L'information revient de l'assemblée nationale, où le CEMA était auditionné hier : le format futur de la sous-marinade d'attaque restera bien calé sur 6 SNA et 10 équipages pour les servir, a confirmé l'amiral Guillaud. La réduction à cinq bâtiments est régulièrement évoquée depuis quelques temps comme une solution pour épargner quelques euros. Ou, pour le dire autrement, pour permettre de passer le cap budgétaire des années à venir.
Bien connus pour leur contribution générale au renseignement, les SNA sont néanmoins peu médiatisés. Ceci expliquant peut-être le cela.
par le journaliste Jean-Marc Tanguy - Twitter @Defense137 - 9253 posts depuis avril 2009 - 81,92 millions de pages vues depuis juin 2010.
jeudi 30 juin 2011
mercredi 29 juin 2011
Deux de moins
Une vallée de l'est de la Kapisa (crédit : Jean-Marc Tanguy).
La libération des deux journalistes de France 3, une libération aussi pour leur familles, qui attendaient depuis un an et demi, est aussi une libération pour les très nombreux intervenants qui y ont concouru. Depuis la fin décembre, la DGSE avait ouvert une salle opérationnelle consacrée au sujet, une cellule qui fonctionne 24 heures sur 24 depuis. A chaque affaire de ce type, c'est ainsi que procède la centrale française, et c'est le cas pour au moins trois cas encore en cours : en Somalie (un agent de la DGSE y est retenu depuis 716 jours), au Sahel (quatre travailleurs du nucléaire), et au Yémen (trois humanitaires), il reste huit Français en captivité. Détenus parce qu'ils sont français. Un niveau d'activité qui pèse parfois sur la DGSE, pas forcément taillée pour cumuler autant de dossiers en simultané.
La libération de deux journalistes va permettre de fermer cette salle. Le dossier sera totalement clos avec le "débriefing" des deux otages : un sas par lequel tous passent.
Dans le cas des deux journalistes de France 3, des renforts importants de la DGSE (CPIS) ont aussi été injectés, très tôt, en Afghanistan, pour traiter localement ce sujet particulièrement ardu.
Ce n'est plus un scoop, d'importants moyens en forces spéciales ont aussi rallié l'Afghanistan. Ce qui fut longtemps l'objet d'une chape de plomb a été accrédité par la mort d'un commando marine, en décembre dernier. On peut le dire aujourd'hui, le SM Jonathan Lefort, est mort le 18 décembre à proximité de la zone de détention présumée des deux otages.
Une opération de libération d'otages, par nature risquée, n'a pas été privilégiée par le pouvoir politique (1) : c'était cependant l'ultime recours, si les négociations, menées par la DGSE, n'avaient pas abouti. C'est vraisemblablement le versement d'une rançon, et la libération d'insurgés, demandés par les ravisseurs, qui a permis de dénouer leur libération.
Le premier ministre l'a rappelé à l'assemblée nationale, cette après-midi : ce dossier, comme tous les autres a mobilisé un grand nombre d'hommes et de femmes de l'ombre.
Il a aussi mobilisé l'outil de renseignement français, comme les drones Harfang de l'armée de l'air, qui, fin décembre 2009, avaient volé 53 heures en continu, dans un créneau de 63 heures, dans l'espoir de retrouver la trace de deux disparus. La confusion aidant, la nouvelle de l'enlèvement n'avait pas été immédiatement connue, le 30 décembre.
Aucune facture ne peut être présentée, pour la liberté de deux hommes. Quelques rappels factuels n'étaient pas, néanmoins, totalement inutiles.
(1) et d'autant moins après l'opération de la Tanit, et de la tentative de libération de deux otages au Sahel, en janvier dernier.
Marc Laffineur
C'est le député (UMP) du Maine-et-Loire Marc Laffineur (crédit : Assemblée Nationale) qui devrait être nommé SEDAC en fin de journée (1). Ce médecin anesthésiste-réanimateur de 65 ans -66 au 1er aôut- siège à la commission des finances, et est également vice-président de l'assemblée nationale.
Il est également maire d'Avrillé.
(1) à moins, évidemment, que la nouvelle de la libération des deux otages français d'Afghanistan ne reporte le remaniement.
Il est également maire d'Avrillé.
(1) à moins, évidemment, que la nouvelle de la libération des deux otages français d'Afghanistan ne reporte le remaniement.
547
L'Elysée vient d'annoncer la libération des deux journalistes de France 3, Stéphane Taponier, le JRI, et Hervé Ghesquière, le rédacteur, après 547 jours de captivité. Aucun détail n'est disponible pour l'instant si ce n'est qu'ils seront de retour demain matin à Paris. On sait également qu'ils ont été libérés il y a quelques heures et qu'ils sont actuellement sur la FOB Kutchbach de Tagab.
Les deux journalistes de France 3 étaient retenus otages depuis le 30 décembre 2009. Ils avaient été capturés alors qu'ils effectuaient un reportage destiné à un numéro spécial de l'émission Pièces à conviction. Leur sujet, qui n'a jamais été diffusé, devait figurer dans cette émission, prévue avant le sommet de Londres (janvier 2010).
Les deux journalistes de France 3 étaient retenus otages depuis le 30 décembre 2009. Ils avaient été capturés alors qu'ils effectuaient un reportage destiné à un numéro spécial de l'émission Pièces à conviction. Leur sujet, qui n'a jamais été diffusé, devait figurer dans cette émission, prévue avant le sommet de Londres (janvier 2010).
Le Guépard 800 arrive ce 1er juillet
Annoncé par le CEMAT en mars dernier, le Guépard 800 va permettre de mobilliser 800 réservistes en trois jours pour une durée de 8 jours. Le terme a évidemment été choisi en référence au célèbre Guépard de l'armée de terre qui n'en arrête pas de servir (encore au printemps pour la Côte d'Ivoire) depuis qu'il existe.
La destination de ce Guépard reste cependant focalisé sur les opérations intérieures (OPINT). Initialement prévu pour entrer en fonction le 1er janvier, il a été anticipé de six mois, pour être opérationnel dès le 1er juillet.
C'est le commandement des forces terrestres (CFT) qui en assure le pilotage.
Notons cependant que cette anticipation intervient -y a -t-il un lien ?- avant que le parlement n'étudie le projet de loi consacré aux réserves : à l'assemblée, le 11 juillet, à et au Sénat, le 13.
Etonnamment, personne ne semble avoir pensé à valoriser cette nouvelle structure auprès des Français, sur des missions qui leur parlent toujours directement. C'est chose faite.
La destination de ce Guépard reste cependant focalisé sur les opérations intérieures (OPINT). Initialement prévu pour entrer en fonction le 1er janvier, il a été anticipé de six mois, pour être opérationnel dès le 1er juillet.
C'est le commandement des forces terrestres (CFT) qui en assure le pilotage.
Notons cependant que cette anticipation intervient -y a -t-il un lien ?- avant que le parlement n'étudie le projet de loi consacré aux réserves : à l'assemblée, le 11 juillet, à et au Sénat, le 13.
Etonnamment, personne ne semble avoir pensé à valoriser cette nouvelle structure auprès des Français, sur des missions qui leur parlent toujours directement. C'est chose faite.
Le mindef écrit sur sa résilience
Naturellement résilient, le ministère de la défense produira à l'automne un texte entier consacré à la résilience. C'est un représentant de l'EMA, en charge du théâtre national au CPCO, qui l'a annoncé cet après-midi aux auditeurs des 3e rencontres parlementaires de la sécurité nationale, organisées par Défense et Stratégie. Le colonel Louis Duhau a par ailleurs rappelé le concours des armées aux sauvetages lors des inondations dans le Var, en 2010 : 12 hélicoptères avaient mis près de 450 Varois en sécurité. Rappelons que c'est un Puma de l'EALAT qui avait travaillé, au coeur de la nuit.
mardi 28 juin 2011
Un(e) SEDAC peut en cacher un(e) autre
C'est sûr, cette fois-ci (1) : le gouvernement, une énième fois remanié demain, aura un SEDAC mais qui ? Un centriste pour neutraliser le centre, un(e) jeune turc pour récompenser le travail accompli dans une assemblée parlementaire, ou un bâton de maréchal, pour récompenser une carrière ? Sur chacun de ces profils, on peut coller un nom, quand ce n'est pas plusieurs. Il ne faut même pas exclure un(e) vrai(e) spécialiste du sujet, car la défense, cela se dessine, sera un des morceaux -petit ou gros, c'est encore par contre prématuré- du bilan du quinquennat présidentiel, et peut-être même, de sa plateforme. La matière première est trop bonne : entrée en premier en Libye, modernisation du matériel, début du retrait d'Afghanistan, et économies (attendues) de la réforme des soutiens et de la carte territoriale : bref, que des thèmes (bien choisis évidemment) qui peuvent trouver écho dans la population.
Comme les journalistes ne l'ont pas eux-mêmes compris, la DICOD se prépare à dérouler des argumentaires de com' sur l'excellent référentiel de modernisation que constituent les bases de défense.
Un(e) SEDAC, ça parle moins évidemment aux électeurs, mais c'est toujours utile, et son absence a bien fâché les associations, et même le ministre, qui pour le coup doit travailler plus (sans forcément gagner plus). Le SEDAC nommé sera, pour le coup, encore moins bien loti que son ministre, avec un mandat d'à peine 11 mois. Difficile, dès lors, de laisser son nom dans l'histoire, alors que ceux qui l'ont précédé, avec plus de temps disponibles, sont restés, pour la plupart, de grands inconnus.
(1) A plusieurs reprises, on avait évoqué l'hypothèse, tombée dans les limbes. Confirmation, ou pas, demain...
Comme les journalistes ne l'ont pas eux-mêmes compris, la DICOD se prépare à dérouler des argumentaires de com' sur l'excellent référentiel de modernisation que constituent les bases de défense.
Un(e) SEDAC, ça parle moins évidemment aux électeurs, mais c'est toujours utile, et son absence a bien fâché les associations, et même le ministre, qui pour le coup doit travailler plus (sans forcément gagner plus). Le SEDAC nommé sera, pour le coup, encore moins bien loti que son ministre, avec un mandat d'à peine 11 mois. Difficile, dès lors, de laisser son nom dans l'histoire, alors que ceux qui l'ont précédé, avec plus de temps disponibles, sont restés, pour la plupart, de grands inconnus.
(1) A plusieurs reprises, on avait évoqué l'hypothèse, tombée dans les limbes. Confirmation, ou pas, demain...
Un drone s'écrase en RC-E
Un drone, qui n'est pas a priori français, a rejoint la terre ferme de façon imprévue aujourd'hui, signale l'ISAF. Avec le laconisme de rigueur, le communiqué n'éclaire pas sur la nationalité ni le type de l'engin. Ni sur d'éventuels dégâts créés par la crash.
Cette perte est le cinquième souci rencontré par un aéronef en Afghanistan depuis jeudi dernier : un hélicoptère s'est crashé, deux ont dû se poser durement, tout comme un drone, hier.
Cette perte est le cinquième souci rencontré par un aéronef en Afghanistan depuis jeudi dernier : un hélicoptère s'est crashé, deux ont dû se poser durement, tout comme un drone, hier.
Un autre appel
Comme elle l'avait fait pour le caporal Florian Morillon du 1er RCP, l'ANOPEX encourage ceux qui le peuvent à rendre un dernier hommage au 1ère classe Cyrille Hugodot, tué samedi en Kapisa, et dont la dépouille descendra les Champs Elysées demain mercredi, entre 17h et 17h30, pour rallier les Invalides.
Les 40e rugissantes
La revue Inflexions consacre un numéro entier à la place de la femme dans l'armée de terre. Les articles ne sont pas tous très illustrés, mais celui consacré à la situation du 40e RT jouit d'un incroyable niveau de détail : une radioscopie qui vaut le détour.
Le 40e RT est, il faut le dire, un bon élève en la matière : son chef BOI étant une femme, une des premières à ce poste dans un régiment embrigadé (1). Le 40e RT jouit aussi d'un taux de 15% de féminisation, en tout cas à l'heure où l'article a été écrit, car la BdD étant passée par là, une partie non négligeable a dû migrer vers le GSBdD.
L'article peut mettre à l'aise les femmes, car on y trouve dès la première page ce passage rassurant, écrit par le propre chef de corps : " elles semblent être des soldats comme les autres. Mais force est de constater que le vivier qu'elles représentent reste en grande partie inexploité, et sa gestion aléatoire".
Les femmes, c'est connu, ont plus de capacités intellectuelles que les hommes, et plus d'ambition aussi. Traduction dans cette statistique : 6 des 11 militaires du régiment préparant le concours OAEA (concours officier pour les EVAT) sont des femmes. "Plus volontaires", elles sont aussi "une maturité plus grande" affirme le colonel Nicolas Fourmond qui ajoute : "plus accrocheuses et persévérantes, elles se voient généralement proposer des postes de confiance".
Mais constate-t-il aussi, l'essentiel de sa ressource est tournée vers les tâches non combattantes. Seul une femme -EMIA- est chef de section sur la quarantaine d'unités élémentaires du 40e RT.
Une statistique, enfin : les femmes du régiment ont cumulé en 2010 24 jours d'arrêt contre 436 pour les hommes. Déduction toute trouvée : les hommes sont plus turbulents que les femmes.
Notons aussi dans ce numéro la plume acerbe du major (US) Kathleen Cage, actuellement à l'école de guerre, qui vient rafraîchir notre réalité française, dans laquelle, finalement, les femmes ont réussi à s'imposer dans les armées, mais pas encore vraiment sur les théâtres.
Comme pour me fait mentir, quelques rares décorations ont été attribuées pour leur courage au combat en Afghanistan : on en a parlé ici, à plusieurs reprises : une infirmière du 13e BCA, une conductrice de VAB, une auxsan du 7e BCA. De quoi faire mentir les passages parfois un peu faciles qu'on entend ou qu'on lit sur les femmes, et notamment, les femmes en Afghanistan. Si c'est un théâtre difficile pour les hommes, on peut légitimement en déduire qu'il l'est encore plus pour les femmes.
Terminons par cette anecdote qui n'en est pas une : le 1er RPIMa vient de qualifier sa première féminine à la conduite d'autorités.Un signal de plus.
Inflexions, 216 pages, 12 euros.
(1) une autre femme sera CBOI dans un régiment de la sécurité civile à l'été. Et la première fut au 1er RHC (2001-2002) avant de prendre le commandement du DAOS.
Le 40e RT est, il faut le dire, un bon élève en la matière : son chef BOI étant une femme, une des premières à ce poste dans un régiment embrigadé (1). Le 40e RT jouit aussi d'un taux de 15% de féminisation, en tout cas à l'heure où l'article a été écrit, car la BdD étant passée par là, une partie non négligeable a dû migrer vers le GSBdD.
L'article peut mettre à l'aise les femmes, car on y trouve dès la première page ce passage rassurant, écrit par le propre chef de corps : " elles semblent être des soldats comme les autres. Mais force est de constater que le vivier qu'elles représentent reste en grande partie inexploité, et sa gestion aléatoire".
Les femmes, c'est connu, ont plus de capacités intellectuelles que les hommes, et plus d'ambition aussi. Traduction dans cette statistique : 6 des 11 militaires du régiment préparant le concours OAEA (concours officier pour les EVAT) sont des femmes. "Plus volontaires", elles sont aussi "une maturité plus grande" affirme le colonel Nicolas Fourmond qui ajoute : "plus accrocheuses et persévérantes, elles se voient généralement proposer des postes de confiance".
Mais constate-t-il aussi, l'essentiel de sa ressource est tournée vers les tâches non combattantes. Seul une femme -EMIA- est chef de section sur la quarantaine d'unités élémentaires du 40e RT.
Une statistique, enfin : les femmes du régiment ont cumulé en 2010 24 jours d'arrêt contre 436 pour les hommes. Déduction toute trouvée : les hommes sont plus turbulents que les femmes.
Notons aussi dans ce numéro la plume acerbe du major (US) Kathleen Cage, actuellement à l'école de guerre, qui vient rafraîchir notre réalité française, dans laquelle, finalement, les femmes ont réussi à s'imposer dans les armées, mais pas encore vraiment sur les théâtres.
Comme pour me fait mentir, quelques rares décorations ont été attribuées pour leur courage au combat en Afghanistan : on en a parlé ici, à plusieurs reprises : une infirmière du 13e BCA, une conductrice de VAB, une auxsan du 7e BCA. De quoi faire mentir les passages parfois un peu faciles qu'on entend ou qu'on lit sur les femmes, et notamment, les femmes en Afghanistan. Si c'est un théâtre difficile pour les hommes, on peut légitimement en déduire qu'il l'est encore plus pour les femmes.
Terminons par cette anecdote qui n'en est pas une : le 1er RPIMa vient de qualifier sa première féminine à la conduite d'autorités.Un signal de plus.
Inflexions, 216 pages, 12 euros.
(1) une autre femme sera CBOI dans un régiment de la sécurité civile à l'été. Et la première fut au 1er RHC (2001-2002) avant de prendre le commandement du DAOS.
Les chaises musicales de l'été
On l'a vu hier, la base de Reims fermera jeudi, mais plusieurs autres restent encore à fermer, à Metz (cet été), puis à Cambrai et Brétigny-sur-Orge (en 2012).
Quelques autres vont gagner des aéronefs, qu'il s'agisse de Luxeuil, qui troque un escadron de Mirage 2000N contre un autre de Mirage 2000-5 (1.2 Cigognes). Le 2.4 La Fayette disparaît des scopes à Luxeuil mais réapparait à Istres, dans les murs du 3.4 Limousin. Le 2.4 devait s'effacer en juillet, mais Harmattan lui aura fait gagner un mois de sursis (au moins) : ce n'est plus que fin août que sa fin provisoire est évoquée. L'escadron engage des Mirage 2000NK2 en Crète depuis le mois de mai.
A Orange, le débarquement de Fennec est escompté en aout. La BA115 deviendra, de fait, la première base de Fennec, avec la moitié des Fennec français, soit une vingtaine.
Une fois ces grandes manoeuvres achevées, l'armée de l'air devrait avoir atteint une relative stabilité de format.
Rien n'est cependant à exclure, alors que la confection de la prochaine loi de programmation militaire devrait générer son lot d'impasses.
Quelques unes y gagneront, cependant, comme Istres, qui devrait voir naître une nouvelle zone pour accueillir le MRTT, tout comme Orléans avec l'A400M, et Avord, consacrée 3e base Rafale "Air", après Saint-Dizier et Mont-de-Marsan.
Quelques autres vont gagner des aéronefs, qu'il s'agisse de Luxeuil, qui troque un escadron de Mirage 2000N contre un autre de Mirage 2000-5 (1.2 Cigognes). Le 2.4 La Fayette disparaît des scopes à Luxeuil mais réapparait à Istres, dans les murs du 3.4 Limousin. Le 2.4 devait s'effacer en juillet, mais Harmattan lui aura fait gagner un mois de sursis (au moins) : ce n'est plus que fin août que sa fin provisoire est évoquée. L'escadron engage des Mirage 2000NK2 en Crète depuis le mois de mai.
A Orange, le débarquement de Fennec est escompté en aout. La BA115 deviendra, de fait, la première base de Fennec, avec la moitié des Fennec français, soit une vingtaine.
Une fois ces grandes manoeuvres achevées, l'armée de l'air devrait avoir atteint une relative stabilité de format.
Rien n'est cependant à exclure, alors que la confection de la prochaine loi de programmation militaire devrait générer son lot d'impasses.
Quelques unes y gagneront, cependant, comme Istres, qui devrait voir naître une nouvelle zone pour accueillir le MRTT, tout comme Orléans avec l'A400M, et Avord, consacrée 3e base Rafale "Air", après Saint-Dizier et Mont-de-Marsan.
lundi 27 juin 2011
Une de moins...
(crédit : Eric H.)
A quelques heures de la fermeture définitive de la base aérienne 112 de Reims, l'armée de l'air a survolé la ville, et sa cathédrale, qui fête ses 800 ans. L'aviation sera restée nettement moins longtemps en Marne.C'est jeudi que l'activité cessera totalement sur la BA112, dont les Mirage F1 ont déjà rallié Mont-de-Marsan en vagues successives.
Rappelons que trois Mirage F1CR du 2.33 Savoie sont engagés à Kandahar actuellement, et que trois autres le sont à Solenzara, dans le cadre de l'opération Harmattan.
Les drones s'y mettent
Après les atterrissages forcés d'hélicoptères, c'est un drone qui a lui aussi connu, aujourd'hui, un poser un peu rustique, en Afghanistan. Comme c'est la tradition, l'ISAF ne détaille pas plus avant le type d'appareil, ni sa nation d'origine. Tout ce qu'on sait, ce que le poser non désiré est intervenu en RC-W, la où un Mirage 2000D français a été perdu le 24 mai. Son équipage avait alors pu être récupéré.
Un transporteur n°2 du CDAOA
Le général Thierry Caspar-Fille-Lambie rejoindra prochainement le CDAOA, comme adjoint du général Antoine Noguier, encore à l'Elysée pour quelques semaines. Ce transporteur, Transalliste, était précédemment commandant des forces françaises à Djibouti (FFDJ), après avoir servi comme chef d'état-major du commandement de la force aérienne (CFA). Il a également écrit sur les soutiens communs, un expression devenue commune avec les bases de défense.
dimanche 26 juin 2011
L'au-revoir des Rafalettes
En guise de tomber de rideau sur le salon du Bourget, voici une photo prise ce matin. Dans l'ordre, entre terre et ciel : un Rafale Marine, les Rafalettes, et le Soldar Impulse. Bien joué pour le photographe (crédit S.R/Dassault Aviation)
La Belgique rapatrie 50% de son effectif afghan
Il ne restera plus que les OMLT et les F-16 de Kandahar. Pieter de Crem, le mindef belge (et non le premier ministre comme je l'ai écrit), a annoncé aujourd'hui qu'il entend rapatrier rapidement 50% de l'effectif militaire engagé en Afghanistan. Le maximum autorisé actuellement par le parlement est de 626 personnels, mais ce plafond n'est pas atteint actuellement, avec 580 militaires en Afghanistan.
C'est l'effectif déployé à Kaboul sur l'aérport (KAIA) qui sera le premier rapatrié, soit 300 militaires environ. Ces militaires détiennent également un parc important de véhicules pour leurs patrouilles.
En revanche, l'OMLT déployée en zone allemande à Kunduz (nord) est maintenue, tout comme le détachement chasse (six F-16) colocalisé avec celui de l'armée de l'air à Kandahar.
C'est l'effectif déployé à Kaboul sur l'aérport (KAIA) qui sera le premier rapatrié, soit 300 militaires environ. Ces militaires détiennent également un parc important de véhicules pour leurs patrouilles.
En revanche, l'OMLT déployée en zone allemande à Kunduz (nord) est maintenue, tout comme le détachement chasse (six F-16) colocalisé avec celui de l'armée de l'air à Kandahar.
On écrit à Gérard Longuet
Après le propre scepticisme du Figaro -rarement classé à gauche- sur la politique de défense actuelle, voici qu'une association nouvellement constituée, Militaires et Citoyens, écrit au ministre de la Défense pour s'inquiéter des déclarations ministérielles, sur le droit d'expression des militaires. Longtemps resté un forum d'expression sur internet, évoqué à plusieurs reprises ici (1), Militaires et Citoyens a pris récemment son envol comme association, et a été auditionné par les députés il y a quelques jours pour la qualité de son travail. Autant de bonnes raisons de découvrir cette lettre au ministre :
"Monsieur le Ministre,
Je me permets de vous écrire suite à votre intervention à l'Assemblée Nationale du 22 juin 2011. En effet, étant président d'une association loi 1901 intitulée Militaires et Citoyens, ayant comme objet d'analyser et étudier les intérêts matériels, professionnels et moraux, collectifs ou individuels des militaires et de leurs familles, je me devais de vous faire part de ma stupeur face à votre réponse à Monsieur le Député Patrick Beaudouin.
Il est vrai, et vous avez eu raison de rappeler devant la représentation nationale, que nos militaires peuvent être fiers de leur implication pour la Nation et qu'ils s'acquittent avec grandeur des missions qui leur sont confiées.
Cependant, ce sentiment de fierté ne camoufle pas leurs inquiétudes, voire parfois leurs désarrois face aux conséquences des réformes induites par le Livre blanc.
Je ne prétends pas parler au nom de l'Armée, mais je parle en qualité d'ancien militaire. J'ai quitté les forces armées il y a peu (mai 2011), et c'est donc en témoin que je peux vous affirmer, Monsieur le Ministre, que le moral dans les armées est extrêmement bas, et cela, du « Général au soldat ».
Je ne peux qu'attirer votre attention sur ce point. De plus, il apparaît clairement que nos capacités militaires, sans être annihilées, semblent être réduites par une réforme purement budgétaire comme le faisait remarquer un responsable militaire dans un article du Figaro.
Ce qui est dérangeant, Monsieur le Ministre, c'est votre façon de poser en dogme que l'Armée est la « grande muette » et de placer cette affirmation en devoir républicain. Les militaires doivent pouvoir jouir des libertés fondamentales comme tous les citoyens français.
La grande muette est donc aux antipodes d'une logique républicaine. En ce sens, votre affirmation devant la représentation nationale est stupéfiante et définit une vieille armée qui n'a que peu de rapport avec celle d'aujourd'hui, moderne et profondément ancrée à la République. Sa fidélité n'est pas conditionnée par son mutisme, mais au contraire par l'échange et la communication avec la Nation. Cela relève même du devoir du militaire de signaler les dysfonctionnements graves de cette institution régalienne qui se doit d'être performante.
Balayer ainsi, avec des arguments des plus hasardeux, les inquiétudes, et non les états d'âme, ne fera qu'accentuer le sentiment de censure que ressentent les militaires lorsqu'il est question de leur métier. Les membres des forces armées sont des professionnels, ils ne doivent pas être persona non grata des débats. Ils ont un rôle important dans l'information de leurs concitoyens, « la grande muette » n'a donc plus aucune place dans ce contexte.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de ma haute considération.
Nicolas BARA,
Président de l'association Militaires et Citoyens
http://sites.google.com/site/assomilitairesetcitoyens/
mail : associationmilitaires.citoyens@gmail.com
(1) notamment pour avoir mis en place un système de correspondance au profit des soldats engagés en Opex.
"Monsieur le Ministre,
Je me permets de vous écrire suite à votre intervention à l'Assemblée Nationale du 22 juin 2011. En effet, étant président d'une association loi 1901 intitulée Militaires et Citoyens, ayant comme objet d'analyser et étudier les intérêts matériels, professionnels et moraux, collectifs ou individuels des militaires et de leurs familles, je me devais de vous faire part de ma stupeur face à votre réponse à Monsieur le Député Patrick Beaudouin.
Il est vrai, et vous avez eu raison de rappeler devant la représentation nationale, que nos militaires peuvent être fiers de leur implication pour la Nation et qu'ils s'acquittent avec grandeur des missions qui leur sont confiées.
Cependant, ce sentiment de fierté ne camoufle pas leurs inquiétudes, voire parfois leurs désarrois face aux conséquences des réformes induites par le Livre blanc.
Je ne prétends pas parler au nom de l'Armée, mais je parle en qualité d'ancien militaire. J'ai quitté les forces armées il y a peu (mai 2011), et c'est donc en témoin que je peux vous affirmer, Monsieur le Ministre, que le moral dans les armées est extrêmement bas, et cela, du « Général au soldat ».
Je ne peux qu'attirer votre attention sur ce point. De plus, il apparaît clairement que nos capacités militaires, sans être annihilées, semblent être réduites par une réforme purement budgétaire comme le faisait remarquer un responsable militaire dans un article du Figaro.
Ce qui est dérangeant, Monsieur le Ministre, c'est votre façon de poser en dogme que l'Armée est la « grande muette » et de placer cette affirmation en devoir républicain. Les militaires doivent pouvoir jouir des libertés fondamentales comme tous les citoyens français.
La grande muette est donc aux antipodes d'une logique républicaine. En ce sens, votre affirmation devant la représentation nationale est stupéfiante et définit une vieille armée qui n'a que peu de rapport avec celle d'aujourd'hui, moderne et profondément ancrée à la République. Sa fidélité n'est pas conditionnée par son mutisme, mais au contraire par l'échange et la communication avec la Nation. Cela relève même du devoir du militaire de signaler les dysfonctionnements graves de cette institution régalienne qui se doit d'être performante.
Balayer ainsi, avec des arguments des plus hasardeux, les inquiétudes, et non les états d'âme, ne fera qu'accentuer le sentiment de censure que ressentent les militaires lorsqu'il est question de leur métier. Les membres des forces armées sont des professionnels, ils ne doivent pas être persona non grata des débats. Ils ont un rôle important dans l'information de leurs concitoyens, « la grande muette » n'a donc plus aucune place dans ce contexte.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de ma haute considération.
Nicolas BARA,
Président de l'association Militaires et Citoyens
http://sites.google.com/site/assomilitairesetcitoyens/
mail : associationmilitaires.citoyens@gmail.com
(1) notamment pour avoir mis en place un système de correspondance au profit des soldats engagés en Opex.
samedi 25 juin 2011
Mauvaise passe pour les rotors de l'ISAF
Un hélicoptère de l'ISAF, de modèle et de nationalités encore indéterminés, a effectué un poser dur aujourd'hui dans le RC-East, région où opèrent les troupes françaises. C'est le HQ ISAF qui annonce ce soir l'information, sans autre détail, si ce n'est qu'il n'y pas d'activité insurgée connue dans la zone du poser dur. Un autre atterrissage du même type était intervenu dans le RC sud hier, après qu'un autre hélicoptère se soit écrasé dans la province de Zabul. Selon l'ISAF, aucun de ces évènements n'aurait généré de victimes.
Des aviateurs sur la toile
Dans une actualité plutôt riche pour la 3e dimension française, j'ai relevé une longue interview du CEMAA au magazine SLD, lisible intégralement ici, ainsi qu'un sujet de trois minutes sur le détachement français à Suda.
In memoriam : 1CL Cyrille Hugodot (1er RCP/BG Raptor)
Le 1ère classe Cyrille Hugodot (crédit : 1er RCP).
Le chasseur de première classe Cyrille Hugodot, tué aujourd'hui en Kapisa venait d'avoir 24 ans et était père d'une petite fille de quatre ans. Natif de Dreux, il s'était engagé pour cinq ans en mars 2009 au 1er RCP de Pamiers. Il rejoint la section des tireurs d'élite (STE) de la compagnie d'éclairage et d'appui (CEA).
Il avait ensuite été affecté à la 3e compagnie, comme tireur d'élite.
Le 1ère classe Hugodot avait accompli sa première opex au Gabon (mars-juin 2010), avant de rejoindre l'Afghanistan, le 15 mai dernier.
Il devait être promu caporal mercredi prochain.
Ce parachutiste est le troisième du 1er RCP tué au combat en Afghanistan, après l'adjudant-chef Pascal Correia (25 juillet 2007) et le 1ère classe Florian Morillon (18juin 2011).
Le chasseur de première classe Cyrille Hugodot, tué aujourd'hui en Kapisa venait d'avoir 24 ans et était père d'une petite fille de quatre ans. Natif de Dreux, il s'était engagé pour cinq ans en mars 2009 au 1er RCP de Pamiers. Il rejoint la section des tireurs d'élite (STE) de la compagnie d'éclairage et d'appui (CEA).
Il avait ensuite été affecté à la 3e compagnie, comme tireur d'élite.
Le 1ère classe Hugodot avait accompli sa première opex au Gabon (mars-juin 2010), avant de rejoindre l'Afghanistan, le 15 mai dernier.
Il devait être promu caporal mercredi prochain.
Ce parachutiste est le troisième du 1er RCP tué au combat en Afghanistan, après l'adjudant-chef Pascal Correia (25 juillet 2007) et le 1ère classe Florian Morillon (18juin 2011).
Un para du 1er RCP tué à Tagab
Un parachutiste du 1er RCP (BG Raptor), le 1ère classe Cyrille Hugodot, a été tué aujourd'hui dans des combats à hauteur du pont de Tagab (Kapisa). Les combats semblent avoir été particulièrement violents. Un groupe estimé à une dizaine d'insurgés a tiré depuis la zone verte sur une section française qui appuyait le travail de sapeurs du génie.
Le parachutiste, grièvement blessé, a été évacué par un VAB jusqu'à la FOB Kutchbach toute proche et évacué en hélicoptère jusqu'à Kaboul, où on n'a pas pu le sauver.
Parallèlement, des patrouilles de Tigre et Gazelle ont été rameutées pour neutraliser le groupe insurgé. La moitié y seraient restés.
Notons que les insurgés sont particulièrement entreprenants en ce moments en Kapisa, tendance lisible dans la densité des TIC, et l'augmentation des pertes, côté français -onze morts en six mois, la plupart liées aux combats-.
Ce parachutiste est le troisième du 1er RCP à perdre la vie en Afghanistan. 63 Français sont morts dans ce pays depuis 2004.
Le parachutiste, grièvement blessé, a été évacué par un VAB jusqu'à la FOB Kutchbach toute proche et évacué en hélicoptère jusqu'à Kaboul, où on n'a pas pu le sauver.
Parallèlement, des patrouilles de Tigre et Gazelle ont été rameutées pour neutraliser le groupe insurgé. La moitié y seraient restés.
Notons que les insurgés sont particulièrement entreprenants en ce moments en Kapisa, tendance lisible dans la densité des TIC, et l'augmentation des pertes, côté français -onze morts en six mois, la plupart liées aux combats-.
Ce parachutiste est le troisième du 1er RCP à perdre la vie en Afghanistan. 63 Français sont morts dans ce pays depuis 2004.
Des gendarmes dans le défilé du 14 juillet
Devinette : leur existence remonte à 1362, et pourtant, ils n'ont jamais eu les honneurs des Champs. Qui sont-ils ? Les gendarmes maritimes, bien sûr, dont 112 défileront le 14 juillet à Paris pour la fête nationale. Un peloton à 31 gendarmes sera présent dans le bloc "forces de souveraineté", qui ouvrira cette année le défilé, et un deuxième carré, à 81, évoluera dans le bloc "marine".
Notons que les gendarmes maritimes, qui font partie intégrante de la marine, sont à l'honneur cette semaine dans Le Marin, avec un éclairage sur leurs VSMP, réglées par le plan de relance, et le premier sauvetage effectué par ces embarcations.
Notons que les gendarmes maritimes, qui font partie intégrante de la marine, sont à l'honneur cette semaine dans Le Marin, avec un éclairage sur leurs VSMP, réglées par le plan de relance, et le premier sauvetage effectué par ces embarcations.
vendredi 24 juin 2011
Les commandos partent pour l'aventure (britannique)
Un opérateur du RAF Rgt à Dijon, en mars dernier (crédit : CPA20).
Le CPA20 et le 2 Squadron du 3 Regiment de la Royal Air Force vont se jumeler, vraisemblablement avant la fin de l'année. C'est un des résultats tangibles de la demande des chefs d'état-majors d'armée de l'air français et britannique à leurs troupes. D'autres exemples seront sans doute visibles, dans les mois qui viennent, notamment dans le secteurs des escadrons de combat.
Deux officiers du RAF Regiment étaient d'ailleurs présents à Dijon, hier, lors d'une prise d'armes associant les trois unités de commandos parachutistes de l'air (CPA).
Le jumelage des commandos intervient alors que les spécialistes du tir du CPA20 a déjà formé des tireurs du RAF Rgt à Cazaux au printemps en matière de mesures actives de sûreté aérienne (MASA). Au sol, les TACP du CPA20 et du RAF Rgt s'étaient également confrontés, chacun faisant son benchmarking.
Le CPA20 et le 2/3rd RAF Rgt présentent de très fortes similarités de missions, le 2 Sqn étant le seul escadron parachutiste du régiment.
Les origines sont cependant un peu différentes, puisque le RAF Regiment avait été créé pendant la seconde guerre mondiale pour sécuriser les aérodromes dans les déserts d'Afrique. Le RAF Rgt est d'ailleurs actuellement déployé en Afghanistan dans cette mission, notamment à Kandahar.
Le spectre du CPA20 est légèrement plus diversifié, puisque cette mission de protection (dite patex) n'est qu'une mission dans celle, bien plus globale, de l'appui aérien, qui comprend le guidage, le reconnaissance de terrain et poser d'assaut (RTPA), et plus marginalement, de MASA.
Le CNEC rétrécit, et revient au passé
C'est Barabara Gerrand qui nous l'apprenait dans L'Indépendant, le 18 juin : le centre national d'entraînement commando (CNEC), créé en 1964, va fondre encore un peu, sous le soleil des restructurations. La compagnie d'instruction nautique de Collioure et la compagnie de Mont-Louis sont dissoutes ce vendredi, et une compagnie unique pour les deux sites du CNEC -Montlouis et Collioure- est créée. Cette unité, dite compagnie d'appui, doit voir le jour demain et reprendre un des fanions du 1er bataillon de choc dont le CNEC reste le gardien du temple.
Créé en Afrique du Nord, ce dernier avait notamment participé à la libération du premier territoire français métropolitain -la Corse- en 1943, puis à de furieux combats dans les Vosges, avant de s'illustrer à nouveau en Indochine, notamment pendant l'opération Léa (1947).
Créé en Afrique du Nord, ce dernier avait notamment participé à la libération du premier territoire français métropolitain -la Corse- en 1943, puis à de furieux combats dans les Vosges, avant de s'illustrer à nouveau en Indochine, notamment pendant l'opération Léa (1947).
jeudi 23 juin 2011
Début des soldes (à Kaboul aussi)
Ce devait être l'annonce phare du 14-juillet, l'agenda com de Barack Obama oblige notre propre président à précipiter l'annonce du début des troupes françaises, en phase avec le calendrier américain.
La formulation, particulièrement ambigüe, démontre comment la com américaine a pris la nôtre de court (1).Car depuis 2007, la France n'a pas cessé de renforcer, les effectifs... étant même multipliés par trois. Et touts les "renforts" n'ont pas fait l'objet de communiqués.
Avec une lecture orthodoxe, si on calquait les déclarations, la France devrait donc épargner un tiers de ses troupes d'ici l'été 2012, soit 1.400 militaires. Il faudrait, de surcroît expliquer pourquoi, en l'espace d'un an, ces 1.400 militaires ne sont plus utiles. Il va falloir former des interprètes chez nous, car le sujet ne me semble pas évident.
Certes, on m'objectera certainement que l'armée afghane a fait des progrès spectaculaires, qu'elle n'a donc plus besoin de ses formateurs (400 postes épargnés environ), que ces aviateurs à Kandahar ne travaillent que très peu au profit de la task force La Fayette (190 postes épargnés) et que finalement, ce GTIA en Surobi peut rentrer à la maison car finalement, la Surobi est aussi calme que les Champs-Elysées (800 postes épargnés). Avec la facilité désarmante d'un haut fonctionnaire, on arriverait ainsi à 1.400 postes et on se serrait ainsi épargné un Grenelle de l'Afghanistan.
Seulement, ce descriptif qui aurait pu remplir une page deux ne tient pas.
Le GTIA Sud a déjà en partie effectué la bascule sur la Kapisa (et ce, depuis des mois). Où le volume de troupes suffit à peine à faire régner le calme et à contrecarrer l'action insurgée. Il ne sufit que de voir la litanie des morts depuis six mois pour comprendre que loin de se calmer, les insurgés ont remis une louche. Qu'il s'agisse de leur part d'une pure action psychologique pour nous faire partir plus tôt que prévu. Ou que ce soit la manifestation de leur force. Rappelons seulement que le gouvernement de Kaboul n'est pas toujours extrêmement considéré, à moins de 60 km de la capitale, et peut-être pas toujours pour de mauvaises raisons.
Ces digressions, brèves, nous ramènent néanmoins à la réalité. Il sera très difficile de trouver des effectifs français non nécessaires. Et d'autant plus alors que les Américains vont réduire la voilure -lançant un mouvement général de repli-. Il sera d'autant plus difficile de trouver des hélicoptères, des chasseurs en vol -aujourd'hui, en 12 minutes chrono, vous avez à disposition une base de feu volante-.
Bref, dans un tel environnement, avec un bon volume d'appui, la France connaît néanmoins en 2011 son pire premier semestre.
Peut-on se résoudre à éviter les pertes, comme les Italiens l'avaient fait, en se calfeutrant dans Tora, en 2008, à réduire l'activité ? Un 18 août, on a vu le résultat.
Loin de s'améliorer, la situation de l'Afghanistan risque bien de s'aggraver, et nos troupes y paieront forcément leur écot. Un intéressant sujet de page deux.
(1) voilà ce que dit le communiqué : "Compte tenu des progrès enregistrés, elle (la France, NDLR) engagera un retrait progressif de renforts envoyés en Afghanistan, de manière proportionnelle et dans un calendrier comparable au retrait des renforts américains. Ce retrait se fera en concertation avec nos Alliés et avec les autorités afghanes."
La formulation, particulièrement ambigüe, démontre comment la com américaine a pris la nôtre de court (1).Car depuis 2007, la France n'a pas cessé de renforcer, les effectifs... étant même multipliés par trois. Et touts les "renforts" n'ont pas fait l'objet de communiqués.
Avec une lecture orthodoxe, si on calquait les déclarations, la France devrait donc épargner un tiers de ses troupes d'ici l'été 2012, soit 1.400 militaires. Il faudrait, de surcroît expliquer pourquoi, en l'espace d'un an, ces 1.400 militaires ne sont plus utiles. Il va falloir former des interprètes chez nous, car le sujet ne me semble pas évident.
Certes, on m'objectera certainement que l'armée afghane a fait des progrès spectaculaires, qu'elle n'a donc plus besoin de ses formateurs (400 postes épargnés environ), que ces aviateurs à Kandahar ne travaillent que très peu au profit de la task force La Fayette (190 postes épargnés) et que finalement, ce GTIA en Surobi peut rentrer à la maison car finalement, la Surobi est aussi calme que les Champs-Elysées (800 postes épargnés). Avec la facilité désarmante d'un haut fonctionnaire, on arriverait ainsi à 1.400 postes et on se serrait ainsi épargné un Grenelle de l'Afghanistan.
Seulement, ce descriptif qui aurait pu remplir une page deux ne tient pas.
Le GTIA Sud a déjà en partie effectué la bascule sur la Kapisa (et ce, depuis des mois). Où le volume de troupes suffit à peine à faire régner le calme et à contrecarrer l'action insurgée. Il ne sufit que de voir la litanie des morts depuis six mois pour comprendre que loin de se calmer, les insurgés ont remis une louche. Qu'il s'agisse de leur part d'une pure action psychologique pour nous faire partir plus tôt que prévu. Ou que ce soit la manifestation de leur force. Rappelons seulement que le gouvernement de Kaboul n'est pas toujours extrêmement considéré, à moins de 60 km de la capitale, et peut-être pas toujours pour de mauvaises raisons.
Ces digressions, brèves, nous ramènent néanmoins à la réalité. Il sera très difficile de trouver des effectifs français non nécessaires. Et d'autant plus alors que les Américains vont réduire la voilure -lançant un mouvement général de repli-. Il sera d'autant plus difficile de trouver des hélicoptères, des chasseurs en vol -aujourd'hui, en 12 minutes chrono, vous avez à disposition une base de feu volante-.
Bref, dans un tel environnement, avec un bon volume d'appui, la France connaît néanmoins en 2011 son pire premier semestre.
Peut-on se résoudre à éviter les pertes, comme les Italiens l'avaient fait, en se calfeutrant dans Tora, en 2008, à réduire l'activité ? Un 18 août, on a vu le résultat.
Loin de s'améliorer, la situation de l'Afghanistan risque bien de s'aggraver, et nos troupes y paieront forcément leur écot. Un intéressant sujet de page deux.
(1) voilà ce que dit le communiqué : "Compte tenu des progrès enregistrés, elle (la France, NDLR) engagera un retrait progressif de renforts envoyés en Afghanistan, de manière proportionnelle et dans un calendrier comparable au retrait des renforts américains. Ce retrait se fera en concertation avec nos Alliés et avec les autorités afghanes."
mercredi 22 juin 2011
Le futur patron de Cazaux est un hélicoptériste.
C’est un hélicoptériste qui va commander la base aérienne 120 de Cazaux, à partir du mois de septembre. Seulement deux bases sont actuellement commandées par des spécialistes des voilures tournantes : Villacoublay et Brétigny.
Ce colonel a notamment commandé le Parisis, ainsi que la cellule interarmées de coordination (CIC), qui avait contribué à rapprocher les normes d’exploitation des hélicoptères de l’armée de l’air et de terre. Il a également été déployé en Afghanistan.
Ce colonel a notamment commandé le Parisis, ainsi que la cellule interarmées de coordination (CIC), qui avait contribué à rapprocher les normes d’exploitation des hélicoptères de l’armée de l’air et de terre. Il a également été déployé en Afghanistan.
L'appel
Fabrice Morand, secrétaire général de l'association nationale des participants aux opex (ANOPEX) appelle à rendre hommage au chasseur de 1ère classe Florian Morillon du 1er RCP tué en Kapisa le 18 juin. Son corps est rapatrié aujourd'hui à Roissy à 17h30. Le convoi funéraire empruntera l'A1 puis l'avenue de la Grande Armée, avant de descendra les Champs Elysées vers les Invalides, escorté par une garde d'honneur de la garde républicaine.
C'est le protocole défini par le gouverneur militaire de Paris, en charge de ce plan particuler d'hommage aux morts en opérations.
L'ANOPEX appelle "tous ceux qui souhaitent s’associer au sacrifice de notre dernier héros, mort pour la France en Afghanistan " de le faire par leur présence entre 17h30 et 18h, sur les Champs Elysées.
"Cette présence, qui doit rester silencieuse, digne et fraternelle, ne doit pas avoir d’autre but que de montrer notre solidarité à l’égard d’un jeune frère d’armes et de rappeler à la communauté nationale que des jeunes Français risquent chaque jour leur vie en opérations extérieures, pour défendre les intérêts du pays" conclut l'association qui ajoute : " chacun veillera à mettre un point d’honneur à ce que sa présence ne fasse l’objet d’aucune récupération partisane ou politique !"
C'est le protocole défini par le gouverneur militaire de Paris, en charge de ce plan particuler d'hommage aux morts en opérations.
L'ANOPEX appelle "tous ceux qui souhaitent s’associer au sacrifice de notre dernier héros, mort pour la France en Afghanistan " de le faire par leur présence entre 17h30 et 18h, sur les Champs Elysées.
"Cette présence, qui doit rester silencieuse, digne et fraternelle, ne doit pas avoir d’autre but que de montrer notre solidarité à l’égard d’un jeune frère d’armes et de rappeler à la communauté nationale que des jeunes Français risquent chaque jour leur vie en opérations extérieures, pour défendre les intérêts du pays" conclut l'association qui ajoute : " chacun veillera à mettre un point d’honneur à ce que sa présence ne fasse l’objet d’aucune récupération partisane ou politique !"
mardi 21 juin 2011
Record d'engagement de l'ALAT mais...
Un plafond a été crevé fin mai par l'ALAT avec l'engagement d'un peu plus de 90 machines dans le cycle opérationnel. Ce niveau, qui peut sembler assez étonnant de prime abord, est lié au surcroît d'activité lié à la Libye (18 machines) et de la contribution, plus circonscrite dans le temps, au sommet du G8 (d'un volume identique).
Actuellement ce sont donc quelque 70 machines qui sont mobilisées pour les opex, mais également dans le cadre des astreintes gouvernementales (Saterre, GIH, etc).
La dernière couche du mille-feuilles est constituée par le détachement Hephaïstos (détachement d'intervention héliporté contre les incendies), constitué, a priori de deux HM et d'une Gazelle. Le démontage du dispositif en Côte d'Ivoire -une dizaine de voilure tournantes- devrait ramener l'engagement à des niveaux plus raisonnables.
La source d'inquiétude perdurant sur les populations des mécaniciens, tant au sol qu'en vol. Les mécaniciens navigants seraient les plus touchés avec quatre à six mois d'absence par an depuis trois ans.
Actuellement ce sont donc quelque 70 machines qui sont mobilisées pour les opex, mais également dans le cadre des astreintes gouvernementales (Saterre, GIH, etc).
La dernière couche du mille-feuilles est constituée par le détachement Hephaïstos (détachement d'intervention héliporté contre les incendies), constitué, a priori de deux HM et d'une Gazelle. Le démontage du dispositif en Côte d'Ivoire -une dizaine de voilure tournantes- devrait ramener l'engagement à des niveaux plus raisonnables.
La source d'inquiétude perdurant sur les populations des mécaniciens, tant au sol qu'en vol. Les mécaniciens navigants seraient les plus touchés avec quatre à six mois d'absence par an depuis trois ans.
lundi 20 juin 2011
C'est sorti
Le MdCN crève le dioptre (crédit : DGA).
La DGA ayant retrouvé la clé du local d'où sont envoyés ses communiqués de presse, l'averse (1) se poursuit avec l'annonce du premier tir du MdCN, missile de croisière naval, un missile 100% français (d'où son prix). Le tir est intervenu le 8 juin depuis un conteneur immergé, en face de l'île du Levant, qui comme son nom l'indique est située au sud du Var, en face de Toulon.
(1) quatre communiqués de presse sont tombés à 18h40, 18h59, 19h et 19h12. Même les constructeurs de liners n'ont pas une telle cadence.
C'est pas moi qui l'ai dit
Le premier Caracal réglé par le plan de relance a été livré (1), et est exposé sur le stand du ministère de la Défense, au Bourget, proclamme ce soir la DGA dans un communiqué de presse (2). Quoique l'inverse ait été invoqué un temps, et jusqu'à il n'y a pas très longtemps, les cinq Caracal du PR seront tous bien destinés à deux unités de l'armée de l'air.
L'une d'elles, l'EH 1.67 Pyrénées, expose la bête, avec une équipe de commandos issus du CPA30 (en tout cas, il y a un panneau qui en parle).
Le Caracal a été conçu pour l'armée de l'air sur la base de besoins émergés au début des années 90. L'armée de l'air détient 6 Caracal, dont un affecté au 4e RHFS. Ce dernier détient huit autres machines en propre.
L'activité déployée par l'armée de l'air (une machine en Afghanistan, deux sur le PACDG, soit 50% de la flotte) a décalé de plusieurs semaines l'idée de déplacer une deuxième machine de Cazaux sur Pau. Le manque d'équipages disponibles sur place, peut-être.
(1) Si l'on en croit la DGA, l'appareil a été livré le 10 juin dernier, quoique d'autres sources ait eu l'outrecuidance d'évoquer une date bien plus ancienne. Qui croire ?
(2) Le contrat pèserait 220 MEUR. Le 5e et dernier Caracal sera livré au deuxième trimestre 2012.
L'une d'elles, l'EH 1.67 Pyrénées, expose la bête, avec une équipe de commandos issus du CPA30 (en tout cas, il y a un panneau qui en parle).
Le Caracal a été conçu pour l'armée de l'air sur la base de besoins émergés au début des années 90. L'armée de l'air détient 6 Caracal, dont un affecté au 4e RHFS. Ce dernier détient huit autres machines en propre.
L'activité déployée par l'armée de l'air (une machine en Afghanistan, deux sur le PACDG, soit 50% de la flotte) a décalé de plusieurs semaines l'idée de déplacer une deuxième machine de Cazaux sur Pau. Le manque d'équipages disponibles sur place, peut-être.
(1) Si l'on en croit la DGA, l'appareil a été livré le 10 juin dernier, quoique d'autres sources ait eu l'outrecuidance d'évoquer une date bien plus ancienne. Qui croire ?
(2) Le contrat pèserait 220 MEUR. Le 5e et dernier Caracal sera livré au deuxième trimestre 2012.
Au Bourget, la Défense rappelle les gendarmes
Les gendarmes ont beau avoir changé de ministère d'affectation, ils n'en restent pas moins les vedettes d'un clip diffusé... sur le statique du ministère de la Défense, au Bourget. Il est vrai que l'actualité manque cruellement de sujets aériens, d'où ce clip mettant notamment en oeuvre un EC135 de la gendarmerie. Et un slogan qui explique que la Défense est au service du quotidien des Français. C'est vrai que c'est moins guerrier que des images de collimateurs de tirs de Rafale
Une bonne nouvelle volant toujours par deux, un document de la Défense annonçait début juin la commande d'hélicoptères de gendarmerie pour remplacer les hélicoptères des armées dans les DOM-TOM. Contrat qui a réjoui les gendarmes, qui n'étaient pas au courant, et pour cause : le contrat n'a pas été passé.
Une bonne nouvelle volant toujours par deux, un document de la Défense annonçait début juin la commande d'hélicoptères de gendarmerie pour remplacer les hélicoptères des armées dans les DOM-TOM. Contrat qui a réjoui les gendarmes, qui n'étaient pas au courant, et pour cause : le contrat n'a pas été passé.
Le périple du drapeau de la 13e DBLE
Après un ultime salut à Djibouti, le 13 juin, le drapeau de la 13e DBLE s'est envolé pour la France, tandis que ses personnels partaient, eux, pour les EAU où ils constitueront le groupement terre français. Pour la première fois, un régiment de légion comprendra des tournants qui n'en sont pas issus, ce qui, on s'en souvient, avait ajouté à l'amertume du départ de la base historique du régiment (1).
Une cérémonie est prévue à Aubagne le 21 juillet, avant que le drapeau ne cingle pour les EAU, où le COMFOR devait le remettre au chef de corps. A ce stade, aucune date ne semblait prévue pour cet évènement jusqu'à cet... après-midi. Le sujet 13e DBLE comme celui de la base française aux EAU étant, l'un comme l'autre manifestement des sujets controversés sur lesquels la discrétion a été demandée : néanmoins, on me précise que c'est le 21 juillet que le chef de corps recevra son drapeau, en territoire Légion, et de la main d'un Légionnaire, ancien chef de corps de la 13E DBLE lui-même. L'amiral Gillier n'étant ni l'un ni l'autre.
De source parlementaire, où le sujet semble nettement moins sensible, on indique que le coût de la base française aux EAU s'élèvera en croisière à 75 MEUR (du fait des additions déjà réglées par les Emiriens) là où les FFDJ revenaient à 215 MEUR dans l'ancienne configuration, et, dès cet été, 165 MEUR. La conclusion est implacable sur la base de ces chiffres (par ailleurs impossibles à vérifier) : les économies de Djibouti règlent l'ardoise des EAU.
(1) On m'invoque les cas du 3e REI, une exception Légion qui dispose bien de tournantes hors Légion, mais c'est dans son histoire guyanaise. La 13e DBLE n'avait bien jamais eu de tournantes hors Légion à Djibouti.
Une cérémonie est prévue à Aubagne le 21 juillet, avant que le drapeau ne cingle pour les EAU, où le COMFOR devait le remettre au chef de corps. A ce stade, aucune date ne semblait prévue pour cet évènement jusqu'à cet... après-midi. Le sujet 13e DBLE comme celui de la base française aux EAU étant, l'un comme l'autre manifestement des sujets controversés sur lesquels la discrétion a été demandée : néanmoins, on me précise que c'est le 21 juillet que le chef de corps recevra son drapeau, en territoire Légion, et de la main d'un Légionnaire, ancien chef de corps de la 13E DBLE lui-même. L'amiral Gillier n'étant ni l'un ni l'autre.
De source parlementaire, où le sujet semble nettement moins sensible, on indique que le coût de la base française aux EAU s'élèvera en croisière à 75 MEUR (du fait des additions déjà réglées par les Emiriens) là où les FFDJ revenaient à 215 MEUR dans l'ancienne configuration, et, dès cet été, 165 MEUR. La conclusion est implacable sur la base de ces chiffres (par ailleurs impossibles à vérifier) : les économies de Djibouti règlent l'ardoise des EAU.
(1) On m'invoque les cas du 3e REI, une exception Légion qui dispose bien de tournantes hors Légion, mais c'est dans son histoire guyanaise. La 13e DBLE n'avait bien jamais eu de tournantes hors Légion à Djibouti.
En gris et noir
Un des deux Rafale symbolisant les 30.000 heures opérationnelles (crédit Jean-Marc Tanguy).
C’est cette même société, basée à Strasbourg, qui avait déjà habillé le Mirage 2000C/RDI du 1.12 Cambresis lors du dernier Nato Tiger Meet. Didier Wolff et Gérald Valette ont assuré le design, l’armée de l’air s’étant préalablement chargée du message, en rappel des 30.000 heures opérationnelles accomplies par la flotte de Rafale. Notons le clin d’œil à Saint-Ex, avec un Petit Prince floqué sur la dérive.
Dès demain, le CPT Mickael Brocard, du 1.7 Provence, assurera le show dans le ciel du Bourget, avec une démonstration taillée pour le président de la République, tandis que son mentor, le CPT Cédric « Rut » Ruet évoluera l’après-midi, ainsi que quelques jours cette semaine.
Le même, sous un autre angle (crédit : Jean-Marc Tanguy).
dimanche 19 juin 2011
In memoriam : 1CL Florian Morillon
Le 1ère classe Florian Morillon (21 ans) est mort le 18 juin en Kapisa lors d'une attaque insurgée, au sud-ouest de la vallée de Bedraou. Ce grenoblois d'origine s'était engagé en juin 2008 au 1er RCP. A l'issue de sa formation initiale, il avait intégré la 1ère compagnie comme grenadier-voltigeur. Il était passé 1ère classe le 1er janvier suivant.
Ce parachutiste avait été déployé au Gabon, au titre du Guépard, de janvier à juin 2009, au sein du 6e BIMa, puis en RCA (opération Boali) de mars à mai 2010.
Il était déployé depuis la mai 2011 en Afghanistan au sein du BG Raptor, formé autour du 1er RCP avec des appuis de la 11e BP (17e RGP, 35e RAP, 1er RHP).
Le 1er RCP a déjà perdu l'un des siens, un GCP, en Afghanistan : l'ADC Pascal Correia, tué lors de combat avec des insurgés, le 25 juillet 2007. Il était alors le premier OMLT français à tomber en Afghanistan.
La 11e BP est la brigade qui a perdu le plus d'hommes en Afghanistan : 18, dont la moitié rien que le 18 août 2008, en vallée d'Uzbeen.
Ce parachutiste avait été déployé au Gabon, au titre du Guépard, de janvier à juin 2009, au sein du 6e BIMa, puis en RCA (opération Boali) de mars à mai 2010.
Il était déployé depuis la mai 2011 en Afghanistan au sein du BG Raptor, formé autour du 1er RCP avec des appuis de la 11e BP (17e RGP, 35e RAP, 1er RHP).
Le 1er RCP a déjà perdu l'un des siens, un GCP, en Afghanistan : l'ADC Pascal Correia, tué lors de combat avec des insurgés, le 25 juillet 2007. Il était alors le premier OMLT français à tomber en Afghanistan.
La 11e BP est la brigade qui a perdu le plus d'hommes en Afghanistan : 18, dont la moitié rien que le 18 août 2008, en vallée d'Uzbeen.
Un para du 1er RCP tué en Kapisa
Un parachutiste du 1er RCP (BG Raptor) a été tué aujourd'hui dans le sud de la Kapisa, hier, vers 15 heures. Ce première classe patrouillait avec ses camarades du 1er RCP et du 152e RI, dans le cadre de l'opération (permanente) Endurance, quand il a été pris à partie par un groupe évalué à une dizaine d'insurgés décrits comme très mobiles (1).
Mortellement blessé, le parachutiste a été évacué en VAB jusqu'au COP 52, d'où il a été extrait par un hélicoptère MEDEVAC. Il n'a pu être ramené à la vie.
Il est le 62e soldat français à périr en Afghanistan. Le BG Raptor, arrivé en Kapisa en mai, a déjà perdu trois des siens. Dix français sont déjà morts en Afghanistan depuis le début de l'année.
(1) AMX10RCR et Tigre sont entrés en action pour neutraliser les insurgés. On n'a pas d'information sur les résultats de ces tirs.
Mortellement blessé, le parachutiste a été évacué en VAB jusqu'au COP 52, d'où il a été extrait par un hélicoptère MEDEVAC. Il n'a pu être ramené à la vie.
Il est le 62e soldat français à périr en Afghanistan. Le BG Raptor, arrivé en Kapisa en mai, a déjà perdu trois des siens. Dix français sont déjà morts en Afghanistan depuis le début de l'année.
(1) AMX10RCR et Tigre sont entrés en action pour neutraliser les insurgés. On n'a pas d'information sur les résultats de ces tirs.
samedi 18 juin 2011
Un Trident diesel
La société Danielson dévoilera au Bourget un moteur diesel pour drones MALE baptisé Trident, aboutissement de six ans de travaux. Cet engin de 1095 cm3 de cylindrée développe 100 ch. Il a déjà volé, en septembre 2009, sur un drone FR102. Quatre générations successives ont été construites avant d’arriver au moteur de présérie qui sera présenté au Bourget, précise le constructeur.
Ce moteur de trois cylindres pour une masse de 69 kg peut offrir jusqu’à 40% de temps de surveillance supplémentaire à un drone, revendique la société française.
Ce moteur de trois cylindres pour une masse de 69 kg peut offrir jusqu’à 40% de temps de surveillance supplémentaire à un drone, revendique la société française.
Une campagne de Dassault Aviation chez les généralistes
L'avionneur français a lancé aujourd'hui sa campagne de publicité d'été, à la veille de l'ouverture du salon du Bourget. Dassault affiche six visuels différents dans des support parfois inattendus, comme l'Equipe, mais aussi l'Express (1), Le Point, Le Monde, les Echos et le Figaro. Les messages diffusés font référence à la dimension économique du programme Rafale -"un avion de combat, 500 partenaires"- mais aussi à l'envergure technologique et commerciale -le groupe exporte 80% de sa production, civile à 77%-.
Parallèlement, Dassault Aviation a récemment sondé les Français avec un sondage quantitatif et qualitatif, sur un échantillon de 1.200 personnes. Il en ressort notamment que les sondés sont prêts à payer un chasseur plus cher s'il est d'origine française et fait travailler l'économie hexagonale.
(1) l'hebdomadaire s'était attiré les foudres de la société en faisant sa une en 1987 sur le Rafale, titrant ainsi : "le gouffre à milliards".
Parallèlement, Dassault Aviation a récemment sondé les Français avec un sondage quantitatif et qualitatif, sur un échantillon de 1.200 personnes. Il en ressort notamment que les sondés sont prêts à payer un chasseur plus cher s'il est d'origine française et fait travailler l'économie hexagonale.
(1) l'hebdomadaire s'était attiré les foudres de la société en faisant sa une en 1987 sur le Rafale, titrant ainsi : "le gouffre à milliards".
Les trois CPA réunis à Dijon
Un opérateur du CPA20 , l'hiver dernier, lors d'un entraînement dans l'est de la France. (Archives CPA20)
Les trois unités de commandos parachutistes de l'air (CPA) 10, 20 et 30 seront réunies jeudi à Dijon pour la remise des premiers brevets de commando spécialisé. Le général Hugues Hendel, patron du CFA (commandement de la force aérienne) décorera plusieurs de ces commandos conventionnels et spéciaux, engagés régulièrement en Afghanistan et, en janvier dernier, au Sahel.
Le dernier numéro d'Air Actualités présente d'ailleurs l'engagement afghan de ces commandos au profit des forces terrestres, dans la mission (conventionnelle) parfois mal connue de guidage des appuis.
Une équipe du CPA20 effectue ce weekend des présentations dynamiques, au meeting aérien de Saint-Dizier.
vendredi 17 juin 2011
Les F7X seraient tous kités pour juillet
Un Falcon 7X dans le grand Hall Lindberg à Mérignac (archives Jean-Marc Tanguy).
Dassault Aviation annonce ce soir la remise en service d'un Falcon 7X équipé du kit de modification de trim, qui vient d'être validé par l'AESA, mercredi. Cette modification fait suite à une difficulté rencontré par un de ces triréacteurs d'affaires, le 25 mai, à la suite de quoi le constructeur explique avoir demandé à l'AESA d'arrêter la flotte, dès le lendemain. Notons que dans cette flotte de 112 avions figure les deux appareils de l'ETEC transportant régulièrement le président de la République et ses proches collaborateurs. La plupart de ces appareils, dans le monde, transportent des décideurs économiques.
Tous les avions devraient être de remis en ordre de vol pour juillet, affirme Dassault Aviation. On ignore dans quel ordre ces modifications seront réalisées. La flotte gouvernementale française, qui compte en outre deux Falcon 50 et deux Falcon 900, ne peut souffrir trop longtemps des difficultés de ce type, et d'autant plus que les Falcon sont très régulièrement mobilisés dans le cycle des STRATEVAC, notamment pour le théâtre afghan.
Selon le constructeur, c'est, en 75.000 heures de vol enregistrées depuis 2007, la première fois qu'un tel souci est rencontré sur le Falcon 7X. Cet appareil est le premier construit sans passer par l'étape d'un prototype : le premier appareil sorti de l'usine de Mérignac fut également le premier de série. Le constructeur avait pu s'en affranchir grâce à sa totale maîtrise de l'outil virtuel et de la maquette numérique.
Une lettre du général Gaviard
Fidèle à une longue tradition de pédagogie, voici une réaction du général Jean-Patrick Gaviard (1), ancien sous-chef opérations de l'EMA (2001-2003) et ancien commandant de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA), sur les opérations en cours en Libye. Un éclairage et des précisions utiles de la part de ce praticien de la guerre aérienne, alors que les opérations aériennes ont commencé il y a trois mois, et s'interarmisent progressivement :
"Contrairement à certaines affirmations, les opérations aériennes "d'opportunité" sont des opérations certainement les plus planifées !
En effet, avant d'envoyer des hélicoptères en mission au-dessus d'un théâtre d'opérations où la menace sol-air existe et où, compte tenu de l'autonomie réduite de ces machines, les zones d'objectifs potentiels doivent être identifiées par avance, par un drone par exemple, il faut préparer en détails la mission et donc la planifier.
Par ailleurs, la perte d'un hélicoptère nécessite comme pour les opérations effectuées avec des avions de combat de disposer de capacités de récupération des équipages (mission de CSAR ou PRCC) qui elles aussi nécessitent une préparation très affinée et donc planifiée.
Par ailleurs, le distinguo entre des opérations planifées réservées aux avions de combat et des opérations "d'opportunité" confiées aux hélicoptères est très caricatural. Comme chacun a pu l'observer depuis de nombreuses années et en particulier en Afghanistan les Rafale de l'armée de l'air et de l'aéronautique
navale, ainsi que les M2000D et les drones armés, effectuent aussi des missions d'attaque au sol en temps réel (dénommées "Time sensitive Target" ou TST).
Ces missions sont planifées pour des raisons d'efficacité et de sécurité. Les appareils attendent au sol ou en vol la désignation d'un objectif fourni par des forces au sol ou par le centre de commandement à partir d'informations fournies par un UAS ou drone.
Enfin, aujourd'hui les opérations quelles soient aériennes ou non quelles soient en temps réel ou non nécessitent d'être combinées et donc d'être planifées pour atteindre l'effet final recherché par le commandement interamées.Dans ce cadre, l'apport des hélicoptères constitue une capacitaire supplémentaire
indéniable, qui combinée à d'autres capacités (avions de combat, drones..) permet de varier les modes d'actions via une planification interarmées intelligente."
Général (2s) Jean-Patrick Gaviard.
ancien sous chef opérations des armées (2001/2003)
PS : à ces rappels sémantiques, j'ajouterai que les premières frappes ont bien été effectuées dans le cadre du TST. Huit bombes, quatre GBU-12 et autant d'AASM, sont venues immobiliser une colonne de chars à 10 km au sud de Benghazi, le 19 mars. C'était, un peu avant l'heure dite, le début des opérations en Libye.
(1) Le général Gaviard intervenait hier lors du colloque sur 20 ans d'opérations aériennes, organisé par le CESA, et introduit par le VAE Bernard Rogel, actuel sous-chef ops de l'EMA.
"Contrairement à certaines affirmations, les opérations aériennes "d'opportunité" sont des opérations certainement les plus planifées !
En effet, avant d'envoyer des hélicoptères en mission au-dessus d'un théâtre d'opérations où la menace sol-air existe et où, compte tenu de l'autonomie réduite de ces machines, les zones d'objectifs potentiels doivent être identifiées par avance, par un drone par exemple, il faut préparer en détails la mission et donc la planifier.
Par ailleurs, la perte d'un hélicoptère nécessite comme pour les opérations effectuées avec des avions de combat de disposer de capacités de récupération des équipages (mission de CSAR ou PRCC) qui elles aussi nécessitent une préparation très affinée et donc planifiée.
Par ailleurs, le distinguo entre des opérations planifées réservées aux avions de combat et des opérations "d'opportunité" confiées aux hélicoptères est très caricatural. Comme chacun a pu l'observer depuis de nombreuses années et en particulier en Afghanistan les Rafale de l'armée de l'air et de l'aéronautique
navale, ainsi que les M2000D et les drones armés, effectuent aussi des missions d'attaque au sol en temps réel (dénommées "Time sensitive Target" ou TST).
Ces missions sont planifées pour des raisons d'efficacité et de sécurité. Les appareils attendent au sol ou en vol la désignation d'un objectif fourni par des forces au sol ou par le centre de commandement à partir d'informations fournies par un UAS ou drone.
Enfin, aujourd'hui les opérations quelles soient aériennes ou non quelles soient en temps réel ou non nécessitent d'être combinées et donc d'être planifées pour atteindre l'effet final recherché par le commandement interamées.Dans ce cadre, l'apport des hélicoptères constitue une capacitaire supplémentaire
indéniable, qui combinée à d'autres capacités (avions de combat, drones..) permet de varier les modes d'actions via une planification interarmées intelligente."
Général (2s) Jean-Patrick Gaviard.
ancien sous chef opérations des armées (2001/2003)
PS : à ces rappels sémantiques, j'ajouterai que les premières frappes ont bien été effectuées dans le cadre du TST. Huit bombes, quatre GBU-12 et autant d'AASM, sont venues immobiliser une colonne de chars à 10 km au sud de Benghazi, le 19 mars. C'était, un peu avant l'heure dite, le début des opérations en Libye.
(1) Le général Gaviard intervenait hier lors du colloque sur 20 ans d'opérations aériennes, organisé par le CESA, et introduit par le VAE Bernard Rogel, actuel sous-chef ops de l'EMA.
Saint-Dizier, trois mois après
Retour d'un Rafale équipé d'un pod Reco-NG, le 19 mars (crédit : EMA/Armée de l'Air).
Evidemment, la date avait été arrêtée bien avant le 19 mars. Pendant tout ce weekend, la BA 113 de Saint-Dizier, l'antre des Rafale, sera ouverte au public dans le cadre de journées portes ouvertes, trois mois après le décollage d'une mission historique.
C'est de cette base qu'était partie la mission historique des Rafale pour défendre Benghazi contre les troupes du colonel Kadhafi, le matin du 19 mars. Plusieurs patrouilles s'étaient succédées, avec celles de Nancy (Mirage 2000D) et Dijon (Mirage 2000-5) pour une ultime mission de reconnaissance, puis l'érection d'un début de no-fly-zone, et les premières missions SCAR.
JPO à Vannes et au Valdahon
Le 3e RIMa, régiment emblématique de Bretagne et des troupes de marine, est en journées portes ouvertes, pendant tout le weekend (12-19 h), tout comme le 13e RG.
jeudi 16 juin 2011
Les Volontaires sont champions (10-6)
Ce sont les paras du 8e RPIMa (photo) qui accrochent, cette année, le titre de champion de france militaire de rugby à Bourges (Cher),. Ils ont battu les aviateurs de Mont-de-Marsan, autre terre de rugby, par 10 à 6, avec un essai d'écart. Traduction du premier métier de ces joueurs -soldats- et des engagements opérationnels qui vont avec, pas moins de 35 joueurs auront joué dans la sélection cette saison.
Les intéressés partent dans quelques jours et semaines pour la Nouvelle-Calédonie et le Gabon, les traditionnelles tournantes assurées par la 11e BP.
Les intéressés partent dans quelques jours et semaines pour la Nouvelle-Calédonie et le Gabon, les traditionnelles tournantes assurées par la 11e BP.
Un cadeau...
Les cadeaux forgent l'amitié, c'est bien connu, et ce n'est rien d'autre que la République de Chine entend faire aux Seychelles, où deux avions ont été donnés, aujourd'hui, aux autorités locales. Deux YC-12 (photo), des avions compacts pouvant décoller court serviront, pour l'un, à des missions de surveillance de la ZEE seychelloise, et pour l'autre, à désenclaver les îles de l'archipel.
Le projet avait été conçu dès 2006 entre les deux pays, mais, à l'époque, comme un prêt. "C'est un signe d'amitié et de coopération entre nos deux pays" a promis l'ambassadeur Wang Weiguo au président seychellois, James Michel.
Le projet avait été conçu dès 2006 entre les deux pays, mais, à l'époque, comme un prêt. "C'est un signe d'amitié et de coopération entre nos deux pays" a promis l'ambassadeur Wang Weiguo au président seychellois, James Michel.
mercredi 15 juin 2011
Une liste
Après plusieurs semaines d'un suspense parfois insoutenable, le journal officiel livre une nouvelle liste d'affectations. Nouvelle vaut aussi pour la présentation, qui permet désormais de savoir d'où vient l'affecté, et son âge.
Dans cette longue liste, remarquons la promotion du CV Hervé de Bonaventure (49 ans), actuellement au cabinet du ministre de la défense, comme futur ALAVIA, au grade de contre-amiral. Autre jeune marin (48 ans, mais issu des EOR), le capitaine de vaisseau Antoine Beaussant, actuellement adjoint marine à l'Elysée, prend ses étoiles et le service de soutien de la flotte (SSF).
L'actuel chef d'état-major de l'inspection des armées, le CV Jean-Baptiste Dupuis (50 ans), deviendra n°2 de FRMARFOR, début août.
C'est encore un marin, le CV Thierry Nogret (54 ans)-actuel chef d'état-major de l'inspection de la marine-, qui prend le commandement interarmées des hélicoptères (CIH), à la suite d'un alatman, le général Baratchart. La rotation de ce poste (exposé) dans les armées était quasiment prévu dans les statuts du CIH.
Le colonel Grégoire de Saint-Quentin, ancien chef de corps du 1er RPIMa, quitte le coeur de l'EMA pour le Sénégal, où il commandera l'élément français dans le pays, avec à la clé, les étoiles de général de brigade.
Même sanction pour un Saint-Cyrien de 50 ans, fantassin, le colonel Hubert de Reviers de Mauny, qui secondera le coordinateur national du renseignement, à l'Elysée, Ange Mancini, en remplacement du général Christophe Gomart, en partance pour le COS. Il avait été conseiller technique auprès du secrétaire d'Etat aux affaires européennes, Pierre Lellouche, après avoir été notamment chef de corps du 2e REI, et représentant militaire de la France en Afghanistan, puis conseiller du représentant Af-Pak.
Le JO confirme également quelques affectations déjà livrées sur ce blog : le général Bernard Metz arrive bien dans quinze jours à Cayenne, et le (futur) général William Kurtz (51 ans) prend bien les forces françaises de Djibouti (FFDJ), amputées néanmoins cette semaine de la 13e DBLE, qui quitte son quartier historique, après un ultime salut au drapeau, lundi. Le général Hogard (50 ans) est aussi envoyé dans l'océan indien comme patron des FAZSOI.
Notons enfin la confirmation d'une nette tendance à la DGA, avec un nouvel IGA féminin, une polytechnicienne de 47 ans : Caroline Tavernier épouse Gervais prendra le poste de n°2 de l'unité de management opérations armements aéronautiques à la direction des opérations. (Seul progrès qui reste à faire à la DGA : rendre ses organigrammes lisibles pour ceux qui n'en sont pas).
Dans cette longue liste, remarquons la promotion du CV Hervé de Bonaventure (49 ans), actuellement au cabinet du ministre de la défense, comme futur ALAVIA, au grade de contre-amiral. Autre jeune marin (48 ans, mais issu des EOR), le capitaine de vaisseau Antoine Beaussant, actuellement adjoint marine à l'Elysée, prend ses étoiles et le service de soutien de la flotte (SSF).
L'actuel chef d'état-major de l'inspection des armées, le CV Jean-Baptiste Dupuis (50 ans), deviendra n°2 de FRMARFOR, début août.
C'est encore un marin, le CV Thierry Nogret (54 ans)-actuel chef d'état-major de l'inspection de la marine-, qui prend le commandement interarmées des hélicoptères (CIH), à la suite d'un alatman, le général Baratchart. La rotation de ce poste (exposé) dans les armées était quasiment prévu dans les statuts du CIH.
Le colonel Grégoire de Saint-Quentin, ancien chef de corps du 1er RPIMa, quitte le coeur de l'EMA pour le Sénégal, où il commandera l'élément français dans le pays, avec à la clé, les étoiles de général de brigade.
Même sanction pour un Saint-Cyrien de 50 ans, fantassin, le colonel Hubert de Reviers de Mauny, qui secondera le coordinateur national du renseignement, à l'Elysée, Ange Mancini, en remplacement du général Christophe Gomart, en partance pour le COS. Il avait été conseiller technique auprès du secrétaire d'Etat aux affaires européennes, Pierre Lellouche, après avoir été notamment chef de corps du 2e REI, et représentant militaire de la France en Afghanistan, puis conseiller du représentant Af-Pak.
Le JO confirme également quelques affectations déjà livrées sur ce blog : le général Bernard Metz arrive bien dans quinze jours à Cayenne, et le (futur) général William Kurtz (51 ans) prend bien les forces françaises de Djibouti (FFDJ), amputées néanmoins cette semaine de la 13e DBLE, qui quitte son quartier historique, après un ultime salut au drapeau, lundi. Le général Hogard (50 ans) est aussi envoyé dans l'océan indien comme patron des FAZSOI.
Notons enfin la confirmation d'une nette tendance à la DGA, avec un nouvel IGA féminin, une polytechnicienne de 47 ans : Caroline Tavernier épouse Gervais prendra le poste de n°2 de l'unité de management opérations armements aéronautiques à la direction des opérations. (Seul progrès qui reste à faire à la DGA : rendre ses organigrammes lisibles pour ceux qui n'en sont pas).
Le patron du CSFA rejoindra la région Aquitaine à l’été
Le général Denis Guignot, actuel patron du commandement du soutien de la force aérienne rejoindra la région Aquitaine, comme conseiller du président de région, Alain Rousset, à l’été, à l’issue de son temps de service dans l’armée de l’air. Il devrait notamment veilleur sur le projet Aérocampus, dont il a déjà été élu président, mais aussi faire vivre un accord signé entre la région Aquitaine et la DGA. Entre autres champs d’application, cet accord vise à mieux faire concourir les PME de la région aux appels d’offres de la DGA. Le général Guignot devrait être remplacé par son actuel second, le général Jean-Marc Laurent. Qui sera lui-même secondé par le général Eric de Lauriston.
Les hommages au lieutenant Gaudin
Le patron de l'ALAT a rendu ce mardi soir hommage au lieutenant Matthieu Gaudin, mort en Kapisa la semaine dernière. Le général Yann Pertuisel (1) s'exprimait lors du deuxième diner-débat du cercle Prospective Terre. Il a tenu a saluer la mémoire du pilote ''engagé pour défendre les valeurs de la liberté".
Cet après-midi, les honneurs avaient été rendus dans la cour de Invalides au LTN Gaudin. La cérémonie d'honneurs militaires aura lieu au 3e RHC à Etain, jeudi matin.
Le pilote de la Gazelle Viviane, sérieusement touché, a quant à lui été rapatrié, et hospitalisé dans un établissement parisien du service de santé des armées.
(1) lui-même ancien chef de patrouille au 3e RHC, dont est issu le commandant de bord de la Gazelle.
Cet après-midi, les honneurs avaient été rendus dans la cour de Invalides au LTN Gaudin. La cérémonie d'honneurs militaires aura lieu au 3e RHC à Etain, jeudi matin.
Le pilote de la Gazelle Viviane, sérieusement touché, a quant à lui été rapatrié, et hospitalisé dans un établissement parisien du service de santé des armées.
(1) lui-même ancien chef de patrouille au 3e RHC, dont est issu le commandant de bord de la Gazelle.
mardi 14 juin 2011
Sur la corde raide
Après les patches bien connus, les flammes rouges qui enluminent les trousseaux de clés ou les sacs à dos, voici que le string à message(s) fait son apparition sur les étals des meetings aériens. Nos amis néerlandais, grands poètes, ont inauguré le créneau, mais ils n'ont pas tardé à faire des émules. A suivre...
Message personnel : j'avais promis de glisser le mot uhlan dans un post à venir, c'est chose faite.
Message personnel : j'avais promis de glisser le mot uhlan dans un post à venir, c'est chose faite.
Damned ! Goddam ! (Bigre !)
Belle leçon de com du Sirpa britannique : dans un ensemble touchant, deux quotidiens britannique s'émeuvent à quelques heures d'intervalle des premières conséquences palpables de la nouvelle interdépendance franco-britaniques (1). Le Telegraph et le Daily Mail nous l'apprennent : les cinq premiers d'une série de 30 pilotes britanniques ont commencé à apprendre des rudiments de français chez nous, à Paris, à l'école de Guerre (2), pour une durée de 16 semaines (3).
Ensuite, apprend-on, les chevaliers de la table ronde viendront piloter nos Rafale Marine, pilotés actuellement, écrivent-ils, par des "Chevaliers du ciel", pour ainsi pouvoir intégrer l'absence de porte-avions dans leur propre marine. Ce qui démontre que nos amis britanniques sont particulièrement optimistes, vu que déjà, pour nos propres opérations de guerre, on manque des mêmes Rafale !
On peut même dire que nos amis britanniques ont tout leur temps pour apprendre le français, le PACDG étant promis à un certain sommeil, après son emploi au large de la la Libye, ce que reconnaissait le CEMM dans une interview au Marin. Il y a déjà une quinzaine de jours.
(1) à partir de ce point, le reste de ce post est rempli de second degré, malgré la survivance de quelques infos néanmoins.
(2) un confrère évoque le CID, en lieu et place de l'école de guerre. On a dû mal lui expliquer...
(3) Les confrères ont choisi d'évoquer la cuisine française dans le reste du papier, ce qui démontre encore tout le chemin qui reste à parcourir.
Ensuite, apprend-on, les chevaliers de la table ronde viendront piloter nos Rafale Marine, pilotés actuellement, écrivent-ils, par des "Chevaliers du ciel", pour ainsi pouvoir intégrer l'absence de porte-avions dans leur propre marine. Ce qui démontre que nos amis britanniques sont particulièrement optimistes, vu que déjà, pour nos propres opérations de guerre, on manque des mêmes Rafale !
On peut même dire que nos amis britanniques ont tout leur temps pour apprendre le français, le PACDG étant promis à un certain sommeil, après son emploi au large de la la Libye, ce que reconnaissait le CEMM dans une interview au Marin. Il y a déjà une quinzaine de jours.
(1) à partir de ce point, le reste de ce post est rempli de second degré, malgré la survivance de quelques infos néanmoins.
(2) un confrère évoque le CID, en lieu et place de l'école de guerre. On a dû mal lui expliquer...
(3) Les confrères ont choisi d'évoquer la cuisine française dans le reste du papier, ce qui démontre encore tout le chemin qui reste à parcourir.
lundi 13 juin 2011
Un préfet en forêt
Tout nouveau préfet de Guyane depuis trois semaines, Denis Labbé, a d'ores et déjà demandé au COMSUP, le général Jean-Pierre Hestin (1) d'aller en forêt mesurer l'engagement des militaires engagés dans l'opération Harpie.
Ce préfet a commencé à servir l'Etat comme commissaire, dans l'armée de l'air, jusqu'en 1988. Il était précédemment sous-préfet de Lorient, zone dont on ne présente plus les activités militaires.
(1) il quitte cet été la Guyane, remplacé par le général Bernard Metz. Il doit prendre un poste de chargé de mission à l'EMAA, à Paris.
Ce préfet a commencé à servir l'Etat comme commissaire, dans l'armée de l'air, jusqu'en 1988. Il était précédemment sous-préfet de Lorient, zone dont on ne présente plus les activités militaires.
(1) il quitte cet été la Guyane, remplacé par le général Bernard Metz. Il doit prendre un poste de chargé de mission à l'EMAA, à Paris.
Comment l'administration rationnalise à Cayenne
Fin 2010, l'annexe du RSMA à Cayenne a failli fermer, au profit d'une base unique, à Saint-Jean du Maroni, à l'autre bout de la Guyane. Finalement, les problématiques locales l'ont emporté, laissant sur les bras un parc important de locaux à Cayenne, trop important pour les besoins : fut un temps, tout un régiment du SMA était logé ici.
Le conseil général va donc reprendre à son compte une partie des locaux pour y bâtir un collège. La démographie guyanaise oblige à en construire à un rythme effrené. Les élèves étudieront dans d'anciens bâtiments d'hébergement de passage. Ils pourront aussi prendre leur repas de midi dans le mess du RSMA, une aubaine semble-t-il en Guyane, où les cantines sont moins développées qu'en métropole. Selon le gérant du mess, que nous avons interrogé, l'installation actuelle peut sans difficulté nourrir 800 bouches, dont celles des collégiens, format qu'elle tenait au maximum historique.
Enfin, le conseil général va reprendre à son compte la gestion de la piscine et les installations sportives des lieux. Les scolaires pourront ainsi en disposer, et les jeunes du RSMA également.
Une rationnalisation utile, tour de passe peut-on dire aussi.C'est toujours l'argent public qui règle la note : le ministère de l'outremer, qui finance le RSMA, voit ainsi sa facture allégée.
Le fonctionnement du RSMA reviendrait à 13 MEUR par an, en Guyane.
Le conseil général va donc reprendre à son compte une partie des locaux pour y bâtir un collège. La démographie guyanaise oblige à en construire à un rythme effrené. Les élèves étudieront dans d'anciens bâtiments d'hébergement de passage. Ils pourront aussi prendre leur repas de midi dans le mess du RSMA, une aubaine semble-t-il en Guyane, où les cantines sont moins développées qu'en métropole. Selon le gérant du mess, que nous avons interrogé, l'installation actuelle peut sans difficulté nourrir 800 bouches, dont celles des collégiens, format qu'elle tenait au maximum historique.
Enfin, le conseil général va reprendre à son compte la gestion de la piscine et les installations sportives des lieux. Les scolaires pourront ainsi en disposer, et les jeunes du RSMA également.
Une rationnalisation utile, tour de passe peut-on dire aussi.C'est toujours l'argent public qui règle la note : le ministère de l'outremer, qui finance le RSMA, voit ainsi sa facture allégée.
Le fonctionnement du RSMA reviendrait à 13 MEUR par an, en Guyane.
dimanche 12 juin 2011
Le 1er EDA-R livré
La société Socarenam a livré à la marine le premier EDA-R à la marine nationale signale l'édition de la semaine du Marin. Ces engins destinés à remplacer ceux développés pour les actuels TCD avaient été réglés par le plan de relance de l'économie, permettant ainsi de les obtenir plus tôt que prévu, tout en injectant de l'argent frais dans la construction navale. Un deuxième EDA-R doit être livré fin 2011, et le troisième, au premier semestre 2012.
samedi 11 juin 2011
La grosse bourde
Au bout de 33 minutes, mais sans s'excuser, TF1 répare son erreur. Je n'ai pas jugé utile de publier la capture d'écran de l'erreur elle-même.
Bien des militaires ne manquent jamais de transmettre leur scepticisme, pour ne pas dire leur franche hostilité sur la presse quand ils croisent un de ses représentants, et cela ne risque pas de changer après la bourde commise ce soir par TF1. Ce sont les portraits de deux marsouins du 21e RIMa tués cet été qui ont été présentés, lors du journal télévisé de ce soir, pour présenter les deux soldats morts hier soir. Le sujet a été traité en 30 secondes, au bout de 19 minutes de journal. On imagine la stupeur des familles des tués de cet été, et de ceux qui viennent de perdre leurs proches, hier.La bourde a été réparée en fin de journal, treize minutes ensuite. Ce n'est pas la première fois que ce genre de problème d'illustration intervient pendant un JT : c'est la première fois néanmoins que cela concerne deux morts. Pourtant, le Sirpa Terre qui transmet ces photos intitule le nom du fichier numérique du nom du soldat, afin d'éviter tout risque de méprise de ce type.
Par delà cette erreur regrettable, plusieurs d'entre vous constatent que ce sont souvent les mêmes images, souvent d'ailleurs assez anciennes, qui illustrent les sujets évoquant la mort des soldats français.
La faute, sans doute, à la disparition des journalistes spécialisés des antennes -et le manque d'intérêt pour le sujet afghan-. Mouvement qui s'accélèrera dans les mois et les années qui viennent, avec le départ à la retraite d'une génération de Mohicans.
Seule façon de faire changer les choses : téléphoner. Le standard a dû chauffer, ce soir.
In memoriam : CCH Lionel Chevalier (35e RI/BG Raptor)
Le caporal-chef Lionel Chevalier a été tué par une balle de son Famas hier soir en Kapisa, lors d'un retour de mission sur la FOB Tagab. Grièvement blessé, il n'a pas survécu malgré un transfert dans la nuit au rôle 3 français de Kaboul, où il est mort dans la nuit.
Né le 11 octobre 1986 à Saint-Pol-sur-Mer (Nord), il s'était engagé au 35e RI en mars 2005. Nommé 1ère classe le 1er janvier 2006, il avait enchaîné sur une projection en Centrafrique de février à mai 2006 dans le cadre de l’opération Boali.
Promu caporal le 1er juillet 2007, il avait obtenu le brevet militaire professionnel élémentaire « chef d’équipe infanterie » fin septembre 2008, avant de partir quatre mois au Liban.
Au printemps 2009, il avait également assuré un mandat au sein du 9e RIMa, avec la compagnie d'éclairage et d'appui (CEA). Il venait d'être promu caporal-chef (1er mars 2011), avant d'opérer, depuis le 9 mai, au sein du BG Raptor, dans lequel le 35e RI arme les VBCI.
Le régiment avait perdu un des siens en Afghanistan, le 31 août 2010 : l'adjudant Hervé Enaux.
In mémoriam : LTN Matthieu Gaudin (3e RHC/TF Mousquetaire)
C'est un pilote de l'ALAT particulièrement expérimenté qui a perdu la vie hier après le crash de sa Gazelle en Kapisa. Le LTN Mathieu Gaudin, âgé de 37 ans, avait déjà opéré en Croatie (2002), au Kosovo (2008) et à deux reprises en Côte d'Ivoire (2005 et 2010). C'était son premier mandat en Afghanistan, où il venait d'arriver comme chef de patrouille Gazelle Viviane.
Il s'était engagé à l'ENSOA en 1997, et avait été breveté pilote un an plus tard. Il a ensuite servi au 5e RHC à deux reprises, ainsi qu'au 6e RHC. Il avait réussi le concours OAEA (recrutement tardif officier) en 2008, avant de rejoindre l'escadrille d'hélicoptères de reconnaissance (EHR) du bataillon d'hélicoptères de reconnaissance et d'attaque (BHRA) du 3e RHC en mars 2010.
Il s'était entraîné à Pau fin avril dans le cadre de l'exercice Béarnisan, préalable à tout déploiement en Afghanistan (1)
Le LTN Gaudin était marié et père de quatre enfants.
(1) décrit dans un reportage dans Air et Cosmos du 29 avril 2011.
Il s'était engagé à l'ENSOA en 1997, et avait été breveté pilote un an plus tard. Il a ensuite servi au 5e RHC à deux reprises, ainsi qu'au 6e RHC. Il avait réussi le concours OAEA (recrutement tardif officier) en 2008, avant de rejoindre l'escadrille d'hélicoptères de reconnaissance (EHR) du bataillon d'hélicoptères de reconnaissance et d'attaque (BHRA) du 3e RHC en mars 2010.
Il s'était entraîné à Pau fin avril dans le cadre de l'exercice Béarnisan, préalable à tout déploiement en Afghanistan (1)
Le LTN Gaudin était marié et père de quatre enfants.
(1) décrit dans un reportage dans Air et Cosmos du 29 avril 2011.
Deux Français se tuent en Afghanistan
Deux des quatre Gazelle de la TF Mousquetaire, en décembre 2010. (crédit : Jean-Marc Tanguy).
Deux militaires de l'armée de terre sont morts hier après-midi à une heure d'intervalle, en Afghanistan, dans deux évènements distincts. Selon les premiers éléments livrés par l'EMA, ce serait, dans les deux cas, la résultante d'un accident.
Une Gazelle Viviane de la TF Mousquetaire s'est écrasée en Kapisa, dans des conditions météo décrites comme défavorables, vers 18 heures. Ses deux membres d'équipage ont été grièvement blessés. Le chef de bord, un lieutenant du 3e RHC, est mort des suites de ses blessures. Le pilote, grièvement blessé, doit quant à lui être évacué en France. Ses jours ne seraient plus en danger. La Gazelle était accompagnée d'un Cougar qui a pu donner l'alerte, sans pouvoir, néanmoins, extraire les deux pilotes, récupérés par une équipe de secours de la coalition.
La perte de ce pilote est la première enregistrée par la TF Mousquetaire et l'ALAT, depuis le début de sa présence, en 2007. Une Gazelle avait déjà été perdue en novembre dernier à Nijrab, au décollage tandis qu'un Tigre était également gravement accidenté, en février dernier, lors d'un vol nocturne.
Les équipages de l'ALAT rapportent régulièrement leurs appareils criblés de tirs adverses, traduction de l'ambiance dans laquelle ils évoluent en Afghanistan. Le 19 avril dernier, un gunner avait été blessé en Kapisa.
La TF Mousquetaire vient de renouveler une partie de ses effectifs.
Un caporal du 35e RI a également été blessé par une balle de Famas, à l'intérieur d'un VBCI qui revenait sur sa base de Tagab. La prévôté a ouvert une enquête. On ne connaît toujours pas les résultats d'une autre enquête de la prévôté, après la mort accidentelle d'un autre soldat.
Ces morts portent à 61 le nombre de Français morts en Afghanistan, dont neuf rien que depuis le début de l'année.
2011 et 2012, années du Makila
Cette année va établir un nouveau record de production de turbines Makila (Cougar, Caracal, EC225) chez Turboméca, à Bordes, avec un plan de charge de 110 moteurs, contre 80 en 2010. Le précédent record de production remontait à 2008, avec 100 Makila assemblés. Plus de 220 Makila 2A (équipant notamment les Caracal français) ont été assemblés depuis l’ouverture de la chaîne, et le 158e Makila 2A1 est en cours d’assemblage. Les nouveaux process mis en place avec la nouvelle usine ont permis de réduire le temps d’assemblage de 38 jours à 15-20 jours.
vendredi 10 juin 2011
Un Super Puma à l'approche de Percy
Un hélicoptère Super Puma de l'ETEC s'est présenté à l'approche de l'hôpital Percy de Clamart, peu après trois heures, cet après-midi. Il n'a pas été possible de savoir si l'appareil s'était posé dans l'enceinte de l'établissement.
Les trois Super Puma gouvernementaux n'effectuent pas d'évacuation médicale, ils sont chargés du transport des autorités étatiques, chef de l'Etat en tête.
Les trois Super Puma gouvernementaux n'effectuent pas d'évacuation médicale, ils sont chargés du transport des autorités étatiques, chef de l'Etat en tête.
Le défilé de Guyane (suite)
Les deux régiments emblématiques de Guyane défileront bien le 14-juillet, dans le cadre de la mise en valeur des forces de souveraineté. Le 9e RIMa n'a pu placer que son drapeau et sa garde sur les Champs-Elysées, tandis que le 3e REI défilera, lui, avec un détachement, mais, dit-on, sans son drapeau.
Dans le "bloc" guyanais qui défilera le 14 juillet figureront d'anciennes unités tournantes du 9e RIMa engagées dans l'opération Harpie. L'absence des unités sédentarisées en Guyane du 9e RIMa s'expliquerait par (une fois de plus) un manque de moyens aériens.
Entre autres régiments ayant contribué ces derniers mois à Harpie, au sein du 9e RIMa, on trouve le 8e RPIMa et le 16e Chasseurs.
Dans le "bloc" guyanais qui défilera le 14 juillet figureront d'anciennes unités tournantes du 9e RIMa engagées dans l'opération Harpie. L'absence des unités sédentarisées en Guyane du 9e RIMa s'expliquerait par (une fois de plus) un manque de moyens aériens.
Entre autres régiments ayant contribué ces derniers mois à Harpie, au sein du 9e RIMa, on trouve le 8e RPIMa et le 16e Chasseurs.
jeudi 9 juin 2011
Le défilé, vu de Guyane
Pour ces jeunes qui ont connu l'échec scolaire ou les tracas de la vie, le RSMA-Gy constitue une chance de rebondir. L'adjudant visible à droite est le cadre qui vient de créer la filière mécanique, tout juste arrivé de l'atelier de mécanique des écoles de Saint-Cyr. (crédit : Jean-Marc Tanguy).
Ici, les Champs Elysées s'appellent l'avenue du 8é régiment de tirailleurs sénégalais. Dans le camp du régiment de service adapté de Guyane (RSMA-Gy), c'est là qu'ont eu lieu, lundi et mardi, les sélections pour le défilé du 14-juillet.L'avenue serpente dans le camp, posé à côté du Maroni, et s'arrête devant un ancien bâtiment qui remonte au bagne.
Moins connu en métropole, mais mieux identifié outremer, le service militaire adapté, qui fête ses cinquante ans cette année, ouvrira le défilé. La Guyane dispose de son propre régiment de SMA (RSMA-Gy), implanté à Saint-Laurent du Maroni (ouest) et Cayenne.
On y trouve des marsouins et des sapeurs au parcours opérationnel souvent riche, pour ne pas dire extrêmement riche, comme en témoignent les brevets visibles sur les chemises et le confirment les discussions. Une des compagnies a été confiées à deux anciens "afghans" : le chef a oeuvré à l'état-major (italien) du RC-C, tandis que l'adjoint a opéré avec les OMLT du 3e RAMa. Ici et là, des abonnés aux opex, en Côte d'Ivoire, au Tchad. Le chef de corps, le colonel Frédéric Pichon, était avec le 21e RIMa, lors de la resevac du Tchad, en février 2008 : son CV est une longue liste d'engagements dans les Balkans, en Afrique et en Afghanistan.
Une expérience pas forcément inutile au regard du défi à relever avec les jeunes, souvent en grande difficulté.
Posé en bordure du Maroni, le camp principal héberge des formations aussi diverses que l'horticulture, les travaux publics mais aussi la mécanique, en plein boom.
Comme le confie ce responsable de la filière travaux publics, ancien du 25e régiment de génie de l'air, cette affectation un peu particulière constitue pour les cadres une source de motivation particulière, qui s'enrichit avec le succès des jeunes, souvent en échec scolaire, voire en rupture sociale.
Les spécificités nombreux de la Guyane -multiethnisme, manque de réseaux de transport terrestres- ne facilitent pas l'insertion des jeunes guyanais. L'explosion démographique obligent néanmoins à offrir plus de postes encore.
Le RSMA-Gy ouvrira à l'été des filières courtes, pour les jeunes disposant déjà d'un diplôme, mais qui n'ont pas encore exercer leur formation.
Une unité entière en quarantaine
Dès lundi matin, la quarantaine était visible, comme sur ce tableau (crédit : JMT).
Un cas de rougeole s'étant déclaré dans une section du 31e RG qui vient d'arriver en Guyane, c'est toute l'unité qui vient d'être placée en quarantaine à titre préventif. Elle en sortira dans quelques jours, si aucun cas ne s'est déclaré depuis.
La rougeole a été éradiquée d'Amérique du sud, et toutes les précautions sont prises pour qu'elle n'y revienne pas. Elle y a créée, par le passé, des ravages dans la population autochtone, d'où l'extrême vigilance sur ce sujet.
L'unité du 31e RG est insérée au sein du 9e RIMa, et à ce titre, en charge des opérations multiples liées à l'opération Harpie, notamment des constructions ou reconstructions de barrages fluviaux, permettant le contrôle des usagers des fleuves.
Un drapeau tricolore en berne
Le drapeau tricolore en berne sur la place d'armes du petit poste de Cayodé, dans le sud-ouest guyanais. La stèle également visible rappelle la mort du jeune Julien Giffard, soldat au 1er RI, tué par un piroguier, en juillet 2010 (crédit Jean-Marc Tanguy), sur ce même poste.
Le drapeau français était en berne hier sur le poste de Cayodé (Guyane). Les parachutistes du 3e RPIMa, déployés sur ce poste de contrôle fluvial, entendaient honorer ainsi la mémoire de leur camarade du 17e RGP, le CCH Guillaume Bubes-Patego, tombé en Afghanistan la semaine dernière.
Une section du la 4e compagnie du 3e RPIMa est engagée, au sein du 9e RIMa, dans les opérations de de lutte contre l’orpaillage illégal, sur un affluent du Maroni. Ils doivent réintégrer Carcassonne en septembre.
Les parachutistes du régiment connaissent bien les sapeurs du 17e RGP, tout comme l’Afghanistan, où ils avaient été engagés en 2008. La section actuellement postée sur le Maroni, alors toute juste sortie de formation initiale, y avait effectué sa première opex.
mercredi 8 juin 2011
1.500 M2 pour le sud-ouest, au Bourget
42 exposants de la région Aquitaine et 44 de Midi-Pyrénées se partageront un stand bi-régionnal, lors du prochain saln du Bourget. Sans surprise, on y trouvera des représentants des technologies sur lesquels l’Aquitaine entend conforter sa place, en matière de composites et de systèmes de drones. Un développement mené à Bordeaux en matière d’engagement coopératif de minidrones (projet Carus) doit d’ailleurs être médiatisé, lors de la semaine du salon. Qui devrait également voir la signature, par le ministre de la défense, de la cession du centre de Latresne (Gironde, actuellement centre de la DGA) à la région Aquitaine.
Les projets d'AETOS, cluster aquitain des drones
Le premier projet structurant d’Aetos est Carus, un projet doté de 250.000 euros, et engageant Fly-N-Sense, Thales et un laboratoire bordelais, le LaBRI. Il vise à développer des modèles pour les essaims de drones. « Dès qu’un drone quitte l’essaim, les drones restant doivent pouvoir se reconfigurer automatiquement » explique Trang Pham, ingénieure chez Thales et responsable du cluster drones.
Une expérimentation est d’ores et déjà lancée aussi avec la viticulture. Des vols viennent d’avoir lieu dans la région de Saint-Emilion pour développer l’usage des drones afin de vérifier la maturation du raison, ou détecter d’éventuelles anomalies.
Enfin, la région Aquitaine lance d’ici l’été un appel à projet pour favoriser l’utilisation des drones dans les applications civiles. Un forum technique utilisateurs est d’ailleurs déjà planifié pour le mois de septembre. Des potentialités semblent exister dans la surveillance de pipelines et de conduites de gaz, tâche qu’Aérodrones effectue déjà –avec des avions pilotés- pour GDF et Total.
Une expérimentation est d’ores et déjà lancée aussi avec la viticulture. Des vols viennent d’avoir lieu dans la région de Saint-Emilion pour développer l’usage des drones afin de vérifier la maturation du raison, ou détecter d’éventuelles anomalies.
Enfin, la région Aquitaine lance d’ici l’été un appel à projet pour favoriser l’utilisation des drones dans les applications civiles. Un forum technique utilisateurs est d’ailleurs déjà planifié pour le mois de septembre. Des potentialités semblent exister dans la surveillance de pipelines et de conduites de gaz, tâche qu’Aérodrones effectue déjà –avec des avions pilotés- pour GDF et Total.
mardi 7 juin 2011
Trois de la 3e BM
La 3e BM fait le plein cette année : trois de ses chefs de corps sont envoyées au CHEM. Dans le détail, un ancien patron de GTIA en Afghanistan et chef de corps du 126e RI, ainsi que ses homologues des 68e RAA et du 1er RIMa.
lundi 6 juin 2011
Pas de saut paras le 14-juillet ?
Le 200e anniversaire de la BSPP devrait cloturer le défilé du 14-juillet, à Paris : l'ampeur du final, qui pourrait aussi voir défiler des pompiers chiliens et monégasques, ne laisserait pas d'espace au traditionnel lâcher de parachutistes de trois armées. C'était pourtant, de l'aveu général, un des moments les plus appréciés du défilé.
Les trois CPA sur les Champs le 14 juillet (actualisé)
Les trois Commandos parachutistes de l'air (CPA) défileront ce 14 juillet, peut-être pour la première fois ensemble. Démonstration de leur intégration avec les moyens aériens, le 3.61 Poitou, unité de transport d'assaut, et le 1.67 Pyrénées défileront également au sol avec eux (et non dans les airs comme je l'avais initialement écrit).
dimanche 5 juin 2011
La nuit de Bourgoin
Il y a 67 ans, cette nuit, les parachutistes libres du 4th SAS (futur 2e RCP) du Cdt Pierre-Louis Bourgoin étaient largués sur la Bretagne occidentale. Cet épisode reste traditionnellement oublié dans l'imagerie populaire et les commémorations : en piqûre de rappel, le mieux est de se replonger dans la lecture du pavé de David Portier sur les SAS, ou ce qui a été écrit sur ce blog.
Notons que mercredi, des parachutistes du CPA20 effectueront ce mercedi un raid pédestre entre Dijon (leur base) et Sennecey le Grand, lieu de furieux combats entre les Allemands et d'autres SAS -ceux du 3e RCP- en septembre 1944.
Notons que mercredi, des parachutistes du CPA20 effectueront ce mercedi un raid pédestre entre Dijon (leur base) et Sennecey le Grand, lieu de furieux combats entre les Allemands et d'autres SAS -ceux du 3e RCP- en septembre 1944.
Un hélicoptère s'écrase en RC-E
Un hélicoptère de type et de nationalité non identifiés s'est écrasé ce matin dans la province de Khost, qui borde la frontière pakisanaise. Le crash est intervenu dans le district de Sabari : deux membres d'équipages sont morts. Ce sont surtout les forces américaines qui fréquentent cette zone, par ailleurs très dangereuse.
Au moins six hélicoptères ont été perdus dans tout le pays depuis le 24 avril (ainsi qu'un Mirage 2000D français) : le dernier en date était un CH-47 australien, le 30 mai.
Au moins six hélicoptères ont été perdus dans tout le pays depuis le 24 avril (ainsi qu'un Mirage 2000D français) : le dernier en date était un CH-47 australien, le 30 mai.
samedi 4 juin 2011
Whenever, Wherever
Un WAH-64 britannique : il embarque un canon de 30 mm, des roquettes de 70 mm, et des missiles Hellfire, disposant d'une portée bien supérieure à celle des missiles Hot embarqués à bord des Gazelle françaises. Cet appareil était impliqué lors d'une récente campagne de tir air-surface au large de Gibraltar (MoD).
"A chaque endroit et à chaque moment qu'il faudra". C'est ainsi que le patron de l'opération Unified Protector a résumé, ce matin, l'usage qu'il fera des hélicoptères. De fait, posés sur deux à trois navires amphibies, les groupes aéromobiles français et britanniques peuvent venir foudroyer une zone une nuit, et réapparaître, la nuit suivante, à... plusieurs centaines de milles de là. Les BPC ne sont pas des formules 1 des mers, mais peuvent, de fait, constituer une base d'assaut difficile à tracer en Méditerranée. Les moyens aériens libyens étant de fait cloués au sol, leur capacité à détecter à l'avance l'endroit où vont frapper les hélicoptères est plutôt faible.
La mobilité de ce dispositif est sa meilleure protection contre des menaces assymétriques (ciblant le BPC) toujours bien réelles, et contre la DCA (ciblant les hélicoptères).
Du fait de leur endurance, les hélicoptères sont cependant cantonnés à des objectifs en frange côtière. Et du fait de leur limitation d'emport en armements, leurs objectifs restent limités à du matériel (site missiles, véhicules, pièces de DCA).
Rappelons que le Tigre français n'a pas encore de capacité de tir de missile, contrairement à l'Apache britannique. Comme le rappelle la livraison de cette semaine d'Air&Cosmos, le Tigre HAD, qui aura cette capacité, vient seulement d'arriver à DGA Essais en vol, à Cazaux. Néanmoins, pour frapper des sites militaires, a priori sans présence de civils à proximité, une roquette de 70 mm suffit.
De l'intérêt de s'entraîner : la dernière NRF pilotée par la marine française (NRF14) avait précisément porté sur l'emploi d'un groupe amphibie comportant un groupe aéromobile. Son patron, à l'époque était un jeune contre-amiral : Philippe Coindreau, l'actuel patron de la TF473.
Comme le 19 mars... (actualisé)
Comme le 19 mars avec les Rafale, les images de l'attaque des hélicoptères français en Libye tournent déjà en boucle sur France 24, et devraient être reprises par les télévisions du monde entier. L'illustration de la capacité de la France à entrer en premier (1) ainsi que de l'excellence de son matériel et de ses équipages : parmi les hélicoptères qui ont frappé cette nuit, il y avait au moins un Tigre, sinon les deux que comporte le groupe aéromobile embarqué à bord du BPC Tonnerre.
C'est l'OTAN qui l'aurait annoncé le premier cette nuit (vers deux heurs du matin), grillant la politesse à la France (2). Selon l'EMA, 20 cibles ont été traitées ce samedi matin, très tôt, dont une quinzaine de véhicules. La Grande-Bretagne a fait de même dans sa zone, avec des hélicoptères qui avaient quitté le HMS Ocean. L'attaque était "coordonnée".
L'action nocturne s'imposait dès le départ. L'ALAT y est à l'aise, et les tireurs AAA kadhafistes n'y voient rien, ce qui réduit fortement ses possibilités d'action. Reste, bien sûr, les missiles sol-air très courte portée (SATCP), mais un dispositif multicouches était de sortie cette nuit, pour pouvoir, éventuellement, décourager les tireurs de s'exprimer.
La nuit, moins d'appareils volent, ce qui simplifie aussi la déconfliction.
Bref, la nuit s'imposait pour ce "Brega express" qui n'a pas connu, semble-t-il, de difficultés particulières malgré quelques "tirs isolés".
Notons que c'est la première fois qu'une mission d'attaque décolle d'un BPC (3) pour aller frapper à terre. La dernière fois qu'un tel raid avait eu lieu, c'était en 1995, pour l'opération Balbuzard Noir, largement décrite dans RAIDS n°300. Mais le double d'appareils était alors disponible, et l'objet était un peu différent (une récupération d'otages avec neutralisation des défenses).
L'ALAT a opéré, depuis une base terrestre, lors des récentes opérations en Côte d'Ivoire, mais dans un contexte tactique totalement différent, et notamment, une DCA nettement moins équipée.
Incidemment, l'engagement de l'ALAT signe l'entrée en scène, sur des effectifs importants, de l'armée de terre. Même si les experts du 11e RAMa avaient pu concourrir à former d'autres spécialistes d'un autre 11e à l'appui-feu naval.
Pour l'ALAT, l'enjeu est énorme : il ne s'agit rien de moins que de défendre la possibilité d'action dans une guerre jusqu'alors essentiellement aérienne, avec quelques épisodes de combat maritime très concentrés dans le temps et l'espace. Une capacité d'action aéromobile qui doit s'inscrire dans la durée, mais qui, comme pour les moyens aériens, aura du mal à se régénérer au-delà de la fin juillet.
Le risque est aussi plus important : d'abord le risque de dommages collatréraux en zone urbaine. Et plus encore, le risque pour les équipages eux-mêmes. Comme pour le rappeler, des équipages de l'ALAT "drillaient" des scénarions d'extraction immédiate (IMEX), il y a quelques semaines, avant leur départ, intervenu depuis, pour l'Afghanistan. La donne, pour la Libye, n'est pas différente.
(1) En fait plusieurs hélicoptères alliés ont même déjà atterri en Libye (certains y sont même restés avec leur équipage plus longtemps que prévu). Une mission américaine avait notamment posé en Libye pour récupérer une membre d'équipage de F-15. Il n'est pas non plus exclu que des hélicoptères français aient posé la roue sur le sol libyen, et pas qu'une fois.
(2) c'est néanmoins logique, la France étant dans une coalition dirigée par l'OTAN.
(3) le Mistral avait, dès 2006 (avant sa MSO) participé à une évacuation de ressortissants au Liban, avec des Caracal de l'armée de l'air à bord. La dernière mission d'attaque conduite devant la mer devant être, sauf erreur, celle pour récupérer la rançon et les ravisseurs du Ponant, en avril 2007. C'est alors la Jeanne d'Arc qui avait été utilisée, avec une noria composite d'hélicoptères : Panther, Alouette III, Gazelle.
C'est l'OTAN qui l'aurait annoncé le premier cette nuit (vers deux heurs du matin), grillant la politesse à la France (2). Selon l'EMA, 20 cibles ont été traitées ce samedi matin, très tôt, dont une quinzaine de véhicules. La Grande-Bretagne a fait de même dans sa zone, avec des hélicoptères qui avaient quitté le HMS Ocean. L'attaque était "coordonnée".
L'action nocturne s'imposait dès le départ. L'ALAT y est à l'aise, et les tireurs AAA kadhafistes n'y voient rien, ce qui réduit fortement ses possibilités d'action. Reste, bien sûr, les missiles sol-air très courte portée (SATCP), mais un dispositif multicouches était de sortie cette nuit, pour pouvoir, éventuellement, décourager les tireurs de s'exprimer.
La nuit, moins d'appareils volent, ce qui simplifie aussi la déconfliction.
Bref, la nuit s'imposait pour ce "Brega express" qui n'a pas connu, semble-t-il, de difficultés particulières malgré quelques "tirs isolés".
Notons que c'est la première fois qu'une mission d'attaque décolle d'un BPC (3) pour aller frapper à terre. La dernière fois qu'un tel raid avait eu lieu, c'était en 1995, pour l'opération Balbuzard Noir, largement décrite dans RAIDS n°300. Mais le double d'appareils était alors disponible, et l'objet était un peu différent (une récupération d'otages avec neutralisation des défenses).
L'ALAT a opéré, depuis une base terrestre, lors des récentes opérations en Côte d'Ivoire, mais dans un contexte tactique totalement différent, et notamment, une DCA nettement moins équipée.
Incidemment, l'engagement de l'ALAT signe l'entrée en scène, sur des effectifs importants, de l'armée de terre. Même si les experts du 11e RAMa avaient pu concourrir à former d'autres spécialistes d'un autre 11e à l'appui-feu naval.
Pour l'ALAT, l'enjeu est énorme : il ne s'agit rien de moins que de défendre la possibilité d'action dans une guerre jusqu'alors essentiellement aérienne, avec quelques épisodes de combat maritime très concentrés dans le temps et l'espace. Une capacité d'action aéromobile qui doit s'inscrire dans la durée, mais qui, comme pour les moyens aériens, aura du mal à se régénérer au-delà de la fin juillet.
Le risque est aussi plus important : d'abord le risque de dommages collatréraux en zone urbaine. Et plus encore, le risque pour les équipages eux-mêmes. Comme pour le rappeler, des équipages de l'ALAT "drillaient" des scénarions d'extraction immédiate (IMEX), il y a quelques semaines, avant leur départ, intervenu depuis, pour l'Afghanistan. La donne, pour la Libye, n'est pas différente.
(1) En fait plusieurs hélicoptères alliés ont même déjà atterri en Libye (certains y sont même restés avec leur équipage plus longtemps que prévu). Une mission américaine avait notamment posé en Libye pour récupérer une membre d'équipage de F-15. Il n'est pas non plus exclu que des hélicoptères français aient posé la roue sur le sol libyen, et pas qu'une fois.
(2) c'est néanmoins logique, la France étant dans une coalition dirigée par l'OTAN.
(3) le Mistral avait, dès 2006 (avant sa MSO) participé à une évacuation de ressortissants au Liban, avec des Caracal de l'armée de l'air à bord. La dernière mission d'attaque conduite devant la mer devant être, sauf erreur, celle pour récupérer la rançon et les ravisseurs du Ponant, en avril 2007. C'est alors la Jeanne d'Arc qui avait été utilisée, avec une noria composite d'hélicoptères : Panther, Alouette III, Gazelle.
vendredi 3 juin 2011
Surchauffe
Dans une interview qu'il m'a accordée pour Le Marin il y a quelques jours, le CEMM réfutait le terme de surchauffe, en concédant néanmoins que la marine devrait passer, à un moment ou un autre, en sous-activité. Ce blog a rappelé, le 22 avril, la rythme infernal actuellement rencontré par la marine : 7.300 marins en mer, sur 47 navires. Un survol de la rade de Toulon, jeudi dernier, m'a permis de n'y voir que quelques rares bâtiments au mouillage, ce qui démontre que l'engagement n'a pas vraiment faibli.
Dans l'armée de l'air, on réfute de la même manière le terme de surchauffe, au profit de celui "d'activité forte", comme le déclarait, à 20 minutes, le CEMAA, mercredi. Comme on a pu l'expliquer ici ou encore là, le niveau d'engagement des équipages de Rafale (60% en comptant les EAU) démontre cependant la nécessité de tenir le calendrier de formation de RAF3 (le Neu-Neu), qui doit ouvrir en septembre 2012, date anniversaire des 70 ans du régiment de chasse. Il y aura aussi nettement moins de Mirage 2000NK2 disponibles fin juillet : c'est aujourd'hui ce qui permet à l'armée de l'air d'augmenter son rythme opérationnel, ou de compenser les absences du PACDG de l'ATO. Or fin juillet, il n'est pas sûr que le groupe aéronaval soit encore disponible.
Dans l'armée de l'air, on réfute de la même manière le terme de surchauffe, au profit de celui "d'activité forte", comme le déclarait, à 20 minutes, le CEMAA, mercredi. Comme on a pu l'expliquer ici ou encore là, le niveau d'engagement des équipages de Rafale (60% en comptant les EAU) démontre cependant la nécessité de tenir le calendrier de formation de RAF3 (le Neu-Neu), qui doit ouvrir en septembre 2012, date anniversaire des 70 ans du régiment de chasse. Il y aura aussi nettement moins de Mirage 2000NK2 disponibles fin juillet : c'est aujourd'hui ce qui permet à l'armée de l'air d'augmenter son rythme opérationnel, ou de compenser les absences du PACDG de l'ATO. Or fin juillet, il n'est pas sûr que le groupe aéronaval soit encore disponible.