L'association Familles de Mili lance à partir de demain et jusqu'au 14 février sa tombola pour financer ses traditionnels envois de colis aux soldats en opex, principalement en Afghanistan, au Liban. Pour Noël, les envois filent vers Kaboul et les blessés de Percy. Les tickets sont vendus à 2 euros, et six pour 10 euros.
Comme l'illustre aussi cette affiche, des bracelets sont également vendus à 2 euros pièce. Ceux qui souhaitent soutenir cette opération doivent envoyer leur règlement et une enveloppe à leur adresse (compter un timbre par bracelet pour tenir compte du poids).
Familles de Mili, 34 rue Lamartine, res Balaguere Apt 4, 65000 Tarbes.
par le journaliste Jean-Marc Tanguy - Twitter @Defense137 - 9253 posts depuis avril 2009 - 81,92 millions de pages vues depuis juin 2010.
dimanche 30 septembre 2012
Au Liban, internet rame
Il y a des sujets qui ne changent pas. Au Liban, où JYLD a récemment visité la troupe, les témoignages s'accumulent pour critiquer les limites du forfait internet proposé aux soldats dans le cadre du welfare, ce qui profite au commerce local, qui facture l'internet à prix d'or. Selon ces retours, il serait seulement possible de communiquer sur Skype et par une messagerie hotmail, ce qui limite pas mal l'usage de l'internet (1).
Il est notamment impossible de gérer les soucis bancaires liés... au problème Louvois -ce qui pour un célibataire pose évidemment encore plus de souci que pour les autres...-, ou de commander des achats par internet : faire livrer des fleurs pour l'anniversaire de madame par exemple. Comme je n'ai pas mis les pieds au Liban depuis deux ans, je n'ai pas pu le vérifier de mes yeux, mais je ne serais pas surpris que les oiseaux de mauvaise augure que sont les blogs ne fassent pas partie non plus de ce fond de sac numérique : ce ne serait pas une première.
En 2010, accompagnant sur place le ministre de la défense, il m'avait été possible d'entendre les multiples revendications, déjà, sur les prestations numériques offertes aux bérets bleus, semble-t-il moins gâtés que leurs équivalents occidentaux sur place. La même distorsion semble encore d'actualité.
Comme ce blog l'avait dévoilé, l'EMA a prévu d'intensifier les lignes budgétaires pour améliorer le confort du soldat en opérations.
(1) une restriction qui est peut-être à relier aux récentes communications de la défense sur la toxicité des réseaux sociaux, et les précautions à prendre en opérations.
Une cérémonie dans le Morbihan
Les hélicoptéristes de l'armée de l'air étaient réunis hier autour de Valérie André pour honorer la mémoire du colonel Félix Brunet à Quiberon. Cet officier fut à l'origine de l'usage militaire de l'hélicoptère, provoquant de nombreuses expérimentations, en Algérie, suivant les premiers pas d'Alexis Santini en Indochine.
Félix Brunet avait donné son nom à la base 217 de Brétigny, dissoute.
La stèle qui rappelait sa mémoire, en Essonne, est donc aujourd'hui en Bretagne, région qui lui était chère.
L'hélicoptère qui accueillait les visiteurs à Brétigny à quant à lui migré sur la base aérienne de Villacoublay.
Pour mesurer l'apport des aviateurs français à l'hélicoptère militaire, on peut se reporter au pavé commis par le général Michel Fleurence et le colonel Bertrand Sansu, que j'avais présenté cet été.
Le H34 de la 67e escadre d'hélicoptères est désormais hébergé à Villacoublay (photo Jean-Marc Tanguy).
La phrase de la semaine
"La supériorité aérienne, c'est comme l'oxygène, on se rend compte que c'est utile quand on n'en dispose plus"Général Joël Rode, citant le général Mosley, aux 100 ans de la SPA 3.
samedi 29 septembre 2012
L'EH 1/67 retrouve un jet skieur
Sur cette photo d'illustration, deux ploufs de Solenzara se préparent à assister une personne en détresse, lors d'un entraînements. Les déclenchements sont plus courants en Corse qu'à Cazaux, du fait de l'isolement de l'île. (photo archives JMT)
Après des recherches effectuées sans succès par un hélicoptère de gendarmerie, c'est finalement celui de l'armée de l'air qui a retrouvé un jet skieur en détresse au large du bassin d'Arcachon. L'homme âgé de 37 ans a été repéré à 23h15 après plus de quatre heures de recherches, concentrées à l'origine dans le bassin même, puis élargies autour. C'est vraisemblablement la flashlight qui équipait le jetskieur qui a permis de le localiser, dans une eau à 19°C.
L'hélicoptère de l'EH 1/67 Pyrénées l'a transporté sur l'hôpital de Bordeaux.
Par delà son mandat de sauvetage au combat, l'unité assure des mandats de transport tactique comme c'est le cas depuis 2006 en Afghanistan, avec des Caracal -il n'en reste plus qu'un à Kaboul- et de sauvetages sur le territoire métropolitain. En permanence, une machine et un équipage sont placés en astreinte, 24 heures sur 24.
L'esprit des Cigognes
La chasse française célébrait hier à Luxeuil la mémoire de ses pilotes, à
travers les 100 ans de la SPA 3, aujourd'hui une des trois du groupe de
chasse 1/2 Cigognes. Le général Denis Mercier, CEMAA, et lui-même ancien "pointu" a rappelé aux aviateurs présents les quatre valeurs incontournables pour lui -respect, intégrité, service, excellence- en ajoutant : "les traditions sont une histoire vivante, ce qui est important, ce sont les valeurs que nous portons et que nous transmettons".
Le général Joël Rode, ancien du 1/2, a dévoilé une plaque à la mémoire de Guynemer, Fonck et Garros. (photos Jean-Marc Tanguy)
L'histoire des Cigognes sur la dérive du Mirage 2000 n°39, devenue stèle.
Les fanions des escadrilles du 1/2, mais aussi du 2/2 Côte d'Or et du 2/5 Ile-de-France étaient réunis à Luxeuil pour ces ans de la chasse.
Le Mirage 2000-5 n°58 doit rejoindre le SIAe dans quelques jours pour un chantier. Un pilote, le SLT "Kesh" et deux mécaniciens de l'ESTA lui ont donné de belles couleurs avant le départ en Auvergne
Le n°58, en vue opposée. Pas de photo en vol disponible : cet avion n'a malheureusement pas pu voler vendredi.
Le général Joël Rode, ancien du 1/2, a dévoilé une plaque à la mémoire de Guynemer, Fonck et Garros. (photos Jean-Marc Tanguy)
L'histoire des Cigognes sur la dérive du Mirage 2000 n°39, devenue stèle.
Les fanions des escadrilles du 1/2, mais aussi du 2/2 Côte d'Or et du 2/5 Ile-de-France étaient réunis à Luxeuil pour ces ans de la chasse.
Le Mirage 2000-5 n°58 doit rejoindre le SIAe dans quelques jours pour un chantier. Un pilote, le SLT "Kesh" et deux mécaniciens de l'ESTA lui ont donné de belles couleurs avant le départ en Auvergne
Le n°58, en vue opposée. Pas de photo en vol disponible : cet avion n'a malheureusement pas pu voler vendredi.
Merci Pierre
A l'heure où l'achat de drones américains semble être la panacée, un petit article perdu dans la masse de tout ce qui concerne la Défense du pays a de quoi faire réfléchir (pour ceux qui n'avaient qui n'avaient pas encore été touchés par la grâce). Le correspondant du journal américain Defense News, Pierre Tran, dévoile les aléas du programme de modernisation de la flotte d'Awacs français qui semblait pourtant devoir passer comme une lettre à la poste. Conséquence, des surcoûts et de nouveaux délais.
De quoi faire remonter à la surface des histoires à peine moins belles de la décennie précédente, quand l'administration américaine bloquait les livraisons de systèmes de communications, juste pour nous punir de ne pas avoir cru ses sornettes, au moment de la guerre en Irak.
Evidemment, tous les vendeurs d'armes font çà avec leurs clients, et nous ne sommes pas les derniers à le pratiquer. Mais une fois encore, c'est l'équipement des militaires français qui en souffre.
Le même genre de péripéties sur des drones MALE, dans quelques années, et cet achat n'aura servi à rien. Si, empêcher le développement des technologies en Europe.
De quoi faire remonter à la surface des histoires à peine moins belles de la décennie précédente, quand l'administration américaine bloquait les livraisons de systèmes de communications, juste pour nous punir de ne pas avoir cru ses sornettes, au moment de la guerre en Irak.
Evidemment, tous les vendeurs d'armes font çà avec leurs clients, et nous ne sommes pas les derniers à le pratiquer. Mais une fois encore, c'est l'équipement des militaires français qui en souffre.
Le même genre de péripéties sur des drones MALE, dans quelques années, et cet achat n'aura servi à rien. Si, empêcher le développement des technologies en Europe.
vendredi 28 septembre 2012
Des nucs sachant conventionner (suite)
Déjà pendant Harmattan, les FAS avaient fait preuve de leur capacité à oeuvrer au profit des opérations conventionnelles avec leurs Rafale et Mirage 2000N (1). Les nucs de l'armée de l'air avaient terminé la campagne avec des bilans d'activité, et notamment de tir, assez impressionnants (2).
Depuis cet été, les FAS ont aussi pris l'alerte de défense aérienne dans le cadre de la posture permanente de sûreté (PPS). Certains jugeront sans doute que cela fait riche de prendre l'alerte en biplace, mais les faits sont là : la réduction drastique des flottes de chasseurs ces vingt dernières années oblige à mobiliser tout le monde, sans la moindre forme d'exclusive.
Cela vient aussi consolider la gestion des compétences sur Rafale, chaque pilote devant pouvoir assurer la mission de défense aérienne.
Le 1/91 Gascogne a rendu sa permanence opérationnelle hier au 1/7 Provence (3). A la fin de l'année, la marine elle aussi prendra l'alerte, sauf nouveau job pour le groupe aérien embarqué.
(1) sans compter, évidemment, le rôle incontournable, des C-135FR qui assurent en permanence l'appui aux opérations conventionnelles et au rapatriements de blessés. Je le redis, après avoir frémi en entendant un spécialiste m'expliquer que les FAS ne faisaient que des missions nucléaires, ce qui démontre, si besoin était, qu'en matière de pédagogie, il faut sans cesse répéter pour que cela rentre.
(2) tirs de tout le spectre munitionnaire du Rafale, dont la plupart des Scalp-EG, et missions de reconnaissance.
(3) le Normandie-Niémen assure lui aussi pleinement la PO depuis quelques jours.
Depuis cet été, les FAS ont aussi pris l'alerte de défense aérienne dans le cadre de la posture permanente de sûreté (PPS). Certains jugeront sans doute que cela fait riche de prendre l'alerte en biplace, mais les faits sont là : la réduction drastique des flottes de chasseurs ces vingt dernières années oblige à mobiliser tout le monde, sans la moindre forme d'exclusive.
Cela vient aussi consolider la gestion des compétences sur Rafale, chaque pilote devant pouvoir assurer la mission de défense aérienne.
Le 1/91 Gascogne a rendu sa permanence opérationnelle hier au 1/7 Provence (3). A la fin de l'année, la marine elle aussi prendra l'alerte, sauf nouveau job pour le groupe aérien embarqué.
(1) sans compter, évidemment, le rôle incontournable, des C-135FR qui assurent en permanence l'appui aux opérations conventionnelles et au rapatriements de blessés. Je le redis, après avoir frémi en entendant un spécialiste m'expliquer que les FAS ne faisaient que des missions nucléaires, ce qui démontre, si besoin était, qu'en matière de pédagogie, il faut sans cesse répéter pour que cela rentre.
(2) tirs de tout le spectre munitionnaire du Rafale, dont la plupart des Scalp-EG, et missions de reconnaissance.
(3) le Normandie-Niémen assure lui aussi pleinement la PO depuis quelques jours.
jeudi 27 septembre 2012
Louvois : aucune réponse aujourd'hui, revenez lundi
Le ministère de la défense n'avait aucune explication à livrer ce matin à son point presse hebdomadaire sur les causes du nouveaux dysfonctionnements du système de paiement des soldes, Louvois. Pas plus, d'ailleurs, que sur le numéro vert qui doit être mis en service ce lundi pour entendre les doléances des administrés, et les qualités et nombres de personnes qui répondront à l'inquiétude des militaires.
Pas plus d'explication, non plus, suite à nos informations d'hier, sur l'identité des personnes qui composeront le comité de suivi des bugs.
Dans un sujet connexe, le budget, on a également appris ce matin que la présentation du projet de loi de finances n'aura pas lieu avec la presse comme c'était l'usage. Tout au plus, la semaine prochaine, il ne faut pas exclure un temps d'explication sur ce sujet, au prochain point presse du jeudi. Seuls les syndicats auront droit à la primeur des infos du mindef, avant les députés (qui votent le budget, et qui apprécieront sûrement).
Gagner du temps, gagner du temps, gagner du temps...
Pas plus d'explication, non plus, suite à nos informations d'hier, sur l'identité des personnes qui composeront le comité de suivi des bugs.
Dans un sujet connexe, le budget, on a également appris ce matin que la présentation du projet de loi de finances n'aura pas lieu avec la presse comme c'était l'usage. Tout au plus, la semaine prochaine, il ne faut pas exclure un temps d'explication sur ce sujet, au prochain point presse du jeudi. Seuls les syndicats auront droit à la primeur des infos du mindef, avant les députés (qui votent le budget, et qui apprécieront sûrement).
Gagner du temps, gagner du temps, gagner du temps...
mercredi 26 septembre 2012
Comité Louvois : "un leurre de concertation"
Nicolas Bara, président de Militaires et Citoyens (1) l'affirme sans détour, le comité d'utilisateurs lancé par le mindef lundi à Nancy n'est qu'un "leurre de concertation", mis en place pour "calmer la grogne dans l'armée de terre". Selon cette source, ce fameux comité, qui n'a pas encore d'existence officielle, comprendrait le DRH-MD, Jacques Feytis, le chef du SIRH, quatre membres du CSFM, trois représentants de catégorie -officier, sous-officier, engagé- et trois épouses de militaires.Même si ce n'était pas le portage initial, une épouse de chaque catégorie sera présente dans ce comité.
Mais aucune association, comme c'était le projet à l'origine. Le mindef a sans doute voulu se couvrir contre le choix -ou les exclusions- qu'il ferait.
Mais de fait, ce comité ne comprendra pas que des spécialistes du sujet, et pose question sur le choix de différents intervenants. Et surtout, déplore Nicolas Bara, il n'est dévolu qu'à des réunions périodiques -mensuelle, bimestrielle ?- et sur le seul problème de Louvois.
Or, comme le constate avec nous cette source, Louvois est aussi le révélateur de carences criantes en termes de remontée d'informations, et de dialogue social dans les armées (2).
De quoi s'interroger, donc, sur son pouvoir et sa finalité réelle.
(1) l'association ne déclare pas de nombre de membres mais revendique 3656 inscrits sur son forum et une liste de diffusion vers "plus de 10.000" militaires. Elle nous indique, par ailleurs, avoir traité 300 dossiers d'irrégularités de Louvois, depuis le début de cette crise.
(2) le thème du rapport Le Bris/Morru, du nom de ces deux députés de la commission de défense.
Mais aucune association, comme c'était le projet à l'origine. Le mindef a sans doute voulu se couvrir contre le choix -ou les exclusions- qu'il ferait.
Mais de fait, ce comité ne comprendra pas que des spécialistes du sujet, et pose question sur le choix de différents intervenants. Et surtout, déplore Nicolas Bara, il n'est dévolu qu'à des réunions périodiques -mensuelle, bimestrielle ?- et sur le seul problème de Louvois.
Or, comme le constate avec nous cette source, Louvois est aussi le révélateur de carences criantes en termes de remontée d'informations, et de dialogue social dans les armées (2).
De quoi s'interroger, donc, sur son pouvoir et sa finalité réelle.
(1) l'association ne déclare pas de nombre de membres mais revendique 3656 inscrits sur son forum et une liste de diffusion vers "plus de 10.000" militaires. Elle nous indique, par ailleurs, avoir traité 300 dossiers d'irrégularités de Louvois, depuis le début de cette crise.
(2) le thème du rapport Le Bris/Morru, du nom de ces deux députés de la commission de défense.
mardi 25 septembre 2012
Un départ
Trois anciens ministres de l'Intérieur, celui en exercice, un ancien gouverneur militaire de Paris, une brochette de policiers, deux anciens chef du GIGN et même un imitateur étaient présents ce soir pour le départ de Jean-Louis Fiamenghi, n°2 de la préfecture de police. Un destin peu commun pour cet ancien enfant de troupe de Tulle, entré en 1972 à la préfecture de police comme simple enquêteur contractuel et qui en sort préfet, 40 ans plus tard. Il aura été au coeur de l'enquête sur la mort du préfet Erignac, aura commandé le RAID, et réformé le service de protection de hautes personnalités (SPHP). Dès lundi prochain, il officiera comme patron de la sécurité du groupe Veolia.
Louvois : le changement, les soldés l'attendent toujours
Bientôt un an après l'introduction du système Louvois qui règle les soldes des militaires de l'armée de terre, de très fortes difficultés perdurent. Le ministre de la défense a dû mettre une visite à Nancy à son agenda pour rassurer la troupe, qui ne voit pas trop le changement arriver. Tout sauf une visite surprise : elle était indiquée sur son agenda, mais sans mention de site visité.
Pour Angélique (*), le constat est amer. "Les erreurs sont pires encore que le mois dernier, c'est un massacre sur les bulletins de solde". Les militaires qui s'adressent à elle constatent en moyenne des erreurs de 800 euros. Nous avons pu constater sur des bulletins anonymes qu'elles nous a présentés des erreurs de recalages de colonnes, et surtout, un manque évident d'explication pour les administrés. Mois après mois, le système semble s'enferrer dans l'absurde.
Patricia Adam, qui dans l'opposition, avait demandé des explications au ministère de la défense, a été à nouveau reçue, il y a quelques jours, par la nouvelle administration.
Mais les promesses de changement ne se concrétisent pas. La précédente administration avait été stigmatisée pour son absence de résultats durables sur ce dossier, il est incompréhensible que les difficultés perdurent un an après. Particulièrement touchés, les personnels revenant d'opex.
Mais ceux qui ne quittent pas le territoire national sont aussi fortement impactés. Les situations extrêmes se multiplient, selon Angélique, qui constate aussi un problème de remontée d'information. En un an, les banquiers sont devenus encore moins compréhensifs, et les militaires, de plus en plus impatients.
Le plus étonnant : à ce jour, aucune sanction ne semble avoir été prise dans la gestion plus qu'aléatoire de ce dossier.
(*) une épouse de militaire, reçue à l'hôtel de Brienne au plus fort de la crise Louvois, puis la semaine dernière.
Pour Angélique (*), le constat est amer. "Les erreurs sont pires encore que le mois dernier, c'est un massacre sur les bulletins de solde". Les militaires qui s'adressent à elle constatent en moyenne des erreurs de 800 euros. Nous avons pu constater sur des bulletins anonymes qu'elles nous a présentés des erreurs de recalages de colonnes, et surtout, un manque évident d'explication pour les administrés. Mois après mois, le système semble s'enferrer dans l'absurde.
Patricia Adam, qui dans l'opposition, avait demandé des explications au ministère de la défense, a été à nouveau reçue, il y a quelques jours, par la nouvelle administration.
Mais les promesses de changement ne se concrétisent pas. La précédente administration avait été stigmatisée pour son absence de résultats durables sur ce dossier, il est incompréhensible que les difficultés perdurent un an après. Particulièrement touchés, les personnels revenant d'opex.
Mais ceux qui ne quittent pas le territoire national sont aussi fortement impactés. Les situations extrêmes se multiplient, selon Angélique, qui constate aussi un problème de remontée d'information. En un an, les banquiers sont devenus encore moins compréhensifs, et les militaires, de plus en plus impatients.
Le plus étonnant : à ce jour, aucune sanction ne semble avoir été prise dans la gestion plus qu'aléatoire de ce dossier.
(*) une épouse de militaire, reçue à l'hôtel de Brienne au plus fort de la crise Louvois, puis la semaine dernière.
Les contradictions de la diplomatie française (actualisé-1)
A quelques heures d'un discours du président à l'ONU sur la Syrie et le Sahel, la communication se
My sailor is rich
Nouvelle illustration du resserrement entre les marines française et britannique, les échanges de personnels approcheraient désormais les 50, de chaque côté de la Manche. De simples officiers de liaison, ces officiers sont désormais devenus des officiers fonctionnels, remplaçant, en tout cas côté français, les personnels français en charge. Un Britannique est ainsi actuellement affecté à l'EMM à Stratpol (stratégie-politique) tandis qu'un autre oeuvre à la DRH.
FRMARFOR et le porte-avions Charles-de-Gaulle en détiennent également, dans des rôles plus opérationnels encore.
Sur le plan de l'activité elle-même, les deux marines (pays) ont aussi coopéré à la sécurité des J.O cet été. L'aéronavale française irait aussi régulièrement écouter les nords écossais -comme elle le faisait régulièrement d'ailleurs, à l'époque glorieuse des deux blocs- : depuis qu'elle n'a plus de Patmar, la Grande-Bretagne doit quand même faire sortir des SNLE de leur tanière.
En matière d'entraînement, le moment fort commencera dans quelques jours, avec Corsica Lion, qui se déroulera, comme son nom l'indique (1), autour de la Corse avec deux groupes navals, aéronaval d'une part et amphibie d'autre part, mêlant autour du Mistral et du PACDG les navires des deux pays. La première étape vers un groupe aéronaval franco-britannique.
(1) c'est le croisement de l'ercice Cougar (britannique) et de Péan (français).
FRMARFOR et le porte-avions Charles-de-Gaulle en détiennent également, dans des rôles plus opérationnels encore.
Sur le plan de l'activité elle-même, les deux marines (pays) ont aussi coopéré à la sécurité des J.O cet été. L'aéronavale française irait aussi régulièrement écouter les nords écossais -comme elle le faisait régulièrement d'ailleurs, à l'époque glorieuse des deux blocs- : depuis qu'elle n'a plus de Patmar, la Grande-Bretagne doit quand même faire sortir des SNLE de leur tanière.
En matière d'entraînement, le moment fort commencera dans quelques jours, avec Corsica Lion, qui se déroulera, comme son nom l'indique (1), autour de la Corse avec deux groupes navals, aéronaval d'une part et amphibie d'autre part, mêlant autour du Mistral et du PACDG les navires des deux pays. La première étape vers un groupe aéronaval franco-britannique.
(1) c'est le croisement de l'ercice Cougar (britannique) et de Péan (français).
lundi 24 septembre 2012
15 jours après
Selon le cabinet Défense, l'intradef consacré au Livre Blanc aurait déjà recueilli plus de 20.000 visites (20.800), pour 191.000 pages vues (3.600 téléchargements de documents). Le nombre d'inscriptions (610) reste par contre très faible.
L'audit de la com sera rendu fin janvier
Pas de temps perdu : comme ce blog l'avait annoncé le 16 septembre, le cabinet défense a lancé le 20 septembre un audit de la communication de défense englobant à la fois les structures centrales (DICOD), les SIRPA, l'ECPAD et tous les éléments décentralisés en région -dont les anciens SIRPA régionaux- et en unités. C'est le propre directeur de cabinet de JYLD, Cédric Lewandowski, qui en a chargé l'homme de confiance qu'il vient de placer à la tête de la DICOD, Philippe Germain.
Les conclusions sont à rendre pour le mois de janvier. 1000 à 1200 personnels travailleraient dans cette filière, selon les estimations souvent difficiles à cerner, filière dont les dysfonctionnements sont nombreux.
Notons une initiative peu commune : le SIRPA Marine a choisi dès cet été de se mettre en configuration Balardgone : il est ainsi déjà géographiquement scindé en deux pour les 18 mois à venir, avant le transfert à Balard, ce qui permet de mesurer les atouts et les limites d'une telle césure. Dans cette configuration, les productions (Cols Bleus, Facebook, Twitter, etc) sont scindées des relations presse, qui par la suite seront mises en plateau avec celles des autres armées, à Balard. Le chef du SIRPA sera aussi disposé à proximité de son chef d'état-major.
Notons que dans la marine, le pôle productions est déjà multimédia : un rédacteur peut aussi bien écrire pour Cols Bleus que les supports numériques.
Les conclusions sont à rendre pour le mois de janvier. 1000 à 1200 personnels travailleraient dans cette filière, selon les estimations souvent difficiles à cerner, filière dont les dysfonctionnements sont nombreux.
Notons une initiative peu commune : le SIRPA Marine a choisi dès cet été de se mettre en configuration Balardgone : il est ainsi déjà géographiquement scindé en deux pour les 18 mois à venir, avant le transfert à Balard, ce qui permet de mesurer les atouts et les limites d'une telle césure. Dans cette configuration, les productions (Cols Bleus, Facebook, Twitter, etc) sont scindées des relations presse, qui par la suite seront mises en plateau avec celles des autres armées, à Balard. Le chef du SIRPA sera aussi disposé à proximité de son chef d'état-major.
Notons que dans la marine, le pôle productions est déjà multimédia : un rédacteur peut aussi bien écrire pour Cols Bleus que les supports numériques.
Les phrases de la semaine
" Plus vous prétendez comprimer la presse, plus l’explosion sera forte. Il faut donc vous résoudre à vivre avec elle ".
Chateaubriand" La liberté de la presse présente des inconvénients. Mais moins que l'absence de liberté."
François Mitterrand
Chateaubriand" La liberté de la presse présente des inconvénients. Mais moins que l'absence de liberté."
François Mitterrand
dimanche 23 septembre 2012
Sahel : des renforts de FS en route dit Le Figaro
A l'heure où certains militaires n'hésitent plus à brandir des menaces de dépôts de plainte pour museler la presse sur ce sujet sensible, le Figaro apporte ce soir de nouvelles précisions sur l'action des forces spéciales au Sahel. Après TF1 qui a diffusé une vidéo, RAIDS qui a diffusé des photos dans son numéro de septembre, voici que le Figaro revèle ce soir des infos sur l'effectif du COS oeuvrant contre AQMI. Le dispositif français compte une centaine de commandos, estime ce soir le site internet du quotidien, apparemment bien renseigné. Il précise même qu'un renfort de commandos marine est en route et qu'un système de surveillance (drones, avions pourvus de boule optronique ?) est à l'oeuvre au Niger.
Les forces spéciales ne communicant jamais sur ce genre d'information, on peut estimer que la fuite ne vient pas de chez eux. D'autant qu'ils sont les premiers impactés par ces infos qui semblent plutôt fraîches.
A Paris, la communication est à la fois coincée entre celle des ministres qui évoquent en permanence la volonté de soutien, la vie des otages, et les éternelles contradictions de la diplomatie française en Afrique (1).
Néanmoins, la "révélation" effectuée par un journal algérien, cité dans l'article, n'aurait pas de consistance : les fameux formateurs des forces spéciales ouvrant en Libye ne seraient pas formateurs, et encore moins des forces spéciales : il s'agirait de spécialistes du génie de l'air. La "révélation" du journal algérien n'ayant pas été démentie à l'époque par l'ambassade de France, elle semble, de fait, avoir été accréditée.
A priori, le seul DIO dans cette région est plus au sud, et concerne la formation de forces spéciales locales.
(1) Une telle posture est particulièrement intenable sur la durée : à ne pas reconnaître le secret de polichinelle constitué par la présence de ces éléments, la Défense prend le risque de voir fuiter dans la presse les différents aléas que connaissent malheureusement ce genre d'opération. On se souvient combien ces distorsions ont déjà joué des tours aux forces spéciales, notamment en Afghanistan.
Les forces spéciales ne communicant jamais sur ce genre d'information, on peut estimer que la fuite ne vient pas de chez eux. D'autant qu'ils sont les premiers impactés par ces infos qui semblent plutôt fraîches.
A Paris, la communication est à la fois coincée entre celle des ministres qui évoquent en permanence la volonté de soutien, la vie des otages, et les éternelles contradictions de la diplomatie française en Afrique (1).
Néanmoins, la "révélation" effectuée par un journal algérien, cité dans l'article, n'aurait pas de consistance : les fameux formateurs des forces spéciales ouvrant en Libye ne seraient pas formateurs, et encore moins des forces spéciales : il s'agirait de spécialistes du génie de l'air. La "révélation" du journal algérien n'ayant pas été démentie à l'époque par l'ambassade de France, elle semble, de fait, avoir été accréditée.
A priori, le seul DIO dans cette région est plus au sud, et concerne la formation de forces spéciales locales.
(1) Une telle posture est particulièrement intenable sur la durée : à ne pas reconnaître le secret de polichinelle constitué par la présence de ces éléments, la Défense prend le risque de voir fuiter dans la presse les différents aléas que connaissent malheureusement ce genre d'opération. On se souvient combien ces distorsions ont déjà joué des tours aux forces spéciales, notamment en Afghanistan.
Des news de Kapisa
L'AFP diffuse ce matin une dépêche de terrain faisant le point sur le retrait des FOB de Kapisa. Tagab sera, comme prévu, transférée "début octobre". Si l'on en croit le décompte du confrère, les effectifs français d'Afghanistan en fin d'année seront légèrement supérieurs à ce qui avait été annoncé à l'origine : 1.550 (contre 1.400).
A mi-octobre, il resterait encore 2.550 français en Afghanistan (dont 450 rien qu'à Nijrab, dernière FOB), ce qui illustre que les VAM vont devoir travailler d'arrache pied pour rapatrier un millier de militaires, tout en injectant leur relève.
A mi-octobre, il resterait encore 2.550 français en Afghanistan (dont 450 rien qu'à Nijrab, dernière FOB), ce qui illustre que les VAM vont devoir travailler d'arrache pied pour rapatrier un millier de militaires, tout en injectant leur relève.
Etonnamment, selon l'AFP, le dernier convoi de 4 km de long, effectué ce weekend ne semble pas avoir été pris à partie. En général, les insurgés ne s'encombrent pas pour faire le coup de feu : aucune explication n'est donnée pour l'expliquer.
"50% du désengagement des FOB a déjà été réalisé", estime-t-on sur place et "30% du matériel est déjà rentré" en France, mais 700 véhicules blindés sur 1.200 et un peu moins de 900 containers sur 1.000 demeurent en Afghanistan
"50% du désengagement des FOB a déjà été réalisé", estime-t-on sur place et "30% du matériel est déjà rentré" en France, mais 700 véhicules blindés sur 1.200 et un peu moins de 900 containers sur 1.000 demeurent en Afghanistan
samedi 22 septembre 2012
Une audience
L'ancien otage Hervé Ghesquière est poursuivi pour diffamation par un ancien CONSCOM français à Kaboul, Jackie Fouquereau, a révélé le Monde, hier, dans un article de 600 mots que ma consoeure Nathalie Guibert consacre au litige. L'audience doit se tenir à Boulogne-sur-Mer le 9 octobre prochain. La plainte porte sur les termes employés par le journaliste, dans un interview accordée à la presse locale, alors qu'il rédigeait le livre dont il fait actuellement la promotion dans les médias (1). L'ancien officier est très régulièrement et nommément cité dans les interviews actuellement accordées par l'ancien otage, dans le cadre de cette promotion. A ce stade, aucune plainte ne porte sur les propos tenus ces derniers jours.
Aucune association de militaires -il y en a pourtant beaucoup-, aucune déclaration officielle n'est venue soutenir l'ancien CONSCOM. Assez disert contre les deux journalistes au moment de leur capture, le ministère de la Défense avait quant à lui prudemment gardé le silence jusqu'à jeudi. Sans rouvrir la polémique sur le fond ou s'exprimer sur le litige entre les deux hommes, le porte-parole de l'Etat-major des armées a confirmé ce jeudi au point presse hebdomadaire qu'il n'avait rien à reprocher au comportement du CONSCOM de l'époque. En rappelant par ailleurs que 27 soldats français avaient perdu la vie pendant les 547 jours de détention des deux journalistes. Pendant cette même période, la France avait dû mettre en place un groupement de forces spéciales (pérennisé depuis) et adapter à plusieurs reprises son activité opérationnelle, en dents de scie.
La Kapisa avait également été interdite à la presse pendant près d'un an, autant pour les risques encourus que pour conserver la discrétion sur les opérations menées par le GFS.
(1) 547 jours, Editions Albin Michel.
Aucune association de militaires -il y en a pourtant beaucoup-, aucune déclaration officielle n'est venue soutenir l'ancien CONSCOM. Assez disert contre les deux journalistes au moment de leur capture, le ministère de la Défense avait quant à lui prudemment gardé le silence jusqu'à jeudi. Sans rouvrir la polémique sur le fond ou s'exprimer sur le litige entre les deux hommes, le porte-parole de l'Etat-major des armées a confirmé ce jeudi au point presse hebdomadaire qu'il n'avait rien à reprocher au comportement du CONSCOM de l'époque. En rappelant par ailleurs que 27 soldats français avaient perdu la vie pendant les 547 jours de détention des deux journalistes. Pendant cette même période, la France avait dû mettre en place un groupement de forces spéciales (pérennisé depuis) et adapter à plusieurs reprises son activité opérationnelle, en dents de scie.
La Kapisa avait également été interdite à la presse pendant près d'un an, autant pour les risques encourus que pour conserver la discrétion sur les opérations menées par le GFS.
(1) 547 jours, Editions Albin Michel.
Billet : la prime
On l'a vu hier, la prime surgit parfois où on ne l'attend pas. Et toute prime qui se créée peut créer de fâcheux précédents. Demain, partant de là, les personnes habilitées au secret (confidentiel, secret, cosmic et autres), civils et militaires des armées pourraient bien eux aussi demander une prime de conservation du secret. Les personnels des écuries de l'école militaire pourraient bien demander une prime versée sur la solde plutôt qu'en liquide, pour leurs cadences et la rudesse du travail, ce qui limiterait peut-être le turnover et le climat un peu lourd qui semblent y régner.
Les montagnards pourraient se rappeler de ces posts que j'ai consacrés... à la prime montagne (1).
Des esprits malins pourraient même demander si les... primes de cabinet ont survécu au changement de mai.
Des esprits chagrins se disent déjà que s'il y avait moins de primes dans l'armée de terre, peut-être que Louvois arriverait à payer 100% des soldes (ce qui n'est toujours pas arrivé...). Cette internaute ne pesterait donc plus sur cette prime de rideau (2) ou sur la prime de... culotte qui n'a pas tenu compte de l'évolution du cours mondial du coton.
(1) une prime de spécialité pensée à l'instar de la solde à l'air des unités parachutistes, sensée récompenser l'engagement des militaires de la 27e BIM, mais aussi de certaines unités oeuvrant en montagne (1er RPIMa, 13e RDP, etc)
(2) un faux ami, la prime de rideau ne servant pas à payer de nouveaux rideaux, mais à se rembourser du déménagement.
Les montagnards pourraient se rappeler de ces posts que j'ai consacrés... à la prime montagne (1).
Des esprits malins pourraient même demander si les... primes de cabinet ont survécu au changement de mai.
Des esprits chagrins se disent déjà que s'il y avait moins de primes dans l'armée de terre, peut-être que Louvois arriverait à payer 100% des soldes (ce qui n'est toujours pas arrivé...). Cette internaute ne pesterait donc plus sur cette prime de rideau (2) ou sur la prime de... culotte qui n'a pas tenu compte de l'évolution du cours mondial du coton.
(1) une prime de spécialité pensée à l'instar de la solde à l'air des unités parachutistes, sensée récompenser l'engagement des militaires de la 27e BIM, mais aussi de certaines unités oeuvrant en montagne (1er RPIMa, 13e RDP, etc)
(2) un faux ami, la prime de rideau ne servant pas à payer de nouveaux rideaux, mais à se rembourser du déménagement.
vendredi 21 septembre 2012
P. Adam dit tout (ou presque)
Renseignement, Livre Blanc, réductions de format, c'est au blogueur Henri Weill que la présidente de la commission de défense, et membre de celle du Livre blanc a décidé de se livrer sur les sujets du moment. Par delà les réponses longues et argumentées, je retiendrai que Patricia Adam n'exclut pas non plus de faire des "propositions alternatives" face à Bercy.
On sait que ce sont les argentiers qui ont le dernier mot en général : têtus contre têtue, un nouveau match s'engage peut-être.
On sait que ce sont les argentiers qui ont le dernier mot en général : têtus contre têtue, un nouveau match s'engage peut-être.
Une prime pour les militaires de la DGSE
C'est le journal officiel qui nous l'apprend : les militaires (mais pas les civils) de la DGSE pourront recevoir une "indemnité de contrainte spécifique" , en vertu d'un décret signé le 18 septembre. On ignore le motif de l'attribution de cette prime, mais pas le montant brut mensuel : 130 euros pour les officiers, et 105 pour tous les autres, militaires du rang compris. Les dispositions entreront en vigueur le 1er janvier prochain.
Ils savaient, ils n'ont rien fait
L'amphi Foch de l'école militaire était plein hier, travées comprises, pour découvrir le documentaire que la jeune historienne Virginie Linhart consacre à un sujet qui n'est pas neuf, mais qui n'avait pas encore été traité en images. Les Alliés savaient que les Nazis massacraient en masse des juifs européens, mais ils n'ont rien fait.
Prise d'émotion par son sujet, la réalisatrice lit un texte bref devant des enfants de déportés, des petits-enfants de déportés, des déportés. Simone Veil est là.
Le documentaire commence sur la découverte des camps en avril 1945, le 24, à Bergen-Belsen. Puis c'est le flashback sur le discours d'Hitler au Reichstag, évoquant le 30 janvier... 1939 l'extermination des juifs en Europe. 13 millions de juifs habitent en Europe, rappellent la voix off.
Sur les brisées de Barabarosa, 3.000 Einsatgruppen commencent l'extermination systématique des juifs à l'Est. 30.000 juifs sont exterminés à Kiev : on leur a demandé par affichage de venir à un point de regroupement le 21 août, les Einsatgruppen ont fait le reste.
Dans la Pologne d'alors, déjà habitée par des relents d'antisémitisme, des hommes se lèvent. Le résistant Yan Karski -qui n'est pas juif- est envoyé à Londres témoigner de ce qu'il a vu dans le ghetto de Varsovie. Mais Anthony Eden, qui le reçoit, bloque un rendez-vous à Churchill. Bien plus tard, Karski rencontrera ce qu'il a vu à Roosevelt. Sans plus d'effet.
Les premiers articles de presse sur l'extermination des juifs sont pourtant parus très tôt : le 25 juin 1942, le Daily Telegraph de Londres l'explique en toutes lettres : 700.000 juifs tués en Pologne.
Aux Etats-Unis, la communauté juive donne même des fonds pour équiper l'armée rouge ! Mais on le sait, cela ne sauvera pas les juifs du ghetto de Varsovie. Ni ceux de Hongrie. Déportés en masse. Ceux de Roumanie, que les SS cherchent à commercialiser, n'ont pas "trouvé preneur".
La France sait, très tôt aussi quel traitement est réservé aux juifs. Un original du BCRA, en date du 1er août 1942 est projeté à l'écran : il évoque la livraison aux Allemands de 10.000 juifs capturés en zone non occupée.
Très officiellement, les 11 pays alliés condamnent publiquement l'extermination des juifs d'Europe le 17 décembre... 1942. A cette date, on estime que 2.600.000 juifs sont déjà morts.
Personne ne voudra endosser le risque que des bombardements sur Auschwitz puissent tuer des juifs : les alliés savent déjà précisément ce qui s'y passe. Auschwitz ne sera jamais inquiété : les plus proches bombes tomberont à 8 km de là, sur d'autres objectifs.
Le quota de visas, pour accueillir des réfugiés juifs aux Etats-Unis ou en Palestine ne sera jamais atteint.
Toutes ces réalités, assénées par la voix de Jeanne Balibar sont incompréhensibles, 70 ans après.
Ce travail de mémoire utile sera diffusé, une fois n'est pas coutume, très tard (23h10), le 29 octobre, sur France 3.
Il mériterait d'être plus largement diffusé dans les écoles, et là où sont formés tous ceux qui seront appelés, un jour, à tenir une fonction publique.
Prise d'émotion par son sujet, la réalisatrice lit un texte bref devant des enfants de déportés, des petits-enfants de déportés, des déportés. Simone Veil est là.
Le documentaire commence sur la découverte des camps en avril 1945, le 24, à Bergen-Belsen. Puis c'est le flashback sur le discours d'Hitler au Reichstag, évoquant le 30 janvier... 1939 l'extermination des juifs en Europe. 13 millions de juifs habitent en Europe, rappellent la voix off.
Sur les brisées de Barabarosa, 3.000 Einsatgruppen commencent l'extermination systématique des juifs à l'Est. 30.000 juifs sont exterminés à Kiev : on leur a demandé par affichage de venir à un point de regroupement le 21 août, les Einsatgruppen ont fait le reste.
Dans la Pologne d'alors, déjà habitée par des relents d'antisémitisme, des hommes se lèvent. Le résistant Yan Karski -qui n'est pas juif- est envoyé à Londres témoigner de ce qu'il a vu dans le ghetto de Varsovie. Mais Anthony Eden, qui le reçoit, bloque un rendez-vous à Churchill. Bien plus tard, Karski rencontrera ce qu'il a vu à Roosevelt. Sans plus d'effet.
Les premiers articles de presse sur l'extermination des juifs sont pourtant parus très tôt : le 25 juin 1942, le Daily Telegraph de Londres l'explique en toutes lettres : 700.000 juifs tués en Pologne.
Aux Etats-Unis, la communauté juive donne même des fonds pour équiper l'armée rouge ! Mais on le sait, cela ne sauvera pas les juifs du ghetto de Varsovie. Ni ceux de Hongrie. Déportés en masse. Ceux de Roumanie, que les SS cherchent à commercialiser, n'ont pas "trouvé preneur".
La France sait, très tôt aussi quel traitement est réservé aux juifs. Un original du BCRA, en date du 1er août 1942 est projeté à l'écran : il évoque la livraison aux Allemands de 10.000 juifs capturés en zone non occupée.
Très officiellement, les 11 pays alliés condamnent publiquement l'extermination des juifs d'Europe le 17 décembre... 1942. A cette date, on estime que 2.600.000 juifs sont déjà morts.
Personne ne voudra endosser le risque que des bombardements sur Auschwitz puissent tuer des juifs : les alliés savent déjà précisément ce qui s'y passe. Auschwitz ne sera jamais inquiété : les plus proches bombes tomberont à 8 km de là, sur d'autres objectifs.
Le quota de visas, pour accueillir des réfugiés juifs aux Etats-Unis ou en Palestine ne sera jamais atteint.
Toutes ces réalités, assénées par la voix de Jeanne Balibar sont incompréhensibles, 70 ans après.
Ce travail de mémoire utile sera diffusé, une fois n'est pas coutume, très tard (23h10), le 29 octobre, sur France 3.
Il mériterait d'être plus largement diffusé dans les écoles, et là où sont formés tous ceux qui seront appelés, un jour, à tenir une fonction publique.
jeudi 20 septembre 2012
L'expérimentation de Watchkeeper glisse
Alors que Thales et le MoD planchent encore sur la date de mise en service du système de drones Watchkeeper, ces délais inexpliqués par l'un et l'autre ont un impact direct sur l'expérimentation de l'armée de terre qui était sensé démarrer en septembre. En fait, le contrat le permettant n'a toujours pas été signé. La DGA estime que ce sera notifié "dans le courant du trimestre". L'expérimentation ne commencerait plus qu'en 2013 -sans plus de précision : on sait seulement que DGA Essais en vols apportera ses moyens à Istres, comme c'était déjà le cas pour les programmes précédentes (notamment SDTI et SIDM).
Selon mon confrère Guillaume Steuer d'Air & Cosmos, une réunion de haut niveau sur l'autre dossier du moment, le MALE intermédiaire, pourrait se tenir aux Etats-Unis, d'ici la fin du mois, accréditant la voie d'un achat sur étagère aux Etats-Unis.
Selon mon confrère Guillaume Steuer d'Air & Cosmos, une réunion de haut niveau sur l'autre dossier du moment, le MALE intermédiaire, pourrait se tenir aux Etats-Unis, d'ici la fin du mois, accréditant la voie d'un achat sur étagère aux Etats-Unis.
Le dialogue social à la peine
Le ministère s'est attaché ce matin à qualifier de succès son opération de communication interne sur le Livre Blanc, lancée avec la mise en ligne d'un forum sur l'intradef. Mais seulement 18.000 visites ont été enregistrées depuis le 7 septembre pour 512 participations directes et 109 contributions. C'est donc très peu de curieux comme je le signalais dès samedi, si l'on considère à la fois le nombre de ressortissants du ministère de la défense (tous ne sont pas en opérations ou en entraînement en ce moment...), le nombre de postes pour se connecter et le fait que plusieurs piqûres de rappels ont été effectuées en quelques jours sur les intranets, mais aussi par le commandement.
Le n°2 de la DICOD a expliqué que la communication sur l'existence de cet intradef va être encore "amplifiée" dans les médias internes du ministère, ce qui démontre, si besoin était, que la base n'adhère pas du tout au procédé (1).
Selon les explications livrées ce matin, ces rares contributions sont ensuite fichées pour transmission à la commission du livre blanc, qui n'en voit donc qu'une forme euphémisée. Selon nos propres sources, des contractuels ont été recrutés par le cabinet pour effectuer ce travail de fichage.
Il eut été sans doute plus heureux, et réalisable, vu le faible nombre de contributions, que les membres de la commission puissent avoir directement accès à la matière brute, voire puissent directement débattre avec les ressortissants du ministère. Mais cette hypothèse démocratique ne semble pas avoir été prévue. Les militaires de l'armée de terre et les députés semblent avoir pourtant goûté le dialogue direct instauré mardi à Carpiagne.
Symptomatique de ce malaise grandissant dans l'interne, une épouse de militaire en pointe dans le combat pour le paiement des soldes a été discrètement et longuement reçue, hier après-midi, au ministère, par Jacques Feytis, le DRH-MD. L'intéressée s'en explique sur un compte Facebook ouvert à l'époque, et qui signale la persistance de problèmes dans le paiement des soldes.
Ce blog a révélé cette semaine que la fiabilisation du paiement des soldes faisait précisément partie des dossiers prioritaires confiés par le ministre à son contrôle général des armées. Parmi les constats les plus évidents du moment, la difficulté incompréhensible à faire remonter les situations réelles du terrain vers la capitale, un comble à l'heure de la numérisation. La mise en place d'un numéro vert et la constitution d'un commando de commissaires pourrait permettre de pallier les différents freins à la remontée d'infos.
Sur un autre front -syndical-, le scepticisme semble être de mise. Un syndicat, la CFDT Défense, qu'on ne peut pas classer facilement à droite, s'est ému il y a peu de ne pas être mieux associée aux réflexions actuelles sur le futur format des armées, tout en s'inquiétant de l'évolution du ministère. Au sein du ministère, beaucoup semblent redouter une RGPP bis qui laisserait encore du monde sur le bord de la route.
Légende urbaine -ou pas, c'est de toute façon invérifiable-, ces doutes auraient contaminé jusqu'à l'intraterre, dans lequel est brièvement apparu, en début de semaine, un message revendicatif évoquant le gel des tableaux d'avancement. Rapidement effacé, toujours selon la légende.
(1) Et que ces médias sont donc bien des médias internes de pure communication : ils n'ont donc rien à faire dans les rayonnages des kiosques avec un code barre sur leur couverture.
Le n°2 de la DICOD a expliqué que la communication sur l'existence de cet intradef va être encore "amplifiée" dans les médias internes du ministère, ce qui démontre, si besoin était, que la base n'adhère pas du tout au procédé (1).
Selon les explications livrées ce matin, ces rares contributions sont ensuite fichées pour transmission à la commission du livre blanc, qui n'en voit donc qu'une forme euphémisée. Selon nos propres sources, des contractuels ont été recrutés par le cabinet pour effectuer ce travail de fichage.
Il eut été sans doute plus heureux, et réalisable, vu le faible nombre de contributions, que les membres de la commission puissent avoir directement accès à la matière brute, voire puissent directement débattre avec les ressortissants du ministère. Mais cette hypothèse démocratique ne semble pas avoir été prévue. Les militaires de l'armée de terre et les députés semblent avoir pourtant goûté le dialogue direct instauré mardi à Carpiagne.
Symptomatique de ce malaise grandissant dans l'interne, une épouse de militaire en pointe dans le combat pour le paiement des soldes a été discrètement et longuement reçue, hier après-midi, au ministère, par Jacques Feytis, le DRH-MD. L'intéressée s'en explique sur un compte Facebook ouvert à l'époque, et qui signale la persistance de problèmes dans le paiement des soldes.
Ce blog a révélé cette semaine que la fiabilisation du paiement des soldes faisait précisément partie des dossiers prioritaires confiés par le ministre à son contrôle général des armées. Parmi les constats les plus évidents du moment, la difficulté incompréhensible à faire remonter les situations réelles du terrain vers la capitale, un comble à l'heure de la numérisation. La mise en place d'un numéro vert et la constitution d'un commando de commissaires pourrait permettre de pallier les différents freins à la remontée d'infos.
Sur un autre front -syndical-, le scepticisme semble être de mise. Un syndicat, la CFDT Défense, qu'on ne peut pas classer facilement à droite, s'est ému il y a peu de ne pas être mieux associée aux réflexions actuelles sur le futur format des armées, tout en s'inquiétant de l'évolution du ministère. Au sein du ministère, beaucoup semblent redouter une RGPP bis qui laisserait encore du monde sur le bord de la route.
Légende urbaine -ou pas, c'est de toute façon invérifiable-, ces doutes auraient contaminé jusqu'à l'intraterre, dans lequel est brièvement apparu, en début de semaine, un message revendicatif évoquant le gel des tableaux d'avancement. Rapidement effacé, toujours selon la légende.
(1) Et que ces médias sont donc bien des médias internes de pure communication : ils n'ont donc rien à faire dans les rayonnages des kiosques avec un code barre sur leur couverture.
mercredi 19 septembre 2012
Raids Aviation n°3 est paru
Le troisième numéro de RAIDS AVIATION, le petit frère de RAIDS qui rayonne dans l'aviation militaire est paru. Voici quelques unes des ouvertures des papiers :
L'adieu au Mirage F1CT
C'est une nouvelle page qui se tourne. Avec le retour hier de deux Mirage F1CT du Tchad -remplacés par des Mirage 2000D-, ce type d'appareil va être prématurément retiré du service. Le dernier des quatre avions encore en service au sein de l'escadron 2/33 Savoie rejoindra Châteaudun le mois prochain. Un appareil part pour l'entrepôt central, demain.
55 Mirage F1C-200 (perchés) avaient été transformés par l'AIA de Clermont-Ferrand au début des années 90, pour tirer l'armement guidé laser. Ces muds tirés d'un pur pointu auront été de tous les théâtres : Bosnie, Kosovo, Tchad, RCA (1), Libye. Seul l'Afghanistan leur aura échappé.
(1) Les pilotes du Neu-Neu tirèrent notamment d'affaire à plusieurs reprises les troupes au sol dans la zone des trois frontières.
Conclave sur le livre blanc (actualisé-1)
Les commissions de la défense de l'assemblée et du sénat, toutes deux dirigées par un(e) socialiste se réuniront lundi prochain après-midi, pour plancher sur le Livre Blanc. Deux réunions thématiques se succèderont dans l'après-midi puis seront suivies d'un dîner.
Le principe de ces deux réunions aurait été déterminé il y a déjà plusieurs mois.
Deux rendez-vous sont déjà intervenus, par ailleurs, au niveau de la commission du Livre blanc, avec des représentants des deux commissions du Parlement.
Le principe de ces deux réunions aurait été déterminé il y a déjà plusieurs mois.
Deux rendez-vous sont déjà intervenus, par ailleurs, au niveau de la commission du Livre blanc, avec des représentants des deux commissions du Parlement.
mardi 18 septembre 2012
Déploiement de forces pour intégrer les députés
Les armées de l'air et de terre ont mis les "petits plats dans les grands" selon l'expression d'un député présent, lors des journées d'intégration de la commission de la défense de l'assemblée, à Istres hier, puis Carpiagne aujourd'hui.
Les députés ont décollé d'Evreux hier après-midi en C-135 puis se sont faits intercepter par la permanence opérationnelle, qui veille, 24 heures sur 24 sur le ciel français. Déposés à Istres, les députés ont pu ensuite toucher du doigt la problématique de la dissuasion, puis visiter la base aérienne et rencontrer des personnels qui avaient participé à Harmattan.
L'armée de terre a procédé autrement aujourd'hui, avec plusieurs démonstrations dynamiques au sol. Les forces spéciales ont notamment effectué une séquence de d'évacuation de ressortissants conclue par une extraction en grappe.
Plus de la moitié des députés siégeant à la commission ont été élus pour la première en juin.
Les députés ont décollé d'Evreux hier après-midi en C-135 puis se sont faits intercepter par la permanence opérationnelle, qui veille, 24 heures sur 24 sur le ciel français. Déposés à Istres, les députés ont pu ensuite toucher du doigt la problématique de la dissuasion, puis visiter la base aérienne et rencontrer des personnels qui avaient participé à Harmattan.
L'armée de terre a procédé autrement aujourd'hui, avec plusieurs démonstrations dynamiques au sol. Les forces spéciales ont notamment effectué une séquence de d'évacuation de ressortissants conclue par une extraction en grappe.
Plus de la moitié des députés siégeant à la commission ont été élus pour la première en juin.
Le GIGN chez les députés
Les gendarmes du GIGN ont effectué un entraînement hier matin à l'assemblée nationale entre 8h30 et 10h15. Cette séquence visait à faire travailler le PC projetable utilisé par le Groupe dans ses opérations, et d'autres aspects. Un peloton d'intervention de la garde républicaine a aussi été mis dans le boucle, pour un total d'une grosse cinquantaine de gendarmes. Cet entraînement ne semble pas motivé par une menace particulière : ils sont réguliers dans le siège du pouvoir législatif, indique-t-on par ailleurs. C'est la gendarmerie qui assure la sécurité extérieure du Palais-Bourbon.
Les interventions du GIGN à Paris, en pleine zone police, sont en principe impossibles. Néanmoins, dans le cadres de prises d'otages de masse, le GIGN avait pu, lors d'un entraînement réaliste (PLM), montrer ses capacités dans la capitale.
A noter également que la sécurité anti-véhicules a été récemment rénovée, devant le Palais-Bourbon.
Les interventions du GIGN à Paris, en pleine zone police, sont en principe impossibles. Néanmoins, dans le cadres de prises d'otages de masse, le GIGN avait pu, lors d'un entraînement réaliste (PLM), montrer ses capacités dans la capitale.
A noter également que la sécurité anti-véhicules a été récemment rénovée, devant le Palais-Bourbon.
L'ATL-2 a les boules
La première boule optronique MX-20, d'origine américaine, est en cours d'intégration sur un Atlantique 2 de la marine. C'est la conséquence d'un crash program lancé par l'EMA pendant l'engagement de ces avions au Sahel (1), en 2010-2011. L'unique voie infrarouge du FLIR Tango d'origine ne permettait pas de procéder à des identifications, là où un équipement plus moderne mis en oeuvre par le COS disposait déjà d'une capacité multispectrale (2). La nécessité d'une boule multispectrale a été confirmée par l'opération Harmattan, pendant laquelle les ATL-2 ont travaillé au profit de l'armée de terre, et avec les Mirage 2000D de Suda. Huit boules permettront de tenir le contrat opérationnel requis.
La MX-20, déjà utilisée dans l'armée de l'air, est notoirement la meilleure boule du moment. L'industrie optronique française, souvent citée en référence, n'a pas réussi à faire mieux : la dispersion des crédits de recherche-développement peut l'expliquer.
(1) ce blog avait illustré alors quelques difficultés rencontrées par cette flotte dans cette zone.
(2) comme l'illustrait une bande vidéo diffusée ensuite par TF1.
La MX-20, déjà utilisée dans l'armée de l'air, est notoirement la meilleure boule du moment. L'industrie optronique française, souvent citée en référence, n'a pas réussi à faire mieux : la dispersion des crédits de recherche-développement peut l'expliquer.
(1) ce blog avait illustré alors quelques difficultés rencontrées par cette flotte dans cette zone.
(2) comme l'illustrait une bande vidéo diffusée ensuite par TF1.
JYLD retoque le plan de vol du CGA
En pleines vacances, le ministre de la défense a recadré le plan d'activités du contrôle général des armées, en demandant un reporting bien plus étroit. Exit les missions prévues sur un pourtant sujet d'actualité -le traitement des pensions militaires d'invalidité- ou sur l'IGESA, ou encore les retex dans l'armée de terre. A la place, sept sujets qui font un peu moins vibrer et qui tournent tous autour du soutien et les moyens de les rationaliser encore plus. De quoi donner raison, par avance, à ceux qui redoutent une deuxième RGPP, terme que le ministre semble pourtant récuser lui-même.
Dans les sujets que le CGA avait proposé à son ministre, plusieurs sont passés sur le haut de la pile, comme le projet Balard, ou la fiabilisation de la fonction solde. Ce qui rappelle combien cette fonction reste encore fragile, plusieurs mois après l'arrivée du système Louvois. Dans le viseur des contrôleurs, aussi, un sujet déjà évoqué à moult reprises sur ce blog : le recours aux cabinets d'audit.
Dans les sujets que le CGA avait proposé à son ministre, plusieurs sont passés sur le haut de la pile, comme le projet Balard, ou la fiabilisation de la fonction solde. Ce qui rappelle combien cette fonction reste encore fragile, plusieurs mois après l'arrivée du système Louvois. Dans le viseur des contrôleurs, aussi, un sujet déjà évoqué à moult reprises sur ce blog : le recours aux cabinets d'audit.
Le GCOS chez Strategia
Le général Christophe Gomart commandant les opérations spéciales (GCOS) sera l'invité du cercle Stratégia de Défense et Stratégie, le 10 octobre. Par nature peu présents dans l'espace public, le COS et son chef rayonnent un peu plus que la moyenne cette année qui marque le vingtième anniversaire de la structure.
La création officielle avait été fêtée très discrètement en juin dernier, avec quelques anciens chefs, à Villacoublay.
Inscription obligatoire sur le site de Défense et Stratégie
La création officielle avait été fêtée très discrètement en juin dernier, avec quelques anciens chefs, à Villacoublay.
Inscription obligatoire sur le site de Défense et Stratégie
lundi 17 septembre 2012
Sobre et direct
Le général Mercier passe les troupes en revue, avec le patron de la BA107, le colonel Bertrand Sansu (Photo Jean-Marc Tanguy).
Le général Denis Mercier a commencé ses premières minutes de CEMAA par une cérémonie brève et sobre, ce matin, à Villacoublay. Devant le chantier de la piste, le patron de l'armée de l'air a décoré un général de l'armée de terre servant à la DSAE et des aviateurs, dont deux commandos parachutistes du CPA 20 (1). Il s'est ensuite placé dans les pas de son précédecesseur, à qui il a longuement rendu hommage. Le général Mercier a aussi exhorté l'assistance à participer sur l'intradef au débat sur le livre blanc (2), demandant à chacun de "faire valoir ses idées".
Il a enfin fixé les qualités nécessaires aux aviateurs, reprenant un corpus qu'il avait déjà popularisé quand il dirigeait l'école de l'air : "intégrité", "don de soi", "pas de hiérarchie des spécialités tant chacun est unique", "service au profit de notre pays, de l'armée de l'air, de notre mission".
Un champ lexical qui semble avoir fait mouche dans l'assistance, alors que de nouveaux défis, opérationnels et structurels s'annoncent. Si bien qu'après cette première prise de pouls, le général Mercier a rejoint sa tour de contrôle, à Balard. Comme le général Paloméros, il devrait multiplier les visites de terrain.
(1) le major T. a reçu une légion d'honneur pour l'ensemble de son oeuvre (632 heures de vol, 40 missions de guerre, 9 détachements opérationnels) et l'adjudant H., une croix de la valeur militaire pour ses actions comme CTA adjoint dans une OMLT, en Kapisa, en 2010.
(2) ce blog a expliqué ce samedi que ce net-débat n'avait pas, pour l'instant, vraiment passionné les ressortissants du ministère de la défense.
Des Typhoon à Dijon en octobre
C'est une nouvelle traduction du partenariat entre les forces aériennes française et britanique : des Typhoon viendront à Saint-Dizier en octobre, afin de pousser plus avant les interactions possibles entre appareils britanniques et français. Rapidement, des officiers experts de deux pays doivent plancher sur la façon de faire travailler ensemble, en MFFO, les Rafale et Typhoon, afin de tirer parti des performances de chacun des appareils.
Cette décision découle directement de la rencontre samedi entre le général Guillaume Gelée (1), commandant les forces aériennes, et l'air-vice marshall Stewart Atha qui ont intronisé, à Leuchars, les deux officiers d'échange sur Rafale et Typhoon : le capitaine Gérard et le flight lieutnant Johnston. Ce dernier a quitté le Royaume-Uni en Rafale.
(1) le même jour, le CFA a volé en Rafale et Typhoon, ce qui lui a permis de mesurer des axes de convergences que les équipes française et britannique vont affiner.
Cette décision découle directement de la rencontre samedi entre le général Guillaume Gelée (1), commandant les forces aériennes, et l'air-vice marshall Stewart Atha qui ont intronisé, à Leuchars, les deux officiers d'échange sur Rafale et Typhoon : le capitaine Gérard et le flight lieutnant Johnston. Ce dernier a quitté le Royaume-Uni en Rafale.
(1) le même jour, le CFA a volé en Rafale et Typhoon, ce qui lui a permis de mesurer des axes de convergences que les équipes française et britannique vont affiner.
Un général français pour KAIA
Un aviateur français va commander la plate-forme de Kaboul. Le général Philippe Adam est attendu dans quelques jours sur place pour prendre son commandement. Cet officier affecté au CDAOA a notamment commandé la DIRCAM (1).
En parallèle, une vingtaine de gendarmes français vont venir s'installer à KAIA. Ils seront en charge de tâches aussi variées que le respect de la vitesse limite -ce qu'ils font déjà sur certaines bases en France- ou de tâches de type douanier. La gendarmerie de l'air semble avoir réagi puis rapidement, puisque ses ordres ne seraient tombés qu'en juin.
Si ce mandat semble moins tactique que ne pouvaient l'être les chasseurs de Kandahar, les Transall de Douchanbe, ou les commandos parachutistes de l'air, cette contribution est avant tout un message envoyé à l'ISAF. C'est donc, de fait, une contribution stratégique.
(1) mais pas la base d'Istres (2008-2010) comme je l'indiquais initialement, commandée par un homonyme.
En parallèle, une vingtaine de gendarmes français vont venir s'installer à KAIA. Ils seront en charge de tâches aussi variées que le respect de la vitesse limite -ce qu'ils font déjà sur certaines bases en France- ou de tâches de type douanier. La gendarmerie de l'air semble avoir réagi puis rapidement, puisque ses ordres ne seraient tombés qu'en juin.
Si ce mandat semble moins tactique que ne pouvaient l'être les chasseurs de Kandahar, les Transall de Douchanbe, ou les commandos parachutistes de l'air, cette contribution est avant tout un message envoyé à l'ISAF. C'est donc, de fait, une contribution stratégique.
(1) mais pas la base d'Istres (2008-2010) comme je l'indiquais initialement, commandée par un homonyme.
dimanche 16 septembre 2012
Citation de la semaine
"Il ne suffit pas de dire que des têtes vont tomber, il faut dire lesquelles".
Paul Quilès en 1982, cité par le Canard Enchaîné de la semaine.
Paul Quilès en 1982, cité par le Canard Enchaîné de la semaine.
Le changement, c'est maintenant dans la com
Un audit de plus ? A peine installé dans ses nouvelles fonctions, le nouveau DICOD doit se lancer dans une évolution de la chaîne communication (un millier de postes), dont les moyens ont été stigmatisés à deux reprises dans les derniers mois par la Cour des comptes (la dernière fois en juillet). Pour déboiser la forêt, l'audit semble le recours le plus facile. Mais l'exercice fait un peu sourire, car la filière sort déjà de... deux audits qui n'ont rien changé ou presque. De fortes réductions d'effectifs, ainsi qu'une dématérialisation des publications de com' du ministère -vendues en kiosque et soutenues par la publicité, un des nombreux exotismes de ce ministère !- semblent les axes les plus évidents. Pour appuyer son propos, le ministère pourrait aussi dégaîner un rapport commandé sous l'ancienne administration sensé aller puiser des références à l'étranger. C'est un institut de recherche parisien qui a été contracté (1).
La presse, principale utilisatrice du service, n'est, elle, jamais consultée.
Dans les SIRPA, chacun fourbit ses arguments et ses indicateurs. En matière de relations presse, ce serait bien la DICOD la plus désarmée, puisque ses officiers de presse seraient, et de loin, ceux qui auraient le moins de contacts quotidiens avec la presse.
(1) notons que parmi les très nombreuses sources d'économies figurent aussi... les très nombreuses études commandées par la défense à des instituts de sondage... et les instituts de recherches. Et ce, d'autant plus que le ministère s'est créé un... institut de recherche !
La presse, principale utilisatrice du service, n'est, elle, jamais consultée.
Dans les SIRPA, chacun fourbit ses arguments et ses indicateurs. En matière de relations presse, ce serait bien la DICOD la plus désarmée, puisque ses officiers de presse seraient, et de loin, ceux qui auraient le moins de contacts quotidiens avec la presse.
(1) notons que parmi les très nombreuses sources d'économies figurent aussi... les très nombreuses études commandées par la défense à des instituts de sondage... et les instituts de recherches. Et ce, d'autant plus que le ministère s'est créé un... institut de recherche !
Les écrivains de la première ligne
C'est en train de devenir un genre littéraire en France, après des années de no-man's land : le soldat des 300 derniers mètres a lui aussi quelque chose à écrire, alors que jusqu'alors, seuls ses officiers, ou les penseurs stratégiques avaient voix au chapitre chez les éditeurs. Ce livre qui se déroule sur deux guerres, en Côte d'Ivoire et en Afghanistan détonne déjà par un style direct (1) que j'ai pu apprécier sur un tiré à part de l'ouvrage. La photo de couverture annonce ce qu'on trouve à l'intérieur, avec un côté Band of Brothers : action, fraternité, engagement.
A Bouaké, en 2004, puis en vallée de Tagab, Yohann Douady, aujourd'hui sergent au 2e RIMa est l'observateur acteur. En première ligne, il n'est pas possible de transiger ou de mentir : il ne reste que les faits.
Une marsouin story qu'il faudra attendre jusqu'au 12 octobre, date de présentation de l'ouvrage lors d'une cérémonie souvenir en présence de la famille du marsouin Cyril Louaisil.
Une "marsouin story" qui devrait, à mon sens, lancer une série d'ouvrages du même type, du fait de la fin de l'Afghanistan, et il faut bien le dire, du sentiment qu'ont les militaires de l'avant d'être incompris par tous les autres.
(1) qu'on trouve déjà dans les ouvrage anglo-saxons traduits en Français chez le même éditeur, qui est aussi le mien, Nimrod.
A Bouaké, en 2004, puis en vallée de Tagab, Yohann Douady, aujourd'hui sergent au 2e RIMa est l'observateur acteur. En première ligne, il n'est pas possible de transiger ou de mentir : il ne reste que les faits.
Une marsouin story qu'il faudra attendre jusqu'au 12 octobre, date de présentation de l'ouvrage lors d'une cérémonie souvenir en présence de la famille du marsouin Cyril Louaisil.
Une "marsouin story" qui devrait, à mon sens, lancer une série d'ouvrages du même type, du fait de la fin de l'Afghanistan, et il faut bien le dire, du sentiment qu'ont les militaires de l'avant d'être incompris par tous les autres.
(1) qu'on trouve déjà dans les ouvrage anglo-saxons traduits en Français chez le même éditeur, qui est aussi le mien, Nimrod.
samedi 15 septembre 2012
Opération livre blanc : décollage très difficile
Selon des témoignages convergents, l'exercice de consultation de la base lancée par le ministre de la défense a du mal à décoller. En quantité et en qualité. S'inspirant de ce que existe déjà aux Etats-Unis, JYLD a lancé une plate-forme sur l'intradef devant permettre aux ressortissants de la défense, civils et militaires, de transmettre leurs propositions sur le Livre blanc, dont l'écriture va battre, semble-t-il, un record de rapidité d'écriture.
Peut-être conscients de ce pipage de dés, les ressortissants sont donc restés au chaud, comme leurs chefs l'avaient fait lors d'un séminaire à Brest lundi et mardi.
Moins d'une centaine de contributions -on évoque le chiffre de 70 environ- ont été enregistrées en une semaine. C'est peut-être beaucoup pour des catégories de personnel rarement consultées, mais dans l'absolu, c'est un constat d'échec. D'autant plus que la plupart des sujets serait quasiment tous concentrés sur un sujet unique : les ressources humaines.
Si l'on compte tout -les additifs aux contributions initiales-, on atteindrait environ les 300. Soit un ressortissant sur 1000. Et pourtant, tous les organes de com' interne que compte le ministère -et il y en a...- ont été mobilisés en urgence sur le front de cette opération inédite.
Un message qu'on peut comprendre de différentes façons. Résignation, ou conscience que, de toute façon, le livre est déjà écrit ?
Peut-être conscients de ce pipage de dés, les ressortissants sont donc restés au chaud, comme leurs chefs l'avaient fait lors d'un séminaire à Brest lundi et mardi.
Moins d'une centaine de contributions -on évoque le chiffre de 70 environ- ont été enregistrées en une semaine. C'est peut-être beaucoup pour des catégories de personnel rarement consultées, mais dans l'absolu, c'est un constat d'échec. D'autant plus que la plupart des sujets serait quasiment tous concentrés sur un sujet unique : les ressources humaines.
Si l'on compte tout -les additifs aux contributions initiales-, on atteindrait environ les 300. Soit un ressortissant sur 1000. Et pourtant, tous les organes de com' interne que compte le ministère -et il y en a...- ont été mobilisés en urgence sur le front de cette opération inédite.
Un message qu'on peut comprendre de différentes façons. Résignation, ou conscience que, de toute façon, le livre est déjà écrit ?
vendredi 14 septembre 2012
Les 70 ans du Neu-Neu
Le Rafale de l'escadron spécialement décoré pour les 70 ans du Normandie-Niémen (photos Jean-Marc Tanguy).
Trois capitaines ont reçu leur fanion de commandant d'escadrille pour les SPA91, SPA 93, 97 des mains de leur commandant d'escadron, le LCL Tricot.
Le général Viktor Bondarev, CEMAA russe, a reçu un casque spécialement décoré... et aussitôt essayé.
Un Yak-3 qui n'a finalement pas volé. Son immatriculation : D-FLAK...
Un vétéran mécanicien pose devant le India Xray.
Comme je l'évoquais hier, les descendants des héros de 1942-1945 sont venus en force à Mont-de-Marsan. Visibles notamment sur cette photos, les descendants des Pouyade, Tulasne, De La Poype...
jeudi 13 septembre 2012
La balalaïka de Zakharov au Neu-Neu
(photo Pierre Leroux / Amicale des familles du Normandie Niémen).
C'est un objet personnel qui va rejoindre demain le 2/30 Normandie-Niémen : une balalaïka russe offerte par le général Zakharov (1) en 1960. C'est Hélène Pouyade qui avait reçu l'instrument à l'époque, de l'ancien chef de son père, l'as Pierre Pouyade. Un geste d'amitié pour le Normandie-Niémen d'aujourd'hui, et aussi la volonté des descendants des personnels du régiment de chasse, regroupés en amicale des familles, d'être plus présents dans l'animation de la mémoire de l'unité.
(1) ce général russe est mort le 6 janvier 1996. Rédiger sa nécrologie fut sans doute mon premier et dernier moment d'émotion lors de mon bref séjour d'appelé à Air Actualités.
mercredi 12 septembre 2012
Le MALE de 22h53...
C'est une heure peu commune choisie pour diffuser un communiqué de presse : 22h53. Au bénéfice du doute, on dira qu'il a fallu du temps pour que l'intitulé soit diplomatiquement correct pour les deux parties, et s'accorder sur le fond de l'info : sans aucune forme de surprise, France et Allemagne redisent aujourd'hui qu'ils veulent retenter une expérience de MALE, après avoir enterré le Talarion qu'ils avaient contribué à lancer... La formule du communiqué est moins claire : "Dans le domaine des drones MALE, les deux nations se sont mis d'accord sur un ensemble commun de besoins opérationnels clés en vue d'une possible solution européenne".
On sait que les Allemands favorisent une acquisition rapide sur étagère aux Etats-Unis : or si notre partenaire allemand opte pour cette voie lui aussi -comme l'ont fait avant la Grande-Bretagne et l'Italie- l'achat de cet engin par la France ne pourra plus être présenté en France comme anti-européen, puisque... toute l'Europe s'y rallie ! Le casse-tête de la justification de cet achat américain (1) est en passe d'être résolu.
Le communiqué continue : "Grâce à cet accord, la France et l'Allemagne sont en mesure de favoriser une coopération pour la réalisation d'un drone MALE. Les deux nations évalueront également la possibilité d'une coopération opérationnelle comme étape intermédiaire (2).
La France et l'Allemagne s'efforceront d'harmoniser les structures et les processus nécessaires afin de permettre aux deux pays de lancer la réalisation de ce projet. La France veillera à ce que ce travail soit pleinement cohérent avec les engagements pris entre la France et le Royaume-Uni sur ce sujet dans le cadre du traité de Lancaster House."
On voit mal, pourtant, les Britanniques intégrer un programme franco-allemand. Même si l'actu du jour, le projet de fusion EADS/BAE Systems, devrait changer bien des choses, s'ils s'affermit.
Une déclaration, dont les termes ne sont pas connus, a été signée aujourd'hui par le DGA et le CEMA français, et leurs équivalents allemands. Aucun volume budgétaire, aucun volume d'équipement, aucun horizon n'a été divulgué : la déclaration commune va-t-elle, d'ailleurs, jusque là ?
(1) qui va, on l'a compris, à l'encontre du discours gouvernemental et ministériel sur les capacités industrielles françaises.
(2) la formule n'est pas très claire non plus, mais on peut penser à une unité franco-allemande, ou une base où seraient colocalisées les deux unités, ce qui simplifierait le MCO, et donnerait du corps aux ambitions européennes du ministre. Il reste de la place à Colmar (et encore plus à Luxeuil), mais l'unité drones française est à... Cognac.
(1) qui va, on l'a compris, à l'encontre du discours gouvernemental et ministériel sur les capacités industrielles françaises.
(2) la formule n'est pas très claire non plus, mais on peut penser à une unité franco-allemande, ou une base où seraient colocalisées les deux unités, ce qui simplifierait le MCO, et donnerait du corps aux ambitions européennes du ministre. Il reste de la place à Colmar (et encore plus à Luxeuil), mais l'unité drones française est à... Cognac.
Livre blanc : appel à idées
Les UED de Brest ont été le théâtre d'une multiplication des appels à contribution sur le Livre Blanc alors que les débats n'ont pas, il est vrai, généré de véritables ruptures. Jean-Marie Guéhenno, président de la commission, n'a pas hésité à faire de la réclame sur sa boite à lettres (comission du livre blanc, 1 place Thomas d'Aquin, 75007 Paris). Plusieurs membres de la même commission étaient aussi présents à Brest, dont le rédacteur principal.
Présidente de la commission de défense, Patricia Adam, elle, a rappelé que sa porte restait ouverte...
Avant-gardistes, les sénateurs, eux, proposaient leur production étalée à l'entrée des amphis : inspirés, les membres de la chambre haute ont livré leur vision du sujet dans une série de rapports thématiques publiés dès l'été.
Rappelons que le mindef a ouvert un site à contributions. Sondés, les lecteurs sceptiques de ce blog sont restés majoritaires (54%) en répondant qu'ils ne contribueraient pas à cette première.
Selon le SGA, il est possible de contribuer à ce débat interne au ministère, sans avoir de connexion directe sur l'intradef, il suffirait de l'envoyer sur l'adresse suivante, pour la voir publiée, avec ou sans anonymat : livre-blanc.contact.fct@intradef.gouv.fr.
En tout état de cause, le ministère a par contre refusé l'idée d'états généraux de la Défense, lancée par la CFDT-Défense.
Présidente de la commission de défense, Patricia Adam, elle, a rappelé que sa porte restait ouverte...
Avant-gardistes, les sénateurs, eux, proposaient leur production étalée à l'entrée des amphis : inspirés, les membres de la chambre haute ont livré leur vision du sujet dans une série de rapports thématiques publiés dès l'été.
Rappelons que le mindef a ouvert un site à contributions. Sondés, les lecteurs sceptiques de ce blog sont restés majoritaires (54%) en répondant qu'ils ne contribueraient pas à cette première.
Selon le SGA, il est possible de contribuer à ce débat interne au ministère, sans avoir de connexion directe sur l'intradef, il suffirait de l'envoyer sur l'adresse suivante, pour la voir publiée, avec ou sans anonymat : livre-blanc.contact.fct@intradef.gouv.fr.
En tout état de cause, le ministère a par contre refusé l'idée d'états généraux de la Défense, lancée par la CFDT-Défense.
Dans le n°3 de RAIDS AVIATION
Le numéro 3 de RAIDS AVIATION sort la semaine prochaine. ll comporte un reportage au coeur d'une COMAO de l'armée de l'air, en place arrière d'un Mirage F1B du 2/33 Savoie, un focus sur le GAM 56 -l'unité volante de la DGSE-, ainsi que plusieurs sujets sur les pilotes : l'interview d'un des Français officiant sur A400M, le point sur le Tigre HAD avec son pilote du GAMSTAT, et le portrait d'une pilote de C-130 de l'US Air Force opérant au sein du 2/61 Franche-Comté.
Le patron de CATS, filiale d'EADS spécialisé dans la formation, détaille aussi sa stratégie.
Quelques photos nous emmènent à la rencontre des deux Dauphin N3 opérant en Polynésie, qui opèrent sur un territoire extrême.
Enfin, plus près de chez nous, un dossier sur l' industrie aquitaine rappelle les atouts de cette région historiquement marquée par les activités militaires.
Le patron de CATS, filiale d'EADS spécialisé dans la formation, détaille aussi sa stratégie.
Quelques photos nous emmènent à la rencontre des deux Dauphin N3 opérant en Polynésie, qui opèrent sur un territoire extrême.
Enfin, plus près de chez nous, un dossier sur l' industrie aquitaine rappelle les atouts de cette région historiquement marquée par les activités militaires.
Lemming ou Leuchars
C'est ce weekend, au meeting de Leuchars, que sera intronisé le capitaine français, issu du 1/7 Provence, qui volera sur Typhoon. C'est un jeune pilote, qui fut un des premiers PIM formés sur Rafale. Son homologue d'échange, un Flight Lieutenant (1), volera lui sur Rafale au sein du 2/30 Normandie-Niemen, comme ce blog l'avait révélé en début de mois. Il devra d'abord se former sur le chasseur français, à Saint-Dizier, au sein de l'ETR.
A ce stade, on ne sait toujours pas où opèrera le Français, par contre -Lemming ou Leuchars-, après sa transformation à Coningby.
(1) les Britanniques ont déjà placé des navigants sur nos avions, comme je le rappelle dans le numéro 2 de RAIDS AVIATION. Deux d'entre eux ont fait la guerre avec nous, Et un de nos NOSA, dont le parcours est retracé dans l'article, l'a faite avec la RAF.
(1) les Britanniques ont déjà placé des navigants sur nos avions, comme je le rappelle dans le numéro 2 de RAIDS AVIATION. Deux d'entre eux ont fait la guerre avec nous, Et un de nos NOSA, dont le parcours est retracé dans l'article, l'a faite avec la RAF.
L'ancien DP Rafale chargé de le vendre (actualisé)
C'est Stéphane Reb qui a finalement été nommé directeur (et non délégué) pour le développement international à la DGA : en clair, cet ingénieur général de l'armement aura en charge les contrats exports de l'armement français, avec quelques gros morceaux en matière aéronautique et navale, les deux traditionnelles mamelles du commerce extérieur français.
Coïncidence, ou sans doute pas, Stéphane Reb était précédemment directeur de l'unité de management Rafale. Il sera donc particulièrement incollable sur l'appareil qui doit figurer sur le haut de la pile de son nouveau bureau.
Né en 1967 Stéphane Reb est Polytechnicien, diplômé de Sup Aéro. Il a démarré sa carrière à la DGA en 1991 comme responsable des études amont des missiles tactiques. Il poursuit dans les missiles et les avions de chasse, et prend la responsabilité de manageur des Mirage 2000N et D. Il migre à l’OCCAR en 2001 comme directeur du programme Tigre. En 2007, il revient à la DGA comme directeur du programme Rafale puis en février 2009, il pilote l’unité de management Rafale.
Il a également suivi la 45ème session du CHEAR (2008-2009).
Coïncidence, ou sans doute pas, Stéphane Reb était précédemment directeur de l'unité de management Rafale. Il sera donc particulièrement incollable sur l'appareil qui doit figurer sur le haut de la pile de son nouveau bureau.
Né en 1967 Stéphane Reb est Polytechnicien, diplômé de Sup Aéro. Il a démarré sa carrière à la DGA en 1991 comme responsable des études amont des missiles tactiques. Il poursuit dans les missiles et les avions de chasse, et prend la responsabilité de manageur des Mirage 2000N et D. Il migre à l’OCCAR en 2001 comme directeur du programme Tigre. En 2007, il revient à la DGA comme directeur du programme Rafale puis en février 2009, il pilote l’unité de management Rafale.
Il a également suivi la 45ème session du CHEAR (2008-2009).
mardi 11 septembre 2012
Harmattan inside
L'armée de l'air a lâché à Brest les premiers exemplaires d'un DVD de 52 minutes qui livre quelques petites pépites sur cette guerre aérienne. La plus évidente est le récit de la première mission Scalp par le Rafale 113-IG, qui portait deux engins de croisière, en plus de quatre Mica. Une fois ses Scalp largués (dont le numéro 1231), cet avion des FAS a assuré la protection du reste de la formation. L'avion posa ses roues à 3h30 du matin après une réussite totale de sa mission. Ce blog avait évoqué cette mission à l'époque, ici, et là.
Ce documentaire-maison diffuse aussi quelques belles images des équipes du 2/33 Savoie au travail. Une reconnaissance tactique à l'ancienne, mais dont les délais sont restés très largement compatibles avec le tempo de la manoeuvre, les pilotes compensant par leur expérience la vétusté de leur matériel, comme le rappelle un chibani. Le sujet évoque aussi comment les Rafale Air, qui travaillaient eux en tout numérique ont raccourci encore la boucle du renseignement, en utilisant le porte-avions comme relais.
Ce documentaire-maison diffuse aussi quelques belles images des équipes du 2/33 Savoie au travail. Une reconnaissance tactique à l'ancienne, mais dont les délais sont restés très largement compatibles avec le tempo de la manoeuvre, les pilotes compensant par leur expérience la vétusté de leur matériel, comme le rappelle un chibani. Le sujet évoque aussi comment les Rafale Air, qui travaillaient eux en tout numérique ont raccourci encore la boucle du renseignement, en utilisant le porte-avions comme relais.
Le Rafale du Neu-Neu
Le Rafale spécialement décoré pour les 70 ans du Normandie-Niémen est désormais totalement visible. Pour découvrir d'autres éléments autour de cet anniversaire, voir apporter vos souvenirs et photos, le Neu-Neu est connecté à Facebook (http://www.facebook.com/RegimentDeChasse230NormandieNiemen).
Ashton en prend pour son grade
La très faible popularité de Catherine Ashton chez nous prend encore un coup. Le député européen Arnaud Danjean (PPE), président de la sous-commission sécurité et défense, lui a livré aujourd'hui par oral, en séance pleinière du parlement, toute l'estime qu'il avait pour elle en lui faisant part "d'une déception, voire d'une réelle frustration, [au regard de] "l'absence de sens clair des priorités stratégiques de la PESC".
Le député a en fait stigmatisé ce que la plupart de ceux qui suivent le sujet évoquent sans souvent le dire tout haut : "l'ambition louable que vous affichez est la mise en œuvre de la fameuse "approche globale " (comprehensive approach), censée constituer la valeur-ajoutée de l'UE sur la scène internationale. Mais force est de constater que cette approche semble surtout globale dans sa dimension, j'allais dire dans sa dispersion, géographique." (...) "A vouloir être partout en même temps et sans priorité claire, on se demande parfois ce que fait vraiment l'UE et où elle met véritablement en œuvre l'ensemble de ses capacités" (...) "Vous avez justement mentionné la Corne de l'Afrique - avec notamment le succès de la mission militaire anti-piraterie-, où, c'est vrai, l'Union européenne sollicite de façon relativement bien intégrée l'ensemble de ses outils, y compris militaires" (...) "Mais ce succès reste malheureusement un cas limité" (...) "Ce que nous attendons, c'est que la PESC sorte d'une logique d'initiatives fragmentées, éclatées, tous azimuts, au fil des urgences et des opportunités ponctuelles, pour se construire sur une véritable hiérarchie des priorités et une mobilisation cohérente de tous ses instruments".
Le député a en fait stigmatisé ce que la plupart de ceux qui suivent le sujet évoquent sans souvent le dire tout haut : "l'ambition louable que vous affichez est la mise en œuvre de la fameuse "approche globale " (comprehensive approach), censée constituer la valeur-ajoutée de l'UE sur la scène internationale. Mais force est de constater que cette approche semble surtout globale dans sa dimension, j'allais dire dans sa dispersion, géographique." (...) "A vouloir être partout en même temps et sans priorité claire, on se demande parfois ce que fait vraiment l'UE et où elle met véritablement en œuvre l'ensemble de ses capacités" (...) "Vous avez justement mentionné la Corne de l'Afrique - avec notamment le succès de la mission militaire anti-piraterie-, où, c'est vrai, l'Union européenne sollicite de façon relativement bien intégrée l'ensemble de ses outils, y compris militaires" (...) "Mais ce succès reste malheureusement un cas limité" (...) "Ce que nous attendons, c'est que la PESC sorte d'une logique d'initiatives fragmentées, éclatées, tous azimuts, au fil des urgences et des opportunités ponctuelles, pour se construire sur une véritable hiérarchie des priorités et une mobilisation cohérente de tous ses instruments".
A Brest, quelques absents (billet)
Le rideau est tombé sur le conclave de rentrée de la défense. Mais bien des présents sont restés sur leur faim. Seule la présentation dynamique, la visite de la FREMM et quelques interventions ont fait remonter le pouls. Pour le reste, beaucoup de propos convenus, alors même que le principe de Chatam House est présenté comme le catalyseur qui facilite les échanges et stimule la réflexion. Il n'en a rien été. Pire, l'interactivité -envoyer ses questions par SMS et internet- semble avoir eu l'effet inverse qu'escompté, en filtrant la spontanéité de l'oral.
Bref, si bien des universitaires ont pu découvrir les charmes de Brest, les atouts de la zone, le bilan réel de Brest restera assez faible. Tout au plus, industriels et militaires ont mis une tête sur l'homme qui écrira le livre blanc, et qui s'est spontanément présenté à l'assistance.
Les UED n'auront pas été perdues pour tout le monde. Certains jeunes élus ont pu gagner du temps mais la participation des parlementaires m'a semblé plutôt faible : 32 députés, sur les 69 que compte la commission de défense (et un de la commission des finances), et seulement 15 sénateurs. Une année de Livre Blanc, et à quelques semaines du vote du budget. Même dans des cercles spécialisés, l'attention n'est donc pas vraiment totale, les futurs restructurés apprécieront.
Et, comme me l'a justement fait remarquer un participant, aucun représentant de Bercy !
Pour l'anecdote, la CFDT a tracté ce matin à l'entrée du lieu où se terminaient les UED le document évoqué par ce blog ce weekend. Leurs représentants avaient été reçus, hier, par le ministre.
Au final, et pour en avoir discuté avec plusieurs interlocuteurs, il semblerait plus sage, à l'avenir, de parler du présent, plutôt que d'imaginer le futur du futur, un sujet qui présente le défaut intangible de raviver les stériles guerres de boutons : la seule vraie guerre probable sur lequel je finirai par commettre un livre.
A contrario, on rappellera l'utile colloque organisé l'an dernier sur les opérations extérieures (1). Car, par delà toutes les digressions sur la pensée stratégique et la défense européenne qui sont devenus le fond de commerce de colloque sans qu'on puisse toucher l'une comme l'autre, un bref rappel du coeur de métier -l'engagement opérationnel- mériterait aussi quelques efforts de rayonnement.
(1) organisé par le précédent mindef, il semble avoir disparu des écrans radars, alors que l'activité opérationnelle des armées permet sans aucune difficulté d'aborder chaque année les retex et engagements de l'année, sur le territoire national et en opex.
Bref, si bien des universitaires ont pu découvrir les charmes de Brest, les atouts de la zone, le bilan réel de Brest restera assez faible. Tout au plus, industriels et militaires ont mis une tête sur l'homme qui écrira le livre blanc, et qui s'est spontanément présenté à l'assistance.
Les UED n'auront pas été perdues pour tout le monde. Certains jeunes élus ont pu gagner du temps mais la participation des parlementaires m'a semblé plutôt faible : 32 députés, sur les 69 que compte la commission de défense (et un de la commission des finances), et seulement 15 sénateurs. Une année de Livre Blanc, et à quelques semaines du vote du budget. Même dans des cercles spécialisés, l'attention n'est donc pas vraiment totale, les futurs restructurés apprécieront.
Et, comme me l'a justement fait remarquer un participant, aucun représentant de Bercy !
Pour l'anecdote, la CFDT a tracté ce matin à l'entrée du lieu où se terminaient les UED le document évoqué par ce blog ce weekend. Leurs représentants avaient été reçus, hier, par le ministre.
Au final, et pour en avoir discuté avec plusieurs interlocuteurs, il semblerait plus sage, à l'avenir, de parler du présent, plutôt que d'imaginer le futur du futur, un sujet qui présente le défaut intangible de raviver les stériles guerres de boutons : la seule vraie guerre probable sur lequel je finirai par commettre un livre.
A contrario, on rappellera l'utile colloque organisé l'an dernier sur les opérations extérieures (1). Car, par delà toutes les digressions sur la pensée stratégique et la défense européenne qui sont devenus le fond de commerce de colloque sans qu'on puisse toucher l'une comme l'autre, un bref rappel du coeur de métier -l'engagement opérationnel- mériterait aussi quelques efforts de rayonnement.
(1) organisé par le précédent mindef, il semble avoir disparu des écrans radars, alors que l'activité opérationnelle des armées permet sans aucune difficulté d'aborder chaque année les retex et engagements de l'année, sur le territoire national et en opex.
Yes oui can !
Toujours prompte à capitaliser sur les bonnes nouvelles, dans un ciel un peu gris, la Défense a fait paraître ce matin dans un quotidien gratuit une publicité rappelant les médailles gagnées par les sportifs de la défense aux JO et aux JO paralympiques. C'est la DICOD qui a piloté ce dossier complexe, car pour le coup, semble-t-il peu de photos des sportifs étaient disponibles en grand uniforme -pour les militaires, car des civils de la défense ont aussi été médaillés-.
On est donc allés combler cette grave lacune, et deux infographistes de la créa de la DICOD se sont chargés d'habiller la pub, faisant sans doute, pour le coup, économiser quelques euros au budget de la défense.
Quant au reste : le mindef peut donc acheter des pages de pub comme il le fait quand il recrute.
Le slogan, demain : yes, oui can !
On est donc allés combler cette grave lacune, et deux infographistes de la créa de la DICOD se sont chargés d'habiller la pub, faisant sans doute, pour le coup, économiser quelques euros au budget de la défense.
Quant au reste : le mindef peut donc acheter des pages de pub comme il le fait quand il recrute.
Le slogan, demain : yes, oui can !
ESSD : rien de nouveau sous le soleil
Deux anciens députés de la commission de défense, Christian Ménard et Jean-Claude Viollet ont une nouvelle fois milité en faveur d'un cadre réglementaire permettant l'établissement d'entreprises de sécurité et de services à la défense (ESSD). Les deux élus, qui ne pratiquaient déjà pas la langue de bois lorsqu'ils étaient députés, ont vivement rappelé à Brest l'importance d'agir, faute de quoi les Français louperaient définitivement toute possibilité de prendre pied sur ce marché (1).
Ce sujet devient pourtant d'autant plus incontournable que le format de l'armée française va fondre -donnant plus d'importance aux ESSD (2)- mais tant au cabinet défense qu'à l'assemblée, il ne semble en rien prioritaire. Comme bien des sujets, on est en attente des conclusions du livre blanc. Trop tard, sans doute. Pour Jean-Claude Viollet, si rien n'intervient dans le domaine dans l'année, ce sera trop tard.
(1) je m'excuse de n'avoir aucune citation exacte à offrir aux lecteurs, mais mon carnet noir bien connu s'est égaré dans les coursives de la base navale, je dois tout citer de mémoire :)
(2) on le voit déjà clairement dans la protection des navires français : il y a une EPE militaire pour 100 bateaux...
Ce sujet devient pourtant d'autant plus incontournable que le format de l'armée française va fondre -donnant plus d'importance aux ESSD (2)- mais tant au cabinet défense qu'à l'assemblée, il ne semble en rien prioritaire. Comme bien des sujets, on est en attente des conclusions du livre blanc. Trop tard, sans doute. Pour Jean-Claude Viollet, si rien n'intervient dans le domaine dans l'année, ce sera trop tard.
(1) je m'excuse de n'avoir aucune citation exacte à offrir aux lecteurs, mais mon carnet noir bien connu s'est égaré dans les coursives de la base navale, je dois tout citer de mémoire :)
(2) on le voit déjà clairement dans la protection des navires français : il y a une EPE militaire pour 100 bateaux...
lundi 10 septembre 2012
La livraison de l'Aquitaine glisse
Les parlementaires et industriels qui ont pu visiter la première FREMM, l'Aquitaine, ont pu constater la petite révolution flottante qu'elle constitue. Mais aussi avoir confirmation d'une mauvaise nouvelle qui courait déjà depuis plusieurs semaines : la frégate ne sera pas remise à la marine à la date contractuelle (c'était en... août 2012) mais à la fin de l'année, si ce n'est pas plus tard. A bord, des représentants du maître d'oeuvre ont indiqué que les sorties en mer, qui sont satisfaisantes en matière de tenue à la mer -cet aspect s'est terminé en juin- génèrent un important travail d'analyse en matière de systèmes.
La première urgence est constituée par la nécessité d'assurer la mission anti-sous-marine, le coeur de la mission de cette nouvelle génération de frégates.
La première urgence est constituée par la nécessité d'assurer la mission anti-sous-marine, le coeur de la mission de cette nouvelle génération de frégates.
dimanche 9 septembre 2012
La 7e BB devant les députés
Est-ce un hasard (ou pas), la 7e BB que certains verraient bien trépasser dans une énième réforme de l'armée de terre (1) sera le coeur de la présentation dynamique offerte par l'armée de terre à la commission de défense, le 18 septembre.
Au lendemain d'avoir senti le kérosène à Istres, comme je l'expliquais samedi, et après avoir goûté le sel à Brest, les députés pourront donc s'immerger un peu mieux dans la terre, sur le camp de Carpiagne. Le CEMAT avait proposé une telle immersion lors de son audition.
Le constat -pour ne pas dire les craintes- étant le même à peu près partout : avec une quarantaine de nouveaux élus (sur 69), la commission de défense va devoir vite entrer dans ses sujets.
C'est le général Bertrand Clément-Bollée, lui aussi nouveau à son poste, qui accueillera les élus.
(1) la symbolique de la 2e BB, elle, semble plus difficile à dissoudre.
Au lendemain d'avoir senti le kérosène à Istres, comme je l'expliquais samedi, et après avoir goûté le sel à Brest, les députés pourront donc s'immerger un peu mieux dans la terre, sur le camp de Carpiagne. Le CEMAT avait proposé une telle immersion lors de son audition.
Le constat -pour ne pas dire les craintes- étant le même à peu près partout : avec une quarantaine de nouveaux élus (sur 69), la commission de défense va devoir vite entrer dans ses sujets.
C'est le général Bertrand Clément-Bollée, lui aussi nouveau à son poste, qui accueillera les élus.
(1) la symbolique de la 2e BB, elle, semble plus difficile à dissoudre.
La CFDT-Défense inquiète
Alors que la colère gronde dans les armées, la CFDT Défense monte au créneau pour demander "d'éviter le pire" et réclame des Etats généraux de la Défense, parallèle à l'exercice en cours, celui du livre blanc. Dans une déclaration en date du 5 septembre, le bureau fédéral rappelle par exemple que 19 bâtiments de la marine ont été retirés du service des trois dernières années, seulement quatre ont pris leur place. "Un comble face aux enjeux géostratégiques connus d'un monde qui se maritimise" et un exemple qui n'est sans doute pas pris au hasard, alors que c'est l'aspect central du début de semaine des parlementaires, à Brest.
Le syndicat affirme aussi que "la politique du chiffre, sans se préoccuper des missions, continue d'être à l'oeuvre". Le syndicat dénonce enfin des pratiques "scandaleuses" dans l'accompagnement social des populations restructurées.
Le syndicat affirme aussi que "la politique du chiffre, sans se préoccuper des missions, continue d'être à l'oeuvre". Le syndicat dénonce enfin des pratiques "scandaleuses" dans l'accompagnement social des populations restructurées.
20 ans en famille
Gagnants à l'applaudimètre, le Tigre et le X3 (photo Jean-Marc Tanguy).
Eurocopter a fêté ce dimanche ses vingt ans en famille, à Marignane, en présence de son PDG, Lutz Berling. La quasi-totalité de la gamme a été mise en vol. Les appareils présentés étaient des appareils de la société, à l'exception d'un EC145 et un EC135 pilotés par les gendarmes.
Les plus applaudis ont été le Tigre piloté par Fabrice Bonne et le X3 d'Hervé Jammayrac, de retour d'une tournée aux Etats-Unis.
A l'issue de leur présentation, les équipages se sont mêlés au public familial. Tous portaient un brassard noir en mémoire de l'équipage qui a perdu la vie à bord d'un Cougar export, lors d'un vol d'essai.
Entre 80 000 et 90 000 personnes étaient attendues ce dimanche.
samedi 8 septembre 2012
La croix de Lorraine sur un Rafale
Ce cliché livre une partie des marquages du Rafale commémoratif, avec l'éclair blanc des Yak, qu'on discerne (photo RC 2/30 Normandie Niémen).
Le régiment de chasse 2/30 Normandie Niémen fêtera ses 70 ans à Mont-de-Marsan vendredi, comme je l'expliquais jeudi. Outre la présence exceptionnelle des deux Yak, un Rafale de l'escadron (118-IX) a été spécialement apprêté. Entre autres, des étoiles rouges couvrent les dessous des plans canards, et la dérive porte la croix de Lorraine, avec la mention 1942-2012.
Tout aussi identitaire, ce Tracma marqué de l'étoile rouge, utilisé par les pistards de Mont-de-Marsan (photo Jean-Marc Tanguy).
A suivre sur Facebook : le compte de l'unité livre une partie de l'appareil tous les jours.
Les défis de Brest
Les parlementaires de la défense seront en conclave lundi et mardi pour leur traditionnel rendez-vous de rentrée. Celui-ci prend un caractère particulier, dans le sens où la commission de l'assemblée a été profondément renouvelée, et sans temps mort, les députés ont été invités à rentrer dans leur sujet au plus vite. Dans ses intentions, la nouvelle présidente, Patricia Adam n'a pas caché que l'organisation du travail évoluerait, on aura peut-être quelques indices à Brest. De fait, le travail des députés -comme des sénateurs- n'est pas toujours facile à bien visualiser, le changement pourrait par exemple porter sur ce point, mais aussi sur la distribution et le choix des rapports. L'un d'eux est déjà lancé sur la féminisation, un sujet qui me semble particulièrement prometteur.
En face d'eux, les jeunes élus vont trouver des conférenciers -les auteurs des rapports de l'année écoulée-, de grandes décideurs de l'industrie qui tiennent à garder le meilleur contact possible avec ceux qui votent le budget de la défense, le gotha du journalisme de défense, et un ministre qui viendra parler des enjeux maritimes et de la nouvelle relation qu'il entend développer avec l'industrie, particulièrement les PME et ETI.
En face d'eux aussi, sur les quais de la base navale, une armée française en réduction. La marine, puissance invitante présentera sa première FREMM -on vote toujours mieux un budget qu'on visualise bien-, mais aussi son système de forces décliné, que l'amiral Rogel, CEMM, a synthétisé sous l'acronyme P3C (1). La marine a aussi invité ses partenaires de l'armée de terre -on évoque la présence d'un VAB- et l'armée de l'air, qui sera là en force avec une équipe de ciblage du CPA 20, des représentants de l'escadron drone 1/33 Belfort et un ASMP-A (2).
Des démonstrations dynamiques sont prévues, aussi bien dans les airs -deux survols de Brest- que sur les flots. Il ne faut même pas exclure qu'elles comportent une part de réalisme inattendu.
(1) pour permanence, polyvalence, précision, complémentarité. Rien à voir, donc, avec le P-3C Orion des patmaristes. Le nom d'Orion avait été pris en référence de l'Orion de la mythologie, un chasseur légendaire.
(2) l'armée de l'air devrait se présenter plus longuement aux parlementaires le 17 septembre, à Istres.
A lire, pour s'imprégner de la pensée de Patricia Adam, cette interview accordée à la locale de Brest d'Ouest-France.
En face d'eux, les jeunes élus vont trouver des conférenciers -les auteurs des rapports de l'année écoulée-, de grandes décideurs de l'industrie qui tiennent à garder le meilleur contact possible avec ceux qui votent le budget de la défense, le gotha du journalisme de défense, et un ministre qui viendra parler des enjeux maritimes et de la nouvelle relation qu'il entend développer avec l'industrie, particulièrement les PME et ETI.
En face d'eux aussi, sur les quais de la base navale, une armée française en réduction. La marine, puissance invitante présentera sa première FREMM -on vote toujours mieux un budget qu'on visualise bien-, mais aussi son système de forces décliné, que l'amiral Rogel, CEMM, a synthétisé sous l'acronyme P3C (1). La marine a aussi invité ses partenaires de l'armée de terre -on évoque la présence d'un VAB- et l'armée de l'air, qui sera là en force avec une équipe de ciblage du CPA 20, des représentants de l'escadron drone 1/33 Belfort et un ASMP-A (2).
Des démonstrations dynamiques sont prévues, aussi bien dans les airs -deux survols de Brest- que sur les flots. Il ne faut même pas exclure qu'elles comportent une part de réalisme inattendu.
(1) pour permanence, polyvalence, précision, complémentarité. Rien à voir, donc, avec le P-3C Orion des patmaristes. Le nom d'Orion avait été pris en référence de l'Orion de la mythologie, un chasseur légendaire.
(2) l'armée de l'air devrait se présenter plus longuement aux parlementaires le 17 septembre, à Istres.
A lire, pour s'imprégner de la pensée de Patricia Adam, cette interview accordée à la locale de Brest d'Ouest-France.
vendredi 7 septembre 2012
Un livre blanc interactif... et un sondage
Aspirateur à idées, consultation inédite de démocratie directe, ou tout simplement, sectionnage d'herbe sous le pied à ceux qui trouvent l'exercice réduit à une consultation d'experts pas tous légitimes : Jean-Yves Le Drian a annoncé sur ses terres, au 3e RIMa, la mise en place d'une plateforme interactive autour du Livre Blanc. Le but étant de "libérer la parole" souligne son entourage. Le site aurait commencé à fonctionner vers 19 heures avec peu de participation, et, pour ouvrir le feu, un avant-propos du ministre.
C'est l'intradef du ministère (1) qui portera les réflexions des militaires et civils. Selon l'entourage du ministre, l'initiative inédite a été montée de toutes pièces en "trois semaines", même si l'idée serait née pendant la campagne électorale, afin d'associer le plus largement possible au changement.
Selon la même source, les contributeurs de ce forum ne pourront pas choisir les thèmes, à prendre dans la liste de ceux de la commission du Livre Blanc. Des échanges d'images et de tableaux pourront aussi être possibles. L'anonymat des contributeurs pourra aussi respecté et garanti pour ceux qui le choisissent, assure-t-on : ils auront seulement à... s'authentifier sur l'intradef pour vérifier qu'ils sont bien civils et militaires.
Cette consultation du ministère est aussi l'occasion de voir, à travers un petit sondage proposé par le blog (participation ci-contre) pour vérifier, d'ores et déjà, si vous irez ou non participer à cette consultation. Un sondage qui ne s'adresse qu'aux ressortissants du ministère, car eux seuls peuvent contribuer sur l'intradef.
(1) problème basique, il faut pour cela un ordinateur relié à l'intradef, or ce n'est pas le cas pour chacun des quelques 300.000 ressortissants du ministère, particulièrement de ceux qui sont dans les unités de terrain. Pour ceux-là, ils restent ce blog : les internautes peuvent m'envoyer leurs réflexions (sur mon mail tanguy_press@yahoo.fr), en m'indiquant s'ils souhaitent ou pas que leurs réflexions soient publiées ou non.
Post-scriptum : sur les 100 premiers clics pour le sondage, les votants sont presque également partagés. A suivre jusqu'à lundi matin, fin de la cloture du vote !
C'est l'intradef du ministère (1) qui portera les réflexions des militaires et civils. Selon l'entourage du ministre, l'initiative inédite a été montée de toutes pièces en "trois semaines", même si l'idée serait née pendant la campagne électorale, afin d'associer le plus largement possible au changement.
Selon la même source, les contributeurs de ce forum ne pourront pas choisir les thèmes, à prendre dans la liste de ceux de la commission du Livre Blanc. Des échanges d'images et de tableaux pourront aussi être possibles. L'anonymat des contributeurs pourra aussi respecté et garanti pour ceux qui le choisissent, assure-t-on : ils auront seulement à... s'authentifier sur l'intradef pour vérifier qu'ils sont bien civils et militaires.
Cette consultation du ministère est aussi l'occasion de voir, à travers un petit sondage proposé par le blog (participation ci-contre) pour vérifier, d'ores et déjà, si vous irez ou non participer à cette consultation. Un sondage qui ne s'adresse qu'aux ressortissants du ministère, car eux seuls peuvent contribuer sur l'intradef.
(1) problème basique, il faut pour cela un ordinateur relié à l'intradef, or ce n'est pas le cas pour chacun des quelques 300.000 ressortissants du ministère, particulièrement de ceux qui sont dans les unités de terrain. Pour ceux-là, ils restent ce blog : les internautes peuvent m'envoyer leurs réflexions (sur mon mail tanguy_press@yahoo.fr), en m'indiquant s'ils souhaitent ou pas que leurs réflexions soient publiées ou non.
Post-scriptum : sur les 100 premiers clics pour le sondage, les votants sont presque également partagés. A suivre jusqu'à lundi matin, fin de la cloture du vote !
Mort d'un para SAS vétéran d'Amherst
Jean Sriber, un des derniers parachutistes de la France libre, s'est éteint à l'âge de 94 ans, annonce ce soir Kader Arif. Né le 18 janvier 1918 à Paris, il avait quitté la France par Dunkerque en mai 1940, puis avait rejoint la France Libre à l'hiver 1942-1943 signale le communiqué. En fait, selon l'ouvrage référence de David Portier sur les SAS français (1), Jean Sriber s'était évadé par l'Espagne, et avait été arrêté et mis en prison à Figueiras, avant d'être placé en résistance surveillée à Jaraba. Il s'était échappé à bord du Santa Rosa en juin 1943. Il avait ensuite été affecté au BCRA et parachuté en France en juin 1943.
Selon le communiqué de Kader Arif, cette mission visait à recueillir du renseignement sur les fusées allemandes dans le nord de la France, mais avait été capturé. La Gestapo l'avait placé dans un des derniers trains de déportés quittant Paris en août 1944. Son train avait été stoppé en gare de Bruxelles par l'avance des Alliés, il avait alors rejoint le 2e régiment de chasseurs parachutistes, un des deux régiments de SAS français formés par les Britanniques, en février 1945, selon David Portier. Lors de l'opértion Amherst en Hollande, il était chef de stick.
Haut fonctionnaire dans l'après-guerre, il avait ensuite servi comme directeur de cabinet de Robert Galley.
(1) Les parachutistes SAS de la France Libre, Editions Nimrod.
Selon le communiqué de Kader Arif, cette mission visait à recueillir du renseignement sur les fusées allemandes dans le nord de la France, mais avait été capturé. La Gestapo l'avait placé dans un des derniers trains de déportés quittant Paris en août 1944. Son train avait été stoppé en gare de Bruxelles par l'avance des Alliés, il avait alors rejoint le 2e régiment de chasseurs parachutistes, un des deux régiments de SAS français formés par les Britanniques, en février 1945, selon David Portier. Lors de l'opértion Amherst en Hollande, il était chef de stick.
Haut fonctionnaire dans l'après-guerre, il avait ensuite servi comme directeur de cabinet de Robert Galley.
(1) Les parachutistes SAS de la France Libre, Editions Nimrod.
RSSA
Après plusieurs documents expliquant le bien communiquer en opérations et les risques des médias sociaux, le ministère distribue actuellement un dépliant plastifié résistant à l'immersion quelques secondes (je viens de vérifier) et aux désagrément bien connus des théâtres d'opération. Les moyens consacrés à cette opération de prévention sont à la hauteur de l'enjeu de mise en garde contre les risques des médias sociaux. Ce petit guide rappelle en quatre conseils (respecter, surveiller, sécuriser et anticiper) ce qui semble être des règles de base de l'internaute. Deux exemples flagrants sont visibles d'un coup d'oeil, avec des images de collimateur de Tigre en Afghanistan, ou de combats d'infanterie, filmés et disponibles sur You Tube.
Le document s'achève sur ce conseil adapté du bien connu "les murs ont des oreilles" : "nos ennemis scannent le web à la recherche d'informations sensibles afin de détecter nos vulnérabilités".
Il restera les transport en communs parisiens alors...
Le document s'achève sur ce conseil adapté du bien connu "les murs ont des oreilles" : "nos ennemis scannent le web à la recherche d'informations sensibles afin de détecter nos vulnérabilités".
Il restera les transport en communs parisiens alors...