On le sait, cette question taraude, dans les armées, mais aussi au sein de la communauté des FS : "faut-il y aller quand même, même si on n'a pas la garantie d'un mandat à 100% spécial ?" Voire, "même s'il n'y a pas de mission spéciale à la clé ?"
Ces questions, qui peuvent paraître insignifiantes, voire sans fondement aux yeux de certains sont totalement légitimes. Ne serait-ce que parce que les FS ont laissé neuf des leurs en Afghanistan : quatre du 1er RPIMa, deux personnels COFUSCO (dont un infirmier), un commando du CPA10, et deux dragons du 13e RDP. Rapporté au faible volume injecté, on peut donc dire que les forces spéciales ont particulièrement payé le prix de leur engagement.
Aujourd'hui, pourtant, la France ne peut échapper à un engagement de ses forces spéciales, alors que toute la communauté des FS de l'OTAN opère au quotidien en Afghanistan, et que c'est aussi un moteur pour l'enrichissement du matériel et des modes opératoires.
Refuser l'accès à ce théâtre, c'est donc en quelque sorte brider un outil à l'efficacité reconnue.
Ces débats, ces questionnements, et une mise en perspective du sujet sont disponibles dans le RAIDS du mois de novembre, dont la double d'ouverture accompagnent ce post.