Six salariés de l'ONU ont été tués ce matin, et neuf autres ont été blessés dans une attaque revendiquée immédiatement par les talibans. L'attaque s'est déroulée dans une guest house -à mi-chemin entre l'auberge et la maison d'hôtes- du centre de Kaboul qui hébergeait au total une vingtaine de membres de l'ONU chargés de veiller sur les élections afghanes, expliquait un responsable, sur CNN.
Trois attaquants ont finalement été tués au terme d'une longue fusillade.
Les guest house sont en général sécurisées, à l'entrée, par un ou plusieurs gardes armés, et certaines sont relativement inexpugnables, mais le nombre limité d'hébergements possibles à Kaboul, en secteur civil, ne permet pas toujours de choisir son lit et son niveau de protection.
Les talibans ont d'ailleurs démontré qu'ils faisaient fi des barrières dressées devant eux, en s'en prenant au Serena, un hôtel-bunker de luxe, implanté également dans le centre-ville. C'est là que les plus aisés viennent rechercher un havre de tranquilité, qui dispute le luxe aux palaces parisiens.
Les talibans ont envoyé deux roquettes sur la facade, et une autre sur celle de la présidence afghane.
Ils s'en étaient déjà pris au Serena, le 14 janvier 2008, alors que le ministre norvégien des affaires étrangères, Jonas Gahre Store, séjournait dans l'hôtel. Plusieurs employés de l'hôtel et un journaliste du Dagblader, Carsten Thomassen, avaient été tués par l'attaque-suicide, après que les deux gardes armés de l'entrée aient été massacrés à la grenade.