Mon confrère Jean-Dominique Merchet quitte Libération pour Marianne. Il devient directeur adjoint de la rédaction de l'hebdomadaire, et continuera à éclairer, sur le net, les aficionados du domaine.
Il avait rejoint le quotidien il y a 20 ans, mois pour mois, avant d'en devenir le spécialiste défense puis de créer le blog de référence Secret-Défense. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, dont Mourir pour l'Afghanistan.
On ignore qui le remplacera à ce poste, et même s'il sera remplacé. Comme ce blog a déjà pu l'expliquer, la congrégation des journalistes spécialisés défense se réduit tendanciellement. Pour preuve, deux partants de l'été, à France Inter (Stéphane Fort, parti chez Dassault Aviation) et l'AFP (Hervé Asquin, parti couvrir Bercy), n'ont pas été remplacés, pour l'instant.
par le journaliste Jean-Marc Tanguy - Twitter @Defense137 - 9253 posts depuis avril 2009 - 81,92 millions de pages vues depuis juin 2010.
jeudi 30 septembre 2010
Le SSA vu par la rue Cambon
Didier Migaud, premier président de la Cour des Comptes et Alain Hespel, président de la deuxième chambre présenteront jeudi prochain leurs 14 conclusions, au terme d'un audit du fonctionnement du service de santé des armées. Ces recommandations visent à "améliorer l’organisation et l’efficacité du service de santé des armées, remédier au déficit structurel d’exploitation des hôpitaux militaires et mieux articuler leurs missions civiles avec les politiques de santé publique".
Tout en reconnaissant le "devoir moral de la nation" et "l'impératif stratégique" de garantir les soins aux blessés en opex, les comptables de la rue Cambon se sont penchés sur ce service mal connu de 15.600 personnes, qui réalise aussi 3.000 interventions chirurgicales en opex, dont 80% au profit des populations locales, et une "évacuation sanitaire par semaine" (en moyenne).
La Cour des comptes rappelle également que le service aura coûté "plus d'1,3 MdEUR en 2009". Le ministère finance 860 MEUR, et 450 MEUR proviennent de l'activité hospitalière, explique-t-on.
Tout en reconnaissant le "devoir moral de la nation" et "l'impératif stratégique" de garantir les soins aux blessés en opex, les comptables de la rue Cambon se sont penchés sur ce service mal connu de 15.600 personnes, qui réalise aussi 3.000 interventions chirurgicales en opex, dont 80% au profit des populations locales, et une "évacuation sanitaire par semaine" (en moyenne).
La Cour des comptes rappelle également que le service aura coûté "plus d'1,3 MdEUR en 2009". Le ministère finance 860 MEUR, et 450 MEUR proviennent de l'activité hospitalière, explique-t-on.
Le PACDG en zone afghane (actualisé)
Le PACDG évoluera au large du Pakistan à partir de la mi-novembre, pour intervenir sur la zone afghane, jusqu' à la fin de l'année 2010. Il emportera à son bord 12 SEM, 10 Rafale -avec deux pods Reco-NG-, 2 Hawkeye, un Puma de l'ALAT, ainsi que des Dauphin Pedro et Lynx.
Le GAE devrait être en mesure de générer dix sorties quotidiennes, selon l'amiral Jean-Louis Kérignard, qui commandera la task force. Les chasseurs déploieront une capacité Rover.
A l'issue de cette partie de ce programme, le PACDG relâchera -pour la première fois- quelques jours à l'IMFEAU, pour la fin d'année, avant d'enchaîner sur un exercice, Big Fox, avec les EAU.
Le PACDG est attendu à Toulon le 21 février, au terme d'une mission de 126 jours.
Le GAE devrait être en mesure de générer dix sorties quotidiennes, selon l'amiral Jean-Louis Kérignard, qui commandera la task force. Les chasseurs déploieront une capacité Rover.
A l'issue de cette partie de ce programme, le PACDG relâchera -pour la première fois- quelques jours à l'IMFEAU, pour la fin d'année, avant d'enchaîner sur un exercice, Big Fox, avec les EAU.
Le PACDG est attendu à Toulon le 21 février, au terme d'une mission de 126 jours.
mercredi 29 septembre 2010
On livre...
L'armée de terre recevra en 2011 ses 10 premiers VHM de Hagglunds, customisés par Panhard. Des VBCI seront livrés au RMT et viendront compléter le 1er RTir (formation des deux dernières unités), ainsi qu'au parc d'alerte de Canjuers (20 véhicules) et à Mailly (4 véhicules).
11 Rafale seront donc effectivement livrés, portant la production à 104 pièces.
La commande du rétrofit en avion de surveillance maritime des deux derniers Falcon 50 issus de l'ETEC doit aussi être commandée l'an prochain.
PS : détail, le portrait d'un leader de la patrouille de France orne la couverture du budget 2011. Mais avec deux saisons de retard.
11 Rafale seront donc effectivement livrés, portant la production à 104 pièces.
La commande du rétrofit en avion de surveillance maritime des deux derniers Falcon 50 issus de l'ETEC doit aussi être commandée l'an prochain.
PS : détail, le portrait d'un leader de la patrouille de France orne la couverture du budget 2011. Mais avec deux saisons de retard.
Un air de régime sec
Le projet de loi finances 2011 défense met à mal les moyens aériens comme devraient, demain, le confirmer les gazettes. Si onze Rafale seront livrés en 2011, c'est au prix d'un effort herculéen sur tout le reste. Exit, notamment, les achats de drones -un répit pour l'industrie française qui voyait débouler le spectre de Reaper US...-, mais également, et comme ce blog l'avait évoqué, le rétrofit des Mirage 2000D.
On ne ferme pas l'armée de l'air pour autant : Hervé Morin devrait y passer à deux reprises, la semaine prochaine, pour l'inauguration de l'escadron de transformation Rafale à Saint-Dizier, mercredi, et à Avord, jeudi.
On ne ferme pas l'armée de l'air pour autant : Hervé Morin devrait y passer à deux reprises, la semaine prochaine, pour l'inauguration de l'escadron de transformation Rafale à Saint-Dizier, mercredi, et à Avord, jeudi.
Le SDTI a la pêche
Plus d'une demi-douzaine de vols de drones SDTI ont été effectués la semaine dernière en Afghanistan, dont trois sur alerte. Le fait vaut d'être relevé, car il n'en a pas toujours été ainsi : le contrat initial demandé au 61e RA, en octobre 2008 portait sur quatre missions hebdomadaires, à l'origine. A plusieurs reprises, cependant, quelques aléas dans la chaîne logistique, et la solidité de la caillasse afghane avaient eu raison de cette capacité, jusqu'à l'éteindre complètement.
Aujourd'hui c'est mercredi GRAT
Le CEMAT tiend son 3e grand rapport de l'armée de terre (GRAT), aujourd'hui. Ce rendez-vous annuel est l'occasion de rassembler l'ensemble des chefs de corps de l'armée de terre, à l'exception, évidemment, de ceux engagés avec leurs troupes sur les théâtres d'opérations. C'est le cas, notamment pour le colonel Goisque, déployé avec ses Bisons en Surobi, et le colonel de Mesmay, avec ses marsouins, en Kapisa.
mardi 28 septembre 2010
Harfang : 3.000 heures afghanes
La flotte de Harfang de l'armée de l'air tutoie les 3.000 heures de vol enregistrées depuis son arrivée sur la base aérienne de Bagram, en Afghanistan, en févier 2009, soit 160 heures par mois, en moyenne. Avec des fluctuations, évidemment, liées au nombre de drones capables de voler : ils étaient trois au tout début des opérations, et ils sont à nouveau trois depuis juillet 2010. Entre ces deux bornes, deux, voire un engin, suite à un incident en vol, et à des soucis de pièces, étaient disponibles.
Le Harfang volerait aujourd'hui quasiment tous les jours. Ces derniers mois, la cadence était nettement plus faible.
Rappelons que la durée de vol maximum a été établie en Afghanistan, avec 22 heures environ.
Le "Belfort" aligne une vingtaine de ses membres, à Bagram, pour un détachement "air" comptant, au total, une quarantaine d'aviateurs.
Le Harfang volerait aujourd'hui quasiment tous les jours. Ces derniers mois, la cadence était nettement plus faible.
Rappelons que la durée de vol maximum a été établie en Afghanistan, avec 22 heures environ.
Le "Belfort" aligne une vingtaine de ses membres, à Bagram, pour un détachement "air" comptant, au total, une quarantaine d'aviateurs.
lundi 27 septembre 2010
AQMI, un théâtre à lui tout seul
76% des 1.257 répondants au sondage de la semaine indiquent que pour eux, la menace représentée par AQMI justifie un déploiement durable de troupes françaises au Sahel. Un résultat atteint, comme souvent, dès les premières heures du sondage.
Même s'il reste évidemment couvert par une certaine discrétion, l'engagement des moyens français au Sahel est déjà très important, notamment en moyens aériens -peut-être une dizaine d'avions de transport d'assaut (ATA), des hélicoptères et vraisemblablement, des unités spécialisées. Côté renseignement, on a évoqué très tôt l'engagement de trois ATL-2 de la marine.
Même s'il reste évidemment couvert par une certaine discrétion, l'engagement des moyens français au Sahel est déjà très important, notamment en moyens aériens -peut-être une dizaine d'avions de transport d'assaut (ATA), des hélicoptères et vraisemblablement, des unités spécialisées. Côté renseignement, on a évoqué très tôt l'engagement de trois ATL-2 de la marine.
Un CMI "technique"
Comme ce fut déjà le cas pour un CMI relatif aux drones, au début de l'été, le comité ministériel d'investissement de ce matin n'a pas débouché sur une décision de lancement de programmes, mais a constitué une réunion "technique". Les invités de la réunion, ce matin à Brienne, ont notamment planché sur le système de renseignement spatial européen Musis, cher à Hervé Morin.
Deux anniversaires mercredi
La revue Inflexions, qui héberge les réflexions de quelques officiers de l'armée de Terre fêtera ses cinq bougies ce mercredi, à l'invitation du CEMAT. Ce dernier soufflera deux fois, puisque sa biographie indique que c'est aussi un 29 septembre -à Maillezais (Vendée), en 1950- que naquit Elrick Irastorza.
La com de crise fragilisée
Faute d’avoir su offrir des perspectives et, semble-t-il, de la considération, à ses experts dans la communication, l’armée de terre les perd un à un. Plus grave encore, leur relève n’a ni le grade ni l’ancienneté pour prendre leur suite, créant un vrai vide qui posera quelques problèmes dans les années à venir. Et sans doute, dans la capacité de communication de crise (1), régulièrement mise à l’épreuve, ces dernières années, par les pertes en Afghanistan et une série de faits divers sans précédent. C'est une évidence, pour faire de la communication de crise, il faut avoir quelques crises au compteur, et les avoir vécu de près.
Or l’Afghanistan consomme deux de ces experts par an, au poste de conseiller communication –un mandat de six mois-, un cinq-galons régnant sur une trentaine de personnels de la filière (officiers communication, photographes et caméramen de l’ECPA-D et des Sirpa Terre Images). Un théâtre exigeant, qui ne souffre pas le manque d’expérience. Ou la méconnaissance des journalistes.
Sans compter, évidemment, d’autres théâtres toujours susceptibles de se déclarer. La difficulté pour trouver ces professionnels aguerris semble se retrouver, parfois, chez les subalternes (2).
La marine est moins concernée par ces différents problèmes, grâce à une école taillée sur mesure, les préfectures maritimes. Ces dernières ont une forte production de communiqués de presse, parfois pluri-quotidienne, et connaissent parfaitement leur réseau de correspondants, nationaux et régionaux.
Ces communicants sont, de plus, accoutumés à la communication de crise. Ils ont de plus une approche inter-administrations particulièrement enrichissante. Le prochain chef du Sirpa Marine pourrait être issu de cette filière formatrice et efficace.
Comme les autres armées, la marine a choisi, jusqu’à maintenant, de confier sa communication à un cinq galons breveté. Critère auquel s’ajoute obligatoirement un commandement à la mer. Il n’est plus rare, désormais, que ce poste débouche sur une promotion au grade d’officier général, qui n’est cependant pas automatique.
En ce qui concerne l’état-major des armées (EMA), la fiche de poste n’a pas cessé de varier, entre anciens opérationnels venus à la communication (Baptiste, Prazuck) et de purs opérationnels, comme l’actuel titulaire du poste (3). Si, là encore, c’est souvent une planche de lancement vers les étoiles (Baptiste, Prazuck), c’est souvent aussi et avant tout un poste très exposé, vis-à-vis de la presse, mais aussi de la communauté militaire. Certains ne s’en sont jamais remis.
(1) une ancienne officier communication de l'armée de terre soutient, ce matin, un mémoire sur ce thème.
(2) pour régler ce problème, les directions du personnel semblent commencer à privilégier des profils de sous-officiers choisissant la com en deuxième carrière. Plusieurs cas concluants sont déjà visibles dans la marine, ainsi que dans l'armée de terre (combat camera teams)
(3) Le colonel Thierry Burkhard, légionnaire parachutiste, a servi au CPCO, section Europe, puis comme assistant militaire du général Lecerf en Côte d’Ivoire, puis n°2 de l’EMA Com (2007-2008) et enfin chef de corps de la 13e DBLE. Le 23 août dernier, deux heures après être arrivé à son nouveau poste, il répondait aux questions de la presse sur deux morts de la TF Hermes. Et quelques heures plus tard, devait déminer un début de polémique sur un tir fratricide.
Or l’Afghanistan consomme deux de ces experts par an, au poste de conseiller communication –un mandat de six mois-, un cinq-galons régnant sur une trentaine de personnels de la filière (officiers communication, photographes et caméramen de l’ECPA-D et des Sirpa Terre Images). Un théâtre exigeant, qui ne souffre pas le manque d’expérience. Ou la méconnaissance des journalistes.
Sans compter, évidemment, d’autres théâtres toujours susceptibles de se déclarer. La difficulté pour trouver ces professionnels aguerris semble se retrouver, parfois, chez les subalternes (2).
La marine est moins concernée par ces différents problèmes, grâce à une école taillée sur mesure, les préfectures maritimes. Ces dernières ont une forte production de communiqués de presse, parfois pluri-quotidienne, et connaissent parfaitement leur réseau de correspondants, nationaux et régionaux.
Ces communicants sont, de plus, accoutumés à la communication de crise. Ils ont de plus une approche inter-administrations particulièrement enrichissante. Le prochain chef du Sirpa Marine pourrait être issu de cette filière formatrice et efficace.
Comme les autres armées, la marine a choisi, jusqu’à maintenant, de confier sa communication à un cinq galons breveté. Critère auquel s’ajoute obligatoirement un commandement à la mer. Il n’est plus rare, désormais, que ce poste débouche sur une promotion au grade d’officier général, qui n’est cependant pas automatique.
En ce qui concerne l’état-major des armées (EMA), la fiche de poste n’a pas cessé de varier, entre anciens opérationnels venus à la communication (Baptiste, Prazuck) et de purs opérationnels, comme l’actuel titulaire du poste (3). Si, là encore, c’est souvent une planche de lancement vers les étoiles (Baptiste, Prazuck), c’est souvent aussi et avant tout un poste très exposé, vis-à-vis de la presse, mais aussi de la communauté militaire. Certains ne s’en sont jamais remis.
(1) une ancienne officier communication de l'armée de terre soutient, ce matin, un mémoire sur ce thème.
(2) pour régler ce problème, les directions du personnel semblent commencer à privilégier des profils de sous-officiers choisissant la com en deuxième carrière. Plusieurs cas concluants sont déjà visibles dans la marine, ainsi que dans l'armée de terre (combat camera teams)
(3) Le colonel Thierry Burkhard, légionnaire parachutiste, a servi au CPCO, section Europe, puis comme assistant militaire du général Lecerf en Côte d’Ivoire, puis n°2 de l’EMA Com (2007-2008) et enfin chef de corps de la 13e DBLE. Le 23 août dernier, deux heures après être arrivé à son nouveau poste, il répondait aux questions de la presse sur deux morts de la TF Hermes. Et quelques heures plus tard, devait déminer un début de polémique sur un tir fratricide.
dimanche 26 septembre 2010
Képis bleus, képi blanc, béret rouge
Qui a dit que l'édition n'avait pas la pêche ? En quelques jours, une rafale de livres très différents viennent éclairer la bulle Défense, avec des résultats, évidemment très différents.
Daniel Cerdan dit "Marcel" raconte sa vie de gendarme en toute simplicité (1). Celle du brevet 54 obtenu au GIGN, mais aussi de l'homme chargé de protéger pendant 12 ans François de Gossouvre, dans le secret des alcôves de l'Elysée, avant, encore plus tard, d'en prendre le commandement de la Garde. Le même qui a aussi été déployé en Côte d'Ivoire, en bleu, mais cette fois sous un béret.
"Marcel" n'oublie pas, évidemment, de décrocher deux-trois directs sur la maison d'en face -la police-. Un livre à lire d'une traite.
Michel Bernard dit "Grand", un autre ancien de l'EPIGN (11 ans) et du GIGN (7 ans), est quant à lui réédité chez Nimrod, dans une version revue et augmentée que j'attaque ce soir. Le temps d'un secret est un livre à lire, ou relire, écrit par une personnalité riche, qui n'hésita pas à accompagner, en Afghanistan, Christophe de Ponfilly -auteur d'un documentaire alternatif sur le GIGN-. Difficile d'isoler un passage saillant, dans un tel livre ou tout est dense.
A lire aussi pour une belle préface de Gilbert Thiel, et pour la préface originelle de Christophe de Ponfilly.
Changeant de couleurs et de ton, on découvrira Légion étrangère, les soldats perdus de la République, titre qui a le mérite d'annoncer sans détours le contenu du livre. Essentiellement à charge, sur la base de développements d'une série de faits divers qui ont touché les rangs de la Légion. Et qui sont devenus autant de dossiers soulevés par l'ADEFDROMIL (association de défense des droits des militaires, fondé par un ancien capitaine issu des troupes de marine). Les auteurs, Stéphane Rodriguez et Benoist Simmat n'oublient pas, d'ailleurs, cette association, à l'origine de bien de témoignages, dans leurs remerciements.
Ceux qui n'aiment pas la Légion achèteront ce livre, redisons-le, un peu déséquilibré, et ceux qui l'aiment... aussi : la seule différence étant vraisemblablement sur l'appréciation qu'ils en feront, travail méritoire pour les premiers, brûlot pour les seconds.
C'est, cependant, un travail symptomatique : quoi qu'on pense du contenu, l'armée aura forcément, dans le futur, ce type d'écrits contre elle à chaque fois qu'elle niera l'évidence, ou qu'elle laissera trop de zones d'ombres sur elle. Et les occasions ne manquent pas.
Last but not least, je signale aussi la parution très prochaine du livre-évènement sur les SAS français, un travail méritoire de mémoire effectué par David Portier que tout para devrait lire. Et par delà, tout citoyen de 2010 qui s'interroge sur le passé. Un livre sur ceux qui ont dit "non", quand les circonstances l'exigeaient : ils méritaient bien ce livre, ils méritent encore bien plus, avant qu'il n'y en ait tout simplement plus.
(1) Dans les coulisses du GIGN, Calmann-Levy, 15 euros.
(2) Editions Nimrod, 21 euros.
(3) Calmann-Levy, 16 euros.
(4) Nimrod, 59 euros, 568 pages.
Daniel Cerdan dit "Marcel" raconte sa vie de gendarme en toute simplicité (1). Celle du brevet 54 obtenu au GIGN, mais aussi de l'homme chargé de protéger pendant 12 ans François de Gossouvre, dans le secret des alcôves de l'Elysée, avant, encore plus tard, d'en prendre le commandement de la Garde. Le même qui a aussi été déployé en Côte d'Ivoire, en bleu, mais cette fois sous un béret.
"Marcel" n'oublie pas, évidemment, de décrocher deux-trois directs sur la maison d'en face -la police-. Un livre à lire d'une traite.
Michel Bernard dit "Grand", un autre ancien de l'EPIGN (11 ans) et du GIGN (7 ans), est quant à lui réédité chez Nimrod, dans une version revue et augmentée que j'attaque ce soir. Le temps d'un secret est un livre à lire, ou relire, écrit par une personnalité riche, qui n'hésita pas à accompagner, en Afghanistan, Christophe de Ponfilly -auteur d'un documentaire alternatif sur le GIGN-. Difficile d'isoler un passage saillant, dans un tel livre ou tout est dense.
A lire aussi pour une belle préface de Gilbert Thiel, et pour la préface originelle de Christophe de Ponfilly.
Changeant de couleurs et de ton, on découvrira Légion étrangère, les soldats perdus de la République, titre qui a le mérite d'annoncer sans détours le contenu du livre. Essentiellement à charge, sur la base de développements d'une série de faits divers qui ont touché les rangs de la Légion. Et qui sont devenus autant de dossiers soulevés par l'ADEFDROMIL (association de défense des droits des militaires, fondé par un ancien capitaine issu des troupes de marine). Les auteurs, Stéphane Rodriguez et Benoist Simmat n'oublient pas, d'ailleurs, cette association, à l'origine de bien de témoignages, dans leurs remerciements.
Ceux qui n'aiment pas la Légion achèteront ce livre, redisons-le, un peu déséquilibré, et ceux qui l'aiment... aussi : la seule différence étant vraisemblablement sur l'appréciation qu'ils en feront, travail méritoire pour les premiers, brûlot pour les seconds.
C'est, cependant, un travail symptomatique : quoi qu'on pense du contenu, l'armée aura forcément, dans le futur, ce type d'écrits contre elle à chaque fois qu'elle niera l'évidence, ou qu'elle laissera trop de zones d'ombres sur elle. Et les occasions ne manquent pas.
Last but not least, je signale aussi la parution très prochaine du livre-évènement sur les SAS français, un travail méritoire de mémoire effectué par David Portier que tout para devrait lire. Et par delà, tout citoyen de 2010 qui s'interroge sur le passé. Un livre sur ceux qui ont dit "non", quand les circonstances l'exigeaient : ils méritaient bien ce livre, ils méritent encore bien plus, avant qu'il n'y en ait tout simplement plus.
(1) Dans les coulisses du GIGN, Calmann-Levy, 15 euros.
(2) Editions Nimrod, 21 euros.
(3) Calmann-Levy, 16 euros.
(4) Nimrod, 59 euros, 568 pages.
samedi 25 septembre 2010
Un Dauphin au banc d'Arguin
Le Dauphin SP de La Rochelle (35F) est entré en action cette nuit pour aller recueillir les plaisanciers d'un voilier suédois de 15 mètres, l'Olydia II, échoué sur le banc d'Arguin, à l'entrée du bassin d'Arcachon (Gironde). On le sait, même pour les locaux, les bancs de sable, qui se déplacent, sont impitoyables dans cette zone. La mer, très formée, avait des creux de deux mètres et demi à trois mètres, empêchant les moyens nautiques, également dirigés sur la zone, d'intervenir. Tous les cinq naufragés ont été recueillis, sur le coup de deux heures : deux Australiens, deux Américains, un Suédois.
C'est vraisemblablement les temps d'astreintes différents qui ont fait choisir le Dauphin SP de La Rochelle, plutôt que les moyens beaucoup plus proches de la gendarmerie et de la sécurité civile, à Mérignac, et de l'armée de l'Air à Cazaux, donc à deux minutes de vol (1).
Le Mayday avait été diffusé à minuit, les premiers moyens sont arrivés sur zone vers une heure du matin, et les plaisanciers étaient déposés au port d'Arcachon vers 2h15. Ces derniers ont passé la nuit au CHU d'Arcachon.
Leur voilier, frappé par une voie d'eau, à vraisemblablement coulé. Un voilier de 14 mètres s'était déjà échoué "au même endroit et dans les mêmes conditions" constate la préfecture maritime de Brest.
Les conditions d'hier soir n'étaient pas particulièrement propices, avec un mer 5 et un vent de 22 kts.
(1) l'EH 1.67 Pyrénées maintient en permanence un Puma SAR médicalisé d'alerte, mais les délais de mise en oeuvre sont rallongés de nuit et le weekend. Ses Puma et Caracal, tout comme le Dauphin SP de La Rochelle avaient été mis à contribution, lors de la tempête Xynthia.
C'est vraisemblablement les temps d'astreintes différents qui ont fait choisir le Dauphin SP de La Rochelle, plutôt que les moyens beaucoup plus proches de la gendarmerie et de la sécurité civile, à Mérignac, et de l'armée de l'Air à Cazaux, donc à deux minutes de vol (1).
Le Mayday avait été diffusé à minuit, les premiers moyens sont arrivés sur zone vers une heure du matin, et les plaisanciers étaient déposés au port d'Arcachon vers 2h15. Ces derniers ont passé la nuit au CHU d'Arcachon.
Leur voilier, frappé par une voie d'eau, à vraisemblablement coulé. Un voilier de 14 mètres s'était déjà échoué "au même endroit et dans les mêmes conditions" constate la préfecture maritime de Brest.
Les conditions d'hier soir n'étaient pas particulièrement propices, avec un mer 5 et un vent de 22 kts.
(1) l'EH 1.67 Pyrénées maintient en permanence un Puma SAR médicalisé d'alerte, mais les délais de mise en oeuvre sont rallongés de nuit et le weekend. Ses Puma et Caracal, tout comme le Dauphin SP de La Rochelle avaient été mis à contribution, lors de la tempête Xynthia.
Vox sondagi, vox Dei (actualisé)
C'est un sondage du Figaro Magazine qui l'affirme : les 1.071 français sondés verraient bien Hervé Morin rester au gouvernement. Même s'il ne disent pas dans quel ministère il doit travailler, ils sont 46% à le penser dans l'ensemble des Français, et 67% chez ceux qui se sont déclarés sympathisants de droite.
Dans un classement qui compte 22 noms, l'actuel ministre de la Défense décroche donc respectivement les 9e et 11e places. Mais dans une liste où, à chaque fois sont aussi évoqués trois noms, qui figurent sur une autre liste, celles des noms qui reviennent comme titulaires possibles pour la Défense : Nadine Morano (47 ans), Valérie Péceresse (née un 14 juillet, il y a 43 ans, et élue des Yvelines, terre de défense s'il en est) et la jeune polytechnicienne Nathalie Kosciusko-Morizet (37 ans). La plus populaire du trio dans le classement des Français, même si elle est dépassée par Valérie Pécresse, dans le coeur des sympathisants de droite.
60% des personnes interrogées estiment également qu'il faut supprimer le secrétariat d'état aux anciens combattants. Choix qui arrive en tête des secrétariats d'état à supprimer.
Dans un classement qui compte 22 noms, l'actuel ministre de la Défense décroche donc respectivement les 9e et 11e places. Mais dans une liste où, à chaque fois sont aussi évoqués trois noms, qui figurent sur une autre liste, celles des noms qui reviennent comme titulaires possibles pour la Défense : Nadine Morano (47 ans), Valérie Péceresse (née un 14 juillet, il y a 43 ans, et élue des Yvelines, terre de défense s'il en est) et la jeune polytechnicienne Nathalie Kosciusko-Morizet (37 ans). La plus populaire du trio dans le classement des Français, même si elle est dépassée par Valérie Pécresse, dans le coeur des sympathisants de droite.
60% des personnes interrogées estiment également qu'il faut supprimer le secrétariat d'état aux anciens combattants. Choix qui arrive en tête des secrétariats d'état à supprimer.
US LCS gets French golden ears
Thales embarque sur le littoral combat ship (LCS) de l’US Navy. Une petite prouesse pour l’électronicien français qui vient de signer un contrat pour placer son ensemble de détection sous-marine passif/actif CAPTAS.
L’US Navy doit évaluer cette solution technique, avant, éventuellement, d’en commander une vingtaine pour la série.
CAPTAS a déjà été retenu par les frégates multimissions (FREMM) françaises, italiennes et marocaine, ainsi que les frégates type 23 britanniques, soit un total de 22 systèmes. Par delà ses capacités électroniques, son déploiement est aussi automatisé, ce qui permet de réduire notablement la main d'oeuvre nécessaire : la réduction des équipages des navires impose de tels solutions.
Thales a déjà vendu aux Etats-Unis, notamment une centaine de sonars Flash pour les hélicoptères MH60R de l’US Navy, dont la production se poursuit à la cadence d’une vingtaine par an.
L’US Navy doit évaluer cette solution technique, avant, éventuellement, d’en commander une vingtaine pour la série.
CAPTAS a déjà été retenu par les frégates multimissions (FREMM) françaises, italiennes et marocaine, ainsi que les frégates type 23 britanniques, soit un total de 22 systèmes. Par delà ses capacités électroniques, son déploiement est aussi automatisé, ce qui permet de réduire notablement la main d'oeuvre nécessaire : la réduction des équipages des navires impose de tels solutions.
Thales a déjà vendu aux Etats-Unis, notamment une centaine de sonars Flash pour les hélicoptères MH60R de l’US Navy, dont la production se poursuit à la cadence d’une vingtaine par an.
vendredi 24 septembre 2010
La relève des La Fayette
DCNS a présenté hier Advansea, un avant-projet sensé reprendre le flambeau des frégates La Fayette qui avaient, en leur temps, créé un nouveau standard dans le créneau. DCNS intègre quelques choix hardis, avec une deuxième plate-forme pour les trois drones embarqués, ou un canon électrique. Le recours à des armes laser n'est pas non plus exclu.
La coque resterait en acier, mais la superstructure recourrait massivement au composite. La conduite sera assurée par 80 marins, le bâteau pouvant compter au total jusqu'à une centaine d'occupants.
Le navire déplacerait 4.500 tonnes, pour 120 mètres. Dernière innovation : le recours à une étrave inversée.
Hermes International
C'est une évidence, pas un bateau aujourd'hui ne peut être 100% français. Et, pour convaincre ses clients potentiels sans négliger aucun facteur, DCNS n'a pas hésité à ouvrir ses portes à des équipementiers étrangers, pour composer son équipe OPV dans la gamme Gowind, dont le Hermès est, pour l'instant, la tête de série.
Cet engin attendu sur l'eau à l'été 2011 a été présenté hier à des représentants de la presse internationale, à Lorient. 35% de sa coque est déjà achevée dans sous un hangar niché près du Scorff.
Les moteurs, qui seront intégrés d'ici la fin de l'année sont belges, leurs démarreurs viennent d'Inde, le radar est danois (Terma). Figurent aussi dans la liste une industriel polonais et un américain.
DCNS a peut-être grossi le trait international de son OPV, mais le résultat est là, en bordure de Scorff. Selon nos informations, ces équipementiers partagent les risques du programme dont DCNS se refuse à chiffrer l'investissement. Concrètement, ils apporteraient gratuitement leurs composants, avec la perspective d'être retenus pour la série. Si série il y a.
Car DCNS arrive tardivement sur ce marché. Un OPV destiné à la marine marocaine flotte déjà sur le Scorff, ironie de l'histoire, à quelques mètres seulement du site DCNS : c'est STX qui l'a fabriqué, à Lanester, à quelques kilomètres de Lorient.
Cet engin attendu sur l'eau à l'été 2011 a été présenté hier à des représentants de la presse internationale, à Lorient. 35% de sa coque est déjà achevée dans sous un hangar niché près du Scorff.
Les moteurs, qui seront intégrés d'ici la fin de l'année sont belges, leurs démarreurs viennent d'Inde, le radar est danois (Terma). Figurent aussi dans la liste une industriel polonais et un américain.
DCNS a peut-être grossi le trait international de son OPV, mais le résultat est là, en bordure de Scorff. Selon nos informations, ces équipementiers partagent les risques du programme dont DCNS se refuse à chiffrer l'investissement. Concrètement, ils apporteraient gratuitement leurs composants, avec la perspective d'être retenus pour la série. Si série il y a.
Car DCNS arrive tardivement sur ce marché. Un OPV destiné à la marine marocaine flotte déjà sur le Scorff, ironie de l'histoire, à quelques mètres seulement du site DCNS : c'est STX qui l'a fabriqué, à Lanester, à quelques kilomètres de Lorient.
jeudi 23 septembre 2010
Portes ouvertes pour la fermeture
Le 13e RDP de Dieuze ouvrira ses portes au public ce weekend. L'actualité aidant, cette initiative rare et ultime ne devrait pas manquer de curieux. Le régiment doit quitter son quartier, où il était installé depuis 1963, pour Martignas-sur-Jalles (Gironde), cet été. Il occupera l'ancien camp para de Souge, où avait notamment été basé le 1er RCP.
Le régiment compte 891 militaires, 21 civils, et un détachement de matériel paras (23 militaires) lui est rattaché.
Le régiment compte 891 militaires, 21 civils, et un détachement de matériel paras (23 militaires) lui est rattaché.
Le MP Le Page honoré à Autun
La mémoire du MP Loïc Le Page dont nous vous rappelions l'histoire hier va aussi être entretenue dans le lycée militaire d'Autun où il avait effectué l'intégralité de sa scolarité (1). La direction de l'établissement donnera, dimanche, son nom au nouveau bâtiment de restauration, en présence de membres de sa famille, de ses frères d'armes, et d'anciens élèves.
Le nom du commando marine avait déjà été donné à une promotion de ce lycée militaire, l'an dernier.
Loïc Le Page a été tué le 4 mars 2006 à la tête de son escouade, en Afghanistan.
(1) il était le fils du général Maurice Le Page, entre autres créateurs du commandement des opérations spéciales (COS).
Le nom du commando marine avait déjà été donné à une promotion de ce lycée militaire, l'an dernier.
Loïc Le Page a été tué le 4 mars 2006 à la tête de son escouade, en Afghanistan.
(1) il était le fils du général Maurice Le Page, entre autres créateurs du commandement des opérations spéciales (COS).
Détails sur le SNA brésilien
Deux officiers de la marine brésilienne ont livré cet après-midi à Lorient quelques nouvelles précisions sur leur futur SNA, et la relation, semble-t-il satisfaisante, qui lie le Brésil et DCNS dans ce domaine. Le futur submsersible, attendu à l'horizon 2025 mesurerait une centaîne de mètres. Il embarquera des armements uniquement conventionnels, assure-t-on. Et pas, apparemment, de missiles de croisière dirigés vers la terre.
Le panel serait donc, dans cette annonce, limité aux mines, missiles antinavires (Exocet vraisemblablement) et torpilles.
Mais, et c'est sans doute ce qui a fait gagner DCNS, ce programme comporte un versant de transfert de compétences sans précédent dans ce domaine ultrasensible.
26 stagiaires brésiliens, âgés de 25 à 62 ans sont actuellement en formation dans un centre ouvert en France la semaine dernière, pour une durée de 18 mois. Ils doivent ainsi s'acculturer aux réalités de développement de leur futur SNA. Le nombre de stagiaires doit passer à 52.
L'équipe de conception brésilienne, qui compte déjà 40 ingénieurs doit, de ce fait passer assez rapidement à 300 personnes.
15 ingénieurs de DCNS opèrent déjà au Brésil.
Le panel serait donc, dans cette annonce, limité aux mines, missiles antinavires (Exocet vraisemblablement) et torpilles.
Mais, et c'est sans doute ce qui a fait gagner DCNS, ce programme comporte un versant de transfert de compétences sans précédent dans ce domaine ultrasensible.
26 stagiaires brésiliens, âgés de 25 à 62 ans sont actuellement en formation dans un centre ouvert en France la semaine dernière, pour une durée de 18 mois. Ils doivent ainsi s'acculturer aux réalités de développement de leur futur SNA. Le nombre de stagiaires doit passer à 52.
L'équipe de conception brésilienne, qui compte déjà 40 ingénieurs doit, de ce fait passer assez rapidement à 300 personnes.
15 ingénieurs de DCNS opèrent déjà au Brésil.
DCNS dévoile SMX-25
DCNS a dévoilé cet après-midi à Lorient un nouveau concept de sous-marin, SMX-25, illustration de sa perception des engagements futurs. Cet engin embarquerait 16 missiles (antinavires, de croisière, antiaériens), ainsi que quatre torpilles et des mitrailleuses. Ses capacités en plongée seraient limitées à une centaine de mètres. Sa vitesse en plongée n'excèderait pas 10 kt, mais le SMX-25 pourrait, en contrepartie, filer jusqu'à 38 kt en surface.
Le submersible mesurerait 109 m de long, pour un déplacement, en surface, de 2.850 tonnes, et de 4.650 tonnes en plongée.
Il pourrait de même déployer des drones hélicoptères qui décolleraient et apponteraient quand le sous-marin -si cela en est encore un...- fera surface.
Le concept, comme à chaque Euronaval, devrait provoquer à la fois la concurrence et les clients, potentiels ou réels.
Un de ces concept-ships, le SMX-23, avait donné naissance à un avant-projet, Andrasta, actuellement proposé à l'export par DCNS.
Le submersible mesurerait 109 m de long, pour un déplacement, en surface, de 2.850 tonnes, et de 4.650 tonnes en plongée.
Il pourrait de même déployer des drones hélicoptères qui décolleraient et apponteraient quand le sous-marin -si cela en est encore un...- fera surface.
Le concept, comme à chaque Euronaval, devrait provoquer à la fois la concurrence et les clients, potentiels ou réels.
Un de ces concept-ships, le SMX-23, avait donné naissance à un avant-projet, Andrasta, actuellement proposé à l'export par DCNS.
Chevalier Paul : ASA en mars
L'admission au service actif (ASA) de la deuxième frégate Horizon de la marine, le Chevalier Paul, devrait être déclarée d’ici le mois de mars, a-t-on appris mercredi à bord de ce navire de 7.000 tonnes. Cette date-butoir est aussi celle de la fin de… garantie. Ce bâtiment a déjà accompli une traversée de longue durée de quatre mois.
Son sister-ship, le Forbin, doit quant à lui accompagner le groupe aéronaval, avec un départ de Toulon toujours prévu autour de la mi-octobre.
Rappelons que ces frégates embarquent 194 marins (contre 250 sur les FAA qu’ils remplacent), ainsi que 48 missiles Aster en silos, et sont, entre autres, spécialisées dans la protection des grosses unités de la marine.
Son sister-ship, le Forbin, doit quant à lui accompagner le groupe aéronaval, avec un départ de Toulon toujours prévu autour de la mi-octobre.
Rappelons que ces frégates embarquent 194 marins (contre 250 sur les FAA qu’ils remplacent), ainsi que 48 missiles Aster en silos, et sont, entre autres, spécialisées dans la protection des grosses unités de la marine.
Le Tonnerre se souvient des "Afghans"
Impossible de les manquer, sur le BPC Tonnerre : le MP Frédéric Paré a donné son nom à l’hôpital du bord, tandis que la coursive principale, que l’on emprunte une fois monté à bord du navire, a été baptisée en mémoire du maître principal Le Page.
Ces deux marins sont morts en Afghanistan, en 2006. Le premier, infirmier de la base fusco de Lorient avait été tué dans l’explosion d’un IED, tandis que le MP Loïc Le Page était mort à la tête de son escouade, lors d’une opération.
Des ASSP de Rafale à Lann-Bihoué
Alors que le groupe aérien embarqué (GAe) devrait reprendre la mer à la fin septembre, et embrayer sur Agapanthe, mi-octobre, ses chasseurs assurent actuellement des ASSP nocturnes (appontages simulés sur piste) sur la base aéronavale de Lann-Bihoué (Morbihan), à partir de 22 heures. Hier soir, six Rafale de la 12F.
Cette délocalisation devant notamment épargner les oreilles -et les nuits- des riverains de la BAN de Landivisiau (Finistère). On avait imaginé de les délocaliser sur un terrain de l'armée de l'air sans riverains ou presque, comme Istres, par exemple, mais cette optique n'a pas été retenue, cette fois.
Les M88 des Rafale ne sont pas les seuls à animer le ciel lorientais, puisque l'armée de l'air maintient une permanence opérationnelle à deux Mirage 2000-5 (1.2 Cigognes) comme c'est désormais le cas régulièrement depuis le 11 septembre 2001. Et particulièrement en ce moment.
Cette délocalisation devant notamment épargner les oreilles -et les nuits- des riverains de la BAN de Landivisiau (Finistère). On avait imaginé de les délocaliser sur un terrain de l'armée de l'air sans riverains ou presque, comme Istres, par exemple, mais cette optique n'a pas été retenue, cette fois.
Les M88 des Rafale ne sont pas les seuls à animer le ciel lorientais, puisque l'armée de l'air maintient une permanence opérationnelle à deux Mirage 2000-5 (1.2 Cigognes) comme c'est désormais le cas régulièrement depuis le 11 septembre 2001. Et particulièrement en ce moment.
mercredi 22 septembre 2010
On modernise des vieux Agosta "asiatiques"
La France va fournir des systèmes de combat Subtics pour submersibles à un "pays asiatique", apprend-on seulement aujourd'hui, sans plus de précisions sur ce mystérieux opérateur d'Agosta "anciens" (1). Le contrat a été signé en juin dernier.
Subtics permet, entre autres, de tirer en salve des missiles -des SM-39 Exocet par exemple-, de guider simultanément plusieurs torpilles, de gérer les comms... Une pépite technologique qui a taillé, en conséquence, quelques croupières à la concurrence au point de ne pas seulement équiper, en première monte, les Scorpène, mais aussi, par exemple, des sous-marins U209 construits en Allemagne et exploités en Amérique du Sud.
(1) exemple bien connu, le Pakistan, qui a reçu des Agosta 70 et 90B. Le Ouessant, dernier Agosta français, a également fini dans le même coin, en Malaisie, dont la France a permis de créer la sous-marinade, par transfert de compétences.
Subtics permet, entre autres, de tirer en salve des missiles -des SM-39 Exocet par exemple-, de guider simultanément plusieurs torpilles, de gérer les comms... Une pépite technologique qui a taillé, en conséquence, quelques croupières à la concurrence au point de ne pas seulement équiper, en première monte, les Scorpène, mais aussi, par exemple, des sous-marins U209 construits en Allemagne et exploités en Amérique du Sud.
(1) exemple bien connu, le Pakistan, qui a reçu des Agosta 70 et 90B. Le Ouessant, dernier Agosta français, a également fini dans le même coin, en Malaisie, dont la France a permis de créer la sous-marinade, par transfert de compétences.
Une Gazelle s'écrase
C'est miraculeux : une Gazelle du 5e RHC (1) s'est écrasée à proximité d'une habitation sans faire de victime, et l'équipage est indemne nous dit La Dépêche du Midi qui relate cet accident. Les faits se sont déroulés hier dans le Gers, à Plaisance, vers 9h30, lors de ce qui ressemble à un entraînement au vol tactique.
(1) même si les marquages oranges sur l'appareil font plus penser à une Gazelle de l'EALAT.
(1) même si les marquages oranges sur l'appareil font plus penser à une Gazelle de l'EALAT.
Sur le front de l'adaptation réactive
Ce sera bien finalement en octobre, vraisemblablement dans la première quinzaine que le véhicule blindé à haute protection (VBHP), l'Aravis de Nexter fera ses premiers tours de roues en Afghanistan. 11 des 15 véhicules livrés à l'armée de terre ont quitté la France le 3 septembre dernier par voie maritime.
Ces véhicules iront enrichir le détachement d'ouverture d'itinéraires piégés (DOIP), armé par le 13e RG.
La boucle du DOIP ne sera cependant totalement bouclée qu'avec les Souvim 2 de MBDA, récemment livrés, et dont l'évaluation technico-opérationnelle (ETO) se déroulera d'ici la fin de l'année, pour une projection en Afghanistan quoi n'est plus attendue qu'au printemps 2011, donc plus tard qu'anticipé par certains. Deux des trois systèmes rallieraient les opérations.
Le DOIP comprend actuellement les Buffalo (MRAP avec bras articulés) et des Souvim de première génération.
Le 6 juillet, ce DOIP avait perdu l'un des siens, le SCH Laurent Mosic, en vallée de Tagab.
Ces véhicules iront enrichir le détachement d'ouverture d'itinéraires piégés (DOIP), armé par le 13e RG.
La boucle du DOIP ne sera cependant totalement bouclée qu'avec les Souvim 2 de MBDA, récemment livrés, et dont l'évaluation technico-opérationnelle (ETO) se déroulera d'ici la fin de l'année, pour une projection en Afghanistan quoi n'est plus attendue qu'au printemps 2011, donc plus tard qu'anticipé par certains. Deux des trois systèmes rallieraient les opérations.
Le DOIP comprend actuellement les Buffalo (MRAP avec bras articulés) et des Souvim de première génération.
Le 6 juillet, ce DOIP avait perdu l'un des siens, le SCH Laurent Mosic, en vallée de Tagab.
Des vedettes pour les PSMP
Les pelotons de sûreté maritime et portuaire (PSMP) vont prochainement recevoir leurs premières vedettes de 12 mètres, taillées spécifiquement pour leurs besoins par Raidco Marine. Ces embarcations mesurent douze mètres et peuvent embarquer une dizaine de gendarmes maritimes.
La première doit être mise en oeuvre d'ici la fin septembre par le PSMP historique, celui du Havre, et sera suivie d'une deuxième, à Port-de-Bouc (Bouches-du-Rhône), devant Fos-sur-Mer. A terme, deux 12 mètres seront affectés sur ce site.
Les PSMP ont été créés pour lutter contre le terrorisme, avec, en mission secondaire, la lutte contre les trafics.
La première doit être mise en oeuvre d'ici la fin septembre par le PSMP historique, celui du Havre, et sera suivie d'une deuxième, à Port-de-Bouc (Bouches-du-Rhône), devant Fos-sur-Mer. A terme, deux 12 mètres seront affectés sur ce site.
Les PSMP ont été créés pour lutter contre le terrorisme, avec, en mission secondaire, la lutte contre les trafics.
mardi 21 septembre 2010
Des Land Rover contre les terroristes
L'objet de ce post n'est pas d'évoquer de celèbres Land-Rover blanches aimant le sable -un sujet qui aurait été déraisonable ce matin-, mais des véhicules du même constructeur aimant les villes, et exploitées par l'armée de terre. Ces engins, évoqués sur ce blog dès le 20 juin, possèdent désormais une haute visibilité, puisque la mention "Vigipirate" est désormais apposée sous le pare-brise, et des macarons "Armée de Terre", sur les portes avant. J'en ai croisé deux hier soir, précédant, comme de raison, la Scénic de la police, dans les rues de Paris.
On ignore si ce recours est lié à une volonté de l'armée de terre de communiquer sur cette mission auprès des Parisiens, ou s'il s'agit d'éviter de faire penser aux mêmes qu'elles sont conduites par les militaires d'une autre armée (piège dans lequel j'avoue être moi-même tombé en juin avant de trouver la bonne réponse...). A moins, évidemment, qu'il ne s'agisse d'affirmer encore plus leur mission, alors que selon le ministère de l'Intérieur, le risque est important, etc, etc.
Plus d'une centaine de Land-Rover ont été acquises l'an dernier, notamment pour former des lots RECAMP, en Afrique. On en trouve ainsi notamment à Djibouti.
On ignore si ce recours est lié à une volonté de l'armée de terre de communiquer sur cette mission auprès des Parisiens, ou s'il s'agit d'éviter de faire penser aux mêmes qu'elles sont conduites par les militaires d'une autre armée (piège dans lequel j'avoue être moi-même tombé en juin avant de trouver la bonne réponse...). A moins, évidemment, qu'il ne s'agisse d'affirmer encore plus leur mission, alors que selon le ministère de l'Intérieur, le risque est important, etc, etc.
Plus d'une centaine de Land-Rover ont été acquises l'an dernier, notamment pour former des lots RECAMP, en Afrique. On en trouve ainsi notamment à Djibouti.
Un hélicoptère s'écrase dans le sud afghan
Un hélicoptère de type et de nationalité non déterminées s'est écrasé ce matin en Afghanistan, faisant sept morts, annonce l'ISAF. En outre, un soldat de l'ISAF, un de l'ANA et un "civil américain" ont été blessés dans le crash.
Pas de Rafale...
Il n'y aura pas de Rafale dans l'exposition statique d'aéronefs de l'aéronavale, lors du prochain salon Euronaval (25-29 octobre). Du côté de l'organisation, on évoque une impossibilité pratique, notamment pour faire entrer le Rafale dans l'espace d'exposition dédié au centenaire de l'aéronautique navale (1).
"Nous avions souhaité avoir un Rafale, cela posait un certain nombre de problèmes techniques de le mettre à l'intérieur du hall, dont l'option n'a pas été retenue avec la marine et Dassault, a expliqué diplomatiquement, ce soir, Jean-Marie Poimboeuf, président du GICAN.
Selon nos éléments, le "problème" s'était déclenché assez tôt, à la fin du printemps pour être exact, et semble avoir occupé bien du monde, depuis.
La cause première est le départ du PACDG pour sa mission Agapanthe, en Océan indien. Cette dernière devrait consommer une bonne partie de la ressource en Rafale, mais pas toute. Il y a notamment les 10 Rafale placés sous cocon, et qui auraient donc pu figuré en exposition : aurait-il fallu encore en ramener un de Landivisiau (à l'extrême bout de la Bretagne, presque un autre monde donc).
Voire, même, amener un avion opérationnel : le salon ne durant que quatre jours, rien d'impossible. Et d'autant plus que le Bourget, qui accueille Euronaval, dispose, c'est connu, d'une piste...
(1) ce dernier disposera entre autres d'un F406 (le modèle exploité par les douanes françaises), d'un Super Frelon, d'un Donnet Leveque, d'un Super Etendard et d'un NH90. Une salle dédiée sera aussi inaugurée le mardi, au musée de la Marine, sur l'aéronautique navale.
"Nous avions souhaité avoir un Rafale, cela posait un certain nombre de problèmes techniques de le mettre à l'intérieur du hall, dont l'option n'a pas été retenue avec la marine et Dassault, a expliqué diplomatiquement, ce soir, Jean-Marie Poimboeuf, président du GICAN.
Selon nos éléments, le "problème" s'était déclenché assez tôt, à la fin du printemps pour être exact, et semble avoir occupé bien du monde, depuis.
La cause première est le départ du PACDG pour sa mission Agapanthe, en Océan indien. Cette dernière devrait consommer une bonne partie de la ressource en Rafale, mais pas toute. Il y a notamment les 10 Rafale placés sous cocon, et qui auraient donc pu figuré en exposition : aurait-il fallu encore en ramener un de Landivisiau (à l'extrême bout de la Bretagne, presque un autre monde donc).
Voire, même, amener un avion opérationnel : le salon ne durant que quatre jours, rien d'impossible. Et d'autant plus que le Bourget, qui accueille Euronaval, dispose, c'est connu, d'une piste...
(1) ce dernier disposera entre autres d'un F406 (le modèle exploité par les douanes françaises), d'un Super Frelon, d'un Donnet Leveque, d'un Super Etendard et d'un NH90. Une salle dédiée sera aussi inaugurée le mardi, au musée de la Marine, sur l'aéronautique navale.
... et pas de Chinois non plus
Contrairement à Eurosatory, qui s'est ouvert cette année à l'industrie chinoise (notamment le conglomérat Norinco), le salon Euronaval n'aura pas le moindre exposant de Chine. L'organisation l'explique par le fait qu'il n'y a pas eu de "demande spécifique" de l'industrie chinoise. Des "invitations" ont été envoyées à des délégations, sans réponse jusqu'à maintenant.
Dans un autre registre d'invitations, deux responsables étrangers de haut niveau, les chefs d'états-majors de la marine brésilienne et russe seront présents pour la conférence de prospective. Les autres réservant, pour l'instant, leur réponse.
Dans un autre registre d'invitations, deux responsables étrangers de haut niveau, les chefs d'états-majors de la marine brésilienne et russe seront présents pour la conférence de prospective. Les autres réservant, pour l'instant, leur réponse.
lundi 20 septembre 2010
La France veut encore vendre au Brésil
Avec déjà deux beaux contrats à son actif -les 50 EC725 et les sous-marins-, un troisième encore non tranché -les Rafale-, la France s'apprête à encore tenter de charger la barque brésilienne, avec la perspective de vendre 5 frégates, 5 OPV (des patrouilleurs) et un pétrolier-ravitailleur. On s'en doute, elle n'est pas la seule à vouloir le faire, avec la quasi-certitude de trouver en face d'elle des concurrents sérieux en la personne des Britanniques, Italiens, Allemands, sans même parler des Américains.
Qui auront vraisemblablement beau jeu de rappeler un principe souverain, en matière d'achats d'armement : ne jamais mettre tous ses oeufs dans le même panier. A quoi on pourra leur opposer que c'est sans doute le niveau de compensation qui, au final, fera la décision, ou en tout cas une bonne partie. Insigne indice, les Français ont rappelé, ces derniers jours, que les transferts de savoir-faire aux Brésiliens avaient déjà commencé, depuis le printemps, dans les sous-marins...
Qui auront vraisemblablement beau jeu de rappeler un principe souverain, en matière d'achats d'armement : ne jamais mettre tous ses oeufs dans le même panier. A quoi on pourra leur opposer que c'est sans doute le niveau de compensation qui, au final, fera la décision, ou en tout cas une bonne partie. Insigne indice, les Français ont rappelé, ces derniers jours, que les transferts de savoir-faire aux Brésiliens avaient déjà commencé, depuis le printemps, dans les sous-marins...
Les deux tiers
68% des 1.093 répondants à notre sondage seraient prêts à participer à une marche en faveur des blessés et des soldats morts en Afghanistan. La participation à cette consultation reste moyenne, par rapport aux dernières. Un test, donc, pour l'association qui organise, fin octobre, une marche, à Paris.
Niamey direct (actualisé-1)
Trois ATL-2, les deux venus de Lann Bihoué vendredi matin, et celui de Dakar ont bel et bien été déployés à Niamey (Niger), confirment des sources françaises sur place. Ils ont quitté l'aéroport de la capitale ce matin et n'y sont pas revenus depuis. Un ATL-2 peut voler une dizaine d'heures. RFI, qui effectue une large couverture des évènements depuis la semaine dernière, assure qu'au moins 20 heures de vol ont déjà été enregistrées, et que cinq équipages complets sont présents dans le pays.
Des Mirage étaient également visibles hier. Un déploiement sur un aérodrome du nord du pays est vraisemblable.
On évoque aussi le transit, à Niamey, de près de 300 militaires, en provenance du Tchad, et leur "parachutage", dans la foulée dans une zone voisine. Un scénario évidemment non confirmé, mais plausible. On sait cependant que les recherches pédestres en plein désert, sans l'apport d'un moteur et de quatre roues, sont un exercice risqué.
On peut imaginer, cependant, qu'un tel déploiement ne peut pas être réalisé sans l'appoint de plusieurs avions de transport d'assaut : peut-être tous les Transall disponibles en Afrique (Gabon, Sénégal, Tchad, Djibouti), ainsi que des renforts venus de métropole, et d'autres appareils, utilisés à d'autres fins.
Par nature, ce type d'informations sont déjà naturellement difficiles à vérifier. Le black-out total choisi par le ministère de la Défense français n'arrangeant, dans ce cadre, évidemment rien.
Des Mirage étaient également visibles hier. Un déploiement sur un aérodrome du nord du pays est vraisemblable.
On évoque aussi le transit, à Niamey, de près de 300 militaires, en provenance du Tchad, et leur "parachutage", dans la foulée dans une zone voisine. Un scénario évidemment non confirmé, mais plausible. On sait cependant que les recherches pédestres en plein désert, sans l'apport d'un moteur et de quatre roues, sont un exercice risqué.
On peut imaginer, cependant, qu'un tel déploiement ne peut pas être réalisé sans l'appoint de plusieurs avions de transport d'assaut : peut-être tous les Transall disponibles en Afrique (Gabon, Sénégal, Tchad, Djibouti), ainsi que des renforts venus de métropole, et d'autres appareils, utilisés à d'autres fins.
Par nature, ce type d'informations sont déjà naturellement difficiles à vérifier. Le black-out total choisi par le ministère de la Défense français n'arrangeant, dans ce cadre, évidemment rien.
6+6
Un communiqué d'Eurocopter tranche l'ambiguité, ce matin : les six EC725 commandés la semaine dernière par le Mexique s'ajoutent bien aux six déjà achetés en mars 2009. Les engins de cette commande de 12 machines doivent être livrés à partir du deuxième trimestre 2011.
Le Brésil est le plus gros client de l'EC725, avec une cinquantaine de machines qui seront assemblées sur place, devant la France (19) et le Mexique (12).
Les 19 machines françaises sont réparties entre l'ALAT (8), l'armée de l'air (6), cinq autres, commandées dans le cadre du plan de relance, restant à attribuer. Trois devant l'être, vraisemblablement, à la DGSE.
Le Brésil est le plus gros client de l'EC725, avec une cinquantaine de machines qui seront assemblées sur place, devant la France (19) et le Mexique (12).
Les 19 machines françaises sont réparties entre l'ALAT (8), l'armée de l'air (6), cinq autres, commandées dans le cadre du plan de relance, restant à attribuer. Trois devant l'être, vraisemblablement, à la DGSE.
Niel succède à Osterrode
La TF Niel sera activée dans quelques jours en Afghanistan, succédant à la TF Osterrode. Elle regroupera, comme cette dernière, tous les éléments logistiques regroupés au sien du Batlog opérant dans la région de Kaboul. C'est le 3e RMAT qui la pilotera, tout en en fournissant un peu moins du tiers de l'effectif global (430 pax).
D'autres régiments, du train (121e RT, 517e RT) sont également mis à contribution.
Le futur maréchal Niel était né le 4 octobre 1802 à Muret (Haute-Garonne), qui est également la base du 3e RMAT.
Le Batlog est, entre autres, en charge de la maintenance des matériels, et des convois vers les FOB.
D'autres régiments, du train (121e RT, 517e RT) sont également mis à contribution.
Le futur maréchal Niel était né le 4 octobre 1802 à Muret (Haute-Garonne), qui est également la base du 3e RMAT.
Le Batlog est, entre autres, en charge de la maintenance des matériels, et des convois vers les FOB.
dimanche 19 septembre 2010
Deux ATL-2 au Sahel
Un ATL-2 de la 21F, flottille soeure de la 23F de Lann-Bihoué, dans le ciel de Hyères, le 13 juin dernier, pour les 100 ans de l'aéronavale (crédit : Jean-Marc Tanguy).
C'est loin de la mer, dans une des zones les plus sèches de la planète, le Sahel, que deux avions de patrouille maritime ATL-2 de la base de Lann Bihoué sont bel et bien partis, vendredi matin, à trois heures. L'information, évoquée partiellement par ce blog ici, et là, est lisible en toutes lettres dans l'édition de Lorient du quotidien Ouest-France.La culture de la "patmar" permet cette forte réactivité à l'évènement, que le CPCO (centre de planification et de conduite des opérations) éprouve régulièrement, désormais, à chaque lancement d'opération majeure. 20 marins -dont 13 navigants et 5 à 6 mécaniciens- permettent d'opérer un ATL-2 pendant plus de deux mois, avec des lots d'outillage. Deux avions permettent de doubler la surface couverte, ou d'assurer une permanence jour-nuit.
Ce déplacement de forces est évidemment lié à la nouvelle prise d'otages français au Sahel. Il porte à au moins quatre le nombre d'appareils de ce type en Afrique (deux au Sahel -au moins-, un à Dakar et un à Djbouti). Un "haut" historique, égalé, par le passé, lors de la RESEVAC (évacuation de ressortissants) au Tchad, en février 2008, et, deux mois plus tard, lors de la prise d'otages du Ponant, pendant laquelle l'ATL-2 qui coordinait les opérations a perdu un relais accessoire sur un de ses moteurs Tyne, qui avait obligé à couper ce dernier. L'avion avait vaillamment volé quatre heures en monomoteur.
La Mauritanie vole en Tucano de Salon (actualisé)
Les cocardes mauritaniennes et une livrée sable, sur cet ancien Tuc' de l'armée de l'air (crédit : DR).
Vraie vente, ou cession gracieuse -c'est l'expression idoine- au titre de l'aide militaire, la Mauritanie dispose depuis le début de l'été d'un premier Tucano, issu des stocks de l'armée de l'air comme l'a révélé Air&Cosmos, début septembre. Ces avions (1) servaient, auparavant, à la formation des pilotes, à Salon-de-Provence, ainsi qu'au respect des dispositifs particuliers de sûreté aérienne (DPSA, les fameuses "bulles").Ces avions avaient cependant quelques défauts, parmi lesquels un entretien jugé prohibitif pour un avion de cette classe, et pas de capacité d'emport d'armement. Ce qui les a condamnés assez rapidement, dans le contexte budgétaire actuel.
Outre cet apareil, immatriculé 5T-MAT, l'armée de l'air mauritanienne disposerait d'un Basler BT-67 (un Dakota remotorisé), de deux Harbin Y-12 d'origine chinoise capable de se poser à peu près partout, de quatre SIAI Marchetti SF-260E livrés à l'été 2000 et de deux Harbin Z-9A (une copie sous licence du Dauphin).
Un deuxième Tucano a été livré en septembre, selon Air&Cosmos, et deux autres doivent encore rallier le Mali. Le Tchad serait aussi intéressé.
Pas forcément de quoi alimenter, cependant, une offensive grand style, d'où le recours, en juillet, au "soutien" français, pour les opérations qui avaient précédé l'annonce de la mort de l'otage français Michel Germaneau. Parmi lesquels il faut très vraisemblablement chercher des aéronefs français.
(1) D'ores et déjà, plusieurs anciens Tucano français ont été essaimés en Afrique.
La France s'engage, dit le Niger
L'engagement de forces françaises en Afrique, qui jouit toujours, à Paris, d'une communication très mesurée et prudente, est confirmée, ce matin, par le porte-parole du gouvernement nigérien, interrogé par l'envoyé spécial de France Info, qui contredit donc les dernières assurances du Quai d'Orsay. Comme le reconnaît le confrère, la nature des appuis dont bénéficient ces opérations -qui se déroulent sur trois pays, Niger, Mauritanie, et vraisemblablement, Mali- reste non défini, mais une hypothèse est privilégiée : la France dispose au Tchad de trois Mirage 2000, qui ont remplacé, en juin, quatre Mirage F1CR. Quand les combats piétinent, au sol -ce qui semblait être la tendance ces dernières heures-, un Mirage peut mettre un peu d'ordre. Mais cela implique quelques détails, incontournable : autorisation de survols de territoire -et c'est plus complexe pour un avion armé-, capacités au sol pour la déconfliction entre combattants pour éviter un tir fratricide, qui, dans le contexte, ferait un peu désordre.
On le sait, les Mirage F1CR s'avèrent plus adaptés à des missions de renseignement, mais c'est le choix qui a été fait. Et qu'il faut maintenant assumer.
On ignore, à ce stade, si, comme l'armée de l'air avait eu la précaution de le garder dans sa manche, un plot de Mirage F1CR a été renvoyé sur place. Cela pouvait être effectué sur un "très court délai" nous avait-on expliqué à l'époque.
L'autre atout bien connu de la zone est l'ATL-2. Celui de Dakar, ou celui qui avait relâché, début septembre, à N'Djamena. A moins qu'il ne s'agisse du même.
On le sait, les Mirage F1CR s'avèrent plus adaptés à des missions de renseignement, mais c'est le choix qui a été fait. Et qu'il faut maintenant assumer.
On ignore, à ce stade, si, comme l'armée de l'air avait eu la précaution de le garder dans sa manche, un plot de Mirage F1CR a été renvoyé sur place. Cela pouvait être effectué sur un "très court délai" nous avait-on expliqué à l'époque.
L'autre atout bien connu de la zone est l'ATL-2. Celui de Dakar, ou celui qui avait relâché, début septembre, à N'Djamena. A moins qu'il ne s'agisse du même.
samedi 18 septembre 2010
La DGSE traite un rapt tous les deux mois...
C'est une antienne que l'on avait déjà entendue dans la bouche d'un ancien CEMA : les affaires de récupération des otages disperseraient les efforts les forces armées de leur missions de terrain. Cette fois, ce sont des acteurs de la sphère du renseignement qui disent à peu près la main chose à Georges Malbrunot (1) dont on peut lire l'article dans le Figaro de ce matin. "Même si nous sommes aussi payés pour cette tâche, cela nous détourne de notre coeur d'activités... Notre unité de contre-terrorisme ne fait pratiquement plus que cela" affirme ainsi au confrère un "cadre" de la DGSE.
La cadence est en effet élevée, si l'on en croit la statistique produite dans Le Figaro : l'enlèvement de cinq ressortissants français au Sahel serait ainsi la 53e affaire du genre depuis août 2002, soit une belle cadence d'un dossier tous les deux mois (2). De quoi noyer, en effet, les efforts de nos services dont les effectifs -tant en moyens de recherche, que d'intervention sur le terrain- ne sont pas taillés pour un tel niveau d'action. Sans compter que dans le cas qui nous occupe, l'Afrique a clairement perdu, à la Piscine, l'importance qu'elle avait à une époque, tout simplement parce que le politique a décidé de "plier les gaules".
Or, on le sait, la pression du même politique (sans oublier celle de la presse, dès que les otages sont journalistes), évoquée également dans l'article de Malbrunot, est constante car les affaires de kidnapping créent en général une forme émotion dans l'opinion publique. Avec cinq ressortissants -dont une femme- enlevés d'un coup, on peut donc imaginer sans peine l'intérêt que suscite ce 53e dossier.
De quoi faire presque oublier qu'un des agents de la DGSE a débuté ce matin sa 431e journée comme otage, quelque part en Somalie. La question de savoir, si le cas de ce militaire est vraiment prioritaire, sur celui d'otages civils, étant clairement posée.
(1) lui-même ancien otage.
(2) tous les enlèvements de ressortissants ne sont pas traités par la DGSE : seuls le sont ceux en zone particulièrement troublée, comme l'Afghanistan, les pays du Sahel, le Soudan, etc. La Colombie ne faisait pas partie de cette liste, mais la DGSE avait cependant traité le dossier Bethencourt. Les enlèvements dans les autres pays sont traités par la CIN, créée en 2006. Le RAID (service de gestion de crise de la police) peut aussi être amené à récupérer directement des ressortissants à l'étranger. Quant au GIGN, il ne communique pas sur ces sujets. Même s'il est de notoriété publique que les négociateurs du Groupe s'étaient très largement impliqués dans le dossier du Ponant (30 otages), à Marseille et au large de la Somalie-même.
La cadence est en effet élevée, si l'on en croit la statistique produite dans Le Figaro : l'enlèvement de cinq ressortissants français au Sahel serait ainsi la 53e affaire du genre depuis août 2002, soit une belle cadence d'un dossier tous les deux mois (2). De quoi noyer, en effet, les efforts de nos services dont les effectifs -tant en moyens de recherche, que d'intervention sur le terrain- ne sont pas taillés pour un tel niveau d'action. Sans compter que dans le cas qui nous occupe, l'Afrique a clairement perdu, à la Piscine, l'importance qu'elle avait à une époque, tout simplement parce que le politique a décidé de "plier les gaules".
Or, on le sait, la pression du même politique (sans oublier celle de la presse, dès que les otages sont journalistes), évoquée également dans l'article de Malbrunot, est constante car les affaires de kidnapping créent en général une forme émotion dans l'opinion publique. Avec cinq ressortissants -dont une femme- enlevés d'un coup, on peut donc imaginer sans peine l'intérêt que suscite ce 53e dossier.
De quoi faire presque oublier qu'un des agents de la DGSE a débuté ce matin sa 431e journée comme otage, quelque part en Somalie. La question de savoir, si le cas de ce militaire est vraiment prioritaire, sur celui d'otages civils, étant clairement posée.
(1) lui-même ancien otage.
(2) tous les enlèvements de ressortissants ne sont pas traités par la DGSE : seuls le sont ceux en zone particulièrement troublée, comme l'Afghanistan, les pays du Sahel, le Soudan, etc. La Colombie ne faisait pas partie de cette liste, mais la DGSE avait cependant traité le dossier Bethencourt. Les enlèvements dans les autres pays sont traités par la CIN, créée en 2006. Le RAID (service de gestion de crise de la police) peut aussi être amené à récupérer directement des ressortissants à l'étranger. Quant au GIGN, il ne communique pas sur ces sujets. Même s'il est de notoriété publique que les négociateurs du Groupe s'étaient très largement impliqués dans le dossier du Ponant (30 otages), à Marseille et au large de la Somalie-même.
vendredi 17 septembre 2010
Deux Cougar brièvement mexicains
On aperçoit clairement la cocarde mexicaine apposée sur le Cougar, derrière les officiels mexicain et français (crédit : ambassade de France).
L'ambassade de France le confirme : le Mexique a formellement acheté, il y a deux jours, six hélicoptères EC725, qu'on appelle Caracal en France, mais "Cougar" au Mexique. L'accord a été signé en présence de sept sénateurs du groupe d'amitié franco-mexicain.
Comme ce blog le signalait ce matin, la France avait bien envoyé deux Cougar (et non des Caracal) pour le défilé militaire accompagnant les fêtes de l'indépendance mexicaine. La presse mexicaine ajoute un détail croustillant : ces appareils ont reçu des cocardes... mexicaines, le temps du séjour, tout en restant pilotés leurs équipages français.
On apprend aussi que le Caracal a été déployé en Afghanistan -c'est connu- et au Soudan -ça l'était moins...-. Les confrères concluent en ajoutant que les six "Cougar" (donc des Caracal) seront livrés à partir de 2011.
Il demeure cependant une petite ambiguité, au terme de cette littérature, afin d'établir si ces six Cougar sont en fait l'affermissement de la commande annoncée à l'occasion de la venue du président français, en mars 2009. Ou le doublement de la quantité évoquée par une lettre d'intention signé lors du passage d'Hervé Morin (avril 2010). Ou encore autre chose.
Un des deux Cougar du 5e RHC avec ses cocardes mexicaines, et la délégation de saint-cyriens (crédit : DR).
Deux Cougar du 5 au Mexique
Deux Cougar du 5e RHC ont défilé hier au Mexique, pour les fêtes patriotiques célébrant le bicentenaire de l'indépendance mexicaine (1). Lorsque Hervé Morin était passé dans ce pays, fin avril, ce projet avait été évoqué : il était alors entendu que la France fournirait pour le défilé deux hélicoptères du type que le pays avait acheté (EC725, donc pas un Cougar).
Les deux engins avaient été convoyés le 9 septembre dernier par un An-124 spécial. Les Cougar du 5e RHC sont des habitués des An-124 : c'est comme cela qu'ils rallient, habituellement, l'Afghanistan. Trois félins palois y sont actuellement basés : le 3e a rallié en juillet, sans trop de publicité. Ce qui fait donc -au moins- cinq Cougar outremer en instantané, à peu près autant prévus en rétrofit chez Eurocopter : sans calculette, on vous laisse trouver ce qu'il peut rester dans les hangars, à Pau...
(1) Comme cela avait été également promis en avril, une délégation de Saint Cyr a défilé hier. C'est le général Eric Bonnemaison qui devait représenter le CEMA, selon l'ambassade de France au Mexique. En avril, outre la promesse d'achats complémentaires en hélicoptères, France et Mexique avait décidé d'intensifier leur coopération militaire, notamment, mais pas exclusivement, dans le domaine de la lutte contre le narcotrafic.
Les deux engins avaient été convoyés le 9 septembre dernier par un An-124 spécial. Les Cougar du 5e RHC sont des habitués des An-124 : c'est comme cela qu'ils rallient, habituellement, l'Afghanistan. Trois félins palois y sont actuellement basés : le 3e a rallié en juillet, sans trop de publicité. Ce qui fait donc -au moins- cinq Cougar outremer en instantané, à peu près autant prévus en rétrofit chez Eurocopter : sans calculette, on vous laisse trouver ce qu'il peut rester dans les hangars, à Pau...
(1) Comme cela avait été également promis en avril, une délégation de Saint Cyr a défilé hier. C'est le général Eric Bonnemaison qui devait représenter le CEMA, selon l'ambassade de France au Mexique. En avril, outre la promesse d'achats complémentaires en hélicoptères, France et Mexique avait décidé d'intensifier leur coopération militaire, notamment, mais pas exclusivement, dans le domaine de la lutte contre le narcotrafic.
jeudi 16 septembre 2010
Cinq Français kidnappés au Niger
Cinq Français, dont une femme, ont été kidnappés la nuit dernière par des inconnus dans la ville d'Arlit (nord du Niger). Il s'agit de salariés du groupe de BTP Vinci et du groupe nucléaire Areva, qui participe à l'extraction de l'uranium. Nos ressortissants ont été kidnappés à leurs domiciles, pourtant situés dans une zone présentée comme sécurisée, ce qui témoigne d'un plan bien préparé, d'autant plus que les ravisseurs se sont littéralement évaporés.
La France ne dispose pas de moyens dédiés au Niger. Même si depuis la mi-juillet et la mort de Michel Germaneau, aux mains d'AQMI, le président français a dit son intention de mettre la main sur les ravisseurs de l'humanitaire français, ce qui sous-entend le déploiement de moyens, dans la zone sahélienne.
Comme pour le confirmer, un conseil de défense se tient actuellement à l'Elysée, avec, notamment, la présence du chef d'état-major des armées, l'amiral Edouard Guillaud, et vraisemblablement, du chef d'état-major particulier du président, le général Benoît Puga, grand connaisseur de l'Afrique, du renseignement et des opérations spéciales (ses trois derniers postes).
La France avait précisément, ces derniers jours, renforcé sa capacité de renseignement en Afrique.
Le renforcement de la sécurité des ressortissants, dans la zone d'Arlit semble, pour le coup, s'imposer. D'autant plus que lors de la visite de Bernard Kouchner en Afrique, fin juillet, on avait précisément évoqué les risques pesant sur les intérêts français dans la zone sahélienne. Qu'il s'agisse d'attentats, ou plus évidemment encore, de nouveaux enlèvements. Cela n'aura manifestement pas suffi.
Dans la mesure où il sera vraisemblablement impossible de mettre un soldat français derrière chaque ressortissant français dans la zone sahélienne, on devrait assister, dans les heures qui viennent, à des recours massifs à des solutions de sécurité privées (pourtant, officiellement, peu courues, par l'Etat français) par les groupes français installés dans cette même zone.
Les prestataires qui ont, par ailleurs, des solutions de surveillance clé-en-main, auront, de ce fait, quelques boulevards devant eux.
La France ne dispose pas de moyens dédiés au Niger. Même si depuis la mi-juillet et la mort de Michel Germaneau, aux mains d'AQMI, le président français a dit son intention de mettre la main sur les ravisseurs de l'humanitaire français, ce qui sous-entend le déploiement de moyens, dans la zone sahélienne.
Comme pour le confirmer, un conseil de défense se tient actuellement à l'Elysée, avec, notamment, la présence du chef d'état-major des armées, l'amiral Edouard Guillaud, et vraisemblablement, du chef d'état-major particulier du président, le général Benoît Puga, grand connaisseur de l'Afrique, du renseignement et des opérations spéciales (ses trois derniers postes).
La France avait précisément, ces derniers jours, renforcé sa capacité de renseignement en Afrique.
Le renforcement de la sécurité des ressortissants, dans la zone d'Arlit semble, pour le coup, s'imposer. D'autant plus que lors de la visite de Bernard Kouchner en Afrique, fin juillet, on avait précisément évoqué les risques pesant sur les intérêts français dans la zone sahélienne. Qu'il s'agisse d'attentats, ou plus évidemment encore, de nouveaux enlèvements. Cela n'aura manifestement pas suffi.
Dans la mesure où il sera vraisemblablement impossible de mettre un soldat français derrière chaque ressortissant français dans la zone sahélienne, on devrait assister, dans les heures qui viennent, à des recours massifs à des solutions de sécurité privées (pourtant, officiellement, peu courues, par l'Etat français) par les groupes français installés dans cette même zone.
Les prestataires qui ont, par ailleurs, des solutions de surveillance clé-en-main, auront, de ce fait, quelques boulevards devant eux.
Le 3.30 en novembre
Ce n'est plus désormais qu'en novembre, que l'escadron de chasse 3.30 Lorraine devrait être reformé sur la base aérienne 104 d'Al Dhafra (Emirats Arabes Unis). On n'a pas d'explication sur ce léger glissement, qui doit voir trois Rafale s'ajouter aux trois Mirage 2000-5 déployés depuis la fin 2008. Entre temps, deux C-135FR et des Rafale doivent participer à un exercice aux EAU, début octobre.
Le Lorraine, Compagnon de la Libération (excusez du peu) est un escadron emblématique de l'armée de l'air, même si certains l'avaient donc oublié. Comme un autre (le Normandie Niémen), il avait été rayé du paysage en 2005.
On peut trouver des éléments sur son histoire ici et ici. 54 des Compagnons de la Libération sont passés par le Lorraine, ainsi qu'un futur président du conseil français, Pierre-Mendès France.
Le Lorraine, Compagnon de la Libération (excusez du peu) est un escadron emblématique de l'armée de l'air, même si certains l'avaient donc oublié. Comme un autre (le Normandie Niémen), il avait été rayé du paysage en 2005.
On peut trouver des éléments sur son histoire ici et ici. 54 des Compagnons de la Libération sont passés par le Lorraine, ainsi qu'un futur président du conseil français, Pierre-Mendès France.
mercredi 15 septembre 2010
Sagem et Elbit s'allient
Avec une culture d'entreprise assez proche dans le domaine des drones, Sagem et l'israélien Elbit Systems annoncent aujourd'hui leur volonté de créer, début 2011, une joint venture dans le domaine tactique. Les activités seront basées à Eragny et Montluçon, détaille Sagem, sans livrer trop de détails supplémentaires.
Elbit Systems n'est pas un inconnu, en France, puisqu'il a livré au COS plusieurs systèmes Skylark 1 et 1LE. On pourrait voir dans ce rapprochement, qui doit encore prendre corps, la volonté d'Elbit de mieux se placer encore sur le marché français. Ou dans des pays, où, vu sa nationalité d'origine, il lui est aujourd'hui difficile de vendre.Cet accord intervient alors que les visées israéliennes sur les pépites françaises en matière de drones ont fait bruisser le landerneau, depuis plusieurs mois.
Et que la possibilité d'une succession plus rapide que prévu des SDTI de l'armée de terre est envisageable, vu l'attrition liée à leur usage -non prévu à l'origine à cette cadence- en Afghanistan.
Certains, chez Thales, auraient bien vu le Watchkeeper, développé pour la Grande-Bretagne, faire également florès en France. Un système de drones fondé sur une évolution de la cellule du drone Hermes 450, développé par Elbit. CQFD, ou presque.
Elbit Systems n'est pas un inconnu, en France, puisqu'il a livré au COS plusieurs systèmes Skylark 1 et 1LE. On pourrait voir dans ce rapprochement, qui doit encore prendre corps, la volonté d'Elbit de mieux se placer encore sur le marché français. Ou dans des pays, où, vu sa nationalité d'origine, il lui est aujourd'hui difficile de vendre.Cet accord intervient alors que les visées israéliennes sur les pépites françaises en matière de drones ont fait bruisser le landerneau, depuis plusieurs mois.
Et que la possibilité d'une succession plus rapide que prévu des SDTI de l'armée de terre est envisageable, vu l'attrition liée à leur usage -non prévu à l'origine à cette cadence- en Afghanistan.
Certains, chez Thales, auraient bien vu le Watchkeeper, développé pour la Grande-Bretagne, faire également florès en France. Un système de drones fondé sur une évolution de la cellule du drone Hermes 450, développé par Elbit. CQFD, ou presque.
Richelieu bientôt populaire en Surobi (actualisé-1)
Le cardinal Richelieu a fait beaucoup pour la marine, mais aussi l'infanterie de marine, en créant, en 1622, les compagnies ordinaires de la mer, à l'originaire des RIMa que nous connaissons aujourd'hui. C'est donc apparemment assez logiquement qu'il est apparu comme nom de baptême possible pour le bataillon interarmes de quelques 800 soldats, essentiellement marsouins du 2e RIMa, qui se déploiera en Surobi d'ici la fin de l'année.
Ce sera la première fois qu'un battle group français portera le nom d'un personnage historique (après La Fayette, retenu pour la brigade), même si tout les précédents ont toujours eu trait à une référence historique (Tigre, Black Rock, Allobroges, Osterode, Mousquetaire) ou culturelle (Chimère, Dragon, Bison, Altor), voire magique et mythlologique (Korrigan, Vulcain).
Ce sera la première fois qu'un battle group français portera le nom d'un personnage historique (après La Fayette, retenu pour la brigade), même si tout les précédents ont toujours eu trait à une référence historique (Tigre, Black Rock, Allobroges, Osterode, Mousquetaire) ou culturelle (Chimère, Dragon, Bison, Altor), voire magique et mythlologique (Korrigan, Vulcain).
Le CEMA à l'EPPA demain
L'amiral Edouard Guillaud sera demain aux confins de Marne et de l'Aube pour rencontrer l'équipe armant le futur PC de la brigade La Fayette III. On le sait, c'est la 9e BLBMa qui a la responsabilité de cet état-major, et qui en fournit l'essentiel de l'effectif.
Comme c'est le cas depuis le premier mandat, le futur PC drille ses procédures, à Mailly sous la conduite de mentors américains, dans le cadre d'un EPPA (entraînement préparatoire à la projection en Afghanistan). On le sait, les militaires français sont aux ordres d'une division américaine, sur place.
Le CEMA, annoncé avec le CEMAT, devrait également croiser les deux patrons des futurs GTIA d'hiver, armés par le 7e BCA (Kapisa) et le 2e RIMa (Surobi).
Comme c'est le cas depuis le premier mandat, le futur PC drille ses procédures, à Mailly sous la conduite de mentors américains, dans le cadre d'un EPPA (entraînement préparatoire à la projection en Afghanistan). On le sait, les militaires français sont aux ordres d'une division américaine, sur place.
Le CEMA, annoncé avec le CEMAT, devrait également croiser les deux patrons des futurs GTIA d'hiver, armés par le 7e BCA (Kapisa) et le 2e RIMa (Surobi).
Le SPHP a 75 ans
Le service de protection des hautes personnalités (SPHP) fête aujourd'hui ses 75 ans. Restructuré il y a quelques mois, il concentre désormais toutes les forces de la police nationale en matière de protection d'autorités, après avoir intégré le GPPN (groupe de protection de la police nationale) et une section des ex-renseignements généraux de la préfecture de police.
Le SPHP fournit, entre autres, la protection du ministre de la Défense, avec une quinzaine de fonctionnaires de police. Comme c'est le cas pour toutes les autorités protégées par le SPHP, ce format -public- peut être adapté, en fonction du niveau de risque lié à l'actualité ou à tel ou tel déplacement.
Ponctuellement, le RAID peut être engagé, comme c'est actuellement le cas en Afghanistan et au Liban, sur des missions de protection, au profit du personnel diplomatique. Tout comme le GIGN, qui avait repris les missions de l'EPIGN, réalise, lui aussi, des missions de protection, à l'étranger (Irak) ou en France. C'est notamment lui qui protège le CEMA.
Le SPHP fournit, entre autres, la protection du ministre de la Défense, avec une quinzaine de fonctionnaires de police. Comme c'est le cas pour toutes les autorités protégées par le SPHP, ce format -public- peut être adapté, en fonction du niveau de risque lié à l'actualité ou à tel ou tel déplacement.
Ponctuellement, le RAID peut être engagé, comme c'est actuellement le cas en Afghanistan et au Liban, sur des missions de protection, au profit du personnel diplomatique. Tout comme le GIGN, qui avait repris les missions de l'EPIGN, réalise, lui aussi, des missions de protection, à l'étranger (Irak) ou en France. C'est notamment lui qui protège le CEMA.
Externalisations en vue
La première vague d'externalisations, attendue depuis plusieurs mois déjà devrait intervenir "d'ici la fin de l'année" a précisé hier le ministre de la Défense. Une "première externalisation" sera menée en matière de restauration dans 11 restaurants, a-t-il indiqué, sans citer les sites prévus. Une source évoquait récemment les retards pris par cette expérimentation par un nombre insuffisant d'offreurs.
Hervé Morin a aussi déclaré qu'une expérience "multiservices" serait aussi initiée sur la BDD de Creil, qui héberge des composants opérationnels critiques (Helios, DRM, CF3I), là aussi d'ici la fin de l'année. Et qu'enfin, un appel d'offres a été ouvert en juillet pour la gestion de l'habillement. Avec, promet le ministre, la possibilité de "70 MEUR d'économies" en "régime de croisière".
Comme on pouvait s'y attendre, ces externalisations portent plutôt sur le back office que sur le frontline, comme pouvait, légitimement, s'en inquiéter un expert du domaine, récemment, en prenant pour exemple quelques cas en opex.
Hervé Morin a aussi déclaré qu'une expérience "multiservices" serait aussi initiée sur la BDD de Creil, qui héberge des composants opérationnels critiques (Helios, DRM, CF3I), là aussi d'ici la fin de l'année. Et qu'enfin, un appel d'offres a été ouvert en juillet pour la gestion de l'habillement. Avec, promet le ministre, la possibilité de "70 MEUR d'économies" en "régime de croisière".
Comme on pouvait s'y attendre, ces externalisations portent plutôt sur le back office que sur le frontline, comme pouvait, légitimement, s'en inquiéter un expert du domaine, récemment, en prenant pour exemple quelques cas en opex.
Des factures qui baissent, dit Morin
Sus aux pipelettes ? Les télécommunications ont coûté moins cher au ministère de la Défense cette année, si l'on en croit Hervé Morin, qui a livré deux chiffres allant dans ce sens, lors d'un discours prononcé hier à Marseille. La facture des communications téléphoniques a baissé de 38% et les communications satellite de 48%. Le ministre n'a pas livré, dans le détail, les raisons de ces baisses mais a invoqué, comme recette, la rationalisation de la politique d'achat qu'il a initiée.
Les UO fondent (c'est confirmé)
103 MEUR seront engagés en 2010 au titre des urgences opérations, a révélé Hervé Morin hier dans un discours prononcé à Marseille (1). Le mindef a détaillé quelques postes de cette somme, dont certains étaient connus mais pas tous : traditionnellement, l’EMA préfère garder cette liste dans la discrétion, pour la simple et bonne raison qu’elle révèle aussi une partie des lacunes des troupes sur place.
Il a notamment évoqué un système de veille optronique, vraisemblablement le système Margot de Thales, dont la commande avait été évoqué ici, ainsi qu’un « radar de surveillance du sol, alerteur terrestre contre les tirs indirects », et le "système Rover pour les avions et les drones". Le « radar de surveillance » pourrait être le Ground alerter de Thales, également évoqué sur ce blog. Un équipement de ce type est rendu nécessaire par les tirs indirects subis par les FOB et COP, qui, sans faire toujours les gros titres à Paris, n’en demeurent pas moins une réalité récurrente dans la zone d’activité de la TF La Fayette.
Au point qu’une opération a eu lieu il y a quelques jours à proximité du COP Rocco, précisément pour déloger et faire cesser ces tirs indirects.
On remarquera deux choses, dans la liste -fragmentaire- évoquée par Hervé Morin : les moyens de feu n’y figurent pas, peut-être un effet de l’actualité récente. Et la somme a bien décru, par rapport à ce qu’elle était (annoncée en tout cas) en 2009. Comme l’avait noté ce blog, 260 MEUR avaient été prévus en 2009, mais une partie –une vingtaine de millions- avaient opéré, sans plus d’explication, un glissement stratégique en 2010. On devait manquer de besoins, sans doute.
Le général Clément-Bollée avait quant à lui évoqué la somme de 118 MEUR pour 2010, lors des 4e rencontres Terre-Défense organisées par Défense et Stratégie à l’assemblée nationale. Donc, les UO représentent au final, 15 MEUR de moins : peut-être l’effet de la crise budgétaire. Ou d’une réduction de voilure programmée en Afghanistan. Voire les deux.
(1) Je m'excuse du retard pris dans la délivrance de ces informations, mais, bonnet d'âne de la communauté, je dois être un des seuls journalistes du domaine défense à ne pas avoir suivi les universités de la Défense, ces dernières 48 heures.
Il a notamment évoqué un système de veille optronique, vraisemblablement le système Margot de Thales, dont la commande avait été évoqué ici, ainsi qu’un « radar de surveillance du sol, alerteur terrestre contre les tirs indirects », et le "système Rover pour les avions et les drones". Le « radar de surveillance » pourrait être le Ground alerter de Thales, également évoqué sur ce blog. Un équipement de ce type est rendu nécessaire par les tirs indirects subis par les FOB et COP, qui, sans faire toujours les gros titres à Paris, n’en demeurent pas moins une réalité récurrente dans la zone d’activité de la TF La Fayette.
Au point qu’une opération a eu lieu il y a quelques jours à proximité du COP Rocco, précisément pour déloger et faire cesser ces tirs indirects.
On remarquera deux choses, dans la liste -fragmentaire- évoquée par Hervé Morin : les moyens de feu n’y figurent pas, peut-être un effet de l’actualité récente. Et la somme a bien décru, par rapport à ce qu’elle était (annoncée en tout cas) en 2009. Comme l’avait noté ce blog, 260 MEUR avaient été prévus en 2009, mais une partie –une vingtaine de millions- avaient opéré, sans plus d’explication, un glissement stratégique en 2010. On devait manquer de besoins, sans doute.
Le général Clément-Bollée avait quant à lui évoqué la somme de 118 MEUR pour 2010, lors des 4e rencontres Terre-Défense organisées par Défense et Stratégie à l’assemblée nationale. Donc, les UO représentent au final, 15 MEUR de moins : peut-être l’effet de la crise budgétaire. Ou d’une réduction de voilure programmée en Afghanistan. Voire les deux.
(1) Je m'excuse du retard pris dans la délivrance de ces informations, mais, bonnet d'âne de la communauté, je dois être un des seuls journalistes du domaine défense à ne pas avoir suivi les universités de la Défense, ces dernières 48 heures.
mardi 14 septembre 2010
Nexter livre Panhard
Nexter Electronics, filiale du systémier bien connu, livre à Panhard son premier exemplaire du Batmaster. Ce composant permet de renseigner un véhicule -le futur VBHM de l'armée de terre en l'occurence- sur l'état de charge et de santé de sa batterie.
Batmaster est issu d'un développement sur fonds propres de 18 mois. Nexter Electronics, qui emploie 120 salariés à Toulouse, prévoit d'engranger un chiffre d'affaire de 30 MEUR en 2010, soit une progression de 8%.
Panhard est chargé de la customisation du VBHM, produit par Hagglunds (groupe BAE Systems).
Batmaster est issu d'un développement sur fonds propres de 18 mois. Nexter Electronics, qui emploie 120 salariés à Toulouse, prévoit d'engranger un chiffre d'affaire de 30 MEUR en 2010, soit une progression de 8%.
Panhard est chargé de la customisation du VBHM, produit par Hagglunds (groupe BAE Systems).
lundi 13 septembre 2010
Pirates, tremblez !
Après un premier passage à Djibouti en 2009, un Awacs de l'armée de l'Air évoluera au large de la Somalie, pour lutter contre les pirates, fin octobre. C'est... Cols Bleus qui l'annonce, dans un dossier consacré à la piraterie. Le premier passage d'un E-3F, dont le bilan est sans surprise un peu différent selon que l'on en parle avec un aviateur ou un marin, avait permis de mieux coordonner le dispositif, multicouches, qui opère contre la piraterie, dans cette zone. On y trouve aussi bien des patmar (français, américain, allemand, espagnol, japonais), des drones (américains) et mêmes des avions privés opérant pour le compte d'Etats.
L'Awacs a cependant, comme il l'a déjà montré sous d'autres cieux, des capacités de détection de mobiles évoluant sur l'eau. Il dispose, en outre, de liaisons de données tactiques (L16/L11) lui permettant d'échanger des situations tactiques, et d'un interrogateur (AIS) permettant de sérier les mobiles suspects.
La contribution française à Atalante atteint actuellement un plus-haut historique, en terme d'effectifs et de richesses de moyens. Le porte-avions lui-même doit même opérer contre les pirates, pendant "Agapanthe".
L'Awacs a cependant, comme il l'a déjà montré sous d'autres cieux, des capacités de détection de mobiles évoluant sur l'eau. Il dispose, en outre, de liaisons de données tactiques (L16/L11) lui permettant d'échanger des situations tactiques, et d'un interrogateur (AIS) permettant de sérier les mobiles suspects.
La contribution française à Atalante atteint actuellement un plus-haut historique, en terme d'effectifs et de richesses de moyens. Le porte-avions lui-même doit même opérer contre les pirates, pendant "Agapanthe".
dimanche 12 septembre 2010
La voix des urnes : France/Grande-Bretagne
A part s'échanger des noms d'oiseaux et jouer les uns contre les autres au rugby, Français et Britanniques ont-ils de choses à se dire ? Oui, répondez-vous sur ce blog, avec de gros espoirs en matière de formations des équipages, ou des paras, suggestion que vous avez placé en deuxième position (54%). Même s'il elle n'a pas été placée sur la liste des priorités, par les deux ministres de la défense, lors d'une récente rencontre, à Paris.
Leur sujet-phare, la construction de navire de soutien, emporte votre enthousiasme (58%), très loin devant les autres réponses, les drones (49%, une thématique pas développée à Paris à l'issue de la rencontre Morin-Fox), la mutualisation des flottes de transport et de ravitaillement (48%) et des unités navales communes (13%).
1.097 votes ont été comptabilisés par la machine, une participation donc moyenne comparée aux derniers scrutins. Le sujet intéresse, sans plus.
Depuis hier, un nouveau sujet tourne sur le blog, relatif, cette fois, à la mobilisation d'une association pour défendre la cause des blessés et des morts en Afghanistan, et cette question : iriez-vous battre le pavé pour ces motifs ? Réponse, dans une semaine...
Leur sujet-phare, la construction de navire de soutien, emporte votre enthousiasme (58%), très loin devant les autres réponses, les drones (49%, une thématique pas développée à Paris à l'issue de la rencontre Morin-Fox), la mutualisation des flottes de transport et de ravitaillement (48%) et des unités navales communes (13%).
1.097 votes ont été comptabilisés par la machine, une participation donc moyenne comparée aux derniers scrutins. Le sujet intéresse, sans plus.
Depuis hier, un nouveau sujet tourne sur le blog, relatif, cette fois, à la mobilisation d'une association pour défendre la cause des blessés et des morts en Afghanistan, et cette question : iriez-vous battre le pavé pour ces motifs ? Réponse, dans une semaine...
Les blessés sortent de l'ombre
Sujet resté longtemps tabou dans l'armée, les blessés de guerre deviennent, progressivement, un sujet... comme un autre (1). Plusieurs évènements ont contribué à les rendre plus visibles, mais c'est surtout leur multiplication, en Afghanistan, qui aura, en quelque sorte "forcé la main" des plus réticents à évoquer le sujet. Rien qu'à Uzbeen, une vingtaine de paras ont été blessés (2), alors que dix soldats étaient tués.
Dès 2009, le gouverneur militaire de Paris, le général Bruno Dary fait circuler des troncs, le 14 juillet, pour collecter des fonds destinés aux blessés. Incroyablement inédite, l'initiative reste peu relayée, donc ne déclenche pas vraiment d'électrochoc. On parle pourtant alors de 350 blessés par an, toutes causes confondues.
Les initiatives se poursuivent, avec des concerts sensés là aussi permettre de récolter des dons. Cet été, le ministère a offert un séjour en famille d'une semaine aux blessés, dans les centres IGESA. Le bilan de cette opération n'est pas encore tiré.
Un site internet en création, qui traite de reconversion des militaires, souhaite aussi pouvoir prendre en compte la situation particulière des blessés qui quittent l'institution, et "que les employeurs puissent en prendre conscience".
Un major recruteur, Rémy Sabatié, a même enfourché son vélo, cet été, pour collecter des fonds, et populariser la cause des blessés. C'est même devenu, hier, l'objet d'une manifestation prévue à Paris fin octobre.
Combien sont ces blessés ? Si une certaine pudeur continue à régner sur les blessés qui reviennent, toutes les semaines, d'Afghanistan, les synthèses, toutes causes confondues, posent moins de problème. Ainsi, la cellule d'aide aux blessés de l'armée de terre (CABAT) gère-t-elle (pour la seule période 1991-2009) 4.854 blessés (3), toutes causes confondues, répartis en 800 blessés en mission de courte durée (MCD), 2.160 en Opex (4) et 1.894 en métropole. Rien que pour 2009, 278 militaires ont été blessés, dont 143 en opex.
(1) preuve que c'est possible, la Croix avait sorti un excellent dossier sur le sujet, en juillet, après que pour la deuxième fois en deux ans, Hervé Morin ait accueilli des blessés de guerre et des familles des morts au combat, à la garden party du ministère, le 13 juillet.
(2) leur sauvetage, sous le feu, par leurs camarades et le traitement par les équipes du SSA en aura sauvé sans doute quelques uns d'une mort certaine. Une équation qui se déroule, en fait, à chaque TIC. N'oublions pas, cependant, que le bombardement de Bouaké (2004), à lui seul, aura fait 38 blessés (et 10 morts, dont neuf Français). 17 marsouins du 3e RIMa ont été blessés, et deux tués dans la reprise du pont de Verbanja (1995).
(3) soit une moyenne annuelle de 269 blessés.
(4) soit une moyenne annuelle de 120. 2009 est donc largement au-dessus de la moyenne.
Dès 2009, le gouverneur militaire de Paris, le général Bruno Dary fait circuler des troncs, le 14 juillet, pour collecter des fonds destinés aux blessés. Incroyablement inédite, l'initiative reste peu relayée, donc ne déclenche pas vraiment d'électrochoc. On parle pourtant alors de 350 blessés par an, toutes causes confondues.
Les initiatives se poursuivent, avec des concerts sensés là aussi permettre de récolter des dons. Cet été, le ministère a offert un séjour en famille d'une semaine aux blessés, dans les centres IGESA. Le bilan de cette opération n'est pas encore tiré.
Un site internet en création, qui traite de reconversion des militaires, souhaite aussi pouvoir prendre en compte la situation particulière des blessés qui quittent l'institution, et "que les employeurs puissent en prendre conscience".
Un major recruteur, Rémy Sabatié, a même enfourché son vélo, cet été, pour collecter des fonds, et populariser la cause des blessés. C'est même devenu, hier, l'objet d'une manifestation prévue à Paris fin octobre.
Combien sont ces blessés ? Si une certaine pudeur continue à régner sur les blessés qui reviennent, toutes les semaines, d'Afghanistan, les synthèses, toutes causes confondues, posent moins de problème. Ainsi, la cellule d'aide aux blessés de l'armée de terre (CABAT) gère-t-elle (pour la seule période 1991-2009) 4.854 blessés (3), toutes causes confondues, répartis en 800 blessés en mission de courte durée (MCD), 2.160 en Opex (4) et 1.894 en métropole. Rien que pour 2009, 278 militaires ont été blessés, dont 143 en opex.
(1) preuve que c'est possible, la Croix avait sorti un excellent dossier sur le sujet, en juillet, après que pour la deuxième fois en deux ans, Hervé Morin ait accueilli des blessés de guerre et des familles des morts au combat, à la garden party du ministère, le 13 juillet.
(2) leur sauvetage, sous le feu, par leurs camarades et le traitement par les équipes du SSA en aura sauvé sans doute quelques uns d'une mort certaine. Une équation qui se déroule, en fait, à chaque TIC. N'oublions pas, cependant, que le bombardement de Bouaké (2004), à lui seul, aura fait 38 blessés (et 10 morts, dont neuf Français). 17 marsouins du 3e RIMa ont été blessés, et deux tués dans la reprise du pont de Verbanja (1995).
(3) soit une moyenne annuelle de 269 blessés.
(4) soit une moyenne annuelle de 120. 2009 est donc largement au-dessus de la moyenne.
samedi 11 septembre 2010
Une marche contre "l'indifférence" (actualisé)
Contre "l'indifférence" qu'il ressent vis-à-vis de l'engagement militaire français en Afghanistan, un comité de soutien aux familles de militaires de France, monté en association en juillet dernier, appelle à une "marche pour la reconnaissance des soldats morts ou blessés en Afghanistan" à travers, progrès oblige, une vidéo diffusée sur You Tube (vue 79 fois). Cette marche, une première pour un tel motif, interviendrait le 30 octobre à Paris (1).
Dans son premier communiqué de presse, le comité évoque "une augmentation de 75%" du nombre de blessés, avançant les chiffres de 41 en 2009, et plus de 30 depuis le début de l'année.
"Il ne s'agit pas d'une manifestation politique", insiste le comité de soutien, en conclusion de son communiqué.
Sur son site, le comité dit regrouper déjà "776 membres" localisés principalement dans les départements du centre de la France (18, 28, 37, 45, 49). Et écrit avoir demandé à Carla Bruni-Sarkozy d'en devenir la marraine de coeur, sans réponse jusqu'à présent.
(1) comme toute manifestation, c'est la préfecture de police qui autorise -ou non- les parcours.
Dans son premier communiqué de presse, le comité évoque "une augmentation de 75%" du nombre de blessés, avançant les chiffres de 41 en 2009, et plus de 30 depuis le début de l'année.
"Il ne s'agit pas d'une manifestation politique", insiste le comité de soutien, en conclusion de son communiqué.
Sur son site, le comité dit regrouper déjà "776 membres" localisés principalement dans les départements du centre de la France (18, 28, 37, 45, 49). Et écrit avoir demandé à Carla Bruni-Sarkozy d'en devenir la marraine de coeur, sans réponse jusqu'à présent.
(1) comme toute manifestation, c'est la préfecture de police qui autorise -ou non- les parcours.
La BA104 décolle (actualisé-2)
Alors que la tendance était alors à la dissolution de bases aériennes, et que le mouvement va encore s'amplifier (1), la dernière créée, la base aérienne 104 d'Al Dhafra poursuit sa croissance d'effectifs. Ces derniers ont franchi la centaine pendant l'été -117 au 19 août- et devraient encore croître jusqu'à l'arrivée effective de trois Rafale, à la mi-octobre (2). La cohabitation de deux types d'appareils devant vraisemblablement faire cohabiter deux populations distinctes de maintenanciers, de stocks de pièces de rechanges, etc.
Les effectifs finaux devraient donc s'établir entre 150 et 200, si l'on se réfère à un autre référentiel assez proche, celui du DETCHASSE de Kandahar.
Globalement, les effectifs de l'armée de l'air en déploiement outremer ont légèrement régressé depuis la fin mars (3.435 contre 3.514), tout comme le nombre de chasseurs (22 contre 27, du fait de la fin de l'opération Air Baltic en Lituanie, et de la perte d'un Mirage au Tchad), d'avions de transport (20 contre 21). Par contre, le nombre d'hélicoptères reste stable (27), et l'armée de l'air a récupéré un troisième drone pour ses opérations en Afghanistan.
(1) il reste, entre autres, à dissoudre les bases aériennes de Reims, Cambrai, Metz, Lamantin (Martinique) et de Tahiti. A moins que les efforts actuellement demandés à l'armée de l'air n'obligent à rallonger la liste.
(2) un exercice Iroquois de projection de force doit s'y dérouler, du 3 au 6 octobre, avec quatre Rafale F3 et deux ravitailleurs C-135FR.
Les effectifs finaux devraient donc s'établir entre 150 et 200, si l'on se réfère à un autre référentiel assez proche, celui du DETCHASSE de Kandahar.
Globalement, les effectifs de l'armée de l'air en déploiement outremer ont légèrement régressé depuis la fin mars (3.435 contre 3.514), tout comme le nombre de chasseurs (22 contre 27, du fait de la fin de l'opération Air Baltic en Lituanie, et de la perte d'un Mirage au Tchad), d'avions de transport (20 contre 21). Par contre, le nombre d'hélicoptères reste stable (27), et l'armée de l'air a récupéré un troisième drone pour ses opérations en Afghanistan.
(1) il reste, entre autres, à dissoudre les bases aériennes de Reims, Cambrai, Metz, Lamantin (Martinique) et de Tahiti. A moins que les efforts actuellement demandés à l'armée de l'air n'obligent à rallonger la liste.
(2) un exercice Iroquois de projection de force doit s'y dérouler, du 3 au 6 octobre, avec quatre Rafale F3 et deux ravitailleurs C-135FR.
vendredi 10 septembre 2010
Intel inside (actualisé-1)
Les "yeux" des aviateurs sur les avions des marins. Signe des temps, ce sont deux nacelles Reco-NG prêtes par l'armée de l'Air qui seront déployées à bord du PACDG, pour usage sur les Rafale de la 12F, lors de leur prochain périple -départ mi-octobre de Toulon- de quatre mois en océan Indien, selon la livraison hebdomadaire du magazine d'Air & Cosmos.
Reco-NG, qui devait entrer en service en 2007 avec le Rafale F3 -à l'origine- a été développé par TOSA. Son intérêt réside dans l'emport multicapteurs, et la possibilité de transmettre de l'imagerie en vol.
Reco-NG n'a pas encore reçu l'onction des opérations, et on sait qu'un tel sacrement est incontournable pour l'export. Les seuls avions français dédiés au renseignement en Afghanistan depuis 2001 ont été le Gabriel, les Mirage IVP (dès 2001), puis le Mirage F1CR (dès 2004). Des missions de reconnaissance ont pu également être réalisées par le SEM, avec leur chassis photo.
Reco-NG, qui devait entrer en service en 2007 avec le Rafale F3 -à l'origine- a été développé par TOSA. Son intérêt réside dans l'emport multicapteurs, et la possibilité de transmettre de l'imagerie en vol.
Reco-NG n'a pas encore reçu l'onction des opérations, et on sait qu'un tel sacrement est incontournable pour l'export. Les seuls avions français dédiés au renseignement en Afghanistan depuis 2001 ont été le Gabriel, les Mirage IVP (dès 2001), puis le Mirage F1CR (dès 2004). Des missions de reconnaissance ont pu également être réalisées par le SEM, avec leur chassis photo.
Aérosto est né...
L'amiral Olivier de Rostolan qui quittait ce matin ses fonctions à la DSAE et la marine créé une société de conseil, Aérosto, qui oeuvrera essentiellement, mais sans exclusive, dans le conseil à Safran. La société est une SARL familiale, puisque détenue à 80% par l'amiral, et à raison de 10% chacune, par ses filles.
Safran possède déjà un conseiller défense, le général (Air) Beaudouin Albanel.
Safran possède déjà un conseiller défense, le général (Air) Beaudouin Albanel.
jeudi 9 septembre 2010
Le Floréal rallie Atalante
La frégate Floréal -normalement basée à La Réunion- fait désormais partie de l'opération européenne Atalante. Elle s'ajoute au De Grasse, par ailleurs navire-amiral de l'opération, sous commandement français depuis la mi-août. Les frégates de surveillance, comme le Floréal, disposent d'atouts sérieux dans les missions de contre-piraterie, dont leur hélicoptère Panther (flottille 36F).
La marine nationale déploie en outre 70 hommes au titre des équipes de protection embarqué (EPE) et un équipage d'ATL-2, ce qui, avant l'arrivée du Floréal, représentait un total de 350 marins impliqués dans Atalante.
La marine nationale déploie en outre 70 hommes au titre des équipes de protection embarqué (EPE) et un équipage d'ATL-2, ce qui, avant l'arrivée du Floréal, représentait un total de 350 marins impliqués dans Atalante.
De l'ENSOA aux Invalides
Il avait défilé devant le gouverneur militaire de Paris, en juillet, il en sera désormais le conseiller communication : le colonel Olivier Sastre, qui commandait jusqu'alors l'ENSOA, sera, à partir de lundi, le bras droit du général Bruno Dary. Autre changement, à Metz, où le lieutenant-colonel Guillaume Leroy prend la com'régionale (RTSE) : il était jusqu'alors affecté au Sirpa Terre, à Paris, avec, entre autres, le suivi des blogs.
De la presse à la com' : quelques passerelles...
Des anciens journalistes oeuvrant dans la communication, c’est courant, y compris dans le domaine de la défense. Pierre Bayle, ancien journaliste à l’AFP puis créateur de la lettre d’informations stratégiques TTU est passé à deux reprises dans les cabinets à la Défense, avant de rallier MBDA puis EADS, dont il est aujourd'hui directeur de la communication (1). Charles Maisonneuve, qui lui avait succédé à TTU, règne aujourd’hui sur le marketing de Panhard (1). Tandis que Luc Viellard, autre rédacteur en chef de TTU, est aujourd’hui consultant chez CEIS, un cabinet créé par un ancien député, Olivier Darrason.
Le directeur des relations presse du missilier MBDA, Jean Dupont, est issu de la rédaction d’Air & Cosmos, tout comme le responsable pour la France d’Embraer.
Pierre Servent, qui fut porte-parole du ministère, avait également été, avant, journaliste.
Gérard Gachet, le porte-parole du ministère de l’Intérieur est aussi un ancien journaliste, au Figaro et de Valeurs Actuelles.
On ignore si, comme cela avait été envisagé, et comme ce blog l’avait expliqué, c’est un journaliste qui succèdera à Laurent Teisseire à la tête de la DICOD. Si, évidemment, c’est bien un civil qui remplace un civil.
Il faut aussi le signaler, désormais, de plus en plus de rédacteurs oeuvrant dans les publications du ministère de la Défense ont une formation journalistique (2). C’est vraisemblablement ce qui explique le virage qualitatif -récent- de certaines d’entre elles.
(1) également cavalier et réserviste.
(2) Le journalisme étant, c’est peu connu un domaine bouché en termes d’embauches et dont les rémunérations sont maintenant bien en dessous de professions qu’on pourrait juger moins primordiales.
Le directeur des relations presse du missilier MBDA, Jean Dupont, est issu de la rédaction d’Air & Cosmos, tout comme le responsable pour la France d’Embraer.
Pierre Servent, qui fut porte-parole du ministère, avait également été, avant, journaliste.
Gérard Gachet, le porte-parole du ministère de l’Intérieur est aussi un ancien journaliste, au Figaro et de Valeurs Actuelles.
On ignore si, comme cela avait été envisagé, et comme ce blog l’avait expliqué, c’est un journaliste qui succèdera à Laurent Teisseire à la tête de la DICOD. Si, évidemment, c’est bien un civil qui remplace un civil.
Il faut aussi le signaler, désormais, de plus en plus de rédacteurs oeuvrant dans les publications du ministère de la Défense ont une formation journalistique (2). C’est vraisemblablement ce qui explique le virage qualitatif -récent- de certaines d’entre elles.
(1) également cavalier et réserviste.
(2) Le journalisme étant, c’est peu connu un domaine bouché en termes d’embauches et dont les rémunérations sont maintenant bien en dessous de professions qu’on pourrait juger moins primordiales.
Un journaliste prend la com de Dassault
Dassault Aviation comptera le 27 septembre un nouveau directeur de la communication. Stéphane Fort arrive de France Inter, où il était, entre autres, en charge de la rubrique défense au service étranger, et de ce fait, à 40 ans, un des plus jeunes journalistes suivant la défense, en France. Un choix hardi pour l'industriel, qui a préféré recruter à l'externe, dans la presse, plutôt qu'en interne.
C’est le journaliste de Capital Gilles Tanguy qui a sorti l’info, sur son compte twitter, début août.
Ce grand reporter (également reporter grand), IPJ95, avait intégré France Inter dans la foulée, et couvert l’entrée des forces alliées en Afghanistan en 2001 (2e prix Bayeux 2008, en catégorie radio), puis la guerre Iran-Irak. Il a suivi la 58ème session de l’IHEDN en 2005-2006, cotoyant entre autres l’actuel n°2 de FRMARFOR, l’amiral Philippe Coindreau (alors capitaine de vaisseau), l'actuel GCOS, le général de division Frédéric Beth (alors colonel), l’amiral Gillier (alors capitaine de vaisseau), ou Laurent Teisseire, l’actuel patron de la DICOD.
Dans l’immédiat, il ne semble pas qu’il soit remplacé par un profil identique, à France Inter. Une tendance lourde dans les rédactions des médias nationaux, où les journalistes spécialisés, particulièrement dans la défense, se font de plus en plus rares.
Le départ de Stéphane Fort intervient alors que dans une maison voisine -RFI-, c'est une rédactrice en chef qui vient, elle aussi, de quitter ses fonctions pour rejoindre un célèbre groupe breton opérant en Afrique.
Notre photo : Stéphane Fort en reportage dans le village de Camerone (Mexique), le 30 avril 2010. (crédit : Jean-Marc Tanguy).
C’est le journaliste de Capital Gilles Tanguy qui a sorti l’info, sur son compte twitter, début août.
Ce grand reporter (également reporter grand), IPJ95, avait intégré France Inter dans la foulée, et couvert l’entrée des forces alliées en Afghanistan en 2001 (2e prix Bayeux 2008, en catégorie radio), puis la guerre Iran-Irak. Il a suivi la 58ème session de l’IHEDN en 2005-2006, cotoyant entre autres l’actuel n°2 de FRMARFOR, l’amiral Philippe Coindreau (alors capitaine de vaisseau), l'actuel GCOS, le général de division Frédéric Beth (alors colonel), l’amiral Gillier (alors capitaine de vaisseau), ou Laurent Teisseire, l’actuel patron de la DICOD.
Dans l’immédiat, il ne semble pas qu’il soit remplacé par un profil identique, à France Inter. Une tendance lourde dans les rédactions des médias nationaux, où les journalistes spécialisés, particulièrement dans la défense, se font de plus en plus rares.
Le départ de Stéphane Fort intervient alors que dans une maison voisine -RFI-, c'est une rédactrice en chef qui vient, elle aussi, de quitter ses fonctions pour rejoindre un célèbre groupe breton opérant en Afrique.
Notre photo : Stéphane Fort en reportage dans le village de Camerone (Mexique), le 30 avril 2010. (crédit : Jean-Marc Tanguy).
Deux enquêtes (au moins) au Liban
Deux enquêtes différentes ont été ouvertes au Liban après la mort d'un sapeur du 3e RG : une enquête technique est menée par un officier du Matériel, et l'autre, judiciaire, par les prévôts (gendarmes). L'accident est intervenue sur "une route assez pentue" explique l'état-major des armées. L'impossibilité, pour les deux membres d'équipage (un conducteur et un chef d'engin), de faire freiner l'engin les a amenés à en sauter. Le premier a été blessé ; c'est le second, le caporal François Fradet, qui s'est tué en heurtant une pierre, explique-t-on par ailleurs.
Cinq soldats sont morts au Liban depuis le début de l'année, tous dans des accidents routiers.
Cinq soldats sont morts au Liban depuis le début de l'année, tous dans des accidents routiers.
Trois KC-135 pour le Pakistan
L'armée de l'air aura effectué trois rotations de KC-135 cette semaine pour transporter des matériels de première urgence au Pakistan. Le premier vol est parti hier, le deuxième aujourd'hui, et le troisième et dernier est prévu demain. Le total atteint 25 tonnes de fret.
Les vols décollent non pas d'Istres, où sont basés ces avions, mais de Vatry.
Les vols décollent non pas d'Istres, où sont basés ces avions, mais de Vatry.
Merci David !
Le général David Petraeus était en zone française ce 2 septembre, ce qui permet à des soldats français de figurer sur le fil d'info de l'ISAF, assez peu francophile par ailleurs. Cette photo a été prise sur le COP Rocco (1), le plus au nord-est en Surobi, et on y voit, comme le précise la légende, le capitaine Baptiste, un des commandant d'unité de la TF Bison (2), présentant les environs au COMISAF.
Une telle photo, prise par un journaliste, aurait valu les pires malheurs à l'auteur, mais on sait que ces règles sont faites à la tête du client. Et en l'occurence...
Le COMISAF s'est rendu à Nijrab, où il a rencontré les POMLT français -une autre mission fantôme-, à Tora, et à Camp Rocco. Une visite qui ne semblait pas avoir de motif particulier, si ce n'est de remercier les troupes françaises pour leur engagement.
On le sait, l'ISAF a -encore- besoin de renforts, près de 2.000 soldats, dont la moitié sous la forme de mentors.
(1) nommé en mémoire d'un officier US mort au combat.
(2) la France n'utilise plus cette dénomination pour ses GTIA, et il faut désormais, m'explique-t-on, utiliser le terme de Battle Group, le terme de Task Force n'étant plus réservé qu'à la seule brigade La Fayette.
mercredi 8 septembre 2010
JMO virtuel
L'Etat-major des armées devrait multiplier l'initiative, tentée ce matin sur son site internet. On peut y lire un récit chronologique d'un capitaine du 9e RIMa (épuré, bien sûr) qui détaille une opération de lutte contre les orpailleurs. Pas une évocation stratégique, comme celle qu'on demande souvent d'écrire aux stagiaires du CID : seulement, une opération continue, dans le plus grand département de France, recouvert à plus de 80% par les forêts, et parsemé d'orpailleurs, qui se disputent des quantités infinitésimales d'or.
Le traque de ces garimperos n'est pas sans risque : un soldat, Julien Giffard (1er RI), en est mort, noyé, cette année.
La fréquence de ce genre d'exercice -rédactionnel- devrait être au moins mensuelle, et concerner tous les théâtres. Une illustration, vraisemblablement, de la harangue que le CEMA avait effectuée en juin à l'école militaire, incitant les militaires à s'exprimer sur ce qu'ils connaissent le mieux : leurs missions.
Cet petit détour par la Guyane me permet également d'évoquer la création d'une compagnie d'infanterie au 9e RIMa, et la re-création d'une troisième compagnie permanente (infanterie aussi) au 3e REI que ce blog avait évoquée le 8 juillet. Dans les deux cas, ce sont d'anciennes compagnies tournantes (armées par des proterre) qui ont été transformées en permanentes, avec un évident gain en matière de connaissance du milieu et de préparation opérationnelle aux missions de ce théâtre.
Le traque de ces garimperos n'est pas sans risque : un soldat, Julien Giffard (1er RI), en est mort, noyé, cette année.
La fréquence de ce genre d'exercice -rédactionnel- devrait être au moins mensuelle, et concerner tous les théâtres. Une illustration, vraisemblablement, de la harangue que le CEMA avait effectuée en juin à l'école militaire, incitant les militaires à s'exprimer sur ce qu'ils connaissent le mieux : leurs missions.
Cet petit détour par la Guyane me permet également d'évoquer la création d'une compagnie d'infanterie au 9e RIMa, et la re-création d'une troisième compagnie permanente (infanterie aussi) au 3e REI que ce blog avait évoquée le 8 juillet. Dans les deux cas, ce sont d'anciennes compagnies tournantes (armées par des proterre) qui ont été transformées en permanentes, avec un évident gain en matière de connaissance du milieu et de préparation opérationnelle aux missions de ce théâtre.
In memoriam : CPL François Fradet
Le caporal François Fradet est mort hier, vers 9h30, dans l'accident de son moyen polyvalent du génie (MPG), au sud-liban. Ce sapeur du 3e RG participait au renforcement des moyens de protection d'une base de l'ONU hébergeant des casques bleus indiens.
Le CPL Fradet s'était engagé à 23 ans au 3e RG. Il avait été déployé à La Réunion (2006), et à deux reprises au Kosovo (2007, 2009) avant de rejoindre le Liban, qu'il aurait dû quitter début octobre.
Il laisse un enfant.
Le CPL Fradet s'était engagé à 23 ans au 3e RG. Il avait été déployé à La Réunion (2006), et à deux reprises au Kosovo (2007, 2009) avant de rejoindre le Liban, qu'il aurait dû quitter début octobre.
Il laisse un enfant.
Le CEMA change de dircab lundi
Pour quelques heures encore au CPCO (1), le général Patrick Lefebvre prendra ses fonctions lundi auprès de l'amiral Edouard Guillaud, boulevard Saint-Germain. Cet ancien chef pilote du 1.61 Touraine connaît donc bien le travail interarmées à travers le CPCO, mais aussi pour avoir commandé la base d'Orléans, après avoir servi à l'EMAA (2003-2006).
Le général Bernard Metz, qu'il remplace, rallie le commandement de la force aérienne (CFA), à Metz.
(1) il avait été nommé adjoint au chef du CPCO le 3 septembre dernier, après avoir été adjoint conduite le 1er septembre 2009, et nommé général de brigade aérienne.
Le général Bernard Metz, qu'il remplace, rallie le commandement de la force aérienne (CFA), à Metz.
(1) il avait été nommé adjoint au chef du CPCO le 3 septembre dernier, après avoir été adjoint conduite le 1er septembre 2009, et nommé général de brigade aérienne.
Un au-revoir
Le CEMA, le CEMAA, le CEMM et l'IGAM, rien de moins. Ces quatre personnalités seront réunies vendredi à Villacoublay pour porter sur les fonds baptismaux la direction de la sécurité aéronautique d'état (DSAE), et accompagner dans son adieu aux armes, son premier patron, le vice-amiral Olivier de Rostolan.
Hélicoptériste -Lynx, Super Frelon puis Lynx, pour commander la 31F-, ancien ALAVIA (2006-2009), et amoureux des dialogues d'Audiard, Olivier de Rostolan a réalisé sans heurts, mais pas sans difficultés, la montée en puissance de la DSAE, avec une structure ultra-resserrée -comprenant un alatman, un commissaire de marine, un aviateur, promu, depuis, commandant de base à... Villacoublay... et un infatigable stagiaire, chargé de faire rayonner la DSAE.
Cette dernière, désormais installée à Villacoublay, doit partager un immeuble avec le bureau enquêtes accidents de la défense -Air (BEAD-Air).
Il appartient désormais à son successeur, le général Bruno Clermont, de faire prendre à la DSAe sa vitesse de croisière. Chasseur, il a notamment commandé la base aérienne d'Istres (2003-2006). Il a également suivi la 58e session de l'IHEDN, devenant directeur adjoint des affaires internationales du SGDN, puis chef d'état-major du CSFA, avant de rallier Balard pour y prendre les relations extérieures de l'armée de l'Air.
Hélicoptériste -Lynx, Super Frelon puis Lynx, pour commander la 31F-, ancien ALAVIA (2006-2009), et amoureux des dialogues d'Audiard, Olivier de Rostolan a réalisé sans heurts, mais pas sans difficultés, la montée en puissance de la DSAE, avec une structure ultra-resserrée -comprenant un alatman, un commissaire de marine, un aviateur, promu, depuis, commandant de base à... Villacoublay... et un infatigable stagiaire, chargé de faire rayonner la DSAE.
Cette dernière, désormais installée à Villacoublay, doit partager un immeuble avec le bureau enquêtes accidents de la défense -Air (BEAD-Air).
Il appartient désormais à son successeur, le général Bruno Clermont, de faire prendre à la DSAe sa vitesse de croisière. Chasseur, il a notamment commandé la base aérienne d'Istres (2003-2006). Il a également suivi la 58e session de l'IHEDN, devenant directeur adjoint des affaires internationales du SGDN, puis chef d'état-major du CSFA, avant de rallier Balard pour y prendre les relations extérieures de l'armée de l'Air.
mardi 7 septembre 2010
Un 5e Français se tue accidentellement au Liban (actualisé-1)
Un militaire du génie (3e RG) est mort aujourd'hui dans la chute de son véhicule, au sud-Liban. On dispose de peu de précisions sur ce qu'il s'est rééllement passé, si ce n'est que le sapeur travaillait sur une infrastructure hébergeant des troupes indiennes. Un deuxième soldat, appartenant lui aussi au 3e RG, a été blessé. Il travaillait tous les deux sur un MPG (moyen polyvalent du génie), sorte de bulldozer militarisé, au moment de l'accident.
Le 3e RG a déjà perdu un des siens en opex, cette année, en la personne du capitaine Christophe Barek-Deligny, tué le 22 mai dernier par un IED, en Afghanistan.
Le sapeur tué aujourd'hui est le 5e Français à mourir au Liban cette année. Les quatre autres étaient également morts dans un accident de circulation, les 13 mars, 5 juin et 24 août.
La France déploie 1.450 militaires au Liban, selon le dernier décompte effectué par l'EMA. Elle est donc, de ce fait, le deuxième contingent sur place.
19 soldats sont morts en opérations cette année, dont 13 en Afghanistan, et un en Guyane.
Le 3e RG a déjà perdu un des siens en opex, cette année, en la personne du capitaine Christophe Barek-Deligny, tué le 22 mai dernier par un IED, en Afghanistan.
Le sapeur tué aujourd'hui est le 5e Français à mourir au Liban cette année. Les quatre autres étaient également morts dans un accident de circulation, les 13 mars, 5 juin et 24 août.
La France déploie 1.450 militaires au Liban, selon le dernier décompte effectué par l'EMA. Elle est donc, de ce fait, le deuxième contingent sur place.
19 soldats sont morts en opérations cette année, dont 13 en Afghanistan, et un en Guyane.