012, au sein de l'équipe tactique et d'opératons militaires d'influence (ETOMI) à laquelle appartenait aussi le MCH Stéphane Prudhom.
Il était célibataire sans enfant.
Le MDL Pierre-Olivier Lumineau est le premier artilleur du 40e RA à périr en Afghanistan.

In mémoriam : MCH Stéphane Prudhom (40e RA)

Le maréchal des logis-chef Stéphane Prudhom (32 ans) s'était engagé en novembre 1999 au 2e RH où il sert comme éclaireur pendant près de 4 ans. Il est promu maréchal des logis après un passage à l'ENSOA, et devient chef de patrouille de recherche blindée profonde.
ll a quitté ce régiment et la cavalerie le 1er août 2009, précision qui ne figurait pas dans sa bio officielle (1). Il sert en ex-Yougoslavie en 2000, au Kosovo en 2002 et en 2006, en Côte d'Ivoire en 2005, au Tchad en 2008. C'était déjà sa deuxième opération en Afghanistan, après un premier séjour.
Il opérait depuis le 26 mars en Kapisa  dans une équipe tactique et d'opérations militaires d'influence (ETOMI), ce qu'on appelle plus couramment les psyops (opérations psychologiques).

Il était pacsé et père de deux enfants de trois ans et un an.

(1) C'est sans doute à la faveur de la mise sur pied des batteries de renseignement brigade (BRB) qui a fait venir dans l'artillerie des cadres spécialistes de la brigade Rens.
 

In mémoriam : ADC Thierry Serrat (GIACM)

L'ADC Thierry Serrat (46 ans) s'était engagé à 18 ans à l'ENSOA. Il il avait servi au 51e RA (1985-1986), au 35e RAP (1993-2002), avant de rejoindre la DPMAT. Il servait au GIACM depuis le 1er août 2008 comme sous-officier traitant en ressources humaines. Il y était aussi président des sous-officiers.
C'était le troisième mandat en Afghanistan (2008, 2010), il avait aussi servi au Liban (2009) et en Côte d'Ivoire (2002).
Il était chef d'équipe CIMIC (action civilo-militaires) en Kapisa depuis le 3 juin. Une semaine plus tard, il était tué avec trois de ses camarades à Nijrab par un suicide bomber.
Il était père de deux enfants de 18 et 20 ans.
Il est le premier spécialiste CIMIC français à périr en Afghanistan.

samedi 9 juin 2012

Attaque de Nijrab : le point à 20 h

Jean-Yves Le Drian a pris la parole ce soir sur TF1. Il a rappelé qu'un des cinq blessés restait dans un état très grave, et qu'il sera rapatrié, tandis que les quatre autres resteront soignés à KAIA. C'est donc problablement un Falcon, et non un C-135 comme je le pensais ce midi, qui est allé le chercher.
Selon le mindef, il n'a pas cependant de pronostic vital engagé.
JYLD doit rencontrer demain ces blessés, ainsi que le général Allen, pour faire vraisemblablement un nouveau point sur la façon d'assurer la sécurité de nos soldats (1).
La cérémonie d'hommage national aurait lieu jeudi, a priori aux Invalides.
A cette heure, l'identité des quatre tués d'aujourd'hui n'est toujours pas connue, pas plus que la répartition des unités. Tout comme celle des blessés (2).

(1) En 11 mois, c'est la troisième fois que la France subit des pertes importantes : 5 morts à Joybar (juillet 2011), 5 à Gwan (janvier 2012), et à chaque fois, l'armée française a pris de nouvelles précautions. En pure perte, puisque ces mesures n'auront pas suffi à assurer la sécurité. En outre, le terrain laissé à l'insurgé lui aura permis de se rapprocher de nos propres bases.
(2) Selon Daniel Diez, maire adjoint de Suippes, interrogé par BFMTV, deux EVAT du 40e RA font partie des tués. Mais le ministère affirme, à 20h43 qu'il s'agit d'un adjudant-chef du GIACM, tandis que les autres sont du 40e RA : un maréchal des logis-chef, un maréchal des logis, et un caporal. Même pour des forces spéciales, la communication n'aura jamais été aussi partielle.