"La bouffe n'est pas très bonne, mais c'est super de travailler avec les Français". Cri du coeur de cet ETT (embedded training team) américain de Nijrab, qui clôt un des deux papiers décoiffants que Stars and Stripes, le journal de l'armée américaine, consacre à nos Kapisa boys.
Comme c'est toujours le cas, nos marsouins sont qualifiés du titre de "marine". Et, malgré quelques fourberies inévitables dans un média anglo-saxon, S&S tire un bilan plutôt élogieux de nos donc "marines". Certains les attendaient au tournant, et apparemment, pour ce qui concerne les ETT, c'est la bonne coopération pour règle. Le Cpt Dave Dasi, qui a déjà effectué une trentaine de missions avec les marsouins, livre son admiration pour eux : "j'étais fier et surpris que ces gars repartent au feu juste après avoir perdu trois des leurs". Evidemment, il y en a toujours un pas content : l'américain est plus agressif, le Franchouillard trop près de ses ordres. C'est que déplore un commando américain, le SSgt Andrew Piekalkiewicz :« Ils colleront à leur plan indépendamment de la situation (...) Les Français sont compétents, mais ils peuvent être trop conventionnels parfois, mais je les respecte, pour être ici » conclut le FS américain (1).
Un autre trouve les Français trop prudents. Seulement trois insurgés ont été tués, ce jour-là...
(1) On imagine l'inverse, un commando français livrant son avis, aussi peu politiquement correct, sur les Américains dans Terre Info Magazine...
Pour aller plus loin, le reportage du confrère, avec deux photos sympas :
http://www.stripes.com/article.asp?section=104&article=65757
http://www.stripes.com/article.asp?section=104&article=65756
(Ce reportage a été effectué après la perte du marsouin du 3e RIMa et des deux dragons du 13e RDP.)
par le journaliste Jean-Marc Tanguy - Twitter @Defense137 - 9253 posts depuis avril 2009 - 81,92 millions de pages vues depuis juin 2010.
samedi 31 octobre 2009
Back to Fallouja
Grace à une louable initiative des Editions Nimrod, dirigées par un nom célèbre de la littérature militaire, François de Saint Exupery, le grand public pourra dès lundi se mettre dans les yeux d'une section engagée à Fallouja.
Soyons hônnêtes, le temps passé à la production de ce blog m'en laisse peu pour tout le reste, mais force est de constater que sur deux soirées consécutives, une fois mangées les premières pages, on est captivé par le récit du sergent-chef David Bellavia.
Le même qui, dans une introspection rare, livre avec pudeur ce qui l'a mené dans l'armée, un mauvais souvenir d'adulte, quand il assiste, impuissant, au cambriolage de la maison de ses parents, ou qu'il comprend qu'il ne fera pas un acteur de théâtre. Plus tout à fait les mêmes yeux, on s'en doute, quand, quelques années plus tard, le même entre, le 6 novembre 2004, dans le chaudron irakien, à Fallouja. Pour une opération qui durera trois semaines, et dont aujourd'hui encore, on n'a pas fini de débriefer et de mettre en pratique toutes les conséquences.
Bellavia n'a pas sa langue dans sa poche, et comme Marcus Luttrell (1), a le souci du détail.
Un seul regret, finalement, mais qui n'a rien à voir avec le livre : que de tels livres n'inspirent pas plus nos soldats, et ne les incitent pas à prendre plume. Je le sais, François Saint Exupery serait heureux de les editer...
Fallouja, de David Bellavia, avec John R. Bruning, Editions Nimrod, 21 euros. http://www.nimrod.fr/f/index.php
(1) le SEAL auteur de Lone Survivor, également chez Nimrod Editions.
Operation "Track the naked heads" (1)
Ce n'est pas le nom d'une énième opération en Kapisa, mais plus prosaïquement, la reprise en mains des... têtes des militaires en uniforme, à Paris, qu'il n'était pas rare, à la sortie des bases (vers 17h27), de voir quitter tête nue leur lieu de travail. Sans parler des sorties, dans la journée. Je ne suis pas très au fait des règlements militaires, mais apparemment, ce qui était devenu une tolérance parisienne ne l'est plus, m'a-t-on expliqué. Fait avéré ou seulement crainte, les légendes urbaines de l'école militaire colportent des cas de militaires ouspillés par leurs chefs, pour des histoires de têtes nues. D'où quelques coups de coude discrets pour ceux, qui, sortant en groupe, oublient la Règle.
Le bonnet de police et la casquette sont donc revenues sur la tête des aviateurs entre la sortie de Balard et le métro éponyme, et le béret, sur celle des terriens, rue Saint Dominique et à l'Ecole Militaire. Pour avoir fait le test et pour être totalement honnête, cette tendance m'a semblé moins visible chez les marins, du côté de la rue Royale. Peut-être du fait d'une moindre distance avec la bouche de métro.
Théoriquement, donc, tout militaire hors d'une enceinte militaire se devrait de porter sa coiffe. Même pour une interview, ai-je demandé ? "Même pour une interview", m'a-t-on fait remarquer.
(1) opération traquez les têtes nues.
Le bonnet de police et la casquette sont donc revenues sur la tête des aviateurs entre la sortie de Balard et le métro éponyme, et le béret, sur celle des terriens, rue Saint Dominique et à l'Ecole Militaire. Pour avoir fait le test et pour être totalement honnête, cette tendance m'a semblé moins visible chez les marins, du côté de la rue Royale. Peut-être du fait d'une moindre distance avec la bouche de métro.
Théoriquement, donc, tout militaire hors d'une enceinte militaire se devrait de porter sa coiffe. Même pour une interview, ai-je demandé ? "Même pour une interview", m'a-t-on fait remarquer.
(1) opération traquez les têtes nues.
vendredi 30 octobre 2009
Les Korrigans parlent aux Bretons
Et on dit que les Bretons sont taciturnes... Le Telegramme publie dans un numéro spécial une semaine de discussions avec les soldats de la TF Korrigan, qui opère en Kapisa. Le résultat n'est pas piqué des vers, aussi bien sur l'ennemi que sur le matériel : de quoi ravir le CEMAT (qui débuta sa carrière en 1973 au... 3e RIMa), qui n'est jamais très tendre avec ses "pipelettes". Celles-là sont sans pitié pour le parti, en évoquant les... achats personnels effectués avant le départ, sujet qui met imparablement en rogne le CEMAT, qui, major-général, avait fait décoller les dépenses de petit équipement.
Je recommande bien sûr la lecture de ce supplément, et particulièrement, ce micro-trotroir (1).
Caractéristique, les militaires sont toujours nombreux à demander ce qu'on pense de leur travail, "à la maison". Pas seulement la peur d'être mal compris dans leurs actions, mais seulement de savoir si cela intéresse la population. Et surtout de savoir si les "journalistes racontent la vérité". La même que l'épouse, les enfants, ou la petite amie cherchera, le soir, à verifier, sur MSN, ou dans les mails...
Par delà certaines répliques cultissimes que je vous laisse trouver tous seuls, voici pour moi deux déclarations emblématiques, que je vous livre, sans plus de commmentaires, si ce n'est que les fossés ne sont pas forcément ceux que l'on croit :
«Les mecs en ont plein le cul. Vous avez vu la pression? On a perdu sept gars ici. Et le commandement dit que l'on n'est pas en guerre! Ça énerve tout le monde (...) Moi, je gagne dans les 3.000euros. Je me fais tirer dessus presque tous les jours. Un colonel gagne 7.000 ou 8.000euros. Il se fait tirer dessus combien de fois en six mois? (...) On sert de cible avant de pouvoir tirer. Tant que l'on n'aura pas le droit de taper les insurgés de loin quand on veut, on n'avancera pas. Il faut que l'on puisse instaurer un climat d'insécurité chez eux. On en a les moyens, l'envie et les compétences. Mais les gradés, ils ne veulent pas. Ils sont focalisés sur ce que pense l'opinion publique. Si on tire sur une voiture avec six gars dedans, dont cinq armés, l'opinion va retenir qu'on a buté un gars qui n'était pas armé. Moi, je dis que ça fait cinq talebs en moins qui ne nous tireront plus dessus...»
Un sous-officier anonyme (dans lequel se retrouveront sans peine la plupart des soldats), et comme le raconte le confrère du Teleg, en l'absence "exceptionnelle" de l'officier communication.
«Au départ, les gars étaient à bloc. Ils étaient de la mission dans laquelle il fallait être. LA mission qui rend fier. Au premier mort, le côté mytho est retombé (...) Très souvent, ils ne voient pas ceux qu'ils tuent. Mais je n'ai pas l'impression que cela les trouble plus que ça. Ils ne semblent pas appréhender non plus leur propre mort. Il y a une certaine fatalité (...) Moi, je démine la haine de l'insurgé quand, chez nous, il y a un mort ou un blessé. Les gars me le disent quand ça arrive. C'est un poison. La haine ne fait pas de bons combattants (...) Ils me parlent de leurs "TIC" (Troops in contact; les accrochages, Ndlr), de leur fatigue. Ils me disent aussi volontiers ? On a eu de la chance cette fois-ci?.»
Dominique T.dit «le padre», aumônier.
(1) http://www.letelegramme.com/ig/dossiers/reportage_afghanistan/afghanistan-qu-est-ce-qu-ils-disent-sur-nous-au-pays-29-10-2009-630397.php
Notre photo : une ANF1 en batterie, lors de l'opération Stairway, en vallée d'Afghanya, les 25 et 26 octobre (crédit : EMA)
Je recommande bien sûr la lecture de ce supplément, et particulièrement, ce micro-trotroir (1).
Caractéristique, les militaires sont toujours nombreux à demander ce qu'on pense de leur travail, "à la maison". Pas seulement la peur d'être mal compris dans leurs actions, mais seulement de savoir si cela intéresse la population. Et surtout de savoir si les "journalistes racontent la vérité". La même que l'épouse, les enfants, ou la petite amie cherchera, le soir, à verifier, sur MSN, ou dans les mails...
Par delà certaines répliques cultissimes que je vous laisse trouver tous seuls, voici pour moi deux déclarations emblématiques, que je vous livre, sans plus de commmentaires, si ce n'est que les fossés ne sont pas forcément ceux que l'on croit :
«Les mecs en ont plein le cul. Vous avez vu la pression? On a perdu sept gars ici. Et le commandement dit que l'on n'est pas en guerre! Ça énerve tout le monde (...) Moi, je gagne dans les 3.000euros. Je me fais tirer dessus presque tous les jours. Un colonel gagne 7.000 ou 8.000euros. Il se fait tirer dessus combien de fois en six mois? (...) On sert de cible avant de pouvoir tirer. Tant que l'on n'aura pas le droit de taper les insurgés de loin quand on veut, on n'avancera pas. Il faut que l'on puisse instaurer un climat d'insécurité chez eux. On en a les moyens, l'envie et les compétences. Mais les gradés, ils ne veulent pas. Ils sont focalisés sur ce que pense l'opinion publique. Si on tire sur une voiture avec six gars dedans, dont cinq armés, l'opinion va retenir qu'on a buté un gars qui n'était pas armé. Moi, je dis que ça fait cinq talebs en moins qui ne nous tireront plus dessus...»
Un sous-officier anonyme (dans lequel se retrouveront sans peine la plupart des soldats), et comme le raconte le confrère du Teleg, en l'absence "exceptionnelle" de l'officier communication.
«Au départ, les gars étaient à bloc. Ils étaient de la mission dans laquelle il fallait être. LA mission qui rend fier. Au premier mort, le côté mytho est retombé (...) Très souvent, ils ne voient pas ceux qu'ils tuent. Mais je n'ai pas l'impression que cela les trouble plus que ça. Ils ne semblent pas appréhender non plus leur propre mort. Il y a une certaine fatalité (...) Moi, je démine la haine de l'insurgé quand, chez nous, il y a un mort ou un blessé. Les gars me le disent quand ça arrive. C'est un poison. La haine ne fait pas de bons combattants (...) Ils me parlent de leurs "TIC" (Troops in contact; les accrochages, Ndlr), de leur fatigue. Ils me disent aussi volontiers ? On a eu de la chance cette fois-ci?.»
Dominique T.dit «le padre», aumônier.
(1) http://www.letelegramme.com/ig/dossiers/reportage_afghanistan/afghanistan-qu-est-ce-qu-ils-disent-sur-nous-au-pays-29-10-2009-630397.php
Notre photo : une ANF1 en batterie, lors de l'opération Stairway, en vallée d'Afghanya, les 25 et 26 octobre (crédit : EMA)
Le mauvais procès contre les Caracal
Mis en pâture très tôt, les deux Caracal du DETHELICO de KAboul ont encore été replacés sous les feux de la rampe ces dernières 24 heures. Or c'est oublier que de longue date, ces moyens étaient réservés pour une mission de QRF au profit de la présidence afghane. Le RC-C était parfaitement au courant, puisque c'est lui qui placé ces moyens en astreinte, avec des points de recueil prévus à l'avance et sécurisés par des troupes françaises. La bascule était effectuée avec le RC-East, qui devait donc assurer la Medevac, dans le créneau considéré.
Les Caracal de l'armée de l'Air doivent assurer une astreinte renforcée pendant un créneau clé. Dès 16h20, les équipages envisagent de se reconfigurer sur une mission de personnal recovery au profit de l'Uzbeen, mais l'ordre ne viendra du RC-C qu'à 17h55. A 17 heures commence en effet le créneau ultrasensible pour le président afghan.
A 18h15, les deux Caracal déposent les premiers commandos parachutistes du CPA20. En, tout, 79 militaires, dont 12 commandos étrangers seront infiltrés dans la vallée. 3,3 tonnes de munitions, essentiellement de FAMAS et de mortiers seront également apportés. 23 blessés et les 10 morts français seront sortis de l'Uzbeen.
Les Américains, eux, n'ont jamais pu poser le moindre hélicoptère, après avoir reçu une volée de plomb. Le même qui guettait, à tout moment, les deux hélicotères de l'armée de l'Air.
Les Caracal de l'armée de l'Air doivent assurer une astreinte renforcée pendant un créneau clé. Dès 16h20, les équipages envisagent de se reconfigurer sur une mission de personnal recovery au profit de l'Uzbeen, mais l'ordre ne viendra du RC-C qu'à 17h55. A 17 heures commence en effet le créneau ultrasensible pour le président afghan.
A 18h15, les deux Caracal déposent les premiers commandos parachutistes du CPA20. En, tout, 79 militaires, dont 12 commandos étrangers seront infiltrés dans la vallée. 3,3 tonnes de munitions, essentiellement de FAMAS et de mortiers seront également apportés. 23 blessés et les 10 morts français seront sortis de l'Uzbeen.
Les Américains, eux, n'ont jamais pu poser le moindre hélicoptère, après avoir reçu une volée de plomb. Le même qui guettait, à tout moment, les deux hélicotères de l'armée de l'Air.
Contre les premiers contre-feux
Il n'y que 24 heures que deux familles de victimes de l'embuscade d'Uzbeen ont annoncé leur intention de porter plainte, et déjà, les langues de délient. Pas toujours pour de bon motifs -l'avancée vers la vérité, évidemment-. En tout état de cause, et alors que d'aucuns ironisent -à mon avis, un peu trop tôt, et avec un manque de décence- sur la possibilité de la plainte d'aller à son terme, il semble cependant évident que plusieurs points (1) peuvent et doivent faire l'objet d'investigations approfondies de la justice, puisque plusieurs versions subsistent sur plusieurs sujets, et pas des moindres.
. C'est le cas, par exemple, d'une reconnaissance par drone, proposée la veille par les Américains, et apparemment, refusée par les Français. Là aussi, plusieurs versions subsistent, sur celui, ceux, qui l'auraient refusée, et sur les motifs en jeu. D'aucuns disent même que cette proposition n'a même jamais été faite. A ma connaissance, le ministère n'a jamais souhaité répondre à ce point précis. Malgré les questions.
. la question lancinante des mortiers, leur non-utilisation, et le motif de cette dernière est aussi l'objet d'une importante controverse. Dès le mois de septembre, j'avais soulevé cette question, battue en brèche par plusieurs responsables du ministère. L'absence de percuteurs sur les 81 mm LL est une "rumeur" disait-on à l'époque. Leur transport, séparés des tubes, comme le prescrit apparemment l'habitude en France, leur oubli à la FOB, est aussi démenti. L'explication du silence des mortiers, pas incontestable, livrée alors, est que les combattants sont imbriqués et que les mortiers -comme les avions dit-on aussi- ne peuvent intervenir. Arguments en partie recevables, mais comment expliquer que quand les avions ont pu tirer, les mortiers ne l'ont pas fait ? Ils sont à portée de zones de tir des insurgés et un tir de mortier peut s'avérer, dans ce cas, plus précis, que celui d'avions de combat. Ne pas les utiliser, en tout cas, n'a pas pu faire reculer les insurgés. Qui disposaient déjà de tous les atouts, et eux, ne manquaient pas de munitions.
. la quantité exacte de munitions s'est vite avérée être un problème. A l'époque, et là aussi les témoignages varient, un fantassin emportait entre 4 et 6 chargeurs (2) pour FAMAS, et n'avaient pas de double dotation, contrairement à ce qui est désormais possible. Les balles utilisées pour le FAMAS ne sont pas compatibles avec les 5,56 utilisées par les M16 et M4 américains. Les Américains, qui voyageaient par contre enfouraillés comme des porte-avions n'ont pas manqué de munitions. Ils ont même donné des .50 pour les VAB, qui n'en n'avaient plus. L'imbrication des combattants ne semblant pas gêner le tir des 12,7 mm. Rappelons que les Caracal ont tranporté ce jour et cette nuit-là 3,3 tonnes de munitions. Entre autres.
. le niveau de qualification du JTAC américain. Dès le départ, le député Pierre Lellouche revient d'un premier déplacement en Afghanistan avec une information explosive : le JTAC, chargé de guider les appuis feux sol-sol et air-sol n'était pas en mesure de le faire car il était en formation. A Paris, on n'a jamais beaucoup voulu approfondir sur la qualité de cet ODA (forces spéciales US) et l'impact que cela aura eu sur la bataille, à ce moment-là. En tout état de cause, c'est un JTAC du 35e RAP qui prendra la main, en arrivant avec les renforts (et des percuteurs). C'est principalement à ce moment-là que les appuis vont commencer à parler.
Ces quatre sujets semblent suffisamment majeurs pour que la vérité, indiscutable, soit totalement faite. A la fois pour la mémoire des neuf morts du col, et pour leurs frères d'armes, qui ont lutté pour les assister.
. C'est le cas, par exemple, d'une reconnaissance par drone, proposée la veille par les Américains, et apparemment, refusée par les Français. Là aussi, plusieurs versions subsistent, sur celui, ceux, qui l'auraient refusée, et sur les motifs en jeu. D'aucuns disent même que cette proposition n'a même jamais été faite. A ma connaissance, le ministère n'a jamais souhaité répondre à ce point précis. Malgré les questions.
. la question lancinante des mortiers, leur non-utilisation, et le motif de cette dernière est aussi l'objet d'une importante controverse. Dès le mois de septembre, j'avais soulevé cette question, battue en brèche par plusieurs responsables du ministère. L'absence de percuteurs sur les 81 mm LL est une "rumeur" disait-on à l'époque. Leur transport, séparés des tubes, comme le prescrit apparemment l'habitude en France, leur oubli à la FOB, est aussi démenti. L'explication du silence des mortiers, pas incontestable, livrée alors, est que les combattants sont imbriqués et que les mortiers -comme les avions dit-on aussi- ne peuvent intervenir. Arguments en partie recevables, mais comment expliquer que quand les avions ont pu tirer, les mortiers ne l'ont pas fait ? Ils sont à portée de zones de tir des insurgés et un tir de mortier peut s'avérer, dans ce cas, plus précis, que celui d'avions de combat. Ne pas les utiliser, en tout cas, n'a pas pu faire reculer les insurgés. Qui disposaient déjà de tous les atouts, et eux, ne manquaient pas de munitions.
. la quantité exacte de munitions s'est vite avérée être un problème. A l'époque, et là aussi les témoignages varient, un fantassin emportait entre 4 et 6 chargeurs (2) pour FAMAS, et n'avaient pas de double dotation, contrairement à ce qui est désormais possible. Les balles utilisées pour le FAMAS ne sont pas compatibles avec les 5,56 utilisées par les M16 et M4 américains. Les Américains, qui voyageaient par contre enfouraillés comme des porte-avions n'ont pas manqué de munitions. Ils ont même donné des .50 pour les VAB, qui n'en n'avaient plus. L'imbrication des combattants ne semblant pas gêner le tir des 12,7 mm. Rappelons que les Caracal ont tranporté ce jour et cette nuit-là 3,3 tonnes de munitions. Entre autres.
. le niveau de qualification du JTAC américain. Dès le départ, le député Pierre Lellouche revient d'un premier déplacement en Afghanistan avec une information explosive : le JTAC, chargé de guider les appuis feux sol-sol et air-sol n'était pas en mesure de le faire car il était en formation. A Paris, on n'a jamais beaucoup voulu approfondir sur la qualité de cet ODA (forces spéciales US) et l'impact que cela aura eu sur la bataille, à ce moment-là. En tout état de cause, c'est un JTAC du 35e RAP qui prendra la main, en arrivant avec les renforts (et des percuteurs). C'est principalement à ce moment-là que les appuis vont commencer à parler.
Ces quatre sujets semblent suffisamment majeurs pour que la vérité, indiscutable, soit totalement faite. A la fois pour la mémoire des neuf morts du col, et pour leurs frères d'armes, qui ont lutté pour les assister.
(1) je laisse volontiers de côté l'absence, indiscutable, d'officiers d'un niveau en rapport avec l'importance de la colonne, ou le mystère régnant autour des interprètes. D'aucuns epxliquent l'omerta régnant sur Uzbeen par le fait que chacune des parties en présence détient des méchancetés au service de l'autre.
(2) même fin 2008, le problème n'avait pas été complètement réglé car si l'on ne manquait plus de cartouches, on manquait toujours de chargeurs.
Des AMX italiens à Herat
Quatre AMX italiens vont se déployer à Herat (ouest afghan). La formation doit quitter sa base d'Istrana, le 4 novembre. Ces appareils, qui ne semblent pas forcément les plus adaptés au CAS auxnormes afghanes, sont aussi proposés à l'armée afghane, qui s'équipe déjà en avions-cargos C-27 (eux aussi fabriqués en Italie).
L'armée italienne met en oeuvre quatre Tornado de reconnaissance, une dizaine d'hélicoptères (gunship A129, trois CH-47C et des AB212), au moins un C-130J, et des drones Predator. Si l'on considère donc le nombre de vecteurs, les Italiens déploient plus de moyens aériens que nous. C'est d'autant plus vrai pour les hélicoptères, qui ont, de surcroît, proportionnellement moins de fantassins à transporter.
L'armée italienne met en oeuvre quatre Tornado de reconnaissance, une dizaine d'hélicoptères (gunship A129, trois CH-47C et des AB212), au moins un C-130J, et des drones Predator. Si l'on considère donc le nombre de vecteurs, les Italiens déploient plus de moyens aériens que nous. C'est d'autant plus vrai pour les hélicoptères, qui ont, de surcroît, proportionnellement moins de fantassins à transporter.
Deux fois plus de blessés en Kapisa
Le Télégramme a suivi pendant une semaine les soldats de la TF Korrigan, formée autour du 3e RIMa de Vannes, en Kapisa. Parmi les nombreuses infos recueillies lors de cet embed, j'en retiendrai une : 43 membres du GTIA ont été blessés en quatre mois de présence ; ce n'est rien de moins que le double de ce qu'avait connu la TF Chimère, lors de l'arrivée de la France dans la province, et sur la même période.
Cette réalité est d'autant plus difficile à percevoir ici que les compte-rendus officiels ne retranscrivent pas -on comprend pourquoi- les bilans des blessés, et des évènements qui les génèrent.
Korrigan aura en outre perdu sept soldats, dont cinq appartenant au 3e RIMa qui devient, de fait, le deuxième régiment frappé par cette guerre, après le 8e RPIMa (8 morts, à Uzbeen).
La série du confrère est visible ici :
http://www.letelegramme.com/ig/dossiers/reportage_afghanistan/afghanistan-en-guerre-avec-les-soldats-bretons-diapos-29-10-2009-630227.php
Cette réalité est d'autant plus difficile à percevoir ici que les compte-rendus officiels ne retranscrivent pas -on comprend pourquoi- les bilans des blessés, et des évènements qui les génèrent.
Korrigan aura en outre perdu sept soldats, dont cinq appartenant au 3e RIMa qui devient, de fait, le deuxième régiment frappé par cette guerre, après le 8e RPIMa (8 morts, à Uzbeen).
La série du confrère est visible ici :
http://www.letelegramme.com/ig/dossiers/reportage_afghanistan/afghanistan-en-guerre-avec-les-soldats-bretons-diapos-29-10-2009-630227.php
Un C-135FR contre une ambassade
Le Figaro, qui a accompagné Thierry Mariani au Kirghizistan a ramené ce qui est sans doute une des explications au départ forcé de la France. C'est tout simplement parce que la France, en fait, le chef de l'Etat avait promis d'y ouvrir une... ambassade. Ce qui n'avait pas été fait, ce qui fache les kirghizs, dernier peuple de la zone à ne pas avoir "son" ambassade de France. Le Figaro ajoute que les autorités locales dénoncent l'absence de visites de haut niveau et de coopération économique avec la France.
A ce prix-là, il ne valait peut-être pas mieux rester, en effet.
Le C-135FR français, et son homologue espagnol campent désormais à Douchanbe. Qui confirme donc tout l'intérêt qu'il y avait à ne pas fermer ce point stratégique, un des rares du théâtre directement en contact avec l'Afghanistan, mais, loin de la menace insurgée. Cela complique évidemment la logistique pétrolière, un peu plus la logistique mécanique du ravitailleur. Mais, et il y a sûrement dans le coin un proverbe à base de chameau, pour aller loin...
Rappelons que les forces aériennes startégiques(FAS) mettent en oeuvre 11 C-135FR et trois KC-135 (qui ne sont pas aptes, eux, aux opex), âgés de 45 ans. Un peu comme si l'armée de Terre utilisait encore des AMX30 et des MAT-49.
Le renouvellement de ces avions aurait dû commencer en 2007, au départ de MAM : on a donc déjà perdu un temps précieux. Outre le ravitaillement en vol conventionnel et nucléaire, les C-135 mettent en oeuvre le kit Morphée, pouvant évacuer jusqu'à 11 blessés sous assistance respiratoire.
A ce prix-là, il ne valait peut-être pas mieux rester, en effet.
Le C-135FR français, et son homologue espagnol campent désormais à Douchanbe. Qui confirme donc tout l'intérêt qu'il y avait à ne pas fermer ce point stratégique, un des rares du théâtre directement en contact avec l'Afghanistan, mais, loin de la menace insurgée. Cela complique évidemment la logistique pétrolière, un peu plus la logistique mécanique du ravitailleur. Mais, et il y a sûrement dans le coin un proverbe à base de chameau, pour aller loin...
Rappelons que les forces aériennes startégiques(FAS) mettent en oeuvre 11 C-135FR et trois KC-135 (qui ne sont pas aptes, eux, aux opex), âgés de 45 ans. Un peu comme si l'armée de Terre utilisait encore des AMX30 et des MAT-49.
Le renouvellement de ces avions aurait dû commencer en 2007, au départ de MAM : on a donc déjà perdu un temps précieux. Outre le ravitaillement en vol conventionnel et nucléaire, les C-135 mettent en oeuvre le kit Morphée, pouvant évacuer jusqu'à 11 blessés sous assistance respiratoire.
Un chasseur intelligent au manche le 25
Le commandant Virginie Guyot, 32 ans deviendra leader de la patrouille de France le 25 novembre, au retour du salon de Dubaï. Et, pour tout dire, d'une saison exceptionnellement rallongée pour intégrer le périple américain, commencé en août.
Quoiqu'il ne faille pas en faire des couches, rappelons que la PAF est la première patrouille accrobatique d'une force aérienne dirigée par une femme. Et que la France est la première force aérienne européenne -il y en avait déjà aux Etats-Unis- à intégrer une femme.
Virginie Guyot, issue de l'école de l'Air, est une femme, mais aussi et avant tout un pilote de combat chevronné qui a accompli plusieurs opérations extérieures, en Afghanistan notamment, et près de 2.000 heures de vol. Elle est, comme plusieurs leaders ces dernières années, issue de la communauté du Mirage F1CR (dont les pilotes sont affublés du titre, mérité, de "chasseurs intelligents") dans laquelle elle a servi toute sa carrière opérationnelle (2002-2008).
C'est le cas du leader actuel, le commandant Benjamin Souberbielle.
Rappelons que traditionnellement, à la fin de la saison, la patrouille se repose quelques semaines, avant de reprendre l'entraînement hivernal. Ceci, alors que les trois nouveaux, les schtroumpfs, prennent leurs marques après avoir, pendant la saison, suivi leurs mentors sur les meetings.
Quoiqu'il ne faille pas en faire des couches, rappelons que la PAF est la première patrouille accrobatique d'une force aérienne dirigée par une femme. Et que la France est la première force aérienne européenne -il y en avait déjà aux Etats-Unis- à intégrer une femme.
Virginie Guyot, issue de l'école de l'Air, est une femme, mais aussi et avant tout un pilote de combat chevronné qui a accompli plusieurs opérations extérieures, en Afghanistan notamment, et près de 2.000 heures de vol. Elle est, comme plusieurs leaders ces dernières années, issue de la communauté du Mirage F1CR (dont les pilotes sont affublés du titre, mérité, de "chasseurs intelligents") dans laquelle elle a servi toute sa carrière opérationnelle (2002-2008).
C'est le cas du leader actuel, le commandant Benjamin Souberbielle.
Rappelons que traditionnellement, à la fin de la saison, la patrouille se repose quelques semaines, avant de reprendre l'entraînement hivernal. Ceci, alors que les trois nouveaux, les schtroumpfs, prennent leurs marques après avoir, pendant la saison, suivi leurs mentors sur les meetings.
Pour aller plus loin, le site internet de la PAF :
www.patrouilledefrance.com (également crédit de la photo)
jeudi 29 octobre 2009
L'Allemagne passe au Heron en mars prochain
Les forces allemandes vont changer de braquet. En mars 2010, elles mettront en oeuvre en Afghanistan une version du Heron israélien sous l'acronyme SAATEG. On ignore encore combien de vecteurs sont concernés par ce contrat de location d'un an, avec option sur deux années supplémentaires.
C'est Rheintemetall qui a reçu notification du contrat, hier, en partenariat avec l'israélien IAI, à l'origine du Heron. Rheinmetall est déjà présent en Afghanistan avec son propre drone, le KZO (le Brével allemand, programme que nous avions quitté il y a dix ans, lors de la revue de programmes), utilisé depuis l'été dernier par l'Allemagne. Les Allemands ont été des pionniers dans l'utilisation des drones dans le pays, en déployant des minidrones Luna X2000 dès 2003, dans la région de Kaboul, puis des Aladin (tous deux développés par EMT), plus compacts.
C'est Rheintemetall qui a reçu notification du contrat, hier, en partenariat avec l'israélien IAI, à l'origine du Heron. Rheinmetall est déjà présent en Afghanistan avec son propre drone, le KZO (le Brével allemand, programme que nous avions quitté il y a dix ans, lors de la revue de programmes), utilisé depuis l'été dernier par l'Allemagne. Les Allemands ont été des pionniers dans l'utilisation des drones dans le pays, en déployant des minidrones Luna X2000 dès 2003, dans la région de Kaboul, puis des Aladin (tous deux développés par EMT), plus compacts.
IAI annonce que l'endurance du Heron s'établit à 30 heures, et qu'il emporte une liaison satellite, ce qui n'est pas le cas de toutes les versions vendues ou louées.
Le vecteur Heron est particulièrement populaire en Afghanistan, puisqu'il constitue l'architecture d'origine du Harfang français. Il est également mis en oeuvre par la société canadienne MDA Aerospace au profit des forces armées canadiennes (en remplacement du Sperwer) et australiennes, dans le cadre d'un contrat de fourniture de services clés-en-main.
La famille Predator/Reaper est quant à elle utilisée par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l'Italie. La Grande-Bretagne utilise en outre un drone tactique endurant (15 heures de vol), le Lydian, dans le cadre d'un contrat d'externalisation négocié avec Thales, qui a déjà généré 27.000 heures de vol, entre l'Irak et l'Afghanistan.
Le vecteur Heron est particulièrement populaire en Afghanistan, puisqu'il constitue l'architecture d'origine du Harfang français. Il est également mis en oeuvre par la société canadienne MDA Aerospace au profit des forces armées canadiennes (en remplacement du Sperwer) et australiennes, dans le cadre d'un contrat de fourniture de services clés-en-main.
La famille Predator/Reaper est quant à elle utilisée par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l'Italie. La Grande-Bretagne utilise en outre un drone tactique endurant (15 heures de vol), le Lydian, dans le cadre d'un contrat d'externalisation négocié avec Thales, qui a déjà généré 27.000 heures de vol, entre l'Irak et l'Afghanistan.
Notre photo : le Heron (crédit : IAI).
Trois à quatre E-3A en Afghanistan
Les pays-membres de l'OTAN sont tombés d'accord à Bratislava pour budgéter le déploiement d'AWACS en Afghanistan, croit savoir le média blege 7/7. Selon le confrère, ce sont "trois à quatre" appareils qui seront envoyés dans le pays pour coordonner l'activité aérienne, où on considère, du fait du déficit du réseau terrestre, que des AWACS sont indispensables.
Personnellement, je n'en suis pas persuadé, et le coût du déploiement, qui reste encore à chiffrer, aurait sans doute été mieux utilisé à augmenter la couverture par drones du pays. L'imagerie en temps réel, ce qu'on appelle techniquement le "full motion vidéo" reste en effet, avec les hélicoptères, le déficigt n°1 du théâtre.
17 pays de l'OTAN contribuent au NAEWF, l'escadron multinational des AWACS de l'OTAN, basé à Geilenkirchen (Allemagne).
Personnellement, je n'en suis pas persuadé, et le coût du déploiement, qui reste encore à chiffrer, aurait sans doute été mieux utilisé à augmenter la couverture par drones du pays. L'imagerie en temps réel, ce qu'on appelle techniquement le "full motion vidéo" reste en effet, avec les hélicoptères, le déficigt n°1 du théâtre.
17 pays de l'OTAN contribuent au NAEWF, l'escadron multinational des AWACS de l'OTAN, basé à Geilenkirchen (Allemagne).
D'où viennent nos 5,56 mm ?
La France a acheté cette année 32 millions de cartouches de 5,56, mm, pour les opex et l'entraînement aux normes ISTC, qui consomme plus de munitions que l'ancien système. A notre demande, la DGA indique ses cinq fournisseurs : ATK (USA), IMI (Israël), RUAG (Suisse), MEN (Allemagne), FIOCCHI (Italie). IMI avait déjà été retenu pour fournir des munitions à blanc, l'an dernier. Et Fiocchi est un fournisseur bien connu de la police nationale (9 mm notamment).
L'armée de Terre s'était fourni aux EAU, mais avait dû abandonner cette filière, suite à des dysfonctionnements.
Rappelons que la France ne produit plus de 5,56 mm. Le DGA a indiqué, lors de son audition, qu'un partenariat était envisageable entre Nexter et FN Herstal, en matière munitionnaire.
Pour aller plus loin :
http://lemamouth.blogspot.com/2009/10/munitions-larmee-de-terre-complete-ses.html
http://lemamouth.blogspot.com/2009/10/un-belge-pour-aider-larmee-de-terre.html
http://lemamouth.blogspot.com/2009/05/exclusif-la-france-cherche-un.html
http://lemamouth.blogspot.com/2009/09/famasoucis.html
L'armée de Terre s'était fourni aux EAU, mais avait dû abandonner cette filière, suite à des dysfonctionnements.
Rappelons que la France ne produit plus de 5,56 mm. Le DGA a indiqué, lors de son audition, qu'un partenariat était envisageable entre Nexter et FN Herstal, en matière munitionnaire.
Pour aller plus loin :
http://lemamouth.blogspot.com/2009/10/munitions-larmee-de-terre-complete-ses.html
http://lemamouth.blogspot.com/2009/10/un-belge-pour-aider-larmee-de-terre.html
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Les Seychelles se fâchent
Un article du correspondant défense du quotidien britannique The Independant, Is Seychelles turning a blind eye to pirates? (1) a logiquement fâché la République des Seychelles. L'article, paru hier, sous-entend clairement que le gouvernement local a négocié des accords avec les pirates : l'impunité, pour autant que les Somaliens se tiennent loin des îles. L'article, évidemment, n'a pas fait mouche et le gouvernement seychellois a battu en brêche avec un argumentaire complet. On nie évidemment tout accord, mais en plus, le gouvernement note l'impact négatif de la piraterie, qui a fait fondre de 30% l'activité du port, sans compter, évidemment, les conséquences sur la plaisance et les croisières.
Sans surprise, les Seychelles plaident donc non-coupables, tout en réaffirmant que les pirates relâchés l'ont été par "insuffisance de preuves".
Hervé Morin a bien confirmé, lorsqu'il a rencontré Joel Morgan, que les Français, pour leur part, transmettraient des dossiers mieux bouclés, lors des futures interceptions de pirates. Le ministre français avait également insisté sur l'assistance que l'UE et notre pays apporteraient dans le traitement judiciaire des dossiers, et sur l'augmentation des capacités d'accueil pénitentiaires.
Le gouvernement des Seychelles rappelle également dans son arugmentaire le renforcement des garde-côtes, la formation des forces armées -sujet évoqué sur ce blog la semaine dernière-, et l'accueil de moyens aériens étrangers, des avions de patrouille maritime, et désormais, de drones américains Reaper.
Rappelons que les Seychelles comprennent 115 îles, et que sa ZEE représente 1,4 million de km2.
Nos photos : le port de commerce de Mahé, vu des hauteurs de l'île. Son activité a chuté de 30% ces derniers mois, du fait de la piraterie (crédit : Jean-Marc Tanguy). En bas, un marin seychellois derrière sa mitrailleuse, sur un navire garde-côtes de la République (crédit : république des Seychelles).
(1) http://www.independent.co.uk/news/world/africa/is-seychelles-turning-a-blind-eye-to-pirates-1810496.html
Pour aller plus loin :
http://lemamouth.blogspot.com/2009/10/la-france-bien-partie-pour-former-les.html
http://lemamouth.blogspot.com/2009/10/les-enjeux-dorthongel-vus-des.html
et notre série sur la piraterie :
http://lemamouth.blogspot.com/search/label/Piraterie
Sans surprise, les Seychelles plaident donc non-coupables, tout en réaffirmant que les pirates relâchés l'ont été par "insuffisance de preuves".
Hervé Morin a bien confirmé, lorsqu'il a rencontré Joel Morgan, que les Français, pour leur part, transmettraient des dossiers mieux bouclés, lors des futures interceptions de pirates. Le ministre français avait également insisté sur l'assistance que l'UE et notre pays apporteraient dans le traitement judiciaire des dossiers, et sur l'augmentation des capacités d'accueil pénitentiaires.
Le gouvernement des Seychelles rappelle également dans son arugmentaire le renforcement des garde-côtes, la formation des forces armées -sujet évoqué sur ce blog la semaine dernière-, et l'accueil de moyens aériens étrangers, des avions de patrouille maritime, et désormais, de drones américains Reaper.
Rappelons que les Seychelles comprennent 115 îles, et que sa ZEE représente 1,4 million de km2.
Nos photos : le port de commerce de Mahé, vu des hauteurs de l'île. Son activité a chuté de 30% ces derniers mois, du fait de la piraterie (crédit : Jean-Marc Tanguy). En bas, un marin seychellois derrière sa mitrailleuse, sur un navire garde-côtes de la République (crédit : république des Seychelles).
(1) http://www.independent.co.uk/news/world/africa/is-seychelles-turning-a-blind-eye-to-pirates-1810496.html
Pour aller plus loin :
http://lemamouth.blogspot.com/2009/10/la-france-bien-partie-pour-former-les.html
http://lemamouth.blogspot.com/2009/10/les-enjeux-dorthongel-vus-des.html
et notre série sur la piraterie :
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Un para français n°2 de l'IJC
C'est un général de division français, Jacques Lechevallier, qui est le deputy commander de l'ISAF Joint Command (IJC), état-major en charge de la conduite des opérations en Afghanistan qui vient d'être créé. Agé de 56 ans, le général est issu de l'infanterie parachutiste : il a servi à plusieurs reprises au 1er RCP en tant que chef de section, commmandant de compagnie (CEA) puis chef de corps (1996-1998). Le général Le chavallier a également commandé la 11e BP (2004-2006), avant de prendre le poste de sous-chef opérations logistique à l'EMAT, puis l'EMF n°4, à compter d'août 2008.
Il a également séjourné trois ans aux Etats-Unis comme officier de liaison, et a servi au Liban, en Bosnie, au Kosovo et en Côte d'Ivoire.
Il a également séjourné trois ans aux Etats-Unis comme officier de liaison, et a servi au Liban, en Bosnie, au Kosovo et en Côte d'Ivoire.
La 1/201 passe en CM1 avec les OMLT français
La 1ère brigade du 201e corps de l'ANA est la première, dans le pays, à passer le premier stade de certification de capacité militaire ou CM1, synonyme de totale autonomie pour la planification et la conduite d'opérations simples. C'est, selon l'EMA, le signe que les OMLT ont accompli "un job remarquable".
En réponse à notre question d'un renforcement du nombre d'équipes d'OMLT, l'EMA a affirmé que le sujet n'était pas à l'ordre du jour, mais que les disscussions sont permanentes avec l'ISAF sur une foultitude de sujets. Et qu'en tout état de cause, "une des brigades de l'ANA en Surobi ne sera pas mentorée par des Français". De quoi, peut-être, inciter la France à investir encore le sujet, "au coeur des préoccupations".
Une OMLT compte entre 50 et 70 pax. La France en arme six, dont cinq sont donc désormais implantées dans la zone d'action de la brigade La Fayette : deux OMLT infanterie, une OMLT soutien, une OMLT appui (génie/artillerie) et une OMLT état-major. La 6e opère en Oruzgan, en zone néerlandaise.
Pour aller plus loin :
Le dernier numéro de RAIDS livre le récit de deux OMLT français du 1er REC.
Viviane sur Kaboul
Deux Gazelle Viviane ont été engagées hier matin au-dessus de Kaboul, en surveillance de zone, après le double attentat dans la capitale. Cet engagement a été réalisé "à la demande des autorités afghanes", explique l'EMA.
Trois Gazelle Viviane de l'ALAT sont engagées au sein du BATHEL (bataillon hélicoptères) français, basé à KAIA. Au sein du RC-C, ce sont les seuls hélicoptères insérés spécialisés dans la collecte du renseignement.
Trois Gazelle Viviane de l'ALAT sont engagées au sein du BATHEL (bataillon hélicoptères) français, basé à KAIA. Au sein du RC-C, ce sont les seuls hélicoptères insérés spécialisés dans la collecte du renseignement.
Munitions : l'armée de Terre recomplète ses stocks
L'armée de Terre nous a confirmé avoir commencé le recomplètement de ses stocks de cartouches 5,56 mm pour FAMAS, lié à la forte consommation de munitions sur le théâtre afghan, et au montant nécessaire pour l'enraînement, lié à ISTC (instruction sur le tir au combat). On se souvient que la difficulté d'approvisionnement de cartouches de bonne qualité avait généré de fortes tensions sur l'approvisionnement : il n'en n'est plus rien, donc, si l'on en croit l'EMAT.
1,2 million de cartouches ont déjà été livrées dans le cadre du recomplètement, qui s'étale entre le mois d'août 2009 et février 2010.
Au total, ce sont 30 millions de cartouches 5,56 qui sont nécessaires chaque année.
1,2 million de cartouches ont déjà été livrées dans le cadre du recomplètement, qui s'étale entre le mois d'août 2009 et février 2010.
Au total, ce sont 30 millions de cartouches 5,56 qui sont nécessaires chaque année.
Les gendarmes français instruits par la Légion
C'est la Légion étrangère qui a instruit les gendarmes partant en Afghanistan, vient-on d'apprendre au point presse hebdomadaire du ministère de la Défense. La gendarmerie précise aussi que la trentaine de gendarmes affectés à la formation de la police afghane chargée de l'ordre ublic (ANCOP, afghan civil order police) mèneront des stages de formation de 16 semaines, à Kaboul d'abod, puis à Mazar-e-Sharif.
Chaque stage formera 300 policiers afghans. Près d'un millier de policiers devraient donc être formés par an.
Une partie des gendarmes partira de France à la mi-novembre, le reste, à la mi-décembre. La formation de ces hommes, 150 au total, se poursuivra sur place, affirme-t-on encore, pour prendre en compte les menaces locales.
Chaque stage formera 300 policiers afghans. Près d'un millier de policiers devraient donc être formés par an.
Une partie des gendarmes partira de France à la mi-novembre, le reste, à la mi-décembre. La formation de ces hommes, 150 au total, se poursuivra sur place, affirme-t-on encore, pour prendre en compte les menaces locales.
Uzbeen : plainte contre X
Le Parisien le revèle ce matin : Me Gilbert Collard entend déposer plainte contre X, lundi prochain, afin de faire toute la vérité sur les responsabilités dans l'embuscade d'Uzbeen. Et particulièrement en ce qui concerne, on s'en doute, d'éventuelles responsabilités dans le chaîne de commandement. Puisque si l'on en croit plusieurs déclarations, notamment du CEMA, les auteurs de l'embuscade ont tous été tués par la suite.
Me Collard agit à la demande de la famille Le Pahun, qui avait perdu son fils, Julien, 20 ans, parachutiste au 8e RPIMa (1). Et de la famille de Rodolphe Penon (2e REP), dont la conduite héroïque d'infirmier est encore montrée en exemple.
Faute d'avoir sans doute eu les réponses à leurs questions, ces familles ont donc sorti le dernier recours : celui de la justice.
Très tôt, la famille Le Pahun avait fait part, avec grande dignité, de ses doutes sur les circonstances de la mort de neuf soldats dans le col d'Uzbeen.
L'instruction s'annonce difficile, le recours au secret-défense étant la première barrière, la plus évidente. Les opérations continuent, en Afghanistan, et on aura beau jeu de se réfugier derrière le secret-défense pour éviter de répondre aux questions précises.
De la même façon, tous les survivants ont été enjoints de ne plus s'exprimer sur le sujet. Il avait déjà été étonnant que quelques uns puissent le faire, à l'époque.
Pourtant, dès le départ, le plus haut niveau de l'Etat avait promis vérité et leçons tirées. Les deux familles ont bien tenu à préciser qu'elles ne visaient ni le chef des armées, ni le CEMA, ni l'armée, mais entendent donc obtenir la première.
Et ciblent bel et bien le niveau de responsabilité localisé en Afghanistan, à commencer, sans doute, par le général, qui avoua, à l'AFP, un "excès de confiance". Aveu courageux, à un tel niveau de responsabilité, mais qui risque bien de constituer une des premières brèches dans laquelles d'infiltera Me Collard, dont le mordant à la barre est bien connu.
Evidemment, une telle annonce génère plusieurs risques, pour l'armée. D'abord de voir d'autres familles rejoindre la procédure. Ensuite, de voir relancées, en fait lancées, des investigations réelles de la presse. Jusqu'alors, la vérité n'est pas vraiment sortie des anathèmes ou des contre-feux : pour avoir voulu trouver rapidement des explications, le rouleau compresseur médiatique est passé assez vite sur l'écheveau de responsabilités qu'entend démêler la plainte de Me Collard. Même autour du 18 août 2009, les rares sujets consacrés à l'embuscade étaient concentrés sur le règlement des carences de matériel (2), une façon d'évacuer toute autre forme de questionnement. On le voit, pourtant, des éléments s'affermissent : le livre de Frédéric Pons consacré au 8e RPIMa évoque justement les déficits qui fondent la future plainte : le mutisme incompréhensible des mortiers par exemple.
Le + du Mamouth :
Cette plainte constitue également une première puisque des militaires, vraisemblablement essentiellement des officiers, vont devoir s'expliquer sur les motivations de leurs décisions, de leurs absences, à la guerre. Certes, on avait bien vu un tel défilé pour l'affaire Mahé, par exemple. Mais à l'époque, le mort était ivoirien.
Expliquer des décisions à Paris, bien loin du contexte, risque aussi, évidemment, de ne pas jouer en la faveur de ceux qui les ont prises.
On peut s'attendre aussi à un niveau de médiatisation inédit, dans la mesure où, ce n'est plus un scoop, l'opinion publique est majoritairement opposée à l'engagement en Afghanistan.
Alors que le ministère prévoyait de plancher ce matin sur un fait divers -les affabulations concernant l'avion perdu au large des Comores cet été-, il va vraisemblablement se retrouver ce matin avec la foule des grands jours, au point presse hebdomadaire. L'embuscade d'Uzbeen avait été une source intaraissable d'articles rangés à la rubrique fait divers, il y a un an, mais faute d'avoir véritablement exploré la veine, elle sera désormais -aussi- à ranger au chapitre de la chronique judiciaire. De quoi creuser encore le fossé entre la société civile et la communauté militaire.
(1) rappel qui n'est pas inutile, Carmin 2 était rattaché au Batfra, armé à l'époque et pour quelques jours encore par le RMT. Le 3e RPIMa arriva 15 jours plus tard. Par conséquent, le chef de corps du 8e RPIMa, par ailleurs patron de la TF Tigre en Kapisa, n'avait aucun contrôle sur cette compagnie, qui avait été formée à l'origine, comme les trois autres, pour opérer au sein de la strategic reserve force (SRF) de l'OTAN, dans un format nettement plus riche.
(2) par l'arrivée du Caesar, du Tigre, etc. Rappelons également que le projet d'une mission d'information sur l'embuscade d'Uzbeen avait finalement été abandonné par la commission de défense de l'assemblée nationale.
Pour aller plus loin, les articles consacrés à l'embuscade, sur ce blog :
http://lemamouth.blogspot.com/search/label/Uzbeen
Me Collard agit à la demande de la famille Le Pahun, qui avait perdu son fils, Julien, 20 ans, parachutiste au 8e RPIMa (1). Et de la famille de Rodolphe Penon (2e REP), dont la conduite héroïque d'infirmier est encore montrée en exemple.
Faute d'avoir sans doute eu les réponses à leurs questions, ces familles ont donc sorti le dernier recours : celui de la justice.
Très tôt, la famille Le Pahun avait fait part, avec grande dignité, de ses doutes sur les circonstances de la mort de neuf soldats dans le col d'Uzbeen.
L'instruction s'annonce difficile, le recours au secret-défense étant la première barrière, la plus évidente. Les opérations continuent, en Afghanistan, et on aura beau jeu de se réfugier derrière le secret-défense pour éviter de répondre aux questions précises.
De la même façon, tous les survivants ont été enjoints de ne plus s'exprimer sur le sujet. Il avait déjà été étonnant que quelques uns puissent le faire, à l'époque.
Pourtant, dès le départ, le plus haut niveau de l'Etat avait promis vérité et leçons tirées. Les deux familles ont bien tenu à préciser qu'elles ne visaient ni le chef des armées, ni le CEMA, ni l'armée, mais entendent donc obtenir la première.
Et ciblent bel et bien le niveau de responsabilité localisé en Afghanistan, à commencer, sans doute, par le général, qui avoua, à l'AFP, un "excès de confiance". Aveu courageux, à un tel niveau de responsabilité, mais qui risque bien de constituer une des premières brèches dans laquelles d'infiltera Me Collard, dont le mordant à la barre est bien connu.
Evidemment, une telle annonce génère plusieurs risques, pour l'armée. D'abord de voir d'autres familles rejoindre la procédure. Ensuite, de voir relancées, en fait lancées, des investigations réelles de la presse. Jusqu'alors, la vérité n'est pas vraiment sortie des anathèmes ou des contre-feux : pour avoir voulu trouver rapidement des explications, le rouleau compresseur médiatique est passé assez vite sur l'écheveau de responsabilités qu'entend démêler la plainte de Me Collard. Même autour du 18 août 2009, les rares sujets consacrés à l'embuscade étaient concentrés sur le règlement des carences de matériel (2), une façon d'évacuer toute autre forme de questionnement. On le voit, pourtant, des éléments s'affermissent : le livre de Frédéric Pons consacré au 8e RPIMa évoque justement les déficits qui fondent la future plainte : le mutisme incompréhensible des mortiers par exemple.
Le + du Mamouth :
Cette plainte constitue également une première puisque des militaires, vraisemblablement essentiellement des officiers, vont devoir s'expliquer sur les motivations de leurs décisions, de leurs absences, à la guerre. Certes, on avait bien vu un tel défilé pour l'affaire Mahé, par exemple. Mais à l'époque, le mort était ivoirien.
Expliquer des décisions à Paris, bien loin du contexte, risque aussi, évidemment, de ne pas jouer en la faveur de ceux qui les ont prises.
On peut s'attendre aussi à un niveau de médiatisation inédit, dans la mesure où, ce n'est plus un scoop, l'opinion publique est majoritairement opposée à l'engagement en Afghanistan.
Alors que le ministère prévoyait de plancher ce matin sur un fait divers -les affabulations concernant l'avion perdu au large des Comores cet été-, il va vraisemblablement se retrouver ce matin avec la foule des grands jours, au point presse hebdomadaire. L'embuscade d'Uzbeen avait été une source intaraissable d'articles rangés à la rubrique fait divers, il y a un an, mais faute d'avoir véritablement exploré la veine, elle sera désormais -aussi- à ranger au chapitre de la chronique judiciaire. De quoi creuser encore le fossé entre la société civile et la communauté militaire.
(1) rappel qui n'est pas inutile, Carmin 2 était rattaché au Batfra, armé à l'époque et pour quelques jours encore par le RMT. Le 3e RPIMa arriva 15 jours plus tard. Par conséquent, le chef de corps du 8e RPIMa, par ailleurs patron de la TF Tigre en Kapisa, n'avait aucun contrôle sur cette compagnie, qui avait été formée à l'origine, comme les trois autres, pour opérer au sein de la strategic reserve force (SRF) de l'OTAN, dans un format nettement plus riche.
(2) par l'arrivée du Caesar, du Tigre, etc. Rappelons également que le projet d'une mission d'information sur l'embuscade d'Uzbeen avait finalement été abandonné par la commission de défense de l'assemblée nationale.
Pour aller plus loin, les articles consacrés à l'embuscade, sur ce blog :
http://lemamouth.blogspot.com/search/label/Uzbeen
Les équipements des C-160 externalisés
La maintenance de tous les équipements de bord des Transall français, particulièrement l'avionique (radar, planche de bord, etc) et les systèmes de guerre électronique va être totalement externalisée. Cette première contient plusieurs innovations puisque l'industriel, ou l'équipe industrielle retenue aura la totale responsabilité du package et du parc Transall (1), la maintenance de l'avion lui-même restant assurée, par l'AIA de Clermont Ferrand, qui dépend du service industriel de l'aéronautique (SIAe), partie intégrante de l'armée de l'Air et des ESTA (escadrons de soutien technique aéronautique) d'Evreux et Orléans.
L'appel d'offres relatif à cette externalisation, Explorer, est en cours d'achèvement, et le contrat est attendu assez rapidement, pour une mise en oeuvre début 2010.
Le parc Transall compte un peu moins d'une cinquantaine d'avions, et va reprendre sa décroissance, cette année, après une temporisation liée aux retards à répétition de l'A400M.
Il devrait rester des Transall jusuq'en 2018 au moins, une série de grande visites, pour 10 appareils supplémentaire, étant prévue.
Le + du Mamouth :
Dans les contenders déclarés figurent la joint venture OEM Defense Services, dont la création avait été annoncée le 17 juin 2009, pour regrouper les forces de trois français (Thales, Safran, Zodiac) auxquels s'étaient associés l'Allemand Diehl et Liebehr Aerospace. Presque paradoxalement, la première affaire sur laquelle concourt la JV concerne un appareil en fin de vie, alors que les cinq partenaires, en s'associant, lorgnaient plutôt sur le MCO du Tigre, du NH90 et de l'A400M.
Des contrats globaux de ce type sont plutôt rares, mais Thales en a déjà gagné un en France, ainsi qu'en Inde, pour le MCO des Mirage 2000.
(1) incluant, vraisemblablement, la gestion du stock de rechanges. Dans la même veine, rappelons qu'Eurcopter commence actuellement des grandes visites de Caracal à Cazaux, sur une base de l'armée de l'Air : dans les deux cas, il s'agit de gagner en disponibilité, avec des axes d'attaques légèrement différents. Mais avec les mêmes conséquences : l'industrie prend plus d'importance dans le MCO.
L'appel d'offres relatif à cette externalisation, Explorer, est en cours d'achèvement, et le contrat est attendu assez rapidement, pour une mise en oeuvre début 2010.
Le parc Transall compte un peu moins d'une cinquantaine d'avions, et va reprendre sa décroissance, cette année, après une temporisation liée aux retards à répétition de l'A400M.
Il devrait rester des Transall jusuq'en 2018 au moins, une série de grande visites, pour 10 appareils supplémentaire, étant prévue.
Le + du Mamouth :
Dans les contenders déclarés figurent la joint venture OEM Defense Services, dont la création avait été annoncée le 17 juin 2009, pour regrouper les forces de trois français (Thales, Safran, Zodiac) auxquels s'étaient associés l'Allemand Diehl et Liebehr Aerospace. Presque paradoxalement, la première affaire sur laquelle concourt la JV concerne un appareil en fin de vie, alors que les cinq partenaires, en s'associant, lorgnaient plutôt sur le MCO du Tigre, du NH90 et de l'A400M.
Des contrats globaux de ce type sont plutôt rares, mais Thales en a déjà gagné un en France, ainsi qu'en Inde, pour le MCO des Mirage 2000.
(1) incluant, vraisemblablement, la gestion du stock de rechanges. Dans la même veine, rappelons qu'Eurcopter commence actuellement des grandes visites de Caracal à Cazaux, sur une base de l'armée de l'Air : dans les deux cas, il s'agit de gagner en disponibilité, avec des axes d'attaques légèrement différents. Mais avec les mêmes conséquences : l'industrie prend plus d'importance dans le MCO.
mercredi 28 octobre 2009
Queues blanches...
Le CEMA a évoqué, face aux sénateurs, le 14 octobre, les palliatifs envisagés pour faire face aux retards persistants de l'A400M. Il cite notamment deux "queues blanches", des A-330-200 disponibles chez Airbus, vraisemblablement du fait d'une annulation de commandes. Précisément, les avions pour lesquels le DGA (lire notre post ici : http://lemamouth.blogspot.com/2009/10/les-rustines-de-la400m.html), Laurent Collet-Billon, disait qu'EADS n'avait pas formulé de proposition suffisamment attractive pour la Défense.
Le CEMA évoque par ailleurs le recours à 400 heures de vol C-17 louées au consortium de l'OTAN, et porter jusqu'à 2.000 heures le contrat SALIS (An-124).
Le CEMA évoque par ailleurs le recours à 400 heures de vol C-17 louées au consortium de l'OTAN, et porter jusqu'à 2.000 heures le contrat SALIS (An-124).
L'état du parc SDTI
Selon le CEMA, l'état du parc SDTI de l'armée de Terre est moins catastrophique qu'il n'y paraît. En effet, sept drones sont déployés en Afghanistan (1), a-t-il expliqué le 14 octobre aux sénateurs, et ont déjà assuré 170 missions depuis leur arrivée, il y a un an, sur le théâtre. Soit une mission tous les deux jours en moyenne. Pas une cadence folle, si on se souvient que ces capteurs sont sensés nourrir le renseignement, et pas seulement appuyer les opérations hebdomadaires de la force.
Selon le CEMA, sept autres cellules seraient en maintenance chez l'industriel, et trois autres serviraient à l'instruction et à l'entraînement en France.
Rappelons que la France vient de racheter six drones et un fort volant de rechanges à l'armée canadienne, pour un montant non dévoilé. Et que la DGA a commandé directement trois drones à Sagem. Ce qui, théoriquement, porterait le parc de cellules à 26 drones, de quoi permettre la mise sur pied d'une batterie supplémentaire au 61e RA de Chaumont.
Et d'envisager un peu plus sereinement l'avenir à court terme de la filière.
Jeudi dernier, l'EMA faisait état de 5 missions de drones -tous modèles confondus- en Afghanistan pour la semaine écoulée, contre 2 à 3 ces derniers mois. Une progression exceptionnelle, mais qui dissimule mal ce qui reste un réel déficit capacitaire.
Le CEMA a d'ailleurs confirmé les difficultés rencontrées dans le MCO de terrain de ces engins, et les difficultés rencontrés dans la mise en oeuvre du DRAC, qui sera déployé en temps et en heure. "40 sont en service, et quarante autres doivent être livrés", a-t-il ajouté.
(1) on aura compris que cela ne veut pas forcément dire que ces sept engins sont tous aptes au vol.
Selon le CEMA, sept autres cellules seraient en maintenance chez l'industriel, et trois autres serviraient à l'instruction et à l'entraînement en France.
Rappelons que la France vient de racheter six drones et un fort volant de rechanges à l'armée canadienne, pour un montant non dévoilé. Et que la DGA a commandé directement trois drones à Sagem. Ce qui, théoriquement, porterait le parc de cellules à 26 drones, de quoi permettre la mise sur pied d'une batterie supplémentaire au 61e RA de Chaumont.
Et d'envisager un peu plus sereinement l'avenir à court terme de la filière.
Jeudi dernier, l'EMA faisait état de 5 missions de drones -tous modèles confondus- en Afghanistan pour la semaine écoulée, contre 2 à 3 ces derniers mois. Une progression exceptionnelle, mais qui dissimule mal ce qui reste un réel déficit capacitaire.
Le CEMA a d'ailleurs confirmé les difficultés rencontrées dans le MCO de terrain de ces engins, et les difficultés rencontrés dans la mise en oeuvre du DRAC, qui sera déployé en temps et en heure. "40 sont en service, et quarante autres doivent être livrés", a-t-il ajouté.
(1) on aura compris que cela ne veut pas forcément dire que ces sept engins sont tous aptes au vol.
Pourquoi l'attraction de l'Afghanistan pose problème
Entre les journalistes, les intellectuels, les responsables militaires français, les délégations de l'ISAF, et les élus, il ne s'est guère passé de journée, depuis septembre, sans que les FOB françaises d'Afghanistan ne reçoivent pas de visiteurs, et ne soient donc totalement occupées à autre chose qu'au cycle opérationnel. Et ceci commence à poser problème, constate-t-on à Paris, où on note une certaine "surchauffe". Tout en constatant aussi qu'il est difficile de ne pas éclairer nos élus sur les enjeux d'un futur débat parlementaire.
Mais force est de constater que cette logistique nécessite des hélicoptères de transport, rares, et que la visite d'une délégation comme celle d'aujourd'hui (1) à Nijrab et Tagab mobilise au bas mot 50% de la ressource.
L'autre problème, connexe, est que les autres contigents opérant sur les autres opex se sentent en quelque sorte "dévalorisés" par le focus médiatique sur l'Afghanistan, alors que potentiellement, le risque encourru, au Liban par exemple, est à peu près le même.
(1) elle comprenait le CEMAT, le président du Sénat, Gérard Larcher, le secrétaire de la commission des affaires sociales, Jacques Gautier, représentant le président de la commission des affaires étrangères, Nicolas About (et président du groupe union centriste), Gérard Longuet, président du groupe UMP et membre de la commission des Finances, Jean-Pierre Bel (président du groupe PS) et Michèle Demessine (président du groupe communistes, républicais et citoyens), tous deux membres de la commission des affaires étrangères et des forces armées. Coïncidence ou pas, la délégation venait de quitter l'hôtel Serena de Kaboul ce matin avant que l'endroit ne soit attaqué.
Une délégation de sénateurs, cette fois de la commission des affaires étrangères (Josselin de Rohan, président, avec Didier Boulaud et Jean-Pierre Chevènement) était déjà passée à Nijrab, le 27 septembre, ce qui, incidemment, avait permis de représenter la République à la cérémonie d'hommage aux trois militaires morts quelques heures plus tôt.
Mais force est de constater que cette logistique nécessite des hélicoptères de transport, rares, et que la visite d'une délégation comme celle d'aujourd'hui (1) à Nijrab et Tagab mobilise au bas mot 50% de la ressource.
L'autre problème, connexe, est que les autres contigents opérant sur les autres opex se sentent en quelque sorte "dévalorisés" par le focus médiatique sur l'Afghanistan, alors que potentiellement, le risque encourru, au Liban par exemple, est à peu près le même.
(1) elle comprenait le CEMAT, le président du Sénat, Gérard Larcher, le secrétaire de la commission des affaires sociales, Jacques Gautier, représentant le président de la commission des affaires étrangères, Nicolas About (et président du groupe union centriste), Gérard Longuet, président du groupe UMP et membre de la commission des Finances, Jean-Pierre Bel (président du groupe PS) et Michèle Demessine (président du groupe communistes, républicais et citoyens), tous deux membres de la commission des affaires étrangères et des forces armées. Coïncidence ou pas, la délégation venait de quitter l'hôtel Serena de Kaboul ce matin avant que l'endroit ne soit attaqué.
Une délégation de sénateurs, cette fois de la commission des affaires étrangères (Josselin de Rohan, président, avec Didier Boulaud et Jean-Pierre Chevènement) était déjà passée à Nijrab, le 27 septembre, ce qui, incidemment, avait permis de représenter la République à la cérémonie d'hommage aux trois militaires morts quelques heures plus tôt.
L'action de la France expliquée aux internautes
Jamais à court d'idées, l'EMA vient de sortir un "webmagazine" (1) consacré à la réorganisation du dispositif français en Afghanistan. Surprise, c'est le CEMA lui-même qui mouille le maillot sur un sujet que l'on sait en permanence sensible. Surtout depuis que les sondages d'opinion sont clairement opposés au même engagement militaire. Et que les pertes se sont multipliées, depuis l'été.
Par delà ce que l'on sait déjà, et ce qu'on arrive à comprendre (l'image est claire, mais le son est d'une qualité médiocre), le CEMA affirme c'est en 2006 qu'ont été "levés les caveats". Et qu'il ne faut pas poser la question d'une guerre gagnable en Afghanistan. Puisqu'il ne s'agit pas d'une "guerre clausewitzienne" mais d'un combat contre une insurrection, qui doit permettre à l'Afghanistan de retrouver un niveau de sécurité sufisant.
Enfin, le général Georgelin confirme bien l'implantation d'une centaine de gendarmes en Kapisa et Surobi. Un sujet hautement sensible (un de plus) là aussi : jeudi dernier, représentants de l'EMA et de la DICOD avaient éludé les questions de la presse au point... presse hebdomadaire, arguant du fait que la mission des gendarmes en Afghanistan est du ressort du ministère de l'Intérieur. C'est d'ailleurs, apparemment, ce qui jusitifie que ces 150 militaires ne soient pas comptés dans les 3.750 déployés dans la zone. Ils figureront pourtant parmi les plus exposés.
(1) http://www.defense.gouv.fr/documentaire_afghanistan. Ce webmagazine est présenté comme le premier, ce qui laisse entendre qu'il est donc le premier d'une série.
Par delà ce que l'on sait déjà, et ce qu'on arrive à comprendre (l'image est claire, mais le son est d'une qualité médiocre), le CEMA affirme c'est en 2006 qu'ont été "levés les caveats". Et qu'il ne faut pas poser la question d'une guerre gagnable en Afghanistan. Puisqu'il ne s'agit pas d'une "guerre clausewitzienne" mais d'un combat contre une insurrection, qui doit permettre à l'Afghanistan de retrouver un niveau de sécurité sufisant.
Enfin, le général Georgelin confirme bien l'implantation d'une centaine de gendarmes en Kapisa et Surobi. Un sujet hautement sensible (un de plus) là aussi : jeudi dernier, représentants de l'EMA et de la DICOD avaient éludé les questions de la presse au point... presse hebdomadaire, arguant du fait que la mission des gendarmes en Afghanistan est du ressort du ministère de l'Intérieur. C'est d'ailleurs, apparemment, ce qui jusitifie que ces 150 militaires ne soient pas comptés dans les 3.750 déployés dans la zone. Ils figureront pourtant parmi les plus exposés.
(1) http://www.defense.gouv.fr/documentaire_afghanistan. Ce webmagazine est présenté comme le premier, ce qui laisse entendre qu'il est donc le premier d'une série.
Sept pirates à fond de cale
Sept somaliens suspectés d'être à l'origine du thonier français Cap Saint Vincent ont été interpellés hier, dans la foulée, explique le site internet de l'opération européenne Atalante. C'est l'équipe de visite de la frégate allemande Karlsruhe qui a procédé à l'arrestation, après que les deux skiffs aient été intercepté par l'hélicoptère embarqué de la frégate espagnole Canarias. Les témoignages des marins du thonier français ont été mis à profit pour régulariser la détention des sept pirates présumés.
Cette concentration des forces navales, particulièrement opportune, permet de marquer de nouveau point contre les pirates : c'est aussi une exemple particulièrement éclairant de coopération européenne.
Notre photo : l'équipe allemande met la main sur les pirates présumés (crédit EU Navfor/Atalante).
Cette concentration des forces navales, particulièrement opportune, permet de marquer de nouveau point contre les pirates : c'est aussi une exemple particulièrement éclairant de coopération européenne.
Notre photo : l'équipe allemande met la main sur les pirates présumés (crédit EU Navfor/Atalante).
L'amendement qui éteint la colère
Tous les pompiers sont désormais sur un pied d'égalité. Les derniers en retard, les marins pompiers du BMPM peuvent désormais percevoir une indemnité de feu, intégrée dans le calcul des pensions, après un amendement déposé aujourd'hui par Guy Tessier, président de la commission de Défense, et député des... Bouches-du-Rhône.
546 pompiers à la retraite du BMPM restaient "lésés" car leurs pensions avaient été liquidées avant le 14 août 2004, et leur cas n'étaient pas pris en compte, ce qui a été intégré par l'amendement Tessier.
546 pompiers à la retraite du BMPM restaient "lésés" car leurs pensions avaient été liquidées avant le 14 août 2004, et leur cas n'étaient pas pris en compte, ce qui a été intégré par l'amendement Tessier.
Massacre à Kaboul
Six salariés de l'ONU ont été tués ce matin, et neuf autres ont été blessés dans une attaque revendiquée immédiatement par les talibans. L'attaque s'est déroulée dans une guest house -à mi-chemin entre l'auberge et la maison d'hôtes- du centre de Kaboul qui hébergeait au total une vingtaine de membres de l'ONU chargés de veiller sur les élections afghanes, expliquait un responsable, sur CNN.
Trois attaquants ont finalement été tués au terme d'une longue fusillade.
Les guest house sont en général sécurisées, à l'entrée, par un ou plusieurs gardes armés, et certaines sont relativement inexpugnables, mais le nombre limité d'hébergements possibles à Kaboul, en secteur civil, ne permet pas toujours de choisir son lit et son niveau de protection.
Les talibans ont d'ailleurs démontré qu'ils faisaient fi des barrières dressées devant eux, en s'en prenant au Serena, un hôtel-bunker de luxe, implanté également dans le centre-ville. C'est là que les plus aisés viennent rechercher un havre de tranquilité, qui dispute le luxe aux palaces parisiens.
Les talibans ont envoyé deux roquettes sur la facade, et une autre sur celle de la présidence afghane.
Ils s'en étaient déjà pris au Serena, le 14 janvier 2008, alors que le ministre norvégien des affaires étrangères, Jonas Gahre Store, séjournait dans l'hôtel. Plusieurs employés de l'hôtel et un journaliste du Dagblader, Carsten Thomassen, avaient été tués par l'attaque-suicide, après que les deux gardes armés de l'entrée aient été massacrés à la grenade.
Trois attaquants ont finalement été tués au terme d'une longue fusillade.
Les guest house sont en général sécurisées, à l'entrée, par un ou plusieurs gardes armés, et certaines sont relativement inexpugnables, mais le nombre limité d'hébergements possibles à Kaboul, en secteur civil, ne permet pas toujours de choisir son lit et son niveau de protection.
Les talibans ont d'ailleurs démontré qu'ils faisaient fi des barrières dressées devant eux, en s'en prenant au Serena, un hôtel-bunker de luxe, implanté également dans le centre-ville. C'est là que les plus aisés viennent rechercher un havre de tranquilité, qui dispute le luxe aux palaces parisiens.
Les talibans ont envoyé deux roquettes sur la facade, et une autre sur celle de la présidence afghane.
Ils s'en étaient déjà pris au Serena, le 14 janvier 2008, alors que le ministre norvégien des affaires étrangères, Jonas Gahre Store, séjournait dans l'hôtel. Plusieurs employés de l'hôtel et un journaliste du Dagblader, Carsten Thomassen, avaient été tués par l'attaque-suicide, après que les deux gardes armés de l'entrée aient été massacrés à la grenade.
Vers des EPE dopées
C'est à la fois le retour de l'expérience, mais aussi de la multiplication des attaques : la taille des équipes de protection embarquées (EPE) engagées sur les thoniers va croître (1). Hier, on a enregistré la 4e attaque en moins de quinze jours, ce qui démontre bien, si besoin était, la pertinence de ce dispositif monté dans des temps records par la marine nationale.
Seulement, la diversification des modes d'action des pirates, et leur adaptation rapide à la cuirasse française conditionne un renforcement.
Ce dernier était déjà discuté dans le courant de la semaine dernière, au plus haut niveau, à Paris, et les deux attaques intervenues depuis -un test de dispositif et l'attaque formelle d'hier- devraient accélérer le processus. La proportion de marins issus des équipes de visites des navires (ressortissants ALFAN) devrait croître, l'EMM souhaitant à la fois démontrer, message destiné à l'externe, que la mission EPE est une mission basique pour ses personnels. Ceci, alors que d'aucuns estiment que cette mission pourrait, sans trop de peine, être tenue par l'infanterie de marine.
Et, message destiné à l'interne, que la rusticité et les capacités de discernement et d'usage des armes font partie des pré-requis de tous les marins.
Ce renforcement de l'effectif posera, incidemment, un problème, celui du logement. Actuellement, les marins sont logés dans deux cabines (2), et prennent la place de deux marins cvils, qui ne sont donc pas disponibles pour le travail à bord. Sécurité vs. productivité : où placera-t-on le curseur ?
(1) le lecteur qui s'attend à des détails chiffrés sur la taille de telle ou telle EPE sortira déçu de la lecture de ce post et je l'incite à lire le suivant, avant qu'il ne m'en veuille pour de bon. Je rappellerai seulement que le ministre de la Défene a évoqué des EPE à quatre personnels, et que le propre site du ministère de la Défense cite le même chiffre, dans le sujet consacré aux EPE, sur TV défense.
(2) avec une "bannette chaude", cela permet de loger, éventuellement, pas mal de monde. Seulement, les thoniers restent, en moyenne, cinq semaines à la mer.
Seulement, la diversification des modes d'action des pirates, et leur adaptation rapide à la cuirasse française conditionne un renforcement.
Ce dernier était déjà discuté dans le courant de la semaine dernière, au plus haut niveau, à Paris, et les deux attaques intervenues depuis -un test de dispositif et l'attaque formelle d'hier- devraient accélérer le processus. La proportion de marins issus des équipes de visites des navires (ressortissants ALFAN) devrait croître, l'EMM souhaitant à la fois démontrer, message destiné à l'externe, que la mission EPE est une mission basique pour ses personnels. Ceci, alors que d'aucuns estiment que cette mission pourrait, sans trop de peine, être tenue par l'infanterie de marine.
Et, message destiné à l'interne, que la rusticité et les capacités de discernement et d'usage des armes font partie des pré-requis de tous les marins.
Ce renforcement de l'effectif posera, incidemment, un problème, celui du logement. Actuellement, les marins sont logés dans deux cabines (2), et prennent la place de deux marins cvils, qui ne sont donc pas disponibles pour le travail à bord. Sécurité vs. productivité : où placera-t-on le curseur ?
(1) le lecteur qui s'attend à des détails chiffrés sur la taille de telle ou telle EPE sortira déçu de la lecture de ce post et je l'incite à lire le suivant, avant qu'il ne m'en veuille pour de bon. Je rappellerai seulement que le ministre de la Défene a évoqué des EPE à quatre personnels, et que le propre site du ministère de la Défense cite le même chiffre, dans le sujet consacré aux EPE, sur TV défense.
(2) avec une "bannette chaude", cela permet de loger, éventuellement, pas mal de monde. Seulement, les thoniers restent, en moyenne, cinq semaines à la mer.
mardi 27 octobre 2009
Orthongel : 4e attaque
Un thonier français, le Cap Saint-Vincent, a encore été attaqué en début d'après-midi, au large de la Somalie, indique Nicolas Gros sur son blog, Bruxelles 2. Une fois encore, et avec la même gradation habituelle, les deux skiffs ont fait l'objet de sommations et de tirs d'intimidation, avant les tirs sur embarcation effectués par les personnels de la marine française. Ce qui, une fois encore, a suffi à faire cesser l'attaque. Aucun marin français, civil ou militaire, n'a été blessé.
Depuis le début du mois, c'est la quatrième attaque contre les thoniers français, défendus par des équipes de protection embarquées (EPE). Hasard, c'est le sujet du jour de TV défense, ici : http://www.defense.gouv.fr/.
Depuis le début du mois, c'est la quatrième attaque contre les thoniers français, défendus par des équipes de protection embarquées (EPE). Hasard, c'est le sujet du jour de TV défense, ici : http://www.defense.gouv.fr/.
Afghanistan : la série noire continue...
Après la perte de trois hélicoptères, hier, l'ISAF a reconnu aujourd'hui celle d'un C-12 Huron de l'US Army, le 14 octobre, et d'un UH-60, le 17 octobre. Les trois membres d'équipages, civils, du Huron ont été retrouvés morts. Leur mission était qualifiée de routine : le C-12 avait été perdu en Nuristan, alors qu'il tentait de regagner Bagram. Le Blackhawk participait quant à lui aux opérations de recherche, et a subi un atterrissage difficile, le 17 octobre. Son équipage a pu être récupéré sain et sauf.
Ce n'est que le 21 qu'il avait été désossé des équipements sensibles : radio, guerre électronique, etc. Le 25, soit dimanche, il a été détruit sur place, son état et le relief empêchant d'en faire plus.
Ce n'est que le 21 qu'il avait été désossé des équipements sensibles : radio, guerre électronique, etc. Le 25, soit dimanche, il a été détruit sur place, son état et le relief empêchant d'en faire plus.
Salon de Dubaï : Thales réduit la facture de 20%
Tout le monde le fait, mais personne n'en parle. L'électronicien français a réduit son engagement de 20% au salon de Dubaï, sans rien perdre, dit-on, sur les surfaces d'exposition. Les économies ont été apparemment générées en réduisant la surface des chalets, et en limitant au strict nécessaire l'envoi de troupes venus d'Europe. Tout en valorisant les effectifs présents dans la zone, et il y en a, du fait du caractère multidomestique du groupe.
Ces réductions, qui sont encore plus fortes chez d'autres -certains décidant même de ne pas faire le déplacement- sont liées à la fois à la multiplication des salons, ce qui essaime des ressources en baisse, du fait des effets de la crise économique. Cette dernière impacte fortement les activités aéronautiques civiles du groupe.
Ces réductions, qui sont encore plus fortes chez d'autres -certains décidant même de ne pas faire le déplacement- sont liées à la fois à la multiplication des salons, ce qui essaime des ressources en baisse, du fait des effets de la crise économique. Cette dernière impacte fortement les activités aéronautiques civiles du groupe.
L'ISAF dope sa com'opérationnelle
L'ISAF a commencé la montée en puissance de l'IJC (ISAF Joint Command), un centre de presse entièrement dédié à la communication opérationnelle de la force en Afghanistan. Désormais, un centre de presse autonome fonctionnera 24 heures sur 24 pour répondre aux journalistes du monde entier. Une illustration de cette réactivité a été donnée la nuit dernière, quand, à 3h24, l'ISAF a diffusé un premier communiqué faisant état de la perte d'hélicoptères de la coalition.
L'IJC sera également en charge des "embeds", reportage effectués -en général sous conditions- avec les troupes.
Une évolution vraisemblablement dictée par le net retournement des opinions publiques occidentales (1). On le sait, ce retournement s'accompagne en général de celui de la presse. Ceci expliquant sans doute le cela.
Le + du Mamouth :
C'est paradoxal : alors que les militaires de terrain se plaignent souvent de la couverture faite par les médias, l'accès des mêmes médias au terrain reste toujours très complexe ! Contre-exemple, le livre réalisé sur les chasseurs alpins, dont ce blog s'était fait l'écho. Mais, nous explique-t-on, cet ouvrage quasi-ethonographique a été réalisé au prix de "négociations longues" avec l'EMA, qui en France, est le point d'entrée pour l'Afghanistan. On constatera également que M6 (2) avait pu bénéficier d'une grande liberté de manoeuvre pour la caméra de l'ancien chasseur alpin et officier de l'ECPAD, Géraud Burin des Rosiers, par ailleurs réalisateur d'une campagne publicitaire pour l'armée de Terre.
(1) et par un méchant buzz estival sur la façon dont l'armée américaine notait les journalistes écrivant sur l'Afghanistan, en en blacklistant certains, ce qui n'est pas, comme chacun le sait, une spécificité américaine.
(2) La présentation qui en est faite sur le site de M6 pousse même le sens de l'information jusqu'à donner le mail du bureau de recrutement.
http://www.m6.fr/emission-zone_interdite/emission-17052009-emission-54519.html
L'IJC sera également en charge des "embeds", reportage effectués -en général sous conditions- avec les troupes.
Une évolution vraisemblablement dictée par le net retournement des opinions publiques occidentales (1). On le sait, ce retournement s'accompagne en général de celui de la presse. Ceci expliquant sans doute le cela.
Le + du Mamouth :
C'est paradoxal : alors que les militaires de terrain se plaignent souvent de la couverture faite par les médias, l'accès des mêmes médias au terrain reste toujours très complexe ! Contre-exemple, le livre réalisé sur les chasseurs alpins, dont ce blog s'était fait l'écho. Mais, nous explique-t-on, cet ouvrage quasi-ethonographique a été réalisé au prix de "négociations longues" avec l'EMA, qui en France, est le point d'entrée pour l'Afghanistan. On constatera également que M6 (2) avait pu bénéficier d'une grande liberté de manoeuvre pour la caméra de l'ancien chasseur alpin et officier de l'ECPAD, Géraud Burin des Rosiers, par ailleurs réalisateur d'une campagne publicitaire pour l'armée de Terre.
(1) et par un méchant buzz estival sur la façon dont l'armée américaine notait les journalistes écrivant sur l'Afghanistan, en en blacklistant certains, ce qui n'est pas, comme chacun le sait, une spécificité américaine.
(2) La présentation qui en est faite sur le site de M6 pousse même le sens de l'information jusqu'à donner le mail du bureau de recrutement.
http://www.m6.fr/emission-zone_interdite/emission-17052009-emission-54519.html
Net un 4-juillet
C'est le 4 juillet 2010 que naîtra la nouvelle monture du site internet du ministère de la Défense, qui émarge en tête des fréquentations des sites officiels des ministères français. Le 4-juillet n'est pas la date anniversaire du webmaster, ni une oeillade à nos amis américains, mais seulement la date officielle de la fin du contrat qui lie le ministère à Prosodie, en charge de l'hébergement et de l'ingéniérie. Et traditionnellement, les internautes deviennent patriotes à l'aube du 14-juillet, où l'on constate des pics de fréquentation sur le site -on se demande pourquoi-. Bref, il était impossible de manquer le grand rendez-vous.
On ne sait rien, ou presque, encore, du nouveau site, et de celui qui l'hébergera, si ce n'est, évidemment, que la maquette sera plus moderne, et les contenus beaucoup plus interactifs.
Il comportera également des tronçons entiers en langue étangère, sans doute et au moins l'anglais et l'espagnol. Les posts liés aux opérations devraient être privilégiés, la traduction étant un art coûteux, et comme ce blog l'a déjà expliqué, les sous sont comptés en ces lieux (notez l'allitération en "s").
Actuellement, le ministère est obligé d'envoyer la fine fleur de ses films d'animation sur des médias sociaux, faute de pouvoir trouver la place de les faire tourner sur son site. Mais, observe-t-on, c'est bien l'image spectaculaire qui rameute les internautes, notamment, ceux que traque le ministère, les jeunes. Le carton du moment, c'est ainsi la vidéo-hommage de la PAF.
Ceci permet d'éclairer les derniers choix rédactionnels de TV défense, qui tourne en boucle dès que l'on arrive sur le site internet : "Caracal en Afghanistan", "le 4e RSMA à La Réunion" et "Travaux d'Hercules à Tora".
Le + du Mamouth :
Le site nouveau devrait faire la soudure entre l'actuel, qui cultive la ferme étanchéité interarmées, et le futur, en forme de navigation fluide, annoncé par le Balardgone, à l'horizon 2014. Une colocalisation-mutualisation qui se transposera dans les services de communication des armées, et dont il ne faut pas désespérer d'en attendre (aussi) plus d'efficacité et de réactivité, normes auxquelles fonctionne la presse. Colocalisés, et émulés par le travail en plateau, les uns ne pourront dès lors plus ignorer les résultats des autres.
On ne sait rien, ou presque, encore, du nouveau site, et de celui qui l'hébergera, si ce n'est, évidemment, que la maquette sera plus moderne, et les contenus beaucoup plus interactifs.
Il comportera également des tronçons entiers en langue étangère, sans doute et au moins l'anglais et l'espagnol. Les posts liés aux opérations devraient être privilégiés, la traduction étant un art coûteux, et comme ce blog l'a déjà expliqué, les sous sont comptés en ces lieux (notez l'allitération en "s").
Actuellement, le ministère est obligé d'envoyer la fine fleur de ses films d'animation sur des médias sociaux, faute de pouvoir trouver la place de les faire tourner sur son site. Mais, observe-t-on, c'est bien l'image spectaculaire qui rameute les internautes, notamment, ceux que traque le ministère, les jeunes. Le carton du moment, c'est ainsi la vidéo-hommage de la PAF.
Ceci permet d'éclairer les derniers choix rédactionnels de TV défense, qui tourne en boucle dès que l'on arrive sur le site internet : "Caracal en Afghanistan", "le 4e RSMA à La Réunion" et "Travaux d'Hercules à Tora".
Le + du Mamouth :
Le site nouveau devrait faire la soudure entre l'actuel, qui cultive la ferme étanchéité interarmées, et le futur, en forme de navigation fluide, annoncé par le Balardgone, à l'horizon 2014. Une colocalisation-mutualisation qui se transposera dans les services de communication des armées, et dont il ne faut pas désespérer d'en attendre (aussi) plus d'efficacité et de réactivité, normes auxquelles fonctionne la presse. Colocalisés, et émulés par le travail en plateau, les uns ne pourront dès lors plus ignorer les résultats des autres.
lundi 26 octobre 2009
CILAS brouille au laser
CILAS, la filiale lasers d'EADS, a livré à la DGA un démonstrateur de source laser compacte. Cet élément constitue la brique élémentaire d'un brouilleur laser embarqué destiné à l'équipement de plateformes à haute valeur ajoutée (HVA), comme les AWACS, les ravitailleurs. Ou l'A400M.
Elle est issue de la deuxième phase d'un plan d'études amont (PEA), Cesam, qui a débuté en 2002. Le contrat avec CILAS avait quant à lui été notifié en 2007.
Ces brouilleurs sont de la famille des DIRCM : les anglo-saxons (Notrhrop Grumman, Lockheed Martin) ont pris une avance conséquence dans ces modules qui détectent, traquent et inhibent un missile, en fusillant littéralement l'autodirecteur infrarouge par une émission laser.
La France est engagée depuis la fin des années 90 dans un concept de ce type, avec les études Flash/Abile, menée par Thales.
Elle est issue de la deuxième phase d'un plan d'études amont (PEA), Cesam, qui a débuté en 2002. Le contrat avec CILAS avait quant à lui été notifié en 2007.
Ces brouilleurs sont de la famille des DIRCM : les anglo-saxons (Notrhrop Grumman, Lockheed Martin) ont pris une avance conséquence dans ces modules qui détectent, traquent et inhibent un missile, en fusillant littéralement l'autodirecteur infrarouge par une émission laser.
La France est engagée depuis la fin des années 90 dans un concept de ce type, avec les études Flash/Abile, menée par Thales.
Des gendarmes contre les pirates ?
Le général Roland Gilles, DGGN, a confirmé aux députés de la commission de défense que ses gendarmes étaient disponibles pour accompagner les équipes de la marine dans la lutte contre la piraterie. Il a même ajouté que la proposition formelle en avait été faite à l'EMA et à l'EMM.
"Il est vrai que chaque maison a sa culture propre, constate le DGGN. Pour moi, l’important est que chacun apporte sa pierre dans son domaine d’excellence."
Comme Hervé Morin l'a confirmé au ministre Joel Morgan, aux Seychelles, le weekend dernier, la France a promis de mieux transférer les dossiers et les preuves recueillies contre les pirates interpellés par la marine française. Une telle efficacité passerait par l'embarquement d'officiers de police judiciaire (OPJ) de la gendarmerie, comme le constate le député Christian Ménard, autueur d'un rapport exemplaire sur la piraterie.
Il en faudrait une petite quinzaine, si l'on compte les navires de la marine, mais aussi les thoniers protégés par Orthongel.
"Il est vrai que chaque maison a sa culture propre, constate le DGGN. Pour moi, l’important est que chacun apporte sa pierre dans son domaine d’excellence."
Comme Hervé Morin l'a confirmé au ministre Joel Morgan, aux Seychelles, le weekend dernier, la France a promis de mieux transférer les dossiers et les preuves recueillies contre les pirates interpellés par la marine française. Une telle efficacité passerait par l'embarquement d'officiers de police judiciaire (OPJ) de la gendarmerie, comme le constate le député Christian Ménard, autueur d'un rapport exemplaire sur la piraterie.
Il en faudrait une petite quinzaine, si l'on compte les navires de la marine, mais aussi les thoniers protégés par Orthongel.
"Une valeur très identitaire"
L'engagement de 150 gendarmes en Afghanistan revêt pour l'institution une"valeur très identitaire", déclare aux députés le général Roland Gilles, DGGN. Le patron des gendarmes confirme avoir réceptionné 12 VAB de l'armée de terre, qu'il s'est empressé de surblinder. Concernant les capacités de ses hommes, le DGGN affirme qu'ils seront capable, le cas échéant, de guider un appui aérien, compétence que ne détiennent pas encore toutes les unités élémentaires de l'armée de Terre -du niveau section j'entends-, même si elles le devraient.
Les gendarmes assurant la mission de mentoring (POMLT) seront déployés par groupes indisssociables de trente hommes, assurant chacun le mentoring de commissariatsLes gendarmes mobiles assureront la sécurité périmétrique pour leurs confrères départementaux, oeuvrant comme mentors auprès de la police afghane.
Quatre sites seront concernés en Kapisa et Surobi : l'EMA a diffusé des images de l'un d'eux récemment, qui avait été construit (aux normes antiroquettes) avec des fonds de développement français.
Les gendarmes assurant la mission de mentoring (POMLT) seront déployés par groupes indisssociables de trente hommes, assurant chacun le mentoring de commissariatsLes gendarmes mobiles assureront la sécurité périmétrique pour leurs confrères départementaux, oeuvrant comme mentors auprès de la police afghane.
Quatre sites seront concernés en Kapisa et Surobi : l'EMA a diffusé des images de l'un d'eux récemment, qui avait été construit (aux normes antiroquettes) avec des fonds de développement français.
L'ISAF perd trois hélicoptères
Un CH-47, a priori américain, s'est écrasé ce matin dans la province de Baghdis (ouest de l'Afghanistan), lors d'une opération antidrogue. L'appareil s'est escrasé sans raison apparente, alors qu'il quittait la zone, à l'issue de l'opérzation. Sept militaires et trois civils, tous américains, sont morts. l'ISAF recense aussi 26 blessés : 14 militaires afghans et 12 américains, dont un civil. Deux hélicoptères américains se sont aussi apparemment heurtés en vol cette nuit, faisant quatre morts et deux blessés.
Des PNG pour mieux sécuriser l'EMA
L'ilot Saint-Germain en est redevenu un, à l'été, avec la reprise en main de la sécurité par une équipe interarmées comportant un fort contingent de l'armée de l'Air, notamment de la gendarmerie de l'Air. La nouvelle étape pour étanchéifier encore un peu plus la place, tout en optimisant l'effectif va intervenir avec la mise en place de PNG (panneaux non gardés). D'aucuns pouront dire, comme je me le suis dit au début, que procéder à de tels travaux n'avait pas beaucoup de sens, alors que l'EMA va quitter pour le Balardgone, à l'horizon 2014. Mais, miracle ! les PNG en question déménageront avec l'EMA. C'est donc un investissement durable, comme dirait l'autre.
Les PNG ne sont pas une totale découverte puisqu'ils sont en service depuis des lustres dans la tour DGA de Paris Balard, et depuis plus récemment, à l'entrée de la même base aérienne. On en trouve même quelques uns dans l'ilôt, d'un modèle assez ancien si bien qu'on les trouve souvent... ouverts, ce qui nécessite un personnel pour les garder.
Les PNG ne sont pas une totale découverte puisqu'ils sont en service depuis des lustres dans la tour DGA de Paris Balard, et depuis plus récemment, à l'entrée de la même base aérienne. On en trouve même quelques uns dans l'ilôt, d'un modèle assez ancien si bien qu'on les trouve souvent... ouverts, ce qui nécessite un personnel pour les garder.
Pourquoi le 2e REI a failli ne pas voir l'Afghanistan
On se souvient qu'une compagnie du 27e BCA prévue pour l'Afghanistan était restée au quartier : l'annonce était tombée en plein exercice Djalalabad, à quelques jours de la projection en Afghanistan (1).
La même mésaventure a bien failli arriver, cette fois à un régiment entier, le 2e REI, désigné pour la Kapisa. L'affaire s'était nouée en quelques jours, en fin d'année 2008. Le 3e RIMa de Vannes, régiment emblématique de l'infanterie de marine (2), avait été préféré pour embrayer au 27e BCA, à la place du régiment emblématique... de la Légion, qui avait déjà opéré un séjour en Afghanistan. Plusieurs éléments étaient entrés en ligne de compte dans ce changement express, notamment le passage des opex à six mois.
Au début, il était envisagé de tout bonnement écarter le régiment de l'Afghanistan, puisqu'il avait, en quelque sorte, "passé son tour". Selon mes sources, la réintégration de la Légion dans le cycle ne s'est joué qu'à un cheveu, au commandement de la force terrestre (CFT), où la Légion compte quelques solides appuis.
Comme pour le confirmer, c'est un autre régiment emblématique de la Légion, le 2e REP (mais qui est aussi un régiment de la 11e BP, brigade qui lui fournira les appuis) qui lui succède dans la zone Batfra. 2e REP qui était, lui, initialement prévu pour opérer en Kapisa à l'hiver : on le sait, c'est le 13e BCA qui a finalement été retenu.
La 27e BIM semble même, en toute logique, avoir conquis les mandats hivernaux en Kapisa, région escarpée où les chasseurs alpins sont comme chez eux.
(1) c'est un pur hasard, mais le commandant de cette compagnie fait désormais partie de l'équipe d'aides de camp d'Hervé Morin.
(2) Le 3e RIMa a été des princpales opex de ces 20 dernières années : on lui doit notamment la reprise du pont de Verbanja, le 20 mai 1995, au prix de la vie de deux marsouins et de 17 blessés.
La même mésaventure a bien failli arriver, cette fois à un régiment entier, le 2e REI, désigné pour la Kapisa. L'affaire s'était nouée en quelques jours, en fin d'année 2008. Le 3e RIMa de Vannes, régiment emblématique de l'infanterie de marine (2), avait été préféré pour embrayer au 27e BCA, à la place du régiment emblématique... de la Légion, qui avait déjà opéré un séjour en Afghanistan. Plusieurs éléments étaient entrés en ligne de compte dans ce changement express, notamment le passage des opex à six mois.
Au début, il était envisagé de tout bonnement écarter le régiment de l'Afghanistan, puisqu'il avait, en quelque sorte, "passé son tour". Selon mes sources, la réintégration de la Légion dans le cycle ne s'est joué qu'à un cheveu, au commandement de la force terrestre (CFT), où la Légion compte quelques solides appuis.
Comme pour le confirmer, c'est un autre régiment emblématique de la Légion, le 2e REP (mais qui est aussi un régiment de la 11e BP, brigade qui lui fournira les appuis) qui lui succède dans la zone Batfra. 2e REP qui était, lui, initialement prévu pour opérer en Kapisa à l'hiver : on le sait, c'est le 13e BCA qui a finalement été retenu.
La 27e BIM semble même, en toute logique, avoir conquis les mandats hivernaux en Kapisa, région escarpée où les chasseurs alpins sont comme chez eux.
(1) c'est un pur hasard, mais le commandant de cette compagnie fait désormais partie de l'équipe d'aides de camp d'Hervé Morin.
(2) Le 3e RIMa a été des princpales opex de ces 20 dernières années : on lui doit notamment la reprise du pont de Verbanja, le 20 mai 1995, au prix de la vie de deux marsouins et de 17 blessés.
dimanche 25 octobre 2009
La patrouille des Gaules, pour Astérix
Tourne à droite, et tourne à gauche. Fumix ! Et je dégauchix... Voici, dans un film d'Eric Magnan (1) récupéré sur You Tube (merci Franck, merci Pascale), le vol commémoratif de la PAF pour célébrer les 50 ans du célèbre guerrier gaulois, sans, évidemment, mes adaptations linguistiques. On peut le trouver ici : http://www.youtube.com/watch?v=BwLv3rQ3ZAE.
Sauf erreur de ma part, on a oublié de commémorer que le même mois d'otobre 1959, le génial Jean-Michel Charlier crééa aussi dans le magazine Pilote, tout juste né, le duo Tanguy et Laverdure. Le même dessinateur que pour Astérix, Albert Uderzo, était au dessin.
Pas mal d'aviateurs -et de généraux- pourraient aujourd'hui témoigner que leur engagement est né avec cette série quasi-ethnographique.
On imagine bien que pour un journaliste éponyme, cela a dû jouer aussi.
Jean-Michel Charlier nous a quitté en juillet 1989, il y a tout juste 20 ans : une pensée pour lui.
(1) Eric Magnan avait réalisé les images en vol du film les Chevaliers du Ciel.
Sauf erreur de ma part, on a oublié de commémorer que le même mois d'otobre 1959, le génial Jean-Michel Charlier crééa aussi dans le magazine Pilote, tout juste né, le duo Tanguy et Laverdure. Le même dessinateur que pour Astérix, Albert Uderzo, était au dessin.
Pas mal d'aviateurs -et de généraux- pourraient aujourd'hui témoigner que leur engagement est né avec cette série quasi-ethnographique.
On imagine bien que pour un journaliste éponyme, cela a dû jouer aussi.
Jean-Michel Charlier nous a quitté en juillet 1989, il y a tout juste 20 ans : une pensée pour lui.
(1) Eric Magnan avait réalisé les images en vol du film les Chevaliers du Ciel.
FS en Afghanistan
Le score est sans appel. 84% des 1.364 internautes fréquentant ce blog ont voté pour le retour des unités de forces spéciales en Afghanistan, et, c'était contenu dans la question, bien pour assurer des "missions spéciales" et pas des Baladex.
On le sait, cette question taraude, dans les armées, mais aussi au sein de la communauté des FS : "faut-il y aller quand même, même si on n'a pas la garantie d'un mandat à 100% spécial ?" Voire, "même s'il n'y a pas de mission spéciale à la clé ?"
Ces questions, qui peuvent paraître insignifiantes, voire sans fondement aux yeux de certains sont totalement légitimes. Ne serait-ce que parce que les FS ont laissé neuf des leurs en Afghanistan : quatre du 1er RPIMa, deux personnels COFUSCO (dont un infirmier), un commando du CPA10, et deux dragons du 13e RDP. Rapporté au faible volume injecté, on peut donc dire que les forces spéciales ont particulièrement payé le prix de leur engagement.
Aujourd'hui, pourtant, la France ne peut échapper à un engagement de ses forces spéciales, alors que toute la communauté des FS de l'OTAN opère au quotidien en Afghanistan, et que c'est aussi un moteur pour l'enrichissement du matériel et des modes opératoires.
Refuser l'accès à ce théâtre, c'est donc en quelque sorte brider un outil à l'efficacité reconnue.
Ces débats, ces questionnements, et une mise en perspective du sujet sont disponibles dans le RAIDS du mois de novembre, dont la double d'ouverture accompagnent ce post.
samedi 24 octobre 2009
L'ESPAR du Rafale M25 récupéré
Les équipes de la Marine ont récupéré, aujourd'hui, l'enregistreur de vol (ESPAR) du Rafale M25 (photo, crédit Jean-Marc Tanguy), perdu le 24 septembre, vers 18h00, au large de Perpignan. "L'enregistreur a été remonté en fin d'après-midi au terme d'une longue procédure, nous a confirmé un lieutenant de vaisseau du Sirpa Marine. L'Ailette et le CEPHISMER restent sur zone pour profiter des conditions météo favorables et tenter de localiser et remonter l'enregistreur de vol de l'autre Rafale" a-t-elle ajouté.
Pour ces raisons, c'est un hélicoptère qui pourraient venir, dimanche, treuiller l'ESPAR, afin que son analyse puisse commencer sans attendre.
30 cm de visibilité
Le CEPHISMER avait réussi à localiser l'ESPAR à plus de 700 mètres de fond, dès mercredi, mais les conditions de mer avaient empêché de le saisir, et de le remonter. On ignore encore si l'ESPAR était solidaire de l'avion, ou si, comme l'hypothèse avait été émise, très tôt, l'enregistreur avait été en quelque sorte éjecté, désolidarisé lors du choc avec la mer, puis de la descente vers le fond de la Méditerrannée. A 700 mètres de fond, l'éclairage du robot du CEPHISMER ne porte qu'à 30 cm...
Selon le scénario jusqu'alors évoqué, c'est le M25, piloté par le CF (R) François Duflot, pilote du CEV, qui aurait percuté, par l'arrière, le Rafale M22, piloté par le CC Yann Beaufils, un navigant du centre d'expertise pratiques de l'aéronavale (CEPA). Les deux navigants étaient chevronnés mais on évoquait, ce jeudi, une charge de travail peu commune, le 24 septembre, puisque les deux pilotes avaient déjà subi chacun quatre catapultages dans la journée, sur un total de six prévus. Aucun commentaire de la marine n'est venu éclairer l'information. Et on ne sait pas non plus la charge de travail que les deux pilotes avaient eu à gérer la veille.
RESEDA, référent national
L'analyse de l'ESPAR peut éventuellement permettre de mieux comprendre ce qui s'est passé, avant, pendant le choc, et ensuite. Notamment pourquoi le CF Duflot n'a pas pu s'éjecter.
Mais la mise à jour de l'ESPAR du M22 sera peut-être aussi déterminante. On ignore quand la marine poura commencer à travailler sur cette deuxième épave, elle aussi localisée.
L'ESPAR devrait, en toute logique, être analysé par le référent national en matière de boîtes noires : la station RESEDA de la DGA (1), basé à Brétigny-sur-Orge. Si l'étanchéité a pu être préservée, et si les données sont exploitables, les résultats devraient servir à alimenter aussi bien le travail de l'enquête judiciaire que celle du BEA-D Air.
L'ESPAR est fabriqué par Thales. Trois Rafale ont été perdus en vol depuis 1999, date du début de la carrière opérationnelle de l'avion dans la marine. Aucun avion de développement n'avait été perdu, contrairement à ses concurrents.
(1) le BEA (civil) dispose également, au Bourget, d'installations de lecture de boîtes noires.
Pour ces raisons, c'est un hélicoptère qui pourraient venir, dimanche, treuiller l'ESPAR, afin que son analyse puisse commencer sans attendre.
30 cm de visibilité
Le CEPHISMER avait réussi à localiser l'ESPAR à plus de 700 mètres de fond, dès mercredi, mais les conditions de mer avaient empêché de le saisir, et de le remonter. On ignore encore si l'ESPAR était solidaire de l'avion, ou si, comme l'hypothèse avait été émise, très tôt, l'enregistreur avait été en quelque sorte éjecté, désolidarisé lors du choc avec la mer, puis de la descente vers le fond de la Méditerrannée. A 700 mètres de fond, l'éclairage du robot du CEPHISMER ne porte qu'à 30 cm...
Selon le scénario jusqu'alors évoqué, c'est le M25, piloté par le CF (R) François Duflot, pilote du CEV, qui aurait percuté, par l'arrière, le Rafale M22, piloté par le CC Yann Beaufils, un navigant du centre d'expertise pratiques de l'aéronavale (CEPA). Les deux navigants étaient chevronnés mais on évoquait, ce jeudi, une charge de travail peu commune, le 24 septembre, puisque les deux pilotes avaient déjà subi chacun quatre catapultages dans la journée, sur un total de six prévus. Aucun commentaire de la marine n'est venu éclairer l'information. Et on ne sait pas non plus la charge de travail que les deux pilotes avaient eu à gérer la veille.
RESEDA, référent national
L'analyse de l'ESPAR peut éventuellement permettre de mieux comprendre ce qui s'est passé, avant, pendant le choc, et ensuite. Notamment pourquoi le CF Duflot n'a pas pu s'éjecter.
Mais la mise à jour de l'ESPAR du M22 sera peut-être aussi déterminante. On ignore quand la marine poura commencer à travailler sur cette deuxième épave, elle aussi localisée.
L'ESPAR devrait, en toute logique, être analysé par le référent national en matière de boîtes noires : la station RESEDA de la DGA (1), basé à Brétigny-sur-Orge. Si l'étanchéité a pu être préservée, et si les données sont exploitables, les résultats devraient servir à alimenter aussi bien le travail de l'enquête judiciaire que celle du BEA-D Air.
L'ESPAR est fabriqué par Thales. Trois Rafale ont été perdus en vol depuis 1999, date du début de la carrière opérationnelle de l'avion dans la marine. Aucun avion de développement n'avait été perdu, contrairement à ses concurrents.
(1) le BEA (civil) dispose également, au Bourget, d'installations de lecture de boîtes noires.
Fort de Brescou : la cible de Gorgone
Les plastrons exfiltrés par un hélicoptère EC145 de la sécurité civile, cette semaine participaient à l'exercice Gorgone, organisé par la brigade des forces spéciales Terre (BFST). Selon nos informations, les plastrons appartenaient au 35e RAP de Tarbes : piégés par la météo, ils avaient fait appel à Dragon 34.
Le fort de Brescou qu'ils occupaient était une des cibles de l'exercice, dont une partie de l'action se déroulait, comme de tradition, à Caylus.
Le Fort était notamment l'objet d'une surveillance de membres du commando de Penfentenyo, dont c'était la première participation à cette exercice de l'armée de Terre. Gorgone mobilisait par ailleurs une dizaine d'hélicoptères des forces spéciales.
Pour aller (encore) plus loin :
Le site internet du Cap d'Agde présentant le Fort, une ancienne... prison :
http://www.capdagde.com/le_fort_de_brescou-modele01-1680-FR-DECOUVRIR.html
Et les signaux lents du Mamouth :
http://lemamouth.blogspot.com/2009/10/un-dragon-evacue-les-soldats.html
http://lemamouth.blogspot.com/2009/08/gorgone-ecclectique.html
http://lemamouth.blogspot.com/2009/10/gascogne-terre-de-fs.html
crédit photo : syndicat d'initiative du Cap d'Agde.
Le fort de Brescou qu'ils occupaient était une des cibles de l'exercice, dont une partie de l'action se déroulait, comme de tradition, à Caylus.
Le Fort était notamment l'objet d'une surveillance de membres du commando de Penfentenyo, dont c'était la première participation à cette exercice de l'armée de Terre. Gorgone mobilisait par ailleurs une dizaine d'hélicoptères des forces spéciales.
Pour aller (encore) plus loin :
Le site internet du Cap d'Agde présentant le Fort, une ancienne... prison :
http://www.capdagde.com/le_fort_de_brescou-modele01-1680-FR-DECOUVRIR.html
Et les signaux lents du Mamouth :
http://lemamouth.blogspot.com/2009/10/un-dragon-evacue-les-soldats.html
http://lemamouth.blogspot.com/2009/08/gorgone-ecclectique.html
http://lemamouth.blogspot.com/2009/10/gascogne-terre-de-fs.html
crédit photo : syndicat d'initiative du Cap d'Agde.
Le RSMA, cet inconnu de la métropole
"Quel métier voulez-vous faire, vous ?
- Militaire, monsieur le ministre !
- Et vous ?
- Ah, moi aussi militaire, au RPIMa !"
Presque une mauvaise pioche, quand Hervé Morin visitait, il y a une semaine, le régiment du service militaire adapté, à La Réunion (1). Le SMA cible particulièrement les jeunes sortis du système scolaire sans formation, et c'est malheureusement une réalité cruelle, à La Réunion, pour leur redonner des bases, et un métier. Contrairement à ce qu'on pourait penser, à peine 10% des stagiaires choisissent d'intégrer l'armée. Une façon de s'ouvrir de nouveaux horizons, souvent hors de leur île, mais c'est donc le contre-exemple statistique. Et au RSMA on se défend d'ailleurs de toute forme de recrutement pour l'armée.
Le SMA forme à un large panel de métiers civils, de la ferronnerie à la menuiserie, en passant par les métiers de la sécurité. Comme tout centre de formation, le RSMA doit s'adapter à la demande : il ferme actuellement une de ses filières métallurgie.
Le SMA mène à tout, puisque il aura même vu passer un futur député.
Le RSMA a formé 20.000 stagiaires, depuis sa mise en place, dans l'île. C'est un outil original et à ce point efficient que le chef des armées a décidé d'en doubler le volume.
(1) Cynthia Glock lui consacre un reportage sur TV Défense, sur http://www.defense.gouv.fr/
- Militaire, monsieur le ministre !
- Et vous ?
- Ah, moi aussi militaire, au RPIMa !"
Presque une mauvaise pioche, quand Hervé Morin visitait, il y a une semaine, le régiment du service militaire adapté, à La Réunion (1). Le SMA cible particulièrement les jeunes sortis du système scolaire sans formation, et c'est malheureusement une réalité cruelle, à La Réunion, pour leur redonner des bases, et un métier. Contrairement à ce qu'on pourait penser, à peine 10% des stagiaires choisissent d'intégrer l'armée. Une façon de s'ouvrir de nouveaux horizons, souvent hors de leur île, mais c'est donc le contre-exemple statistique. Et au RSMA on se défend d'ailleurs de toute forme de recrutement pour l'armée.
Le SMA forme à un large panel de métiers civils, de la ferronnerie à la menuiserie, en passant par les métiers de la sécurité. Comme tout centre de formation, le RSMA doit s'adapter à la demande : il ferme actuellement une de ses filières métallurgie.
Le SMA mène à tout, puisque il aura même vu passer un futur député.
Le RSMA a formé 20.000 stagiaires, depuis sa mise en place, dans l'île. C'est un outil original et à ce point efficient que le chef des armées a décidé d'en doubler le volume.
(1) Cynthia Glock lui consacre un reportage sur TV Défense, sur http://www.defense.gouv.fr/
vendredi 23 octobre 2009
Un Dragon évacue les soldats
Dragon 34, l'hélicoptère de la sécurité civile basé à Montpellier a évacué mercredi des militaires de l'armée de Terre -peut-être issus d'un régiment d'artillerie- piégés par les intempéries au Fort de Brescou, en face du Cap d'Agde (Hérault). Les militaires en question opéraient comme plastrons dans le cadre d'un exercice qui se déroulait dans l'ancien fort. Initialement, ils devaient être récupérés par un moyen nautique, mais l'état de la mer l'empêchant, et en l'absence d'urgence particulière, ils ont été rapatriés par hélicoptère EC145. La plus proche unité aéromobile de l'armée de Terre étant à Pau (Pyrénées Atlantiques).
Une baleine sur la piste de Dakar
Un Belouga d'Airbus s'est posé le 14 octobre dernier à Dakar, raconte le site internet du Sirpa Air, porteur d'un satellite stratégique français. L'engin a ensuite quitté la BA160 pour Kourou, après une sécurisation de la zone par les commandos de l'air. Vraisemblablement, c'est le satellite Hélios 2B qui dormait à l'intérieur de l'Airbus, ce qui permet de comprendre les précautions prises. Pour le lancement, prévu en septembre, d'autres précautions devraient également être mises en place, notamment le déploiement d'un Awacs.
Un gendarme et un hélicoptère exemplaires
Un lieutenant-colonel de gendarmerie opérant depuis un hélicoptère de la gendarmerie EC135 (SAG Hyères) a sauvé une femme en détresse, ce matin, sur la route entre Cogolin et Sainte Maxime (1). L'EC135, dont c'est là apparemment la première mission de secours depuis son entrée en service, à l'été, avait décollé pour un vol photo afin de prendre des vues des zones sinistrées. En vol, l'hélicoptère a été engagé par le centre opérationnel de la gendarmerie (COG) dans la recherche d'un Seat signalée en détresse dans le secteur. C'est la boule optronique MX-15i logée dans le nez qui a permis de la localiser précisément, puisqu'il n'y avait pas de contact avec le véhicule.
La boule a encore permis de détecter l'unique occupante, qui s'était réfugiée dans la coffre du véhicule. Voyant l'hélicoptère, la femme, âgée d'une quarantaine d'années, est sortie de son véhicule, pour se porter sur un tas de bois. Il est alors 9h20 environ.
Un lieutenant-colonel appartenant aux formations aériennes de gendarmerie (FAG) a débarqué de l'EC135, à distance, pour recueillir la femme, qui baignait dans l'eau depuis 8 heures du matin. En configuration surveillance, l'hélicoptère n'était pas doté de son treuil, ce qui a justifié, donc, de travailler à l'ancienne, malgré le risque encouru.
De nombreux trous d'eau, profonds, pour certains de plus de deux mètres, séparaient la conductrice de la Seat de l'officier de gendarmerie. Pour réintégrer l'hélicoptère, plusieurs fossés emplis d'eau ont dû ainsi être traversés.
La femme a été admises aux urgences.
(1) sinistre concordance, c'est la zone qui avait abondamment brûlé lors des grands incendies de 2003.
La boule a encore permis de détecter l'unique occupante, qui s'était réfugiée dans la coffre du véhicule. Voyant l'hélicoptère, la femme, âgée d'une quarantaine d'années, est sortie de son véhicule, pour se porter sur un tas de bois. Il est alors 9h20 environ.
Un lieutenant-colonel appartenant aux formations aériennes de gendarmerie (FAG) a débarqué de l'EC135, à distance, pour recueillir la femme, qui baignait dans l'eau depuis 8 heures du matin. En configuration surveillance, l'hélicoptère n'était pas doté de son treuil, ce qui a justifié, donc, de travailler à l'ancienne, malgré le risque encouru.
De nombreux trous d'eau, profonds, pour certains de plus de deux mètres, séparaient la conductrice de la Seat de l'officier de gendarmerie. Pour réintégrer l'hélicoptère, plusieurs fossés emplis d'eau ont dû ainsi être traversés.
La femme a été admises aux urgences.
(1) sinistre concordance, c'est la zone qui avait abondamment brûlé lors des grands incendies de 2003.
Explosion des UO en 2009
Les urgences opérations (UO) atteindront le niveau record de 260 MEUR en 2009(contre 106 en 2008), affirme le DGA aux députés de la commission de défense, sans livrer la répartition de l'enveloppe. On peut imaginer que le montant est dopé par deux achats exceptionnels, qui seront, peut-être classés UO : l'achat d'EC225 pour l'aéronavale, et celui de postes de tir et missiles pour l'Afghanistan, donc, a priori, des Javelin américains. A considérer, éventuellement, des compléments en matière de drones, de toutes tailles d'ailleurs.
En vue, également, l'achat du système de détection périmétrique Spectre, expérimenté par Thales pour la DGA, et donc on ne sait pas encore s'il sera ou non commandé au titre des UO, ou dans le cadre budgétaire classique. Rappelons que le cadre légal des UO permet d'être livré plus vite, en réduisant l'appel à la concurrence, et en grillant quelques étapes normales du processus de contractualisation.
En vue, également, l'achat du système de détection périmétrique Spectre, expérimenté par Thales pour la DGA, et donc on ne sait pas encore s'il sera ou non commandé au titre des UO, ou dans le cadre budgétaire classique. Rappelons que le cadre légal des UO permet d'être livré plus vite, en réduisant l'appel à la concurrence, et en grillant quelques étapes normales du processus de contractualisation.
Un belge pour aider l'armée de Terre
Sans rien nier des soucis que connaissent nos armes de petit calibre (1), en fonctionnement et en approvionnement en munitions de qualité, Laurent Collet-Billon, DGA, a appris aux députés que la solution viendrait peut-être de Belgique. "Nous étudions les possibilités de coopérations avec FN Herstal pour pallier la perte de savoir faire de Nexter dans ce domaine. Je rappelle que nous avons déjà fait des achats sur étagère, notamment pour les forces spéciales, sans que cela ne pose la moindre difficulté. Il faut toutefois que nous allions au terme de l’expertise technique conduite sur le phénomène ayant conduit à la détérioration d’armes lors d’exercices afin de bien le maîtriser et d’en tirer les conséquences pour nos acquisitions."
Les munitions du FAMAS ont été originellement produites par GIAT, au Mans, avant, à la fermeture de cette usine, d'être achetées à l'étranger, ce qui, semble-t-il, causes de soucis d'approvisionnement et de qualité, sur la durée.
L'armée de l'Air, pour sa part, n'a pas hésité à confier une autre arme à ses commandos parachutistes conventionnels, avec le HK416, opérationnel en Afghanistan depuis juillet dernier. L'approvisionnement en munitions de cette arme, au standard OTAN, ne pose aucun problème.
(1) mais sans non plus l'expliquer -les analyses sont en cours- et sans nommer l'arme, le FAMAS, qui constitue, rappelons-le, la base du Felin.
Les munitions du FAMAS ont été originellement produites par GIAT, au Mans, avant, à la fermeture de cette usine, d'être achetées à l'étranger, ce qui, semble-t-il, causes de soucis d'approvisionnement et de qualité, sur la durée.
L'armée de l'Air, pour sa part, n'a pas hésité à confier une autre arme à ses commandos parachutistes conventionnels, avec le HK416, opérationnel en Afghanistan depuis juillet dernier. L'approvisionnement en munitions de cette arme, au standard OTAN, ne pose aucun problème.
(1) mais sans non plus l'expliquer -les analyses sont en cours- et sans nommer l'arme, le FAMAS, qui constitue, rappelons-le, la base du Felin.
Rafale F1 : le plus tôt sera le mieux, estime LCB
"Je partage votre souhait de transformer le plus rapidement possible les Rafale F1 en Rafale F3 : plus tôt cela se fera, moins cher cela coûtera. Si nous y arrivons, cela augmentera le nombre d’appareils disponibles " estime Laurent-Collet Billon, DGA, en réponse à une question du député (PS) Jean-Claude Viollet. La perte de deux Rafale marine, comme nous le notions il y a une quinzaine de jours, rend ce rétrofit d'autant plus urgent, puisque dans l'immédiat, les livraisons d'appareils neufs, pour la marine, ne sont pas suffsantes pour permettre la montée en puissance de la 2e flottille, la 11F, comme le reconnaissait récemment un responsable de la marine.
Le seul problème restant l'argent disponible, alors même qu'on lance en 2010 le rétrofit de 50 à 60 Mirage 2000D, pour près de 700 MEUR. Un rétrofit lui aussi essentiel, puisque les probables étalements de livraisons de Rafale -liés à de faibles cadences, conditionnées par le faible niveau de commandes, et liés aux commandes export- rendent cet appareil incontournable.
Les F1 sont des Rafale ne pouvant assurer, du fait de leur système d'armes, que des missions de défense aérienne et de ravitaillement en vol. Neuf sont placés sous cocon à Landivisiau (Finistère), ce qui représente un incroyable gâchis, et le dixième est utilisé pour des essais par Dassault Aviation. De l'avis, concordant de nombreux spécialistes, le passage de F1 à F3 représente un chantier "titanesque" puisqu'il faut quasiment tout changer dans la cellule. Assez lgoiquement, pourtant, cela devrait coûter moins cher qu'un appareil neuf...
Le seul problème restant l'argent disponible, alors même qu'on lance en 2010 le rétrofit de 50 à 60 Mirage 2000D, pour près de 700 MEUR. Un rétrofit lui aussi essentiel, puisque les probables étalements de livraisons de Rafale -liés à de faibles cadences, conditionnées par le faible niveau de commandes, et liés aux commandes export- rendent cet appareil incontournable.
Les F1 sont des Rafale ne pouvant assurer, du fait de leur système d'armes, que des missions de défense aérienne et de ravitaillement en vol. Neuf sont placés sous cocon à Landivisiau (Finistère), ce qui représente un incroyable gâchis, et le dixième est utilisé pour des essais par Dassault Aviation. De l'avis, concordant de nombreux spécialistes, le passage de F1 à F3 représente un chantier "titanesque" puisqu'il faut quasiment tout changer dans la cellule. Assez lgoiquement, pourtant, cela devrait coûter moins cher qu'un appareil neuf...
Les rustines de l'A400M
Evoquant l'A400M, Laurent Collet-Billon a confirmé aux députés de la commission de défense que les solutions, désormais connues, tournaient bien autour de la commande de huit Casa (sans en préciser le type), de l'augmentation des heures de vol liés au contrat Salis, et à la prolongation de vie de Transall. Par contre, il y a ajouté deux révélations. D'une part qu'EADS n'avait pas formulé de proposition valable pour un ou des A330, qui auraient pu, ultérieurement, être rétrofités en MRTT. C'est d'autant plus étonnant qu'avec l'effondrement des commandes du privé, un contrat public pouvait avoir du sens.
Le DGA a par ailleurs annoncé que les premières livraisons françaises d'A400M auraient lieu en 2013 dans un standard intermédiaire, pour bien entamer, déjà, le plan de formation. Les avions subiront ensuite des remises à niveau -logicielles, et peut-être aussi, dans le hardware-, "à la charge des industriels" précise encore le DGA.
Le DGA a par ailleurs annoncé que les premières livraisons françaises d'A400M auraient lieu en 2013 dans un standard intermédiaire, pour bien entamer, déjà, le plan de formation. Les avions subiront ensuite des remises à niveau -logicielles, et peut-être aussi, dans le hardware-, "à la charge des industriels" précise encore le DGA.
Surcoût des FREMM : "entre 20 et 22%" dit LCB
Face aux députés de la commission de défense, le DGA, Laurent Collet-Billon affirme que le surcoût des FREMM (frégates multimissions) a été contenu "entre 20 et 22%", mais pas 66%, comme cela avait pu être évoqué (1). Il dit tenir l'explication à la disposition des députés, et l'expliquer par l'évolution du calendrier, la réduction de l'effet de série (la commande est passée de 17 à 11 navires) et le fait que les deux dernières frégates -antiaériennes- sont plus modernes que prévues.
Laurent Collet-Billon n'aura juste pas été entendu par son service de presse, puisque les epxlications qu'il promettait de livrer au point presse du ministère de la défense le surlendemain de son audition (hier matin) n'ont pas été données. A aucun moment, ce sujet a été abordé par l'administration pendant l'heure qu'aura duré ce point presse.
Un oubli, sans doute.
Le plus du Mamouth :
Déjà à Lorient, pour la découpe de la première tole de la 2e FREMM, la Normandie, Hervé Morin et le DGA avaient estimé que la dérive, réelle, n'était pas si importante que cela. Et qu'en tout état de cause, nous n'avions pas le choix, avait argué le ministre, du fait de la bosse budgétaire", qui avait dû obliger à étaler le programme.
En tout état de cause, le numerus horribilis de 66% avait énervé plus d'un, jusqu'au tout premier des marins, l'amiral Forissier.
(1) http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2009/10/moins-de-fr%C3%A9gates-mais-66-plus-ch%C3%A8res-que-pr%C3%A9vu.html
Laurent Collet-Billon n'aura juste pas été entendu par son service de presse, puisque les epxlications qu'il promettait de livrer au point presse du ministère de la défense le surlendemain de son audition (hier matin) n'ont pas été données. A aucun moment, ce sujet a été abordé par l'administration pendant l'heure qu'aura duré ce point presse.
Un oubli, sans doute.
Le plus du Mamouth :
Déjà à Lorient, pour la découpe de la première tole de la 2e FREMM, la Normandie, Hervé Morin et le DGA avaient estimé que la dérive, réelle, n'était pas si importante que cela. Et qu'en tout état de cause, nous n'avions pas le choix, avait argué le ministre, du fait de la bosse budgétaire", qui avait dû obliger à étaler le programme.
En tout état de cause, le numerus horribilis de 66% avait énervé plus d'un, jusqu'au tout premier des marins, l'amiral Forissier.
(1) http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2009/10/moins-de-fr%C3%A9gates-mais-66-plus-ch%C3%A8res-que-pr%C3%A9vu.html
Urbi, et orbi, et ubiquiste
Y a-t-il un (ubiquiste) ou deux Atlantique 2 en Océan Indien ? Difficile d'être affirmatif tant la flexibilité du système lui permet d'être partout ou presque sur un préavis particulièrement court. Lors de la visite d'Hervé Morin (1) à Djibouti il y a un an, on faisait valoir qu'un ATL-2 ne nécessitait que 20 personnes, équipage et maintenanciers, pour évoluer deux mois avec son lot de rechanges. Chiffre qui peut même être encore comprimé.
Sur un préavis relativement court (8 heures), il peut être indifféremment déployé de Djibouti sur un des deux plots possibles de la zone d'intérêt, à Mombasa, ou Seychelles. Il suffit de regarder sur une carte pour comprendre pourquoi les séjours seychellois restent plus rares, à raison de deux séjours maximum par mois, pour une durée oscillant entre deux et cinq jours. La zone reste bien couverte depuis les Seychelles, avec la présence actuelle d'un Merlin III affrété par le Luxembourg, et qui a déjà plusieurs détections positives à son crédit.
Les Seychelles accueillent également, ponctuellement, un Falcon 50M de la flottille 24F (Lann-Bihoué).
Une façon d'illustrer qu'en matière de piraterie, tous les capteurs, et modes opératoires, sont bons à prendre.
(1) pour le lancement de l'opération Atalante, avec la ministre espagnole Carme Chacon. Moment historique qui démontre qu'à défaut d'avancer tout le temps, l'Europe peut être tirée par le haut.
Sur un préavis relativement court (8 heures), il peut être indifféremment déployé de Djibouti sur un des deux plots possibles de la zone d'intérêt, à Mombasa, ou Seychelles. Il suffit de regarder sur une carte pour comprendre pourquoi les séjours seychellois restent plus rares, à raison de deux séjours maximum par mois, pour une durée oscillant entre deux et cinq jours. La zone reste bien couverte depuis les Seychelles, avec la présence actuelle d'un Merlin III affrété par le Luxembourg, et qui a déjà plusieurs détections positives à son crédit.
Les Seychelles accueillent également, ponctuellement, un Falcon 50M de la flottille 24F (Lann-Bihoué).
Une façon d'illustrer qu'en matière de piraterie, tous les capteurs, et modes opératoires, sont bons à prendre.
(1) pour le lancement de l'opération Atalante, avec la ministre espagnole Carme Chacon. Moment historique qui démontre qu'à défaut d'avancer tout le temps, l'Europe peut être tirée par le haut.
Les travaux d'Hercule de la police française en Afghanistan
C'est la seule richesse, illégale, mais richesse quand même, de l'Afghanistan, qui assure 93% de la production mondiale d'opium. Avec 7 kg, on obtient jusqu'à 1 kg d'héroïne. Et on obtient de l'argent pour acheter de tout, armes comprises. Ce qui rend la lutte particulièrement difficile, d'autant plus que plus de 3 millions d'Afghans en viveraient. Et que certaines belles villas de la capitale ont manifestement été réglées par la plante.
Le bimestriel Police Pro lève un coin de voile sur les ressorts de ce trafic, en Afghanistan, là où des policiers de l'OCRTIS (office central de répression du trafic illicite de stupéfiants) ont déjà effectué deux stages de formation mêlant instruction et mentoring pour aider leurs confrères locaux.
Une façon de mesurer que la police française prend elle aussi tout sa part de l'assistance possible à l'Afghanistan, après avoir concourru à former le service de protection de la présidence. C'est le service historique français, le SPHP, et le RAID qui ont assuré cette mission, l'été dernier.
Le plus du Mamouth :
A la façon de l'Allemagne, mais beaucoup plus tardivement -peut-être trop tard- la France se déploie désormais en interministériel pour combler les lacunes de la seule action militaire, -qu'elle soit cinétique ou pas-. Derrière la Défense, en ordre de bataille figure l'Intérieur, avec les concours récurrents de la police (1), et désormais en première ligne, de la gendarmerie. Les deux unités de terrain seront déployées dans quelques jours. Dans le train, on trouve aussi les Affaires étrangères, avec les enjeux de la mission AfPak menée par Thierry Mariani, pour accentuer le développement de la population afghane et de son économie.
(1) que je ne développerai pas plus, pour d'évidentes raisons.
Le bimestriel Police Pro lève un coin de voile sur les ressorts de ce trafic, en Afghanistan, là où des policiers de l'OCRTIS (office central de répression du trafic illicite de stupéfiants) ont déjà effectué deux stages de formation mêlant instruction et mentoring pour aider leurs confrères locaux.
Une façon de mesurer que la police française prend elle aussi tout sa part de l'assistance possible à l'Afghanistan, après avoir concourru à former le service de protection de la présidence. C'est le service historique français, le SPHP, et le RAID qui ont assuré cette mission, l'été dernier.
Le plus du Mamouth :
A la façon de l'Allemagne, mais beaucoup plus tardivement -peut-être trop tard- la France se déploie désormais en interministériel pour combler les lacunes de la seule action militaire, -qu'elle soit cinétique ou pas-. Derrière la Défense, en ordre de bataille figure l'Intérieur, avec les concours récurrents de la police (1), et désormais en première ligne, de la gendarmerie. Les deux unités de terrain seront déployées dans quelques jours. Dans le train, on trouve aussi les Affaires étrangères, avec les enjeux de la mission AfPak menée par Thierry Mariani, pour accentuer le développement de la population afghane et de son économie.
(1) que je ne développerai pas plus, pour d'évidentes raisons.
L'Atlantique s'arrête à Mombasa
Mes professeurs de géographie successifs ne se retourneront pas dans leur retraite : Mombasa est bel et bien au Kenya, face à l'océan Indien, et pas devant l'Altantique. Mais c'est bien de l'avion de patrouille maritime français dont il s'agit, qui stationne régulièrement, sinon en permanence dans la bonne ville. C'est le magazine Air & Cosmos qui nous le confirme, dans un article consacré à la modernisation de configuration du Patmar de Dassault Aviation. Bernard Bombeau explique en effet que la flotte va être graduellement équipée d'une liaison Inmarsat, pour transmettre plus rapidement et plus richement (de l'imagerie par exemple). Les deux premiers bénéficiaires de l'innovation sont l'avion de Djibouti et celui de... Mombasa.
Les raisons de ce déploiement, permanent ou momentané, sont assez évidentes, et aura dû apparaître assez clairement, depuis plusieurs semaines, aux écumeurs des mers, très bien renseignés sur leur zone d'intérêt.
Vu qu'on a toujours à coeur de décoder pour la presse les sujets importants, celui-là ne l'était manifestement pas.
Quelques signaux lents disponibles en sources ouvertes :
http://lemamouth.blogspot.com/2009/10/les-caprices-de-latlantique.html
http://lemamouth.blogspot.com/2009/07/la-task-force-antipirates-glisse-au-sud.html
http://lemamouth.blogspot.com/2009/04/un-falcon-50m-au-large-de-la-somalie.html
Les raisons de ce déploiement, permanent ou momentané, sont assez évidentes, et aura dû apparaître assez clairement, depuis plusieurs semaines, aux écumeurs des mers, très bien renseignés sur leur zone d'intérêt.
Vu qu'on a toujours à coeur de décoder pour la presse les sujets importants, celui-là ne l'était manifestement pas.
Quelques signaux lents disponibles en sources ouvertes :
http://lemamouth.blogspot.com/2009/10/les-caprices-de-latlantique.html
http://lemamouth.blogspot.com/2009/07/la-task-force-antipirates-glisse-au-sud.html
http://lemamouth.blogspot.com/2009/04/un-falcon-50m-au-large-de-la-somalie.html
Rafael écrase les prix
Moins 50% ! C'est, selon la livraison du magazine Air & Cosmos l'effort de prix consenti par le missilier israélien Rafael pour imposer son Spike en France. Le Spike est déjà produit en Allemagne, et même en Italie par... MBDA, qui vient de perdre, donc, le relève de son Milan (à court terme, en tout cas). "Le constructeur du Spike, étonné de n'avoir pas été consulté pour cet achat" a donc sorti la grosse mécanique, tant, donc, le vent semble être favorable au missile Javelin américain.
Difficile, en effet, d'y comprendre grand'chose : le CEMAT dit "le choix est fait" (dans son audition à l'assemblée) alors même qu'hier, au point presse hebdomadaire du ministère, on évoquait une consultation en cours.
Une cacophonie que Rafael, qui manifestement n'a plus rien à perdre en France, pourrait bien utiliser pour un recours. Cela s'est déjà vu pour des hélicoptères, mais aussi pour des contrats de brouilleurs. Destinés, comme le missile, à l'Afghanistan. On avait alors perdu près de six mois.
Le + du Mamouth :
Outre le prix de la dernière chance, l'industriel israélien aurait réussi à se faire recevoir au ministère de la Défense, la semaine dernière. On ignore par qui et pour quoi.
Difficile, en effet, d'y comprendre grand'chose : le CEMAT dit "le choix est fait" (dans son audition à l'assemblée) alors même qu'hier, au point presse hebdomadaire du ministère, on évoquait une consultation en cours.
Une cacophonie que Rafael, qui manifestement n'a plus rien à perdre en France, pourrait bien utiliser pour un recours. Cela s'est déjà vu pour des hélicoptères, mais aussi pour des contrats de brouilleurs. Destinés, comme le missile, à l'Afghanistan. On avait alors perdu près de six mois.
Le + du Mamouth :
Outre le prix de la dernière chance, l'industriel israélien aurait réussi à se faire recevoir au ministère de la Défense, la semaine dernière. On ignore par qui et pour quoi.
jeudi 22 octobre 2009
Agosta pakistanais : deux sénateurs réclamment
Les sénateurs Didier Boulaud et Jean-Pierre Godefroy demandent une mission d'information sur les conditions du contrat remporté par DCN au Pakistan en 1994, et la gestion qui en a suivi. La demande formelle a été faite par lettre à Josselin de Rohan, président de la commission des affaires étrangeères et des forces armées, hier.
Les deux élus observent que si ce contrat a permis à DCN d'entrer sur le marché international, il a été conclu dans des "conditions hors normes, tant sur le plan financier que de l'assistance technique". Sans compter, évidemment, les onze salariés de DCNS (et de DCI, NDLR) morts à Karachi dans un attentat, dont les motivations restent encore nébuleuses.
Les sénateurs notent les "lourdes" pertes engendrées et "l'utilisation d'assistance technique illégale", reprenant des informations déjà levées par la cour de discipline budgétaire et la Cour des Comptes. Ils affirment par ailleurs avoir déjà lancé une demande de mission d'information le 25 juin dernier, sans réponse de leur président de commission.
Le + du Mamouth :
De quoi compliquer, éventuellement, les relations franco-pakistanaises, alors que de nouvelles perspectives commerciales s'annoncent, et que les deux pays veulent renforcer leur coopération. En ligne de mire, la participation française au renforcement des capacités pakistanaise en matière de renseignement et de contre-terrorisme. Et la récente attaque contre un PC de l'armée rend d'autant plus impérieuse cette alliance.
Tout comme, évidemment, la dégradation de la situation en Afghanistan. Où la France mobilise 3.700 militaires, et où le Pakistan conserve une très forte influence.
Quoi qu'acune date n'ait été officiellement donnée, le président français devrait se rendre au Pakistan d'ici la fin de l'année.
Les deux élus observent que si ce contrat a permis à DCN d'entrer sur le marché international, il a été conclu dans des "conditions hors normes, tant sur le plan financier que de l'assistance technique". Sans compter, évidemment, les onze salariés de DCNS (et de DCI, NDLR) morts à Karachi dans un attentat, dont les motivations restent encore nébuleuses.
Les sénateurs notent les "lourdes" pertes engendrées et "l'utilisation d'assistance technique illégale", reprenant des informations déjà levées par la cour de discipline budgétaire et la Cour des Comptes. Ils affirment par ailleurs avoir déjà lancé une demande de mission d'information le 25 juin dernier, sans réponse de leur président de commission.
Le + du Mamouth :
De quoi compliquer, éventuellement, les relations franco-pakistanaises, alors que de nouvelles perspectives commerciales s'annoncent, et que les deux pays veulent renforcer leur coopération. En ligne de mire, la participation française au renforcement des capacités pakistanaise en matière de renseignement et de contre-terrorisme. Et la récente attaque contre un PC de l'armée rend d'autant plus impérieuse cette alliance.
Tout comme, évidemment, la dégradation de la situation en Afghanistan. Où la France mobilise 3.700 militaires, et où le Pakistan conserve une très forte influence.
Quoi qu'acune date n'ait été officiellement donnée, le président français devrait se rendre au Pakistan d'ici la fin de l'année.
Le général Jacques Mitterrand est mort
Le général Jacques Mitterrand s'est éteint hier, à l'âge de 91 ans. Pilote de B-26 pendant la seconde guerre mondiale, il avait ensuite été parmi les pionniers des forces aériennes stratégiques, en devenant le commandant en second (1965-1967), puis le commandant (1970-1972). Il avait terminé sa carrière comme inspecteur de l'armée de l'Air, avec le grade de général d'armée aérienne, avant de commencer une deuxième vie, à la tête de l'Aerospatiale (1975-1983).
Le général Mitterrand était le frère cadet du président François Mitterrrand, et l'oncle de l'actuel ministre de la culture, Frédéric Mitterrand.
Le général Mitterrand était le frère cadet du président François Mitterrrand, et l'oncle de l'actuel ministre de la culture, Frédéric Mitterrand.
Une dizaine de DRAC rétrofités d'ici la fin de l'année
EADS modernise actuellement la configuration d'une dizaine de minidrones DRAC de l'armée de Terre afin d'intégrer les défauts observés pendant la première phase de l'évaluation technico-opérationnelle (EVTO). Plusieurs engins avaient été perdus lors de leur engagement au Kosovo, et les opérations en altitude, et leurs atterrissages sur milieu rocailleux laissaient craindre une forte attrition.
Des travaux ont donc été conduits sur les fuseaux du drone, mais également sur la propulsion et l'électronique.
Les deux lots prévus dans les livraisons futures (35 systèmes, puis 50) seront livrés directement dans cette configuration.
Des travaux ont donc été conduits sur les fuseaux du drone, mais également sur la propulsion et l'électronique.
Les deux lots prévus dans les livraisons futures (35 systèmes, puis 50) seront livrés directement dans cette configuration.
Quatre tonnes larguées pour les OMLT d'Oruzgan
Un Transall français parti de Douchanbe a aérolargué ces derniers jours quatre tonnes de matériel, au profit de nos OMLT, basés en Oruzgan dans une région particulièrement isolée. Ce fret a été distribué selon la procédure dite LMTGHOB (largage de matériel à très grande hauteur, ouverture basse), qui permet d'infiltrer avec une très grande précision une charge importante, sans exposer l'avion à des tirs ennemis (1).
Les procédures LMTGHOB ont été mises au point par le 1.61 "Touraine" d'Orléans avant d'être mises au service de tous les escadrons de transport de l'armée de l'Air. Cette procédure est également, désormais, effective sur Hercules.
(1) procédure dont l'historique et les modalités sont illustrées très précisément dans le dernier hors série de RAIDS, consacré à 15 ans d'opérations aériennes.
Les procédures LMTGHOB ont été mises au point par le 1.61 "Touraine" d'Orléans avant d'être mises au service de tous les escadrons de transport de l'armée de l'Air. Cette procédure est également, désormais, effective sur Hercules.
(1) procédure dont l'historique et les modalités sont illustrées très précisément dans le dernier hors série de RAIDS, consacré à 15 ans d'opérations aériennes.
Rafale de prospects
Alors que le Brésil pourrait signer dès demain pour 36 appareils (avec des extensions possibles au-delà d'une centaine), le Koweit vient, à son tour de chanter les louanges du Rafale. Chant n'est pas contrat, mais une telle déclaration, rare, peut en tout cas ouvrir le champ à des négociations techniques favorables.
Il n'aura échappé à personne que la France a réussi à s'imposer à nouveau dans la péninsule arabique sur des contrats très concurrentiels. EADS a vendu un système de surveillance du territoire et des ravitailleurs en vol en Arabie Saoudite, et la liste n'est peut être pas close. Au Koweit, on 'exclut rien dans la liste des possibles : dans une zone rendue de plus en plus instable par l'Iran, l'acquisition de missiles sol-air modernes, pour intercepter des attaques d'avions de combat, ou de missiles intermédiaires, fait partie des urgences du moment. Et enccore plus, si on peut les baser sur un système mobile, comme une frégate, par exemple.
Les capacités technniques de l'industrie française sont un argument incontestable, mais comme le martelait hier Hervé Morin sur le perron de l'hôtel de Brienne, le signal envoyé par la présence d'une base aux EAU, une implantation physique (familles comprises), est un signal fort envoyé aux Etats de la péninsule.
Reste à savoir comment tout cela se traduit dans l'accord de défense signé hier, et qui, comme tous les documents du genre, n'est pas public. Vraisemblablement, l'assurance d'une assistance mutuelle et d'une coopération accrue dans les domaines sensibles, comme le renseignement, peut-être les forces spéciales ou les unités spécialisées dans le contre-terrorisme, des données importantes, indécorréllables, désormais, des grands contrats de la zone.
Là où le Brésil souhaitait instamment un transfert de technologie, les autres prospects du moment (EAU, Koweit) dans la péninsule veulent garantir, vraisemblablement, l'engagement total de la France : sur le niveau de technologie le plus récent, mais aussi, sur une solidarité totale, en cas de soucis.
Il n'aura échappé à personne que la France a réussi à s'imposer à nouveau dans la péninsule arabique sur des contrats très concurrentiels. EADS a vendu un système de surveillance du territoire et des ravitailleurs en vol en Arabie Saoudite, et la liste n'est peut être pas close. Au Koweit, on 'exclut rien dans la liste des possibles : dans une zone rendue de plus en plus instable par l'Iran, l'acquisition de missiles sol-air modernes, pour intercepter des attaques d'avions de combat, ou de missiles intermédiaires, fait partie des urgences du moment. Et enccore plus, si on peut les baser sur un système mobile, comme une frégate, par exemple.
Les capacités technniques de l'industrie française sont un argument incontestable, mais comme le martelait hier Hervé Morin sur le perron de l'hôtel de Brienne, le signal envoyé par la présence d'une base aux EAU, une implantation physique (familles comprises), est un signal fort envoyé aux Etats de la péninsule.
Reste à savoir comment tout cela se traduit dans l'accord de défense signé hier, et qui, comme tous les documents du genre, n'est pas public. Vraisemblablement, l'assurance d'une assistance mutuelle et d'une coopération accrue dans les domaines sensibles, comme le renseignement, peut-être les forces spéciales ou les unités spécialisées dans le contre-terrorisme, des données importantes, indécorréllables, désormais, des grands contrats de la zone.
Là où le Brésil souhaitait instamment un transfert de technologie, les autres prospects du moment (EAU, Koweit) dans la péninsule veulent garantir, vraisemblablement, l'engagement total de la France : sur le niveau de technologie le plus récent, mais aussi, sur une solidarité totale, en cas de soucis.