Dans une interview qu'il m'a accordée pour Le Marin il y a quelques jours, le CEMM réfutait le terme de surchauffe, en concédant néanmoins que la marine devrait passer, à un moment ou un autre, en sous-activité. Ce blog a rappelé, le 22 avril, la rythme infernal actuellement rencontré par la marine : 7.300 marins en mer, sur 47 navires. Un survol de la rade de Toulon, jeudi dernier, m'a permis de n'y voir que quelques rares bâtiments au mouillage, ce qui démontre que l'engagement n'a pas vraiment faibli.
Dans l'armée de l'air, on réfute de la même manière le terme de surchauffe, au profit de celui "d'activité forte", comme le déclarait, à 20 minutes, le CEMAA, mercredi. Comme on a pu l'expliquer ici ou encore là, le niveau d'engagement des équipages de Rafale (60% en comptant les EAU) démontre cependant la nécessité de tenir le calendrier de formation de RAF3 (le Neu-Neu), qui doit ouvrir en septembre 2012, date anniversaire des 70 ans du régiment de chasse. Il y aura aussi nettement moins de Mirage 2000NK2 disponibles fin juillet : c'est aujourd'hui ce qui permet à l'armée de l'air d'augmenter son rythme opérationnel, ou de compenser les absences du PACDG de l'ATO. Or fin juillet, il n'est pas sûr que le groupe aéronaval soit encore disponible.