Déjà pendant Harmattan, les FAS avaient fait preuve de leur capacité à oeuvrer au profit des opérations conventionnelles avec leurs Rafale et Mirage 2000N (1). Les nucs de l'armée de l'air avaient terminé la campagne avec des bilans d'activité, et notamment de tir, assez impressionnants (2).
Depuis cet été, les FAS ont aussi pris l'alerte de défense aérienne dans le cadre de la posture permanente de sûreté (PPS). Certains jugeront sans doute que cela fait riche de prendre l'alerte en biplace, mais les faits sont là : la réduction drastique des flottes de chasseurs ces vingt dernières années oblige à mobiliser tout le monde, sans la moindre forme d'exclusive.
Cela vient aussi consolider la gestion des compétences sur Rafale, chaque pilote devant pouvoir assurer la mission de défense aérienne.
Le 1/91 Gascogne a rendu sa permanence opérationnelle hier au 1/7 Provence (3). A la fin de l'année, la marine elle aussi prendra l'alerte, sauf nouveau job pour le groupe aérien embarqué.
(1) sans compter, évidemment, le rôle incontournable, des C-135FR qui assurent en permanence l'appui aux opérations conventionnelles et au rapatriements de blessés. Je le redis, après avoir frémi en entendant un spécialiste m'expliquer que les FAS ne faisaient que des missions nucléaires, ce qui démontre, si besoin était, qu'en matière de pédagogie, il faut sans cesse répéter pour que cela rentre.
(2) tirs de tout le spectre munitionnaire du Rafale, dont la plupart des Scalp-EG, et missions de reconnaissance.
(3) le Normandie-Niémen assure lui aussi pleinement la PO depuis quelques jours.