La première boule optronique MX-20, d'origine américaine, est en cours d'intégration sur un Atlantique 2 de la marine. C'est la conséquence d'un crash program lancé par l'EMA pendant l'engagement de ces avions au Sahel (1), en 2010-2011. L'unique voie infrarouge du FLIR Tango d'origine ne permettait pas de procéder à des identifications, là où un équipement plus moderne mis en oeuvre par le COS disposait déjà d'une capacité multispectrale (2). La nécessité d'une boule multispectrale a été confirmée par l'opération Harmattan, pendant laquelle les ATL-2 ont travaillé au profit de l'armée de terre, et avec les Mirage 2000D de Suda. Huit boules permettront de tenir le contrat opérationnel requis.
La MX-20, déjà utilisée dans l'armée de l'air, est notoirement la meilleure boule du moment. L'industrie optronique française, souvent citée en référence, n'a pas réussi à faire mieux : la dispersion des crédits de recherche-développement peut l'expliquer.
(1) ce blog avait illustré alors quelques difficultés rencontrées par cette flotte dans cette zone.
(2) comme l'illustrait une bande vidéo diffusée ensuite par TF1.