L'association Familles de Mili a lancé son opération pour envoyer des colis de Noël aux soldats en Afghanistan. Ceux qui le souhaitent peuvent les transmttre à Association Familles de Mili, 37 avenue Georges Clémenceau, 65600 Séméac. Le contenu est libre, mais il faut éviter tout ce qui se dissout dans de l'eau, les denrées périssables (le chocolat arrive rarement en bon état) et... la lessive.
Il est également possible de transmettre, sur cette même adresse des messages de soutien, ou des dessins. Ou même un chèque de soutien (libellé à l'ordre de l'association Familles de Milis), avec un papier d'accompagnement précisant bien qu'il s'agit de soutenir l'opération Colis.
L'association a déjà fait passé des lettres de soutien et dessins, ainsi que des colis sur le GTIA Raptor, le rôle III de Kaboul et l'hôpital Percy.
Cette association pilotée par trois jeunes Tarbaises et une Paloise a été créée à Tarbes suite à la mort en Afghanistan d'un cavalier du 1er RHP, le brigadier-chef Steeve Cocol, le 18 juin 2010.
Via son Facebook et son site internet, Familles de Milis a désormais étendu son aire d'origine. Via l'antenne 65 de l'union nationale des combattants, elle a aussi pu aider concrètement deux familles de militaires touchées par un deuil, l'autre par la blessure d'un chef de famille.
par le journaliste Jean-Marc Tanguy - Twitter @Defense137 - 9253 posts depuis avril 2009 - 81,92 millions de pages vues depuis juin 2010.
lundi 31 octobre 2011
La mémoire de G. Nunes-Patego
La ville de Méze (34) n'oublie pas le SGT Guillaume Nunes-Patego, tué en Kapisa le 1er juin dernier. Elle lui dédiera prochainement une rue, afin que la mémoire ne passe pas.
Ce sapeur-parachutiste de 30 ans avait déjà un parcours assez rempli, et avait notamment déjà effectué un premier séjour en Afghanistan. Il avait été, à l'issue, décoré de la croix de la valeur militaire.
Ce blog avait rapporté, à l'époque, comment les paras du 3e RPIMa, sur un poste isolé de Guyane, avaient rendu hommage à leur camarade.
Cinq sapeurs du 17e RGP ont été tués en Afghanistan.
Ce sapeur-parachutiste de 30 ans avait déjà un parcours assez rempli, et avait notamment déjà effectué un premier séjour en Afghanistan. Il avait été, à l'issue, décoré de la croix de la valeur militaire.
Ce blog avait rapporté, à l'époque, comment les paras du 3e RPIMa, sur un poste isolé de Guyane, avaient rendu hommage à leur camarade.
Cinq sapeurs du 17e RGP ont été tués en Afghanistan.
Les mercis d'Alsaciens aux Diables Rouges
Un peu partout, au PC, dans les locaux opérationnels, et dans les bâtiments en brique qui servent de cantonnement dans la FOB Tora (Afghanistan), on les trouve. Des dessins, des lettres, des témoignages de solidarité (1). Le patron du BG Quinze Deux, le colonel Jeand'Heur a son explication sur un tel niveau de soutien : "le 152e RI a un ancrage fort en Alsace, et la population nous le rend bien".
Une Alsacienne a écrit sur un tissu décoratif, au marqueur : "L'Alsace n'oublie pas ses enfants du 152e RI". La mention a rallié la popote du Colonel Jeand'Heur, où elle trône en bonne place.
Un ado de 16 ans, lui, a décliné les lettres du mot Battle Group : Bravoure-Amitié-Ténacité-Tolérance-Loyauté-Espérance-Grandeur-Réussite-Obligation-Union-Protection sur une feuille de dessin bleu.
Il y a des lettres plus émouvantes encore, celle d'une retraitée de 88 ans, qui a tenu à envoyer elle aussi son mot aux Diables Rouges. Une aide-soignante complète : "soyez fiers de ce que bous êtes et de faire ce que vous faites. Rien n'est vraiment insignifiant dans ce que vous faites, et quand le doute vous assaille, sachez que vous n'êtes pas seuls (...) Même si politiquement nous ne sommes pas tous d'accord, nous sommes fiers de notre armée, nous sommes fiers de vous".
(1) également vues à l'aérogare militaire de Kandahar -où les photos sont interdites, ce qui m'empêche de l'illustrer- des urnes dans lesquelles les civils américains font parvenir des photos, des dessins, pour encourager leurs soldats.
Une Alsacienne a écrit sur un tissu décoratif, au marqueur : "L'Alsace n'oublie pas ses enfants du 152e RI". La mention a rallié la popote du Colonel Jeand'Heur, où elle trône en bonne place.
Un ado de 16 ans, lui, a décliné les lettres du mot Battle Group : Bravoure-Amitié-Ténacité-Tolérance-Loyauté-Espérance-Grandeur-Réussite-Obligation-Union-Protection sur une feuille de dessin bleu.
Il y a des lettres plus émouvantes encore, celle d'une retraitée de 88 ans, qui a tenu à envoyer elle aussi son mot aux Diables Rouges. Une aide-soignante complète : "soyez fiers de ce que bous êtes et de faire ce que vous faites. Rien n'est vraiment insignifiant dans ce que vous faites, et quand le doute vous assaille, sachez que vous n'êtes pas seuls (...) Même si politiquement nous ne sommes pas tous d'accord, nous sommes fiers de notre armée, nous sommes fiers de vous".
(1) également vues à l'aérogare militaire de Kandahar -où les photos sont interdites, ce qui m'empêche de l'illustrer- des urnes dans lesquelles les civils américains font parvenir des photos, des dessins, pour encourager leurs soldats.
dimanche 30 octobre 2011
Des députés bien turbulents
On l'oublie parfois, ce sont les députés qui votent les lois, et ils ne s'empêchent pas, souvent, d'y mettre leur grain de sel. Après une belle fournée l'an dernier, voici que des députés de la commission de défense ont à nouveau défendu une série d'amendements au budget de la défense. Même si on ne sait pas ce qu'il en restera, après le vote final dans l'hémicycle.
Afin de soutenir le programme MRTT, le rapporteur des crédits "Air", le socialiste Jean-Claude Viollet (1) et l'UMP François Cornut Gentille ont fait voter 12 MEUR de crédits supplémentaires arguant de la nécessité de soutenir la volonté ministérielle (sic) d'avancer sur le MRTT par des études complémentaires. Le plus savoureux dans les motivations des deux députés est qu'ils prélèvent cette somme sur des fonds destinés à couvrir notre participation à l'OTAN (2). MAM a dit son scepticisme sur le procédé.
L'UMP Patrick Beaudoin a quant à lui défendu le principe d'une possibilité, pour les engagés volontaires à contrat court et les réservistes engagés en opérations, de recevoir une croix du combattant avec barette opérations extérieures. Cette décoration avait été attribuée aux anciens combattants de 14-18, 39-45, Corée, Indochine, Afrique du Nord. En 2007, elle avait aussi été attribuée aux appelés engagés dans les opex. "Depuis la fin de la conscription, le statut d’appelé n’existe plus mais il n’en demeure pas moins important de promouvoir et de récompenser le volontariat dont nos forces armées ont tant besoin. La croix du combattant volontaire permettra de distinguer, sur la poitrine et à la boutonnière, ceux qui, au cours d’un contrat initial court ou d’un engagement dans la réserve
opérationnelle, ont accepté le risque d’avoir à offrir leur vie lors conflit alors qu’ils n’étaient,avant leur engagement, soumis à aucune obligation" écrit le député du Val-de-Marne.
(1) il avait déjà porté à bout de bras l'an dernier un amendenment sur le MRTT et un autre sur l'intégration des nacelles Astac sur Mirage 2000D. L'armée de l'air ne sait sans doute pas encore ce qu'elle perd, puisque Jean-Claude Viollet ne sera pas réélu, l'an prochain : sa circonscription disparaît de la carte électorale.
(2) magnifique symbole, tant on peut reconnaître que notre réintégration totale dans l'OTAN génère plus de coûts que d'apports. On a pu voir le 19 mars, qui de l'OTAN, ou de la France, prenait les évènements à bras-le-corps. L'OTAN risque, ce n'est plus un scoop, d'avoir quelques soucis en cas de victoire de la gauche au printemps.
Afin de soutenir le programme MRTT, le rapporteur des crédits "Air", le socialiste Jean-Claude Viollet (1) et l'UMP François Cornut Gentille ont fait voter 12 MEUR de crédits supplémentaires arguant de la nécessité de soutenir la volonté ministérielle (sic) d'avancer sur le MRTT par des études complémentaires. Le plus savoureux dans les motivations des deux députés est qu'ils prélèvent cette somme sur des fonds destinés à couvrir notre participation à l'OTAN (2). MAM a dit son scepticisme sur le procédé.
L'UMP Patrick Beaudoin a quant à lui défendu le principe d'une possibilité, pour les engagés volontaires à contrat court et les réservistes engagés en opérations, de recevoir une croix du combattant avec barette opérations extérieures. Cette décoration avait été attribuée aux anciens combattants de 14-18, 39-45, Corée, Indochine, Afrique du Nord. En 2007, elle avait aussi été attribuée aux appelés engagés dans les opex. "Depuis la fin de la conscription, le statut d’appelé n’existe plus mais il n’en demeure pas moins important de promouvoir et de récompenser le volontariat dont nos forces armées ont tant besoin. La croix du combattant volontaire permettra de distinguer, sur la poitrine et à la boutonnière, ceux qui, au cours d’un contrat initial court ou d’un engagement dans la réserve
opérationnelle, ont accepté le risque d’avoir à offrir leur vie lors conflit alors qu’ils n’étaient,avant leur engagement, soumis à aucune obligation" écrit le député du Val-de-Marne.
(1) il avait déjà porté à bout de bras l'an dernier un amendenment sur le MRTT et un autre sur l'intégration des nacelles Astac sur Mirage 2000D. L'armée de l'air ne sait sans doute pas encore ce qu'elle perd, puisque Jean-Claude Viollet ne sera pas réélu, l'an prochain : sa circonscription disparaît de la carte électorale.
(2) magnifique symbole, tant on peut reconnaître que notre réintégration totale dans l'OTAN génère plus de coûts que d'apports. On a pu voir le 19 mars, qui de l'OTAN, ou de la France, prenait les évènements à bras-le-corps. L'OTAN risque, ce n'est plus un scoop, d'avoir quelques soucis en cas de victoire de la gauche au printemps.
samedi 29 octobre 2011
Transition en novembre, BAC en avril
Brigade d'assistance et de conseil (BAC). Tout tient dans l'appellation que prendra, au mois d'avril, la brigade La Fayette, qui concentrera la quasi-totalité des moyens militaires français. Cette concentration doit permettre d'économiser dans l'effectif, tout en permettant aux Français de garantir leur sécurité.
Graduellement, d'ailleurs, ces dernières semaines, on a continué à injecter du muscle : un Tigre et un Gazelle viennent d'arriver sur le théâtre, et à l'été, un SGTIA Légion avait rallié la TFLF, en juillet, en compensation d'une réduction des OMLT de quelque 230 postes. Son mandat aura été réduit à quatre mois.
Officiellement, pour l'instant, aucune décision n'a été encrée sur la prochaine réduction, qui doit être effective avant la fin de l'année, même si des pistes sont palpables.
La confirmation de la transition en Surobi, dans quelques jours, permettra d'épargner bien plus que les 200 postes prévus. C'est le BG Picardie qui doit arriver en Surobi, en décembre.
D'aucuns discernent déjà la volonté de Paris d'aller encore plus vite, et d'accélérer le rythme du retrait.
Un des deux plots drones (40 pax chacun) pourrait disparaître, et celui de Bagram, tenu par l'armée de l'air, fait figure de cible prioritaire. Déjà, par ailleurs, toutes les unités arrivant sur le théâtre ont moins d'effectif que celles qu'elles relèvent : un signe qui ne trompe pas.
Graduellement, d'ailleurs, ces dernières semaines, on a continué à injecter du muscle : un Tigre et un Gazelle viennent d'arriver sur le théâtre, et à l'été, un SGTIA Légion avait rallié la TFLF, en juillet, en compensation d'une réduction des OMLT de quelque 230 postes. Son mandat aura été réduit à quatre mois.
Officiellement, pour l'instant, aucune décision n'a été encrée sur la prochaine réduction, qui doit être effective avant la fin de l'année, même si des pistes sont palpables.
La confirmation de la transition en Surobi, dans quelques jours, permettra d'épargner bien plus que les 200 postes prévus. C'est le BG Picardie qui doit arriver en Surobi, en décembre.
D'aucuns discernent déjà la volonté de Paris d'aller encore plus vite, et d'accélérer le rythme du retrait.
Un des deux plots drones (40 pax chacun) pourrait disparaître, et celui de Bagram, tenu par l'armée de l'air, fait figure de cible prioritaire. Déjà, par ailleurs, toutes les unités arrivant sur le théâtre ont moins d'effectif que celles qu'elles relèvent : un signe qui ne trompe pas.
Les BDD, jusqu'à Kandahar
Depuis peu, le détachement Air de Kandahar compte deux personnels de l'armée de terre : l'un est en charge de la gestion du foyer, l'autre est le trésorier du DETAIR. Cette intermisation est la conséquence directe de la mise en place des bases de défenses, qui en interarmisant le soutien, ont aussi interarmisé les postes de soutien en opérations extérieures, et ouvert la possibilité d'une interpénétration des armées.
Si l'on suit cette logique, plus rien n'empêche, demain, un marin d'être gérant de foyer en Kapisa, ou à un aviateur d'être trésorier d'une base navale à l'étranger.
Notons qu'en métropole, les postes de communicants des zones de défense, qui étaient jusque là détenus exclusivement par l'armée de terre devraient, suivant cette même logique, pouvoir s'interarmiser. Avis aux amateurs.
Si l'on suit cette logique, plus rien n'empêche, demain, un marin d'être gérant de foyer en Kapisa, ou à un aviateur d'être trésorier d'une base navale à l'étranger.
Notons qu'en métropole, les postes de communicants des zones de défense, qui étaient jusque là détenus exclusivement par l'armée de terre devraient, suivant cette même logique, pouvoir s'interarmiser. Avis aux amateurs.
vendredi 28 octobre 2011
France 3 prépare son "Pièces à conviction" afghan
Le prochain numéro de Pièces à conviction (fin novembre) serait consacré à l'Afghanistan. Des tournages ont eu lieu ces derniers jours à Kaboul et en Surobi pour alimenter l'émission de France 3. Cette dernière cherchait encore discrètement des témoignages de militaires revenant d'Afghanistan, début octobre : il est vrai que les militaires de tous grades ont diversement apprécié les conditions de l'embed des deux journalistes de la chaîne, en décembre 2009, avant leur détention. Et certaines déclarations des deux ex-otages, sur le tarmac de Villacoublay, ont également laissé quelques traces dans les esprits, quand elles ne sont pas franchement resté en travers des gorges.
Symptomatique, c'est un journaliste "spécialisé défense" de la rédaction (1), et non un membre de l'équipe de l'émission, qui a effectué ces tournages récents en Afghanistan.
Pièces à Conviction devait diffuser un numéro spécial sur l'Afghanistan, avant le sommet de Londres, en janvier 2010. Emission qui n'avait jamais été diffusée, du fait de la capture de deux journalistes de l'équipe, Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier, libérés cet eté après de fortes contreparties données aux insurgés.
(1) le même avait effectué un long reportage sur la MSR en décembre 2009... à la même époque que les deux journalistes de l'émission. Ses images avaient été utilisées par le 19/20, mais pas par Pièces à conviction.
Symptomatique, c'est un journaliste "spécialisé défense" de la rédaction (1), et non un membre de l'équipe de l'émission, qui a effectué ces tournages récents en Afghanistan.
Pièces à Conviction devait diffuser un numéro spécial sur l'Afghanistan, avant le sommet de Londres, en janvier 2010. Emission qui n'avait jamais été diffusée, du fait de la capture de deux journalistes de l'équipe, Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier, libérés cet eté après de fortes contreparties données aux insurgés.
(1) le même avait effectué un long reportage sur la MSR en décembre 2009... à la même époque que les deux journalistes de l'émission. Ses images avaient été utilisées par le 19/20, mais pas par Pièces à conviction.
Une Gazelle et un Tigre en plus
La Task force Mousquetaire a reçu une Gazelle Viviane et un Tigre supplémentaires, le weekend dernier. Le transfert s'est effectué par gros porteur. Ces appareils, qui seront servis par un équipage supplémentaires chacun (aucun gras, donc) et quelques mécaniciens en plus doivent permettre de mieux répondre aux sollicitations de l'AOR française, notamment en Kapisa, où les hélicoptères sont particulièrement actifs, comme le weekend dernier.
Tous les indicateurs (heures de vol, Medevac, munitions tirées) livrent une montée en flèche par rapport au mandat précédent.
C'est le 3e RHC qui est leader de ce mandat-ci, marqué par la disparition d'un premier Alatman, le capitaine Matthieu Gaudin, le 10 juin dernier.
Tous les indicateurs (heures de vol, Medevac, munitions tirées) livrent une montée en flèche par rapport au mandat précédent.
C'est le 3e RHC qui est leader de ce mandat-ci, marqué par la disparition d'un premier Alatman, le capitaine Matthieu Gaudin, le 10 juin dernier.
Opération Tracking the patches
Une note du chef d'état-major de la TFLF est venue rappeler quelques fondamentaux aux administrés de la dite brigade, le 18 octobre. Le document note "un relâchement certain" dans les tenues "en période de relève" : "certains aspects de ces dérives peuvent sembler bénins" écrit le colonel C., mais "d'autres sont plus graves et portent clairement atteinte à l'image de la Force" affirme-t-il aussi sans trop détailler (apparemment la formulation doit se suffire à elle-même). Et de citer les dommages potentiels sur d'autres détachements français, nos alliés américains et afghans, et pour finir, la population afghane elle-même.
En quatre points (alpha, bravo, charlie, delta), le colonel C. détaille donc les mesures à prendre, en matière d'uniforme (1) et de port de la coiffe, pour la longueur des cheveux, l'existence ou non des barbes, et pour finir, la traque aux patches non réglementaires.
Les patches doivent "véhiculer l'image d'une armée professionnelle" et non d'une "bande d'immatures".
"Les artifices fantaisistes sont proscrits" apprend-on aussi. La formulation ne parlant pas à tout le monde, quelques exemples sont données cette fois-ci : à bannir, les têtes de mort, les "images de mauvais aloi", l' "humour déplacé".
L'attention des chefs est attirée sur ces "patches folkloriques". Dont la confection fait cependant vivre le petit commerce autour des FOB : les Afghans vont-ils apprécier cette perte subite d'euros ?
(1) il n'est pas rare de voir coexister dans un même lieu plusieurs générations d'uniforme, du modèle centre-Europe au treillis Félin, sans même parler des chaussures.
En quatre points (alpha, bravo, charlie, delta), le colonel C. détaille donc les mesures à prendre, en matière d'uniforme (1) et de port de la coiffe, pour la longueur des cheveux, l'existence ou non des barbes, et pour finir, la traque aux patches non réglementaires.
Les patches doivent "véhiculer l'image d'une armée professionnelle" et non d'une "bande d'immatures".
"Les artifices fantaisistes sont proscrits" apprend-on aussi. La formulation ne parlant pas à tout le monde, quelques exemples sont données cette fois-ci : à bannir, les têtes de mort, les "images de mauvais aloi", l' "humour déplacé".
L'attention des chefs est attirée sur ces "patches folkloriques". Dont la confection fait cependant vivre le petit commerce autour des FOB : les Afghans vont-ils apprécier cette perte subite d'euros ?
(1) il n'est pas rare de voir coexister dans un même lieu plusieurs générations d'uniforme, du modèle centre-Europe au treillis Félin, sans même parler des chaussures.
jeudi 27 octobre 2011
Harmattan replie ses ailes... et ses pales
Premiers arrivés, derniers partis. Les aviateurs français achèvent de rapatrier le dispositif aérien de l'opération Harmattan. Après deux Mirage 2000D et quatre Mirage F1CR lundi, ce sont quatre Mirage 2000N puis trois Mirage 2000D qui ont quitté Suda pour leurs bases françaises.
Il ne reste donc plus que le drone Harfang et cinq Rafale à Sigonella (avec leurs pods Reco-NG), et trois Mirage 2000D à Suda.
Notons que les trois hélicoptères de l'EH 1.67 Pyrénées de Cazaux, qui avaient embarqué le 20 mars sur le PACDG, sont rentrés hier sur leur base-mère, après avoir aussi opéré sur BPC. Un premier mandat opérationnel embarqué, depuis que la Resco a été interarmisée et concentrée dans ce seul escadron, en l'an 2000.
Il ne reste donc plus que le drone Harfang et cinq Rafale à Sigonella (avec leurs pods Reco-NG), et trois Mirage 2000D à Suda.
Notons que les trois hélicoptères de l'EH 1.67 Pyrénées de Cazaux, qui avaient embarqué le 20 mars sur le PACDG, sont rentrés hier sur leur base-mère, après avoir aussi opéré sur BPC. Un premier mandat opérationnel embarqué, depuis que la Resco a été interarmisée et concentrée dans ce seul escadron, en l'an 2000.
Le Mindef va devoir revenir au Sénat avant le vote
Reconvoqué en deuxième semaine par les élus de la haute assemblée. L'ancien sénateur et désormais ministre de la défense va devoir revenir à la commission des affaires étrangères et de la Défense avant le vote. C'est presque du jamais vu au Sénat, et cela donne la mesure de l'ambiance qui règne dans cette commission, qui, comme le Sénat, vient de passer à gauche.
Le nouveau président, Jean-Louis Carrère, n'a pas caché ses doutes, dès l'entame de l'audition, sur les recettes extra-budgétaires, tandis que Didier Boulaud, qui avait quitté la commission du livre Blanc, a livré les siens sur le nouvel exercice de réécriture demandée cet été par le chef des armées. Même Jacques Gautier (1) a transmis ses inquiétudes, sur l'absence de crédits MCO pour l'A400M, ou sur les retards pris par le rétrofit du Mirage 2000D en ouvrant le débat sur le choix du MALE intermédiaire. Son binôme, Daniel Rainer, a lui aussi tiré à boulets rouges sur le choix du ministre dans ce domaine, demandant que soit livrée à la commission l'étude technique qui avait été faite par la DGA pour fonder la décision sur ce programme. Le ministre n'a pas dit qu'il transmettrait, se bornant à avouer que le coût de possession des Heron-TP jusqu'en 2020 serait supérieur de 40% à celui des Reaper. Mais que ce choix consoliderait la filière française.
Après que le résultat industriel plus que mitigé produit par le Harfang, il appartient désormais aux équipes de Dassault de démontrer que les mêmes ingrédients de départ (un drone isréalien et un contexte budgétaire et chronologique contraint) peuvent cependant déboucher sur un système durablement opérationnel (2) et des avantages industriels.
(1) il avait fondé une liste dissidente après avoir été écarté de celle, officielle, de l'UMP.
(2) ce n'est pas un scoop que de dire que les capteurs du Harfang ont vite été obsolètes. Néanmoins, la capacité des équipes de l'armée de l'air a l'utiliser permettent encore de le tenir "dans le coup" : encore ce weekend, le Harfang a volé depuis Bagram en soutien d'une grosse opération américaine en RC-East.
Le nouveau président, Jean-Louis Carrère, n'a pas caché ses doutes, dès l'entame de l'audition, sur les recettes extra-budgétaires, tandis que Didier Boulaud, qui avait quitté la commission du livre Blanc, a livré les siens sur le nouvel exercice de réécriture demandée cet été par le chef des armées. Même Jacques Gautier (1) a transmis ses inquiétudes, sur l'absence de crédits MCO pour l'A400M, ou sur les retards pris par le rétrofit du Mirage 2000D en ouvrant le débat sur le choix du MALE intermédiaire. Son binôme, Daniel Rainer, a lui aussi tiré à boulets rouges sur le choix du ministre dans ce domaine, demandant que soit livrée à la commission l'étude technique qui avait été faite par la DGA pour fonder la décision sur ce programme. Le ministre n'a pas dit qu'il transmettrait, se bornant à avouer que le coût de possession des Heron-TP jusqu'en 2020 serait supérieur de 40% à celui des Reaper. Mais que ce choix consoliderait la filière française.
Après que le résultat industriel plus que mitigé produit par le Harfang, il appartient désormais aux équipes de Dassault de démontrer que les mêmes ingrédients de départ (un drone isréalien et un contexte budgétaire et chronologique contraint) peuvent cependant déboucher sur un système durablement opérationnel (2) et des avantages industriels.
(1) il avait fondé une liste dissidente après avoir été écarté de celle, officielle, de l'UMP.
(2) ce n'est pas un scoop que de dire que les capteurs du Harfang ont vite été obsolètes. Néanmoins, la capacité des équipes de l'armée de l'air a l'utiliser permettent encore de le tenir "dans le coup" : encore ce weekend, le Harfang a volé depuis Bagram en soutien d'une grosse opération américaine en RC-East.
A400M : ministre et CEMAA remettent une couche
La répétition étant un constituant essentiel de la pédagogie, plusieurs responsables du ministère ont suivi les propos du DGA visant des dificultés sur le moteur de l'A400M, et l'impossibilité de trouver un accord sur le soutien initial. Ce blog avait révélé les propos initiaux du DGA, avant, ce qui est la règle, qu'ils ne soient très euphémisés dans le compte-rendu analytique.
Mais le même compte-rendu analytique laisse apparaître des difficultés analogues, quand on lit l'intervention du CEMAA (1) devant les députés, ou bien mieux encore, celle du ministre devant les sénateurs : "Le projet A 400M demeure, à ce jour, confronté à deux difficultés. La première est en voie de résolution et concerne le moteur, du fait de la très grande vitesse de rotation des turbines de l'A400M, entre autres, grâce auxquelles cet appareil s'annonce comme un véritable bijou capable de performances encore jamais vues. La seconde difficulté concerne la négociation du contrat de soutien pour lesquels les prix envisagés par les industriels ne sont absolument pas raisonnables. Je voudrai leur redire que le fait d'être un industriel français ne justifie nullement de pouvoir prendre le ministère de la Défense pour une vache à lait. A ceci s'ajoute le fait qu'ils devraient faire preuve de davantage de vigilance quant au respect du calendrier, la France étant directement concernée par cette question puisque nous sommes le premier pays livré en A400 M, en 2013".
Il est assez rare que l'on trouve des propos aussi lourds de reproches dans une enceinte comme le Sénat. Ne parlons même pas de l'emploi du terme "vache à lait", qui n'est donc plus, comme certains pouvaient l'imaginer, une invention de journalistes.
(1) dans cette même audition, le patron des aviateurs rappelle également que son armée a économisé 300 MEUR dans les frais salariaux de 2008 à 2010, et que les prévisions, sur 2011, ont été respectées à 0,5% près.
Mais le même compte-rendu analytique laisse apparaître des difficultés analogues, quand on lit l'intervention du CEMAA (1) devant les députés, ou bien mieux encore, celle du ministre devant les sénateurs : "Le projet A 400M demeure, à ce jour, confronté à deux difficultés. La première est en voie de résolution et concerne le moteur, du fait de la très grande vitesse de rotation des turbines de l'A400M, entre autres, grâce auxquelles cet appareil s'annonce comme un véritable bijou capable de performances encore jamais vues. La seconde difficulté concerne la négociation du contrat de soutien pour lesquels les prix envisagés par les industriels ne sont absolument pas raisonnables. Je voudrai leur redire que le fait d'être un industriel français ne justifie nullement de pouvoir prendre le ministère de la Défense pour une vache à lait. A ceci s'ajoute le fait qu'ils devraient faire preuve de davantage de vigilance quant au respect du calendrier, la France étant directement concernée par cette question puisque nous sommes le premier pays livré en A400 M, en 2013".
Il est assez rare que l'on trouve des propos aussi lourds de reproches dans une enceinte comme le Sénat. Ne parlons même pas de l'emploi du terme "vache à lait", qui n'est donc plus, comme certains pouvaient l'imaginer, une invention de journalistes.
(1) dans cette même audition, le patron des aviateurs rappelle également que son armée a économisé 300 MEUR dans les frais salariaux de 2008 à 2010, et que les prévisions, sur 2011, ont été respectées à 0,5% près.
Une METT française à Kandahar
Des artilleurs français ont opéré à Kandahar ces dernières semaines, pour assurer la formation d'une compagnie d'artillerie afghane, basée à Camp Hero (à côté de la base de l'ISAF) dans le cadre d'une METT (mobile training team). Des artilleurs géorgiens, formés en France par le 8e RA, étaient également de la partie. Ils ont quitté les lieux il y a quelques jours.
Leur soutien a été assuré par le détachement "air" de Kandahar. Des soldats de l'armée de terre n'avaient pas opéré dans cette zone depuis l'opération Moshtarak, en 2010, qui avait mobilisé l'OMLT du 21e RIMa, ainsi que des TACP des CPA 20 et 30.
Leur soutien a été assuré par le détachement "air" de Kandahar. Des soldats de l'armée de terre n'avaient pas opéré dans cette zone depuis l'opération Moshtarak, en 2010, qui avait mobilisé l'OMLT du 21e RIMa, ainsi que des TACP des CPA 20 et 30.
Le Samizdat militaire français en Afghanistan
(suite de ma navigation dans la communication de défense)
A peine arrivé à Nijrab, le général Jean-Pierre Palasset a pris sa ressource com' à contre-pied, en lui demandant que l'on mette sur pied sans attendre un point de situation hebdomadaire destiné à informer les 4.000 soldats français sans distinction de grade ou de responsabilité.
Le message a été reçu 5/5, puisque le lendemain naissait la Lettre du Pamir, un recto verso agrémenté de quelques photos avec 6 sujets.
Rien à voir encore, donc, avec les productions américaines qui inondent les DFAC (mess) isafiens, mais l'idée est là : il s'agit que le boulanger militaire de Kaboul ne puisse pas ignorer (enfin c'est le principe) ce que fait le GV en Kapisa (et vice-versa), sans que le pétaf de Kandahar n'ignore que les bombes qu'il monte sur un Rafale pourrait servir à un commando marine un peu plus haut sur la carte.
Bref, c'est sans doute l'effet égalisateur des blogs, comme plusieurs de mes posts récents sur la chaîne com' l'ont rappelé : tout le monde a le droit de tout savoir sur tout.
Reste, évidemment, à trouver le bon "tuyau" pour diffuser ce point de sit' : après que l'on ait pensé à le diffuser par les multiples tuyaux existant en Afghanistan, les SICmen ont vite fait savoir que les tuyaux en question seraient vite bouchés.
Et le destop manque, en Afghanistan.
Cela va donc être l'heure de vérité, pour La lettre du Pamier : ses lecteurs vont aller le télécharger sur un site. Il saura ainsi, dans la durée, combien de personnes viennent le lire, avec, il ne faut pas l'exclure, un feedback sur le contenu.
(à suivre)
A peine arrivé à Nijrab, le général Jean-Pierre Palasset a pris sa ressource com' à contre-pied, en lui demandant que l'on mette sur pied sans attendre un point de situation hebdomadaire destiné à informer les 4.000 soldats français sans distinction de grade ou de responsabilité.
Le message a été reçu 5/5, puisque le lendemain naissait la Lettre du Pamir, un recto verso agrémenté de quelques photos avec 6 sujets.
Rien à voir encore, donc, avec les productions américaines qui inondent les DFAC (mess) isafiens, mais l'idée est là : il s'agit que le boulanger militaire de Kaboul ne puisse pas ignorer (enfin c'est le principe) ce que fait le GV en Kapisa (et vice-versa), sans que le pétaf de Kandahar n'ignore que les bombes qu'il monte sur un Rafale pourrait servir à un commando marine un peu plus haut sur la carte.
Bref, c'est sans doute l'effet égalisateur des blogs, comme plusieurs de mes posts récents sur la chaîne com' l'ont rappelé : tout le monde a le droit de tout savoir sur tout.
Reste, évidemment, à trouver le bon "tuyau" pour diffuser ce point de sit' : après que l'on ait pensé à le diffuser par les multiples tuyaux existant en Afghanistan, les SICmen ont vite fait savoir que les tuyaux en question seraient vite bouchés.
Et le destop manque, en Afghanistan.
Cela va donc être l'heure de vérité, pour La lettre du Pamier : ses lecteurs vont aller le télécharger sur un site. Il saura ainsi, dans la durée, combien de personnes viennent le lire, avec, il ne faut pas l'exclure, un feedback sur le contenu.
(à suivre)
mercredi 26 octobre 2011
Aldo la classe
La boucle est bouclée : c'est un Mirage 2000D du 3.3 Ardennes qui est à l'origine du tir qui a permis la capture de Kadhafi la semaine dernière. Et ce sont deux appareils du même type, et du même escadron, qui avait largué les quatre premières GBU-12 de l'opération Harmattan, le 19 mars, devant Benghazi.
Rappelons que non contents d'avoir stoppé l'offensive de Kadhafi, les Mirage 2000D avaient alors transmis les coordonnées du convoi aux Rafale opérant dans la zone, ce qui avait permis un tir en salve d'AASM.
Rappelons que non contents d'avoir stoppé l'offensive de Kadhafi, les Mirage 2000D avaient alors transmis les coordonnées du convoi aux Rafale opérant dans la zone, ce qui avait permis un tir en salve d'AASM.
La mémoire des combattants d'Afghanistan
Le mémorial des soldats en Afghanistan existe déjà, même s'il ne porte évidemment pas ce titre officiel. L'initiative provient du NCC, représentant du CEMA à Kaboul : les noms des 75 soldats morts en Afghanistan, sans distinction de causes (1), viennent d'être désormais réunis dans la chapelle catholique (animée par un padre français) du camp de Warehouse, à Kaboul. 75 plaques en plexiglas ont été apposées sur le périmètre intérieur de ce lieu de culte, fréquenté le weekend aussi bien par des Français que des étrangers présents sur le camp. Ces plaques, qui rappellent les chemins de croix figurant dans bien des églises françaises retracent dix ans d'engagement français.
Jusqu'alors, l'initiative existait, mais n'avait pas été organisée.
Un simple regard permet de mesurer l'accélération du terrible bilan humain de l'Afghanistan : l'année 2011 commence avant même le début du troisième mur... sur lequel il reste déjà bien peu de place.
Pour être complet sur ce sujet, notons que deux militaires restent absents de cette comptabilité, comme celle d'ailleurs produite par ailleurs dans les bilans officiels car ils ne sont pas morts sur le sol afghan : un sous-officier de l'armée de terre qui formait des Afghans aux EAU, disparu en 2010, et un démineur de l'ESAG, décédé en 2006 au Tadjikistan.
(A suivre)
(1) ainsi que le nom d'un chef cuisinier de l'économat des armées (EdA), mort le 27 janvier dernier. Ce dernier avait, dans sa carrière militaire, oeuvré au 2e REP.
Jusqu'alors, l'initiative existait, mais n'avait pas été organisée.
Un simple regard permet de mesurer l'accélération du terrible bilan humain de l'Afghanistan : l'année 2011 commence avant même le début du troisième mur... sur lequel il reste déjà bien peu de place.
Pour être complet sur ce sujet, notons que deux militaires restent absents de cette comptabilité, comme celle d'ailleurs produite par ailleurs dans les bilans officiels car ils ne sont pas morts sur le sol afghan : un sous-officier de l'armée de terre qui formait des Afghans aux EAU, disparu en 2010, et un démineur de l'ESAG, décédé en 2006 au Tadjikistan.
(A suivre)
(1) ainsi que le nom d'un chef cuisinier de l'économat des armées (EdA), mort le 27 janvier dernier. Ce dernier avait, dans sa carrière militaire, oeuvré au 2e REP.
La phrase de la semaine
"Tout commence au sol et se finit au sol, tout commence par le politique et se termine par le politique. Néanmoins, aucune crise depuis 20 ans ne s'est réglée sans l'intervention de la puissance aérienne, soit pour amener à la raison un dictateur, soit pour appuyer des troupes au sol. Et ces opérations doivent s'inscrire dans la durée. Si nous avons pu décoller le 19 mars dernier lorsque l'ordre nous en a été donné, c'est parce que nous avions un dispositif permanent et donc prêt à le faire."
général Jean-Paul Palomeros, CEMAA, devant les sénateurs, le 18 octobre.
général Jean-Paul Palomeros, CEMAA, devant les sénateurs, le 18 octobre.
Le chiffre de la semaine
1.000
Un millier de sous-officiers sont formés chaque année par la France aux EAU, apprend-on dans l'audition du CEMA au Sénat. Il s'agit bien sûr d'Afghans.
Un millier de sous-officiers sont formés chaque année par la France aux EAU, apprend-on dans l'audition du CEMA au Sénat. Il s'agit bien sûr d'Afghans.
mardi 25 octobre 2011
Le GIGN en RCI bientôt à l'écran
M6 diffusera bientôt dans un de ses magazines l'engagement d'un détachement du GIGN en Côte d'Ivoire, au printemps dernier. Comme l'EPIGN l'avait fait avec brio en 2004, on devrait voir ces gendarmes participer à la sécurisation de l'ambassadeur et de l'ambassade.
Plusieurs gendarmes avaient été blessés en Côte d'Ivoire, pays qui bénéficiait aussi de la présence de mobiles, à l'époque.
Plusieurs gendarmes avaient été blessés en Côte d'Ivoire, pays qui bénéficiait aussi de la présence de mobiles, à l'époque.
lundi 24 octobre 2011
Vers plus de sièges pour le GIFAS au MAE
Le versement récent d'une aide de 5 MEUR du GIFAS au musée de l'air et de l'espace devrait se traduire par le gain de sièges supplémentaires au conseil d'administration, qui compte 21 places. Actuellement, seuls deux membres du GIFAS y détiennent un siège : Pierre Bayle (EADS) et Jean-Paul Béchat (GIFAS).
La piste du mécenat semble insuffisamment exploitée dans ce musée français, là où Thales et MBDA sont associés (et affichés sur les murs) de son équivalent britannique.
Cela n'a pas empêché, pour autant, le MAE d'accepter une subvention de plus d'un million et demi de la part d'une fondation américaine, en échange du prêt pour cinq ans d'un bombardier B-26 de la seconde guerre mondiale à un musée en Normandie.
La piste du mécenat semble insuffisamment exploitée dans ce musée français, là où Thales et MBDA sont associés (et affichés sur les murs) de son équivalent britannique.
Cela n'a pas empêché, pour autant, le MAE d'accepter une subvention de plus d'un million et demi de la part d'une fondation américaine, en échange du prêt pour cinq ans d'un bombardier B-26 de la seconde guerre mondiale à un musée en Normandie.
vendredi 21 octobre 2011
La marine grossit en Polynésie
Un deuxième équipage de Dauphin de la marine est en passe de relier la Polynésie, pour permettre l'activation de ce plot de service public, jusqu'alors tenu par l'armée de l'air, qui s'en désengage. Le premier équipage, arrivé il y a quelques semaines achève sur place l'expérimentation du Dauphin, pour une capacité effective en fin d'année. Un deuxième machine, et un troisième équipage doivent rallier en 2012.
jeudi 20 octobre 2011
L'avis de la semaine
"L’action de la marine est remarquable, ses personnels s’impliquant totalement ; l’approximation n’a pas de place dans leur quotidien mais je crois que, malheureusement la marine communique moins bien que l’armée de l’air."
Nicolas Dhuicq, 25 octobre 2011.
Nicolas Dhuicq, 25 octobre 2011.
Une dédicace
Marc Chassillian, spécialiste reconnu des chars de combat, dédicacera son nouveau livre, Encyclopédie des chars de combat modernes (Tome 1, Editions Histoire et Collections), le 5 novembre prochain (14-17h), à la librairie armes et collections, 8 rue de Crussol, 75011 Paris.
mercredi 19 octobre 2011
Atalante bientôt reconnue
C'est une reconnaissance du travail accompli par la marine depuis 2007 en Océan Indien. Un projet d'arrêté modifant celui du 12 janvier 1994 est "en cours d'examen" par le SEDAC afin d'intégrer l'opération Atalante dans la liste de celle ouvrant bénéfice de la carte du combattant, et du titre de reconnaissance de la nation.
mardi 18 octobre 2011
Haro sur les médias sociaux
suite de notre périple dans la communication de défense
Au départ très réticent, le ministère de la défense et ses différentes entités ont massivement investi internet, une des conséquences de la prise d'importance des blogs, et... de la réintégration pleine et entière de l'OTAN. Avec cette dernière, bien plus d'officiers communication français ont baigné dans la com' OTAN, et celle-ci ne jure que par les médias sociaux. Il ne suffit que de voir les rivières de photos déversées chaque jour sur ces derniers par l'ISAF, par exemple (1).
Nos armées se rattrapent cependant sur Facebook pour compter leurs amis, et la DICOD a même lancé un Facebook où on peut laisser ses questions si on en a.
Les jeunes générations d'offcom nées professionnellement avec internet sont aussi bien plus imprégnées de l'outil. Un à un, les derniers bastions qui avaient échappé à la communication numérisée tombent. Certaines brigades, comme la 1ère BM, tiennent même un blog. Ce qui présente l'avantage de ne rien coûter, par rapport à ce que pouvaient nécessiter les anciennes publications papier.
Mais cette débauche d'énergie soudaine est aussi aiguillonnée par la place prise par les blogs, qu'ils soient d'ailleurs faits ou pas par des journalistes. On se souvient que le commandement avait eu du mal, par le passé, à canaliser la création numérique en première ligne, et plusieurs rappels à l'ordre, parfois violents, avaient dû être effectués dans la troupe.
Les blogs de journalistes assurent aujourd'hui l'essentiel de la couverture au quotidien de l'actualité du domaine. Au début perçus comme dangereux car ils donnaient le sentiment de diffuser une information incontrôlée, ces blogs sont cependant vite apparus comme fonctionnels (2), comme l'assure ce spécialiste qui a vite compris les ressorts du domaine médiatico-militaire : "si on disait nous-mêmes ce que vous écrivez, on ne nous croirait pas".
(1) les Français en restent pourtant étrangement absents, comme je le remarque depuis plus de trois ans...
(2) Le blog est devenu un tel modèle qu'il ne faut pas exclure que pour tenter de réduire l'influence des blogs journalistiques, et pour mieux faire rayonner leurs soucis communs (de non-rayonnement), armées et industriels conjuguent leurs efforts pour produire le leur. Avec l'arrivée de la présidentielle, on peut s'attendre, dans ce domaine, à des efforts renouvelés... d'occupation de la sphère internet.
(A suivre)
Au départ très réticent, le ministère de la défense et ses différentes entités ont massivement investi internet, une des conséquences de la prise d'importance des blogs, et... de la réintégration pleine et entière de l'OTAN. Avec cette dernière, bien plus d'officiers communication français ont baigné dans la com' OTAN, et celle-ci ne jure que par les médias sociaux. Il ne suffit que de voir les rivières de photos déversées chaque jour sur ces derniers par l'ISAF, par exemple (1).
Nos armées se rattrapent cependant sur Facebook pour compter leurs amis, et la DICOD a même lancé un Facebook où on peut laisser ses questions si on en a.
Les jeunes générations d'offcom nées professionnellement avec internet sont aussi bien plus imprégnées de l'outil. Un à un, les derniers bastions qui avaient échappé à la communication numérisée tombent. Certaines brigades, comme la 1ère BM, tiennent même un blog. Ce qui présente l'avantage de ne rien coûter, par rapport à ce que pouvaient nécessiter les anciennes publications papier.
Mais cette débauche d'énergie soudaine est aussi aiguillonnée par la place prise par les blogs, qu'ils soient d'ailleurs faits ou pas par des journalistes. On se souvient que le commandement avait eu du mal, par le passé, à canaliser la création numérique en première ligne, et plusieurs rappels à l'ordre, parfois violents, avaient dû être effectués dans la troupe.
Les blogs de journalistes assurent aujourd'hui l'essentiel de la couverture au quotidien de l'actualité du domaine. Au début perçus comme dangereux car ils donnaient le sentiment de diffuser une information incontrôlée, ces blogs sont cependant vite apparus comme fonctionnels (2), comme l'assure ce spécialiste qui a vite compris les ressorts du domaine médiatico-militaire : "si on disait nous-mêmes ce que vous écrivez, on ne nous croirait pas".
(1) les Français en restent pourtant étrangement absents, comme je le remarque depuis plus de trois ans...
(2) Le blog est devenu un tel modèle qu'il ne faut pas exclure que pour tenter de réduire l'influence des blogs journalistiques, et pour mieux faire rayonner leurs soucis communs (de non-rayonnement), armées et industriels conjuguent leurs efforts pour produire le leur. Avec l'arrivée de la présidentielle, on peut s'attendre, dans ce domaine, à des efforts renouvelés... d'occupation de la sphère internet.
(A suivre)
lundi 17 octobre 2011
Relèves et retraits
Les avions de l'Estérel ne chôment pas en ce moment. L'escadron de Creil vient d'effectuer, la semaine dernière les relèves du 2e REI par le 4e Chasseurs, en Côte d'Ivoire, et du 511e RT par le 7e RMAT/Batlog Kaboul (1) en Afghanistan. C'est principalement ce théâtre qui consomme ses moyens actuellement avec le retrait du SGTIA Légion (2e REP), début d'une longue série de vols Afghanistan-France via Chypre pour les GTIA descendants (Raptor puis Quinze-Deux).
La réduction des effectifs en Afghanistan, et plus généralement, en opérations outremer -tournantes et opex- aura aussi ce mérite de diminuer la pression sur la flotte de l'Esterel, limitée à cinq avions (deux A340 et trois A310).
(1) qui comprend, outre le 7e RMAT, des éléments du 121e RT, du 515e RT et de la DCSSA.
La réduction des effectifs en Afghanistan, et plus généralement, en opérations outremer -tournantes et opex- aura aussi ce mérite de diminuer la pression sur la flotte de l'Esterel, limitée à cinq avions (deux A340 et trois A310).
(1) qui comprend, outre le 7e RMAT, des éléments du 121e RT, du 515e RT et de la DCSSA.
vendredi 14 octobre 2011
Un Tigre s'est posé... (actualisé)
... mais où ? Pour l'internaute qui a posté cette vidéo qui tourne en boucle sur You Tube depuis hier, cette scène a été tournée en Libye, où pourtant, les Tigre, et plus généralement les hélicoptères français, ne volent pas de jour. Un des rares contre-exemples, quand le président est venu en visite officielle en Libye, le mois dernier (1), et c'est bien ce jour-là que ce poser a été effectué, confirment des sources concordantes. Le Tigre a dû poser inopinément, dans le quartier de l'académie militaire, en bordure de mer, à Tripoli.
Evidemment, le motif n'était pas d'aller récupérer un drapeau, comme l'indique le légendage de cette vidéo.
Comme souvent avec You Tube, qui a déjà rendu d'autres Tigre célèbres, en Afghanistan, il faut se contenter des images (et du son), et ne pas chercher trop d'explications. La piètre qualité d'image ne permettant pas, en l'espèce, de trancher.
(1) pour la petite, comme pour la grande histoire, on retiendra que dans le vol de retour en France, le président à confié à deux consoeures, du Parisien et de France Inter, que les hélicoptères français avaient grandement contribué à la victoire contre les Kadhafistes.
Evidemment, le motif n'était pas d'aller récupérer un drapeau, comme l'indique le légendage de cette vidéo.
Comme souvent avec You Tube, qui a déjà rendu d'autres Tigre célèbres, en Afghanistan, il faut se contenter des images (et du son), et ne pas chercher trop d'explications. La piètre qualité d'image ne permettant pas, en l'espèce, de trancher.
(1) pour la petite, comme pour la grande histoire, on retiendra que dans le vol de retour en France, le président à confié à deux consoeures, du Parisien et de France Inter, que les hélicoptères français avaient grandement contribué à la victoire contre les Kadhafistes.
Une conf sur les hélicos à Paris (actualisé)
La mairie de Paris organise une table ronde ouverte au public sur les missions de sécurité civile et de défense, le 20 octobre (17h30). Le débat, modéré par Didier François (Europe 1) verra parler un historien, une commissaire de police et un colonel de l'armée de l'air, en poste au CIH (1).
Inscription obligatoire auprès de la correspondante défense à la mairie de Paris : odette.christienne@paris.fr
(1) A ce stade, la conférence ne devrait pas aborder l'actualité du domaine, notamment l'action des hélicoptères en Libye.
Inscription obligatoire auprès de la correspondante défense à la mairie de Paris : odette.christienne@paris.fr
(1) A ce stade, la conférence ne devrait pas aborder l'actualité du domaine, notamment l'action des hélicoptères en Libye.
Hercule, le cobot de la DGA
Est-ce l'effet de l'alourdissement du paquetage des soldats, la DGA annonce qu'elle présentera cette semaine à Milipol un cobot -pour collaborative robot (1)- permettant à un humain de porter sur lui jusqu'à 100 kg de charge utile. Pour l'instant, cet humain disposant de capacités robotiques ne pourrait monter à l'assaut, car il ne marche qu'à 4 km/h, pour une endurance totale de 20 km. Et, il ne possède pas encore de bras élévateurs.
(1) dans les comics Marvel que je dévorais dans les années 80, on appelait cela un exosquelette.
(1) dans les comics Marvel que je dévorais dans les années 80, on appelait cela un exosquelette.
jeudi 13 octobre 2011
Retour sur les caméras embarquées
(suite de notre périple dans la communication de défense)
En pleine polémique sur l'usage des caméras vidéos, c'est un choix de couverture particulièrement hardi. Jusque sur la couverture du mensuel de l'armée de terre, les mini-caméras de casque font florès : ces derniers mois, elles ont permis de collecter de l'image-preuve, des images pour les retex, mais aussi des images qui se retrouvent sur internet... ou à la télé. L 'EMA nous a confirmé ce matin avoir limité le nombre et l'usage de ces équipements. L'état-major concède que les soldats doivent pouvoir légitimement ramener des souvenirs d'Afghanistan, que des images sont importantes pour des retex (1). Mais le port de la caméra ne doit plus être la règle. "Il n'est pas acceptable que des soldats filment en permanence la mission qu'ils mènent", a déclaré le porte-parole de l'EMA.
Des moyens spécialisés sont déployés pour tourner ce genre d'image, et ce ne doit pas être aux soldats engagés en opérations de le faire, a-t-on expliqué.
Selon des sources convergentes, des consignes ont été données en ce sens aux soldats des SGTIA cet été, en Afghanistan, alors qu'on savait, dès la fin du printemps, que des images tournées par des soldats, en 2008, allaient être diffusées dans un documentaire.
Des consignes également très strictes sont également transmises dans le cadre des mises en conditions avant projection, ainsi que des rappels à la sécurité opérationnelle à observer, notamment sur internet, et particulièrement, sur Facebook.
(à suivre)
(1) notamment pour la formation des relèves
En pleine polémique sur l'usage des caméras vidéos, c'est un choix de couverture particulièrement hardi. Jusque sur la couverture du mensuel de l'armée de terre, les mini-caméras de casque font florès : ces derniers mois, elles ont permis de collecter de l'image-preuve, des images pour les retex, mais aussi des images qui se retrouvent sur internet... ou à la télé. L 'EMA nous a confirmé ce matin avoir limité le nombre et l'usage de ces équipements. L'état-major concède que les soldats doivent pouvoir légitimement ramener des souvenirs d'Afghanistan, que des images sont importantes pour des retex (1). Mais le port de la caméra ne doit plus être la règle. "Il n'est pas acceptable que des soldats filment en permanence la mission qu'ils mènent", a déclaré le porte-parole de l'EMA.
Des moyens spécialisés sont déployés pour tourner ce genre d'image, et ce ne doit pas être aux soldats engagés en opérations de le faire, a-t-on expliqué.
Selon des sources convergentes, des consignes ont été données en ce sens aux soldats des SGTIA cet été, en Afghanistan, alors qu'on savait, dès la fin du printemps, que des images tournées par des soldats, en 2008, allaient être diffusées dans un documentaire.
Des consignes également très strictes sont également transmises dans le cadre des mises en conditions avant projection, ainsi que des rappels à la sécurité opérationnelle à observer, notamment sur internet, et particulièrement, sur Facebook.
(à suivre)
(1) notamment pour la formation des relèves
Moins de sorties... et les hélicos au port
Avec 104 sorties ces sept derniers jours, Harmattan est à un plus bas historique. Le temps se fait long, peut-être les objectifs sont_ils aussi moins nombreux ; résultat, les chasseurs sont moins sortis, avec seulement 64 décollages de bombardiers. La reco, tous porteurs confondus, a assuré 27 sorties, les AWACS, 6, et les tankers, 7.
Le groupe aéromobile et les Caracos n'étaient pas de sortie, selon l'EMA, qui évoque un séjour au port, entre le 6 et le 10 octobre. Bref, il est temps pour tout le monde que cela s'arrête.
Le groupe aéromobile et les Caracos n'étaient pas de sortie, selon l'EMA, qui évoque un séjour au port, entre le 6 et le 10 octobre. Bref, il est temps pour tout le monde que cela s'arrête.
Explosions du 22.11.2008 : deux nouvelles plaintes
Deux nouvelles plaintes contre X ont été déposées le 27 septembre 2011 suite aux explosions qui avaient tué, à Darrulaman (Afghanistan), un démineur du 3e RG, et blessé physiquement ou moralement plusieurs autres de ses personnels. Selon l'ADEFDROMIL, qui révèle cette information, les plaignants sont un capitaine et un adjudant et le motif invoqué porte sur des "atteintes involontaires à l'intégrité de la personne". C'est un autre adjudant qui avait initié la procédure (1), conduite par le tribunal aux armées, avec des enquêteurs d'une gendarmerie spécialisée.
Selon l'association, le capitaine avait "sauvé la vie" de l'adjudant blessé (l'autre plaignant du 27.09.2011), en lui prodiguant les premiers soins.
L'enquête vise notamment à déterminer si la zone dans laquelle ont été envoyés les démineurs dans le cadre d'un Dubs Challenge (cursus d'arrivée sur le théâtre) était connue ou non pour être dangereuse, et déterminer l'éventuel faisceau de responsabilités.
L'ADEFDROMIL estime pour sa part que "ce mort et ces blessés résultent en fait de graves négligences et imprudences, susceptibles d’engager la responsabilité pénale d’officiers supérieurs. (...) Ainsi, après que toute activité sur le terrain où se sont produites les explosions, a été interdite par note de service, il a été néanmoins décidé, début novembre, d’organiser un contrôle d’aptitude opérationnelle sur ce même terrain, non dépollué et non reconnu".
Le ministère de la défense ne commente pas, par principe, les enquêtes judiciaires en cours.
(1) L'enquête a débuté en juillet 2011, après la plainte d'un adjudant, qui souffre depuis l'explosion d'un stress post-traumatique.
Selon l'association, le capitaine avait "sauvé la vie" de l'adjudant blessé (l'autre plaignant du 27.09.2011), en lui prodiguant les premiers soins.
L'enquête vise notamment à déterminer si la zone dans laquelle ont été envoyés les démineurs dans le cadre d'un Dubs Challenge (cursus d'arrivée sur le théâtre) était connue ou non pour être dangereuse, et déterminer l'éventuel faisceau de responsabilités.
L'ADEFDROMIL estime pour sa part que "ce mort et ces blessés résultent en fait de graves négligences et imprudences, susceptibles d’engager la responsabilité pénale d’officiers supérieurs. (...) Ainsi, après que toute activité sur le terrain où se sont produites les explosions, a été interdite par note de service, il a été néanmoins décidé, début novembre, d’organiser un contrôle d’aptitude opérationnelle sur ce même terrain, non dépollué et non reconnu".
Le ministère de la défense ne commente pas, par principe, les enquêtes judiciaires en cours.
(1) L'enquête a débuté en juillet 2011, après la plainte d'un adjudant, qui souffre depuis l'explosion d'un stress post-traumatique.
Surge au Bat Hélico
Comme ce blog le notait hier, le format des moyens hélicoptères va augmenter en Afghanistan. L'EMA l'a confirmé et détaillé ce matin, en annonçant l'arrivée prochaine... d'un Tigre et d'une Gazelle. Les moyens culmineront donc à 15 machines -un plus haut historique donc- sur le tarmac de KAIA, dont 5 Gazelle Viviane, et 4 Tigre.
Ce quatrième renforcement depuis octobre 2008 est présenté comme un meilleur moyen d'assurer la protection des troupes françaises. De fait, Gazelle et Tigre ont notamment annihilé, depuis l'été, cinq véhicules suicides présumés, en Kapisa, à coups de HOT et de 30 mm.
Mais deux appareils en plus apparaissent plus comme se donner la capacité d'être sûr d'aligner en vol les machines présentes au sol. Ce qui, à 6.500 km des magasins de rechanges français, reste toujours un art complexe.
Ce quatrième renforcement depuis octobre 2008 est présenté comme un meilleur moyen d'assurer la protection des troupes françaises. De fait, Gazelle et Tigre ont notamment annihilé, depuis l'été, cinq véhicules suicides présumés, en Kapisa, à coups de HOT et de 30 mm.
Mais deux appareils en plus apparaissent plus comme se donner la capacité d'être sûr d'aligner en vol les machines présentes au sol. Ce qui, à 6.500 km des magasins de rechanges français, reste toujours un art complexe.
mercredi 12 octobre 2011
Calendrier de retrait
Le CEMA a fixé dans son audition à la commission de défense les dates du retrait des forces françaises en Afghanistan (le premier millier sur 4.000, qui doivent être retirées d'ici le 31.12.2012). Il a confirmé ce qu'on savait déjà : un premier SGTIA (200 militaires) sera retiré "d'ici la fin du mois", et autant "d'ici la fin de l'année". Il ressort de son audition, comme celle du mindef, que la composition du deuxième ensemble retiré n'est pas encore figée, le mindef évoquant même, quant à lui, des... renforts d'hélicoptères pour faire face aux vulnérabilités que la France, avec un effectif resserré, pourrait présenter.
Le CEMA détaille aussi les étapes de 2012, avec une "première tranche en 2012" et le solde, au "deuxième semestre".
Le CEMA détaille aussi les étapes de 2012, avec une "première tranche en 2012" et le solde, au "deuxième semestre".
Au conseil (actualisé)
Comme ce blog l'évoquait hier, c'est bien Christian Piotre (SGA) qui reprend le poste de Dominique Conort au contrôle général des armées, apprend-on dans le communiqué qui a suivi le conseil des ministres. Le nouveau SGA est un contrôleur général, Jean-Paul Bodin, qui était directeur adjoint du cabinet civil et militaire (et ancien du cabinet d'Hervé Morin).
Dans un suspense insoutenable, on apprend qu'il est aussi mis fin aux fonctions du patron de la DICOD, Laurent Teisseire, appelé à "d'autres fonctions".
Enfin, notons qu'à l'Intérieur, Luc Presson prend du galon, et la direction centrale des CRS. Cet inspecteur général des services actifs avait co-écrit avec l'ancien DGGN Guy Parayre un rapport sur les forces d'intervention.
Dans un suspense insoutenable, on apprend qu'il est aussi mis fin aux fonctions du patron de la DICOD, Laurent Teisseire, appelé à "d'autres fonctions".
Enfin, notons qu'à l'Intérieur, Luc Presson prend du galon, et la direction centrale des CRS. Cet inspecteur général des services actifs avait co-écrit avec l'ancien DGGN Guy Parayre un rapport sur les forces d'intervention.
Avant la campagne
Communistes exceptés, toutes les tendances politiques de la commission de défense étaient réunies ce matin pour la présentation des 4e rencontres parlementaires de la Défense (18-19 octobre) qui ont rameuté des orateurs de très haut niveau, particulièrement dans le renseignement. En creux de cette présentation, on a aussi pu mesurer une constante, le consensus sur la nécessité d'une défense, même si, sans surprise, certains constats et questionnements peuvent différer, d'un parti à l'autre. Les arguments ne manquent pas, alors que les principaux responsables sont entendus actuellement par le parlementaires, et que le brouillard règne sur les priorités de défense à venir : c'est le travail d'un nouveau livre blanc, à peine trois ans après l'écriture du précédent. Ce qui nous rappelle que c'est donc le dernier moment pour baisser la garde budgétaire.
Philippe Vitel, le vice-président UMP de la commission a rappelé que "pour la première fois", dans l'intervention d'un CEMA, on évoquait la Chine comme pouvant affecter nos intérêts en Océan indien (1).
Autre rappel dans l'intervention du CEMA, la baisse tendancielle des efforts de défense en Occident, alors que plusieurs réarment, comme le député UMP du Var l'a rappelé : "-9% pour l'Allemagne, -7% pour la Grande-Bretagne, et seulement -3% chez nous" modère-t-il en lançant à son voisin de gauche, Gilbert Le Bris "est-ce que nos challengers sauront mettre l'argent que nous avons mis depuis 2007 ?"
Pour le député du Finistère, et ancien marin, le doute n'est pas permis. "Ces 4e rencontres arrivent au bon moment (...) chacun devra se prononcer sur le modèle militaire". En toile de fond, l'hypothèse de devoir encore réduire le format humain pour tenir le financement de l'équipement... ou de réfléchir au modèle de dissuasion, mais alors que céder ? Et, sans surprise, des interrogations sur le bien fondé des opérations dans tel ou tel pays, et avec tel ou tel partenaire (Otan, ou sans Otan).
L'externalisation ne règlera pas le problème de fond, et rend Philippe Vitel assez sceptique. "Si on a des économies à faire, c'est en mutualisant la R&D, en lançant des coopérations entre pays pionniers".
A suivre, début décembre, avec un "pionnier", la Grande-Bretagne, qui fera le point des (non) évènements intervenus depuis la signature des accords franco-britanniques.
Tous ces sujets ne semblant pas enflammer les partis, ni la population, on poursuivra des débats dans des cénacles plus restreints. Dès février, Défense et Stratégie a prévu d'entendre les conseillers défense des principaux candidats.
(1) voici exactement ce qu'à dit le CEMA sur la Chine : "Je ne crois pas à un conflit direct avec la Chine. Mais, nous suivons attentivement les revendications de ce pays sur la mer de Chine méridionale, qui pourraient enclaver le Vietnam, Brunei, une partie de la Malaisie, les Philippines, la Thaïlande… La Chine recherche des ressources naturelles et développe ses ambitions. Sa démographie et les besoins de son industrie l’y conduisent naturellement. D’où la priorité donnée par l’Armée populaire de libération au développement de la marine, l’autre priorité étant l’espace.
Nous sommes certes à 10 000 km de Pékin. Mais les remous des tensions en mer de Chine méridionale se propageraient jusqu’à l’océan Indien. La France y possède la Réunion et ses voies d’approvisionnement l’empruntent. Nous serions donc forcément concernés. Face aux puissances américaine, chinoise et indienne, l’Europe apparaît morcelée, se livrant à ce qui, vu de Pékin, doit ressembler à des guerres picrocholines. Nous devons prendre garde à cette évolution. J’aimerais que la prise de conscience ait lieu suffisamment tôt."
Philippe Vitel, le vice-président UMP de la commission a rappelé que "pour la première fois", dans l'intervention d'un CEMA, on évoquait la Chine comme pouvant affecter nos intérêts en Océan indien (1).
Autre rappel dans l'intervention du CEMA, la baisse tendancielle des efforts de défense en Occident, alors que plusieurs réarment, comme le député UMP du Var l'a rappelé : "-9% pour l'Allemagne, -7% pour la Grande-Bretagne, et seulement -3% chez nous" modère-t-il en lançant à son voisin de gauche, Gilbert Le Bris "est-ce que nos challengers sauront mettre l'argent que nous avons mis depuis 2007 ?"
Pour le député du Finistère, et ancien marin, le doute n'est pas permis. "Ces 4e rencontres arrivent au bon moment (...) chacun devra se prononcer sur le modèle militaire". En toile de fond, l'hypothèse de devoir encore réduire le format humain pour tenir le financement de l'équipement... ou de réfléchir au modèle de dissuasion, mais alors que céder ? Et, sans surprise, des interrogations sur le bien fondé des opérations dans tel ou tel pays, et avec tel ou tel partenaire (Otan, ou sans Otan).
L'externalisation ne règlera pas le problème de fond, et rend Philippe Vitel assez sceptique. "Si on a des économies à faire, c'est en mutualisant la R&D, en lançant des coopérations entre pays pionniers".
A suivre, début décembre, avec un "pionnier", la Grande-Bretagne, qui fera le point des (non) évènements intervenus depuis la signature des accords franco-britanniques.
Tous ces sujets ne semblant pas enflammer les partis, ni la population, on poursuivra des débats dans des cénacles plus restreints. Dès février, Défense et Stratégie a prévu d'entendre les conseillers défense des principaux candidats.
(1) voici exactement ce qu'à dit le CEMA sur la Chine : "Je ne crois pas à un conflit direct avec la Chine. Mais, nous suivons attentivement les revendications de ce pays sur la mer de Chine méridionale, qui pourraient enclaver le Vietnam, Brunei, une partie de la Malaisie, les Philippines, la Thaïlande… La Chine recherche des ressources naturelles et développe ses ambitions. Sa démographie et les besoins de son industrie l’y conduisent naturellement. D’où la priorité donnée par l’Armée populaire de libération au développement de la marine, l’autre priorité étant l’espace.
Nous sommes certes à 10 000 km de Pékin. Mais les remous des tensions en mer de Chine méridionale se propageraient jusqu’à l’océan Indien. La France y possède la Réunion et ses voies d’approvisionnement l’empruntent. Nous serions donc forcément concernés. Face aux puissances américaine, chinoise et indienne, l’Europe apparaît morcelée, se livrant à ce qui, vu de Pékin, doit ressembler à des guerres picrocholines. Nous devons prendre garde à cette évolution. J’aimerais que la prise de conscience ait lieu suffisamment tôt."
"On nous demande de ne plus faire parler de nous"
Une page entière (la 21) dans Le Monde d'hier est consacrée au reportage de Nathalie Guibert en Surobi. Tout en impressionnisme, l'article déroule l'actu du district et de la Kapisa -où les journalistes ne peuvent plus se rendre, trop dangereux-, sur une belle photo de Légionnaires du 2e REP, prise à Tora, le 27 septembre.
Tous les grades du BG Quinze deux parlent dans cet article, et beaucoup d'amertume contenue perce comme dans cette phrase laconique : "on nous demande de ne plus faire parler de nous" (1). On lit aussi des paroles crues qu'on entend rarement ("j'ai eu l'impression de me battre contre un fantôme").
Avec une conclusion qu'on ne peut évidemment pas souhaiter : "si l'armée afghane n'assure pas, on aura Dien Bien Phu sur Tora". Une référence, en creux, aux tirs de Chicom qui ont refait leur apparition.
L'article évoque aussi le cantonnement forcé des soldats dans leurs FOB et COP. La réalité est sans doute un peu plus complexe, avec l'obligation de tenir la MSR ouverte. Ne serait-ce que pour y faire circuler les convois qui ravitaillent ces FOB et ces COP. Ce qui n'exclut pas des moyens plus spécialisés de faire le reste du travail.
(1) parmi les nombreuses légendes qui circulent dans la troupe, celle que les opérations reprendront après un heureux évènement attendu à Paris.
Tous les grades du BG Quinze deux parlent dans cet article, et beaucoup d'amertume contenue perce comme dans cette phrase laconique : "on nous demande de ne plus faire parler de nous" (1). On lit aussi des paroles crues qu'on entend rarement ("j'ai eu l'impression de me battre contre un fantôme").
Avec une conclusion qu'on ne peut évidemment pas souhaiter : "si l'armée afghane n'assure pas, on aura Dien Bien Phu sur Tora". Une référence, en creux, aux tirs de Chicom qui ont refait leur apparition.
L'article évoque aussi le cantonnement forcé des soldats dans leurs FOB et COP. La réalité est sans doute un peu plus complexe, avec l'obligation de tenir la MSR ouverte. Ne serait-ce que pour y faire circuler les convois qui ravitaillent ces FOB et ces COP. Ce qui n'exclut pas des moyens plus spécialisés de faire le reste du travail.
(1) parmi les nombreuses légendes qui circulent dans la troupe, celle que les opérations reprendront après un heureux évènement attendu à Paris.
mardi 11 octobre 2011
Un merci
A droite comme à gauche, les témoignages sont convergents. L'actuel ministre de la défense fait l'objet d'un consensus des députés pour reconnaître ses efforts de considération du travail du parlement. Le premier avait d'ailleurs reçu les rapporteurs du budget défense le 3 octobre dernier.
Illustration supplémentaire, ce remerciement public de la vice-présidente (socialiste) de la commission, Patricia Adam, lors l'audition du ministre, le 4 octobre : "je remercie les services du ministère et le cabinet car c’est la première fois depuis longtemps que nous disposons des documents de présentation budgétaire au moment d’auditionner le ministre". Patricia Adam n'est pas connue pour tresser des lauriers aux ministres de la défense.
Il est vrai que chaque année, les précédents ministres se faisaient étriller en commission, voire en séance publique par les rapporteurs, pour le faible délai disponible pour consulter les documents budgétaires.
Autre anecdote, mais qui en dit long sur l'ambiance actuelle : le socialiste Jean-Claude Viollet, co-rapporteur sur les drones, et raporteur des crédits "air" avait quant à lui été appelé par le cabinet quelques heures avant que ne soit annoncée la décision sur le Héron-TP. Une courtoisie à laquelle les députés n'étaient apparemment plus habitués.
Illustration supplémentaire, ce remerciement public de la vice-présidente (socialiste) de la commission, Patricia Adam, lors l'audition du ministre, le 4 octobre : "je remercie les services du ministère et le cabinet car c’est la première fois depuis longtemps que nous disposons des documents de présentation budgétaire au moment d’auditionner le ministre". Patricia Adam n'est pas connue pour tresser des lauriers aux ministres de la défense.
Il est vrai que chaque année, les précédents ministres se faisaient étriller en commission, voire en séance publique par les rapporteurs, pour le faible délai disponible pour consulter les documents budgétaires.
Autre anecdote, mais qui en dit long sur l'ambiance actuelle : le socialiste Jean-Claude Viollet, co-rapporteur sur les drones, et raporteur des crédits "air" avait quant à lui été appelé par le cabinet quelques heures avant que ne soit annoncée la décision sur le Héron-TP. Une courtoisie à laquelle les députés n'étaient apparemment plus habitués.
L'Astac ira bien sur Mirage 2000D
On est encore loin d'un rétrofit nécessaire de la flotte de Mirage 2000D, mais c'est le début : un contrat sera passé "d'ici la fin de l'année" par la DGA pour intégrer l'ASTAC sur ce chasseur, apprend-on dans une réponse du ministre à une question du député Jean-Claude Viollet.
Ce dernier avait réussi à en acquérir le principe grâce à un amendement dans le budget 2011, l'an dernier, mais depuis, l'affaire avait sombré dans les oubliettes.
Or les opérations en Libye rappellent bien l'intérêt de disposer d'une capacité d'entrer en premier, et donc, de maintenir ce pod de guerre électronique en service.
Qualifié à l'origine sur Mirage F1CR, l'Astac est entré depuis en service sur des Mirage étrangers, ainsi que sur F-4.
Ce dernier avait réussi à en acquérir le principe grâce à un amendement dans le budget 2011, l'an dernier, mais depuis, l'affaire avait sombré dans les oubliettes.
Or les opérations en Libye rappellent bien l'intérêt de disposer d'une capacité d'entrer en premier, et donc, de maintenir ce pod de guerre électronique en service.
Qualifié à l'origine sur Mirage F1CR, l'Astac est entré depuis en service sur des Mirage étrangers, ainsi que sur F-4.
Watchkeeper dans le tube
Après avoir tenté sans succès depuis trois ans de convaincre l'armée française d'acheter son drone Watchkeeper, Thales a finalement réussi, si on en croit l'audition du DGA à l'assemblée nationale. " Nous étudions actuellement la possibilité d’acheter des exemplaires de cet appareil en remplacement du Sperwer, avec la perspective d’une mise en commun et d’un soutien partagé avec les Britanniques" a déclaré Laurent Collet- Billon. Qui ne dit pas, pour autant, dans quel délai, pour combien de systèmes, et dans l'espoir de quelles contreparties britanniques la commande sera passée.
L'annonce pourrait intervenir lors du prochain sommet franco-britannique, avec le lancement du programme d'antinavires léger.
A ce stade, rien n'indique quelle armée, en France, opèrera ce drone. Par ses performances, le WK450 est en effet assez proche d'un MALE (il décolle et atterrit d'une piste éventuellement sommaire) ; c'est d'ailleurs en défendant cette version que quelques uns, dans l'armée de terre, s'opposaient farouchement à son achat. Le régiment drone de l'armée de terre, le 61e RA, s'était néanmoins mis en ordre de bataille pour pouvoir l'accueillir, le cas échéant.
Cette annonce rend cependant d'autant plus troublante la récente commande de drones SDTI annoncée dans le projet de budget.
L'annonce pourrait intervenir lors du prochain sommet franco-britannique, avec le lancement du programme d'antinavires léger.
A ce stade, rien n'indique quelle armée, en France, opèrera ce drone. Par ses performances, le WK450 est en effet assez proche d'un MALE (il décolle et atterrit d'une piste éventuellement sommaire) ; c'est d'ailleurs en défendant cette version que quelques uns, dans l'armée de terre, s'opposaient farouchement à son achat. Le régiment drone de l'armée de terre, le 61e RA, s'était néanmoins mis en ordre de bataille pour pouvoir l'accueillir, le cas échéant.
Cette annonce rend cependant d'autant plus troublante la récente commande de drones SDTI annoncée dans le projet de budget.
Visite de la base navale de Brest
La base navale de Brest organise des visites d'une durée de une à deux heures, entre le 24 au 28 octobre. Les créneaux d'accueil sont situés entre 13h45 et 15h30 et s'effectuent à la porte de la Grande Rivière (route de la corniche).
La visite comprend une découverte du site et éventuellement d'un navire à quai.
Elle est ouverte aux ressortissants de l'UE et de l’OTAN (pour les autres ressortissants, contacter d'abord le 02 98 22 06 12) sur présentation d’une pièce
d’identité en cours de validité.
Les photos sont par contre interdites. Informations au 0800.523.535 ou 02 98 22 06 12.
La visite comprend une découverte du site et éventuellement d'un navire à quai.
Elle est ouverte aux ressortissants de l'UE et de l’OTAN (pour les autres ressortissants, contacter d'abord le 02 98 22 06 12) sur présentation d’une pièce
d’identité en cours de validité.
Les photos sont par contre interdites. Informations au 0800.523.535 ou 02 98 22 06 12.
La campagne double à la signature
C'était devenu pour beaucoup de militaires l'arlésienne : la campagne double, promise un jour par le premier ministre sur le PACDG est à la signature, apprend-on dans l'audition du mindef à la commission de défense (le 4 octobre, qui vient seulement d'être rendue publique), suite à une question de la députée Françoise Hostalier. "Nous avons pris l’engagement de défendre le principe de la campagne double pour les soldats ayant servi en OPEX en Afghanistan affirme-t-il. Cela nécessitait deux décrets : un décret simple modifiant le code des pensions civiles et militaires de retraite : je l’ai signé le 23 septembre dernier, il est actuellement au contreseing de la ministre du budget et devrait être publié dans les quinze jours à venir ; il fallait également un décret spécifique pour l’Afghanistan qui devrait être adopté dans la foulée, pour une publication qui pourrait intervenir d’ici le 11 novembre et aura un effet rétroactif au 3 octobre 2001, début des opérations conduites par nos troupes dans ce pays".
Reste à savoir quels personnels seront précisément visés ou exclus par ce texte (effectifs au Tadjikistan, en mer, etc).
Reste à savoir quels personnels seront précisément visés ou exclus par ce texte (effectifs au Tadjikistan, en mer, etc).
Deux noms au conseil
Le conseil des ministres de demain devrait livrer les noms d'au moins deux nouveaux proches collaborateurs du ministre de la défense. Après le départ du dircab, Jacques Gérault, c'est Dominique Conort, qui rendrait son poste de chef du contrôle général. La nouvelle a été connue en fin de semaine dernière. Parmi les noms évoqués, celui de Christian Piotre, l'actuel chef du secrétariat général de l'administration, le 3e grand subordonné du ministre.
Pour le poste de directeur de cabinet du ministre, mon confrère du Point évoque la sérieuse candidature, parmi deux autres, de l'actuel patron de la DICOD, Laurent Teisseire, qu'il faudrait alors lui aussi remplacer : au moins une femme (civile) serait sur les rangs. A moins (mais je n'y crois pas trop) qu'à un civil... ne succède un militaire : les statuts de la DICOD prévoient en effet un duo civil-militaire à la tête de la délégation... sans pour autant en indiquer l'ordre.
Pour le poste de directeur de cabinet du ministre, mon confrère du Point évoque la sérieuse candidature, parmi deux autres, de l'actuel patron de la DICOD, Laurent Teisseire, qu'il faudrait alors lui aussi remplacer : au moins une femme (civile) serait sur les rangs. A moins (mais je n'y crois pas trop) qu'à un civil... ne succède un militaire : les statuts de la DICOD prévoient en effet un duo civil-militaire à la tête de la délégation... sans pour autant en indiquer l'ordre.
lundi 10 octobre 2011
Place Vauban...
Les faits : un rapport remis ce soir au ministre de la défense évoque comme choix prioriaitaire la place Vauban (c'est derrière les Invalides...) pour bâtir un monument rappelant le sacrifice des soldats français en opérations extérieures. Le même document date à 1963 le début de ces opérations. Sur la base de cette définition, 616 soldats sont morts depuis cette date, dont 375 bénéficient du titre de "morts pour la France". Le rapport suggère la notion de "morts au service de la France", plus englobante (1), pour figurer sur le monument.
Le ministre a dit qu'il appuierait le choix du lieu, de la date, et qu'il appréciait qu'un monument numérique soit également envisagé, ainsi que la suggestion d'ériger une stèle pour rappeler le prix payé par les blessés (2).
Aucune date précise n'a été donnée, par delà un horizon des 50 ans d'opex (2013).
Mon (modeste) avis : c'est sans doute une erreur de sortir un tel monument des Invalides, alors que déjà plusieurs monuments commémoratifs situés hors de cette enceinte existent dans un anonymat quasi-complet. Aux Invalides, on avait réfléchi a un projet qui me semble cohérent, pour intégrer un tel monument dans la grande Cour, qui présente l'avantage d'être située au coeur d'un monument historique, et d'être un centre commémoratif qui parle aussi bien aux militaires qu'aux touristes. On n'est pas entré ce soir dans un autre débat (à peine plus simple) d'une date unique pour honorer les combattants.
Un précédent : Devant le chef d'Etat-major de la marine, présent, ce soir, le mindef a rappelé l'initiative (privée) de la pointe Saint-Matthieu, au Conquet, qui recense les noms des marins morts pour la France dans un monument physique, avec un pendant sur internet. On y trouve notamment les noms des quatre commandos marine morts en Afghanistan.
(1) Ainsi, seulement 51 des 76 français morts en Afghanistan bénéficient du titre de "morts pour la France". C'est également le cas de 50 des 116 soldats morts en Bosnie, ou de 11 des 27 morts de Côte d'Ivoire.
(2) je ne sais de quoi c'est symptomatique, mais cela l'est sûrement : la remise de ce rapport n'a attiré que quatre journalistes.
Le ministre a dit qu'il appuierait le choix du lieu, de la date, et qu'il appréciait qu'un monument numérique soit également envisagé, ainsi que la suggestion d'ériger une stèle pour rappeler le prix payé par les blessés (2).
Aucune date précise n'a été donnée, par delà un horizon des 50 ans d'opex (2013).
Mon (modeste) avis : c'est sans doute une erreur de sortir un tel monument des Invalides, alors que déjà plusieurs monuments commémoratifs situés hors de cette enceinte existent dans un anonymat quasi-complet. Aux Invalides, on avait réfléchi a un projet qui me semble cohérent, pour intégrer un tel monument dans la grande Cour, qui présente l'avantage d'être située au coeur d'un monument historique, et d'être un centre commémoratif qui parle aussi bien aux militaires qu'aux touristes. On n'est pas entré ce soir dans un autre débat (à peine plus simple) d'une date unique pour honorer les combattants.
Un précédent : Devant le chef d'Etat-major de la marine, présent, ce soir, le mindef a rappelé l'initiative (privée) de la pointe Saint-Matthieu, au Conquet, qui recense les noms des marins morts pour la France dans un monument physique, avec un pendant sur internet. On y trouve notamment les noms des quatre commandos marine morts en Afghanistan.
(1) Ainsi, seulement 51 des 76 français morts en Afghanistan bénéficient du titre de "morts pour la France". C'est également le cas de 50 des 116 soldats morts en Bosnie, ou de 11 des 27 morts de Côte d'Ivoire.
(2) je ne sais de quoi c'est symptomatique, mais cela l'est sûrement : la remise de ce rapport n'a attiré que quatre journalistes.
Combien cela coûte ?
La matériel d'une section Félin sur VBCI coûte 11 MEUR, et chaque heure de fonctionnement, 1.000 EUR, munitions non comprises.
Deux plaintes pour "détention illégale"
Deux légionnaires du 1er REC ont déposé plainte à Nîmes le 30 septembre, apprend-on dans un communiqué de l'Adefdromil. Leur avocate, Me Elodie Maumont (1) évoque leur "détention illégale" de trente et sept jours, ainsi que leur même "sentiment d'humiliation", tout en constatant que ses clients ne "visent pas la Légion" mais des responsabilités locales. Les deux légionnaires, qui achèvent un premier contrat à la Légion avaient refusé d'encadrer une formation pour l'un, et s'était absenté de locaux disciplinaires pour l'autre, relate Jacques Bessy, président de l'Adefdromil, qui estime que ces cas de "détention illégale" sont nombreux. Le Blog Secret Défense avait dénoncé les conditions de ce type de détention, le mois dernier, au 1er Spahis de Valence.
Il ne nous pas été possible d'entendre la version de la Légion sur ce dossier.
(1) cette avocate avait obtenu une relaxe pour un autre légionnaire poursuivi pour refus d'obéissance, le 28 octobre 2010, au tribunal de Nîmes. Cette même avocate a aussi déposé plainte, cette fois au tribunal aux armées suite à la mort en Afghanistan d'un adjudant du 3e RG, Nicolas Rey, et les blessures infligées à d'autres personnels, le 22 novembre 2008.
Il ne nous pas été possible d'entendre la version de la Légion sur ce dossier.
(1) cette avocate avait obtenu une relaxe pour un autre légionnaire poursuivi pour refus d'obéissance, le 28 octobre 2010, au tribunal de Nîmes. Cette même avocate a aussi déposé plainte, cette fois au tribunal aux armées suite à la mort en Afghanistan d'un adjudant du 3e RG, Nicolas Rey, et les blessures infligées à d'autres personnels, le 22 novembre 2008.
La phrase de la semaine (Charles Péguy
"Qui ne gueule pas la vérité, quand il sait la vérité, se fait le complice des menteurs et des faussaires".
Charles Péguy, cité en préface de "On y va" de Constantin Feldzer, compagnon de la Libération et pilote au régiment de chasse Normandie-Némen.
Charles Péguy, cité en préface de "On y va" de Constantin Feldzer, compagnon de la Libération et pilote au régiment de chasse Normandie-Némen.
Consommation de feu de l'opération Harmattan
950 GBU (dominante GBU-12) tirées par les Rafale, SEM, Mirage F1 et 2000 N/D,
1.500 roquettes, uniquement tirées par les Tigre,
431 HOT uniquement tirés par les Gazelle Viviane,
225 AASM uniquement tirés par les Rafale,
15 Scalp tirés par Rafale et Mirage 2000D
... ainsi que 3.000 obus de marine, de 76 mm (Forbin/Chevalier Paul) et de 100 mm.
(source : auditions du CEMA et du mindef à l'assemblée nationale)
1.500 roquettes, uniquement tirées par les Tigre,
431 HOT uniquement tirés par les Gazelle Viviane,
225 AASM uniquement tirés par les Rafale,
15 Scalp tirés par Rafale et Mirage 2000D
... ainsi que 3.000 obus de marine, de 76 mm (Forbin/Chevalier Paul) et de 100 mm.
(source : auditions du CEMA et du mindef à l'assemblée nationale)
L'A400M à la commission
Des difficultés semble-t-il nouvelles sur l'A400M ont été évoquées à la commission de défense de l'assemblée nationale, la semaine dernière. Au moins deux difficultés techniques ont été rencontrées lors des essais en vol, notamment des ruptures de compresseurs haute pression, même si ces découvertes peuvent, apparemment, se comprendre aussi comme les résultats d'un programme d'essais particulièrement scrupuleux des équipes étatiques.
Les relations ne semblent pas non plus excellentes entre l'Etat et ses fournisseurs français, dans la perspective du MCO des trois premiers appareils, qui feront l'objet d'un contrat spécifique. Sans contrat équitable, la DGA semble tout bonnement prête à refuser de prendre en compte les appareils !
Les relations ne semblent pas non plus excellentes entre l'Etat et ses fournisseurs français, dans la perspective du MCO des trois premiers appareils, qui feront l'objet d'un contrat spécifique. Sans contrat équitable, la DGA semble tout bonnement prête à refuser de prendre en compte les appareils !
dimanche 9 octobre 2011
Les IG délogés
Les inspecteurs généraux des armées sont en passe de perdre leurs logements de représentation, et les personnels afférents. La décision, récente, aurait été prise au plus haut niveau, puisque c'est le cabinet du ministre qui en serait à l'origine. On ignore quelles surfaces et personnels sont concernées.
Tout comme on ignore si cette décision restera limitée aux seuls inspecteurs généraux, qui ne sont pas les seuls à bénéficier de tels avantages.
Tout comme on ignore si cette décision restera limitée aux seuls inspecteurs généraux, qui ne sont pas les seuls à bénéficier de tels avantages.
samedi 8 octobre 2011
Un JTAC qui n'aime pas les pilotes de Mirage
Appui-feu en Afghanistan, dont on vous avait parlé cet été, tient se promesses. On suit sur plus de 300 pages la trajectoire de ce spécialiste du guidage des appuis, dans un territoire assez différent de la zone où opèrent les Français. Ne serait-ce que par les concentrations de troupes que les insurgés arrivent à générer.
Cet ouvrage qui dévoile tout ou presque -le sous-officier raconte même sa séance aux toilettes avec une journaliste de télévision- est un véritable collier de perles, qui a réussi à séduire les censeurs.
Tout y est expliqué, des interceptions en temps réel des communications des insurgés à la façon dont l'armée britannique opère en cas d'attaque massive -la fameuse procédure Broken Arrow (1). On évoque même l'action d'un appareil furtif doté d'intercepteurs de communications : pas une invention, il était possible de voir cet engin décoller de Kandahar, à l'époque.
On constate aussi la forte consommation de feu des troupes britanniques, à relier, évidemment, au niveau d'adversité qu'ils rencontrent : Bommer, indicatif Widow 79, cite par exemple quatre tonnes de bombes larguées en quatre jours d'opérations, avec de multiples passes canons, et 32 tués confirmés.
Le JTAC a aussi été crédité de plusieurs chefs insurgés, en plusieurs occasions.Evidemment autant de détails étonnent, car toutes les armées du monde rechignent souvent à livrer de précisions sur leurs modes opératoires.
Une telle densité de feu réclame des aéronefs disponibles (2) et à plusieurs reprises, on constate bien qu'il n'y en a jamais assez.
On sait cependant que tout est réel, puisque Bommer, en bon britannique, livre à deux reprises tout son désamour pour les pilotes français de Mirage. En quelques phrases bileuses, le JTAC raconte notamment une anecdote où une patrouille, dont le leader est référencé Rage 33 (3), met à son avis trop de temps à larguer ses bombes, en évoquant des GBU-38, un modèle qui... n'est pas en service sur Mirage 2000D.
Une petite erreur, parmi quelques autres, mais rien de grave : tout le reste se lit et reste lisible, sans trop de jargon.
(1) qui consiste, en cas de situation désespérée, à bombarder ses propres troupes plutôt que de les laisser capturer.
(2) d'où tout l'enjeu qu'il y a, aujourd'hui, pour la France, à maintenir ses six chasseurs à Kandahar. Même s'il est vrai qu'ils bénéficient peu aux troupes au sol françaises.
(3) Mamba 31 est aussi évoqué sur une autre sortie.
Appui-feu en Afghanistan, par le Sgt Paul Grahame et le journaliste Damien Lewis, Editions Nimrod, 21 euros.
INFORMATION LECTEURS : Les éditions Nimrod éditent également mon premier livre écrit autour du film Forces Spéciales.
Cet ouvrage qui dévoile tout ou presque -le sous-officier raconte même sa séance aux toilettes avec une journaliste de télévision- est un véritable collier de perles, qui a réussi à séduire les censeurs.
Tout y est expliqué, des interceptions en temps réel des communications des insurgés à la façon dont l'armée britannique opère en cas d'attaque massive -la fameuse procédure Broken Arrow (1). On évoque même l'action d'un appareil furtif doté d'intercepteurs de communications : pas une invention, il était possible de voir cet engin décoller de Kandahar, à l'époque.
On constate aussi la forte consommation de feu des troupes britanniques, à relier, évidemment, au niveau d'adversité qu'ils rencontrent : Bommer, indicatif Widow 79, cite par exemple quatre tonnes de bombes larguées en quatre jours d'opérations, avec de multiples passes canons, et 32 tués confirmés.
Le JTAC a aussi été crédité de plusieurs chefs insurgés, en plusieurs occasions.Evidemment autant de détails étonnent, car toutes les armées du monde rechignent souvent à livrer de précisions sur leurs modes opératoires.
Une telle densité de feu réclame des aéronefs disponibles (2) et à plusieurs reprises, on constate bien qu'il n'y en a jamais assez.
On sait cependant que tout est réel, puisque Bommer, en bon britannique, livre à deux reprises tout son désamour pour les pilotes français de Mirage. En quelques phrases bileuses, le JTAC raconte notamment une anecdote où une patrouille, dont le leader est référencé Rage 33 (3), met à son avis trop de temps à larguer ses bombes, en évoquant des GBU-38, un modèle qui... n'est pas en service sur Mirage 2000D.
Une petite erreur, parmi quelques autres, mais rien de grave : tout le reste se lit et reste lisible, sans trop de jargon.
(1) qui consiste, en cas de situation désespérée, à bombarder ses propres troupes plutôt que de les laisser capturer.
(2) d'où tout l'enjeu qu'il y a, aujourd'hui, pour la France, à maintenir ses six chasseurs à Kandahar. Même s'il est vrai qu'ils bénéficient peu aux troupes au sol françaises.
(3) Mamba 31 est aussi évoqué sur une autre sortie.
Appui-feu en Afghanistan, par le Sgt Paul Grahame et le journaliste Damien Lewis, Editions Nimrod, 21 euros.
INFORMATION LECTEURS : Les éditions Nimrod éditent également mon premier livre écrit autour du film Forces Spéciales.
vendredi 7 octobre 2011
Le Mamouth Censuré
Impossible pour des aficionados du Mamouth de consulter leur site préféré ! Cette incroyable censure n'est pas arrivée dans un intradef parisien, ou dans une revue du ministère, mais... en Chine, où certains confrères ont pu aller découvrir la modernité de l'armée rouge. On le sait, en Chine, internet est moins moderne que chez nous, et comme le Mamouth est édité par Google (interdit dans le pays), dont Blogspot est une des plateformes de blog, les internautes chinois ne peuvent pas suivre l'actu de défense française.
Les commandos expliqués aux enfants
Les éditions de la Cerise bleue proposent une bonne entrée en matière aux plus jeunes avec cet album (1) "Je découvre les commandos d'élite". Le registre est ouvertement axé sur la pédagogie, aussi on pardonnera deux-trois approximations qui ne prêtent pas à conséquence, ou quelques partis-pris rédactionnels, qui privilégient parfois une composante (marins) sur toutes les autres.
Toutes sont néanmoins représentées, et l'auteur a eu la juste idée de représenter aussi bien les forces spéciales de la défense (COS), que celle de l'Intérieur (GIGN, RAID).
Maëlle Hilliquin est issue d'une famille de militaires et policiers, explique son édieur, et a été officier dans la marine, oeuvrant notamment comme rédactrice en chef adjointe de Cols Bleus.
Son ouvrage, à ne pas négliger, lance en quelque sorte la saison littéraire des forces spéciales, avec au moins de deux ouvrages consacrés aux commandos marine (je ne les ai pas lus, il m'est difficile d'en dire plus à ce stade), mon ouvrage sur le Film Forces Spéciales, et quelques autres surprises.
(1) 8 pages avec textes brefs et autocollants repositionnables, 4,20 euros.
Toutes sont néanmoins représentées, et l'auteur a eu la juste idée de représenter aussi bien les forces spéciales de la défense (COS), que celle de l'Intérieur (GIGN, RAID).
Maëlle Hilliquin est issue d'une famille de militaires et policiers, explique son édieur, et a été officier dans la marine, oeuvrant notamment comme rédactrice en chef adjointe de Cols Bleus.
Son ouvrage, à ne pas négliger, lance en quelque sorte la saison littéraire des forces spéciales, avec au moins de deux ouvrages consacrés aux commandos marine (je ne les ai pas lus, il m'est difficile d'en dire plus à ce stade), mon ouvrage sur le Film Forces Spéciales, et quelques autres surprises.
(1) 8 pages avec textes brefs et autocollants repositionnables, 4,20 euros.
jeudi 6 octobre 2011
Visite spéciale mais... (actualisé)
Les hélicoptères américains Pave Hawk accueillis entre le 1er et le 3 octobre sur le BPC Tonnerre n'appartiennent pas aux forces spéciales comme je l'écrivais hier, mais à un escadron conventionnel (55th RS) qui effectue des missions de personnel recovery (PR).
Un pilote de cet escadron est d'ailleurs déployé au sein de l'EH 1.67 Pyrénées, chargé, en France, des mêmes missions (1).
On explique à Paris cette visite par la nécessité de vérifier l'aptitude du navire à accueillir un deuxième détachement PR. Dans la mesure où le détachement de l'ALAT a été réduit par rapport à ce qu'il était à l'origine, et que le détachement américain est resté modeste, la réponse est... oui.
A noter que leur périple -quatre heures de vol pour rallier le BPC depuis la Grèce- n'est rendu possible que par le ravitaillement en vol. L'unité française détient désormais, avec le Caracal, cette capacité, mais n'a pas d'avions-ravitailleurs pour l'entretenir régulièrement. Il faudra attendre l'A400M.
On peut rappeler, néanmoins, que les BPC, des navires très adaptatifs, peuvent aussi être utilisés comme base d'opérations spéciales, aussi bien pour des opérations aériennes que maritimes, sur ou sous la surface.
Le Tonnerre, encore lui, était d'ailleurs positionné en face d'Abidjan au printemps pour pouvoir, le cas échéant, jouer notamment ce rôle. A au moins une reprise, un important dispositif du COS a été mis en oeuvre lors d'un entraînement, en France, à partir d'un BPC.
(1) c'est le Caracal de cette unité basé à Kaboul qui a récupéré les deux membres d'équipage d'un Tigre, en février.
Un pilote de cet escadron est d'ailleurs déployé au sein de l'EH 1.67 Pyrénées, chargé, en France, des mêmes missions (1).
On explique à Paris cette visite par la nécessité de vérifier l'aptitude du navire à accueillir un deuxième détachement PR. Dans la mesure où le détachement de l'ALAT a été réduit par rapport à ce qu'il était à l'origine, et que le détachement américain est resté modeste, la réponse est... oui.
A noter que leur périple -quatre heures de vol pour rallier le BPC depuis la Grèce- n'est rendu possible que par le ravitaillement en vol. L'unité française détient désormais, avec le Caracal, cette capacité, mais n'a pas d'avions-ravitailleurs pour l'entretenir régulièrement. Il faudra attendre l'A400M.
On peut rappeler, néanmoins, que les BPC, des navires très adaptatifs, peuvent aussi être utilisés comme base d'opérations spéciales, aussi bien pour des opérations aériennes que maritimes, sur ou sous la surface.
Le Tonnerre, encore lui, était d'ailleurs positionné en face d'Abidjan au printemps pour pouvoir, le cas échéant, jouer notamment ce rôle. A au moins une reprise, un important dispositif du COS a été mis en oeuvre lors d'un entraînement, en France, à partir d'un BPC.
(1) c'est le Caracal de cette unité basé à Kaboul qui a récupéré les deux membres d'équipage d'un Tigre, en février.
On tire du Javelin
Entre deux périodes de cantonnement forcé, les Diables Rouges du 152e RI auraient tiré deux missiles Javelin en Surobi, le 4 octobre, si l'on en croit l'EMA. Il s'agit des premiers tirs de cette arme nouvelle en opérations, dont ce blog avait, le mois dernier, évoqué l'absence d'utilisation.
Même si elle fait moins parler d'elle, la Surobi reste un endroit où il se passe des choses, avec un tir de roquettes sur la FOB Tora, début septembre, ou des combats assez violents, intervenus ces quinze derniers jours.
Même si elle fait moins parler d'elle, la Surobi reste un endroit où il se passe des choses, avec un tir de roquettes sur la FOB Tora, début septembre, ou des combats assez violents, intervenus ces quinze derniers jours.
Un pic en avril
suite de notre périple dans la communication de défense
La filière de communication opérationnelle a connu un pic d'engagement en avril dernier. Une soixantaine de personnels (comunicants et équipes images) étaient alors engagés pour l'essentiel en Afghanistan -une vingtaine en moyenne- et avec les unités mobilisées par les opérations en Libye -une trentaine à Suda, Solenzara, en Italie, à l'OTAN, et en mer, sur le PACDG (1)-. Une dizaine de militaires étaient aussi mobilisés en RCI : une première équipe images avait été envoyée avant le scrutin présidentiel, en 2010, puis une deuxième avait suivi, comme MACO (module d'alerte communication), le Guépard de la filière.
Ce pic a notoirement décru à l'été. Actuellement, il ne reste plus qu'un personnel à Suda, et un à Sigonella, tandis que cinq autres opèrent en mer avec la TF473.
Tous ces personnels sont des ressources issues des armées, et non de l'EMA-COM qui ne dispose en propre que d'une dizaine de personnels. Le Sirpa Marine et les officiers communications régionaux (OCR) ont pris en charge par exemple le segment marin. La ressource est cependant très comptée : en juillet, à peine arrivé à son poste, le nouveau pacha du Sirpa Marine s'apprêtait à partir sur le PACDG.
Selon le ministère, un matelas de 250 communicants est nécessaire pour tenir les mandats en opérations extérieures.
Rappelons qu'en Afghanistan, certains de ces personnels sont souvent exposés aux mêmes risques que les soldats ou que les journalistes : un photographe, le sergent Sébastien Vermeille, l'a payé de sa vie, le 13 juillet dernier.
A suivre
La filière de communication opérationnelle a connu un pic d'engagement en avril dernier. Une soixantaine de personnels (comunicants et équipes images) étaient alors engagés pour l'essentiel en Afghanistan -une vingtaine en moyenne- et avec les unités mobilisées par les opérations en Libye -une trentaine à Suda, Solenzara, en Italie, à l'OTAN, et en mer, sur le PACDG (1)-. Une dizaine de militaires étaient aussi mobilisés en RCI : une première équipe images avait été envoyée avant le scrutin présidentiel, en 2010, puis une deuxième avait suivi, comme MACO (module d'alerte communication), le Guépard de la filière.
Ce pic a notoirement décru à l'été. Actuellement, il ne reste plus qu'un personnel à Suda, et un à Sigonella, tandis que cinq autres opèrent en mer avec la TF473.
Tous ces personnels sont des ressources issues des armées, et non de l'EMA-COM qui ne dispose en propre que d'une dizaine de personnels. Le Sirpa Marine et les officiers communications régionaux (OCR) ont pris en charge par exemple le segment marin. La ressource est cependant très comptée : en juillet, à peine arrivé à son poste, le nouveau pacha du Sirpa Marine s'apprêtait à partir sur le PACDG.
Selon le ministère, un matelas de 250 communicants est nécessaire pour tenir les mandats en opérations extérieures.
Rappelons qu'en Afghanistan, certains de ces personnels sont souvent exposés aux mêmes risques que les soldats ou que les journalistes : un photographe, le sergent Sébastien Vermeille, l'a payé de sa vie, le 13 juillet dernier.
A suivre
mercredi 5 octobre 2011
La com' papier
suite de notre périple dans la communication de défense
C'est le legs de l'histoire. Alors que les armées ont massivement, en quelques mois, investi les réseaux sociaux d'internet (1), le papier reste une valeur sûre, avec pas moins de quatre magazines historiques.
Aucun indicateur n'est disponible sur le coût de cet outil (un recours au marché de la publicité permettant néanmoins d'alléger la charge), dont la portée est parfois difficile à mesurer, y compris, parfois, en interne.
L'armée de terre mobilise pas moins de 18 personnes pour remplir le sien, et des collaborateurs extérieurs, mais ce volume s'entend hors fabrication (mise en page), externalisée au privé. Le magazine de la DICOD est sur la même ligne : encore 20 personnes, des "prestations intellectuelles" en plus, et une fabrication externalisée.
Marins et aviateurs font autant de pages avec des équipes plus modestes. Air Actualités mobilise 17 personnes, mais parmi lesquels quatre concepteurs graphistes qui se chargent aussi d'autres tâches (2). L'armée de l'air est aussi celle qui traditionnellement arrive à sortir le mieux son épingle du jeu commercial, en vendant le plus d'exemplaires en kiosque et par abonnement. Son magazine est tiré à 33.000 exemplaires : un peu plus de 10% seraient vendus.
La marine est celle qui a le plus d'obligations : sortir un numéro de 40 pages tous les quinze jours avec une équipe d'à peine dix personnes. Ce sont encore les marins qui se distinguent, en faisant appel à leurs communicants de terrain pour nourrir Cols Bleus, là où les trois autres n'en font qu'un usage très marginal.
L'EMA, qui centralise la communication opérationnelle, la finalté des armées, n'a, lui, aucune organe papier : il se rattrappe sur internet.
Ce n'est pas le moindre des paradoxes de ce système, interdits de communication orale sur les opérations, les Sirpa en remplissent allègrement leurs publications.
(1) c'est un civil, Jean-François Bureau, qui a fait entrer la com' du ministère dans la dimension internet, mais les militaires ont commencé à comprendre la portée d'internet à travers les stages OTAN, organisation qui en fait grande consommation (pour preuve, ce blog y est référencé).
(2) comme la mise en page des brochures de présentation de l'armée de l'air, ou les livres, comme Aviateurs, et le futur livre sur 10 ans d'armée de l'Air en Afghanistan, attendu avant la fin de l'année.
A suivre
Les précédents épisodes peuvent être lus ici et là.
C'est le legs de l'histoire. Alors que les armées ont massivement, en quelques mois, investi les réseaux sociaux d'internet (1), le papier reste une valeur sûre, avec pas moins de quatre magazines historiques.
Aucun indicateur n'est disponible sur le coût de cet outil (un recours au marché de la publicité permettant néanmoins d'alléger la charge), dont la portée est parfois difficile à mesurer, y compris, parfois, en interne.
L'armée de terre mobilise pas moins de 18 personnes pour remplir le sien, et des collaborateurs extérieurs, mais ce volume s'entend hors fabrication (mise en page), externalisée au privé. Le magazine de la DICOD est sur la même ligne : encore 20 personnes, des "prestations intellectuelles" en plus, et une fabrication externalisée.
Marins et aviateurs font autant de pages avec des équipes plus modestes. Air Actualités mobilise 17 personnes, mais parmi lesquels quatre concepteurs graphistes qui se chargent aussi d'autres tâches (2). L'armée de l'air est aussi celle qui traditionnellement arrive à sortir le mieux son épingle du jeu commercial, en vendant le plus d'exemplaires en kiosque et par abonnement. Son magazine est tiré à 33.000 exemplaires : un peu plus de 10% seraient vendus.
La marine est celle qui a le plus d'obligations : sortir un numéro de 40 pages tous les quinze jours avec une équipe d'à peine dix personnes. Ce sont encore les marins qui se distinguent, en faisant appel à leurs communicants de terrain pour nourrir Cols Bleus, là où les trois autres n'en font qu'un usage très marginal.
L'EMA, qui centralise la communication opérationnelle, la finalté des armées, n'a, lui, aucune organe papier : il se rattrappe sur internet.
Ce n'est pas le moindre des paradoxes de ce système, interdits de communication orale sur les opérations, les Sirpa en remplissent allègrement leurs publications.
(1) c'est un civil, Jean-François Bureau, qui a fait entrer la com' du ministère dans la dimension internet, mais les militaires ont commencé à comprendre la portée d'internet à travers les stages OTAN, organisation qui en fait grande consommation (pour preuve, ce blog y est référencé).
(2) comme la mise en page des brochures de présentation de l'armée de l'air, ou les livres, comme Aviateurs, et le futur livre sur 10 ans d'armée de l'Air en Afghanistan, attendu avant la fin de l'année.
A suivre
Les précédents épisodes peuvent être lus ici et là.
90 minutes au coeur de l'anti-terrorisme
Pendant 90 minutes captivantes, le juge antiterroriste Marc Trévidic a ce matin éclairé les auditeurs du cercle Stratégia de Défense et Stratégie sur les liens désormais indissociables entre terrorisme et internet. Il a clairement décortiqué le glissement de ce qui n'était à l'origine qu'un simple tube pour la propagande, vers un canal pour le recrutement, -sans rien perdre de sa vocation initiale- et les échanges d'information. Ainsi en va-t-il par exemple de la transmission de données liées au fonctionnement de la Hawala, un système dématérialisé de transmission d'argent qui a relégué les porteurs de valises aux images d'Epinal.
Le juge a aussi rappelé comment les terroristes avaient professionnalisé les contenus internet pour les rendre "attractifs", n'hésitant pas à choisir les meilleurs morceaux des vidéos tournés par leurs propres correspondants de guerre en Irak, et comment ils s'associaient, dans le monde entier, avec des sites islamistes, pour les diffuser et les faire traduire dans la langue locale (1).
Le magistrat instructeur a également cité d'autres exemples, difficiles à restituer, alors que livrer un détail de la lutte est donner une information à ceux qui la traquent. Alors que déjà, la procédure elle-même livre souvent aux terroristes une partie des modes opératoires des enquêteurs, qui doivent en permanence en trouver d'autres.
Il a enfin évalué les outils mis à sa disposition, en constatant qu'ils étaient bien au-dessus de la moyenne de ceux confiés à des magistrats travaillant sur le droit commun. Il s'est félicité des nouveaux dispositifs induits par la LOPPSI 2, notamment en matière de sonorisation d'ordinateurs, ainsi que de la "souplesse des relations" induite par la convention de Schengen. Mais, a-t-il aussi constaté, il faudrait pouvoir mieux transmettre les savoirs d'une génération à l'autre, en évoquant la DCRI, organisme désormais au centre de la lutte anti-terroriste.
(1) on constate, dans cette même guerre de la com que les insurgés afghans et leur relais au Pakistan proposent plus de contenu sur internet que les pays de l'ISAF. Certes, on est loin, côté insurgé, de sites proposant de l'information, mais c'est aussi loin d'être le cas du côté des occidentaux.
Marc Trevidic est l'auteur de "Au coeur de l'antiterrorisme" (Editions Jean-Claude Lattes) et président de l'association française des magistrats instructeurs.
Le juge a aussi rappelé comment les terroristes avaient professionnalisé les contenus internet pour les rendre "attractifs", n'hésitant pas à choisir les meilleurs morceaux des vidéos tournés par leurs propres correspondants de guerre en Irak, et comment ils s'associaient, dans le monde entier, avec des sites islamistes, pour les diffuser et les faire traduire dans la langue locale (1).
Le magistrat instructeur a également cité d'autres exemples, difficiles à restituer, alors que livrer un détail de la lutte est donner une information à ceux qui la traquent. Alors que déjà, la procédure elle-même livre souvent aux terroristes une partie des modes opératoires des enquêteurs, qui doivent en permanence en trouver d'autres.
Il a enfin évalué les outils mis à sa disposition, en constatant qu'ils étaient bien au-dessus de la moyenne de ceux confiés à des magistrats travaillant sur le droit commun. Il s'est félicité des nouveaux dispositifs induits par la LOPPSI 2, notamment en matière de sonorisation d'ordinateurs, ainsi que de la "souplesse des relations" induite par la convention de Schengen. Mais, a-t-il aussi constaté, il faudrait pouvoir mieux transmettre les savoirs d'une génération à l'autre, en évoquant la DCRI, organisme désormais au centre de la lutte anti-terroriste.
(1) on constate, dans cette même guerre de la com que les insurgés afghans et leur relais au Pakistan proposent plus de contenu sur internet que les pays de l'ISAF. Certes, on est loin, côté insurgé, de sites proposant de l'information, mais c'est aussi loin d'être le cas du côté des occidentaux.
Marc Trevidic est l'auteur de "Au coeur de l'antiterrorisme" (Editions Jean-Claude Lattes) et président de l'association française des magistrats instructeurs.
mardi 4 octobre 2011
Des stages par centaines
Ah, des fois on aimerait avoir 20 ans. C'est bien ce que je me dis en lisant les intitulés rêveurs des stages offerts dans le cadre de la commission armée jeunesse (CAJ) et visibles ici. N'ayant toujours pas trop de temps pour lire les centaines d'offres, je me suis focalisé sur deux domaines, la communication, et "défense et géopolitique (tout un programme). Surprise, des pans entiers du ministère sont ouverts, et sur des thématiques qu'on pourrait penser sensibles, donc inconfiables à un jeune qui passe chez vous quelques semaines.
Ainsi des différents intitulés de stages offerts par la direction aux affaires stratégiques, qui conseille le ministre en personne : "Suivi et analyse de la situation politique au Proche et au Moyen-Orient, dans le contexte du "printemps arabe" ; le cas échéant une dominante économique constituera une plus-value" (sic). Si vous avez des idées sur tout, et une grand-mère riche, vous pouvez aussi postuler à ce stage de trois mois "Travaux de réactualisation du Livre Blanc". Celui-ci est aussi de forte actualité : "Recours à la privatisation dans le domaine de la Défense et de la sécurité".
Celui-ci risque de faire sourire : "Participer à la préparation du sommet de l'OTAN en 2012". Celui-ci rappelle toute notre amitié à nos amis turcs, la puissance montante du moment : "Les enjeux pour la Turquie des bouleversements dans le monde arabo-musulman". Et celui-ci illustre à quel niveau on traite le sujet : "Suivi des problématiques de défense antimissile et de revue de posture de dissuasion et de défense de l'OTAN." Celui-là à de quoi générer une crise cardique chez un officier de sécurité normalement constitué : "Etude de cas dans le domaine de la prolifération balistique".
Et il y en a des dizaines, y compris à l'EMA, pour venir assister les officiers de zone.
Notons que l'élite des candidats -ceux spécialisés dans le moyen-orient- sont rémunérés.
Autre domaine, celui de la communication (près de 80 stages), dans lesquels les jeunes diplômés sont courtisés pour insuffler les dernières méthodes en usage dans le reste du monde, écrire un livre, rédiger des articles, et supporter les journalistes. Notons qu'aucun stage, par contre, n'est rémunéré dans cette catégorie, officiellement en tout cas.
Notons aussi qu'à l'instar du privé, des postes entiers n'existent que par les flux permanents de stagiaires, qui occupent donc des postes de travail bien réels. Il suffit, pour s'en convaincre, de regarder les dates des créneaux de stages, qui se succèdent au jour près.
Ainsi des différents intitulés de stages offerts par la direction aux affaires stratégiques, qui conseille le ministre en personne : "Suivi et analyse de la situation politique au Proche et au Moyen-Orient, dans le contexte du "printemps arabe" ; le cas échéant une dominante économique constituera une plus-value" (sic). Si vous avez des idées sur tout, et une grand-mère riche, vous pouvez aussi postuler à ce stage de trois mois "Travaux de réactualisation du Livre Blanc". Celui-ci est aussi de forte actualité : "Recours à la privatisation dans le domaine de la Défense et de la sécurité".
Celui-ci risque de faire sourire : "Participer à la préparation du sommet de l'OTAN en 2012". Celui-ci rappelle toute notre amitié à nos amis turcs, la puissance montante du moment : "Les enjeux pour la Turquie des bouleversements dans le monde arabo-musulman". Et celui-ci illustre à quel niveau on traite le sujet : "Suivi des problématiques de défense antimissile et de revue de posture de dissuasion et de défense de l'OTAN." Celui-là à de quoi générer une crise cardique chez un officier de sécurité normalement constitué : "Etude de cas dans le domaine de la prolifération balistique".
Et il y en a des dizaines, y compris à l'EMA, pour venir assister les officiers de zone.
Notons que l'élite des candidats -ceux spécialisés dans le moyen-orient- sont rémunérés.
Autre domaine, celui de la communication (près de 80 stages), dans lesquels les jeunes diplômés sont courtisés pour insuffler les dernières méthodes en usage dans le reste du monde, écrire un livre, rédiger des articles, et supporter les journalistes. Notons qu'aucun stage, par contre, n'est rémunéré dans cette catégorie, officiellement en tout cas.
Notons aussi qu'à l'instar du privé, des postes entiers n'existent que par les flux permanents de stagiaires, qui occupent donc des postes de travail bien réels. Il suffit, pour s'en convaincre, de regarder les dates des créneaux de stages, qui se succèdent au jour près.
Le nouveau défi du vainqueur d'Abidjan
Un alpin prend à nouveau les commandes de la brigade La Fayette. Le général Jean-Pierre Palasset (photo 1ère BM) ne devait arriver en Afghanistan que dans six mois, mais son arrivée a été précipitée par l’évolution de la situation sur place. Tout le monde n’a pas, cependant, la même vision de l’évolution en question. L’EMA invoque un projet de passage à 9 mois (au lieu d’un an) de la durée de commandement du général américain pilotant le RC-East, où opèrent les troupes françaises.
Or le mandat à un an qu'inaugurait le général Maurin tendait précisément à aligner les durées de commandement des chefs français et américain. D’autres, mieux renseignés que moi, y voient une sanction envers le général Maurin.
Encore au début du mois de septembre, c’est pourtant le schéma à un an qui prévalait encore, même si reconnait-on à l'EMA, le retour à six mois "était déjà à l'étude". Si bien que l’état-major de la future TFLF s’était entraîné sans son général, le général Maurin ayant, à l’époque, d’autres chats à fouetter en Afghanistan.
Le général Palasset, lui, ne devant arriver que dans six mois, il ne s’est donc pas entraîné non plus avec son état-major.
Cela ne semble pourtant pas inquiéter, cet officier brillant déroulant un CV bien rempli, dominé par les troupes de montagnes : lieutenant au 13e BCA, capitaine au 6e BCA, chef BOI au 7e BCA (1997-1999), il commande le 27e BCA (2003-2005). Son seul séjour hors la brigade de montagne, en première moitié de carrière est au 13e RDP où il est chef d’équipe (1987-1990), où apparemment il aurait gagné une de ses trois citations sur sa médaille de la valeur militaire.
Engagé en Centrafrique et dans les Balkans, il effectue un premier séjour comme chef de GTIA dans Licorne (octobre 2003-février 2004) puis un deuxième (2011), à la tête des éléments français en Côte d’Ivoire. Sa gestion des opérations est impeccable malgré un contexte éminemment explosif dans Abidjan. Les militaires de tous grades et armes qui l’ont cotoyé à l’époque évoquent un chef attentif et méticuleux (1).
A Paris, on est apparemment du même avis.
(1) Sans pour autant négliger la dimension politico-militaire, essentielle dans ce type de crise -comme c'est aussi le cas en Afghanistan-.
Or le mandat à un an qu'inaugurait le général Maurin tendait précisément à aligner les durées de commandement des chefs français et américain. D’autres, mieux renseignés que moi, y voient une sanction envers le général Maurin.
Encore au début du mois de septembre, c’est pourtant le schéma à un an qui prévalait encore, même si reconnait-on à l'EMA, le retour à six mois "était déjà à l'étude". Si bien que l’état-major de la future TFLF s’était entraîné sans son général, le général Maurin ayant, à l’époque, d’autres chats à fouetter en Afghanistan.
Le général Palasset, lui, ne devant arriver que dans six mois, il ne s’est donc pas entraîné non plus avec son état-major.
Cela ne semble pourtant pas inquiéter, cet officier brillant déroulant un CV bien rempli, dominé par les troupes de montagnes : lieutenant au 13e BCA, capitaine au 6e BCA, chef BOI au 7e BCA (1997-1999), il commande le 27e BCA (2003-2005). Son seul séjour hors la brigade de montagne, en première moitié de carrière est au 13e RDP où il est chef d’équipe (1987-1990), où apparemment il aurait gagné une de ses trois citations sur sa médaille de la valeur militaire.
Engagé en Centrafrique et dans les Balkans, il effectue un premier séjour comme chef de GTIA dans Licorne (octobre 2003-février 2004) puis un deuxième (2011), à la tête des éléments français en Côte d’Ivoire. Sa gestion des opérations est impeccable malgré un contexte éminemment explosif dans Abidjan. Les militaires de tous grades et armes qui l’ont cotoyé à l’époque évoquent un chef attentif et méticuleux (1).
A Paris, on est apparemment du même avis.
(1) Sans pour autant négliger la dimension politico-militaire, essentielle dans ce type de crise -comme c'est aussi le cas en Afghanistan-.
lundi 3 octobre 2011
A l'ouest, du nouveau dans les robots
Un colloque international sur la robotisation du champ de bataille est organisé par les écoles de Saint-Cyr Coetquidan les 9 et 10 novembre prochain. Le programme, à découvrir ici, est prometteur, et... réellement international, dimension qui pêche souvent. Conclusion par le nouveau CEMAT.
Trois académies américaines seront particulièrement représentées (Quantico, Annapolis, West Point) annonce-t-on, et des démonstrations pratiques sont prévues.
Trois académies américaines seront particulièrement représentées (Quantico, Annapolis, West Point) annonce-t-on, et des démonstrations pratiques sont prévues.
Tic-Tac à Ouest-France
Benoît Magimel, qui campe Tic-Tac, un para du 1er RPIMa dans le film Forces spéciales sera l'invité de la rédaction du quotidien Ouest-France, le 13 octobre prochain. Les lecteurs du journal peuvent rencontrer l'acteur à cette occasion après avoir postulé sur le mail suivant, avant le 7 octobre au soir (benoit.magimel@ouest-france.fr) et laissé adresse, téléphone et... motivations.
A l'école de la com' de crise
suite de notre périple dans la communication de défense, commencé hier
"Ah, ils sont forts en com les marins". Si les explications du miracle divergent selon ceux qui en parlent, l'hommage est souvent unanime : les marins ont réussi à imposer un style de communication qui fait recette sur les journalistes. La recette est assez difficile à trouver, car comme dans les autres armées, la plupart des cadres ne sont pas des purs produits du système com', mais souvent des opérationnels qui ont pris la vague en milieu de carrière. Le patron de la communication marine à Brest un frégaton qui vient des hélicoptères, et le nouveau communicant à Toulon vient de quitter le Chevalier Paul. Rien ne les prédestinait à répondre aux journalistes, mais le système de préfecture maritime est une machine à fabriquer les communicants de crise (et qui peut le plus peut le moins). Un simple décompte permet de relever que celle de Brest a produit, depuis le début de l'année, 96 communiqués de presse, dont le dernier hier, à 17h14. Un système désormais rodé, qui analyse en permanence les réussites et les ratés (il y en a de temps en temps) dans sa production. Bref, qui sait tirer partie de ses erreurs : sa fréquentation du monde civil (armateurs, pêcheurs, et acteurs de l'action de l'état en mer) renforçant encore l'esprit d'ouverture, ce qui, rappelons-le, est un pré-requis dans ce métier.
La filière com' marine a eu pourtant aussi ses soucis, comme la reconversion d'une partie des photographes qui faisait la fierté de cette armée de mer, ou un déficit d'embauche de jeunes communicants, à une époque.
A suivre.
(le premier épisode peut-être lu ici)
"Ah, ils sont forts en com les marins". Si les explications du miracle divergent selon ceux qui en parlent, l'hommage est souvent unanime : les marins ont réussi à imposer un style de communication qui fait recette sur les journalistes. La recette est assez difficile à trouver, car comme dans les autres armées, la plupart des cadres ne sont pas des purs produits du système com', mais souvent des opérationnels qui ont pris la vague en milieu de carrière. Le patron de la communication marine à Brest un frégaton qui vient des hélicoptères, et le nouveau communicant à Toulon vient de quitter le Chevalier Paul. Rien ne les prédestinait à répondre aux journalistes, mais le système de préfecture maritime est une machine à fabriquer les communicants de crise (et qui peut le plus peut le moins). Un simple décompte permet de relever que celle de Brest a produit, depuis le début de l'année, 96 communiqués de presse, dont le dernier hier, à 17h14. Un système désormais rodé, qui analyse en permanence les réussites et les ratés (il y en a de temps en temps) dans sa production. Bref, qui sait tirer partie de ses erreurs : sa fréquentation du monde civil (armateurs, pêcheurs, et acteurs de l'action de l'état en mer) renforçant encore l'esprit d'ouverture, ce qui, rappelons-le, est un pré-requis dans ce métier.
La filière com' marine a eu pourtant aussi ses soucis, comme la reconversion d'une partie des photographes qui faisait la fierté de cette armée de mer, ou un déficit d'embauche de jeunes communicants, à une époque.
A suivre.
(le premier épisode peut-être lu ici)
L'armée de terre sur les rangs
Signe d'un intérêt renouvelé pour les questions de guidage aérien -l'Afghanistan y est pour beaucoup-, pas moins de 13 JTAC -FAC aux normes américaines en Afghanistan- issus de l'armée de terre seront engagés dans la quinzaine, dans un exercice préparatoire à l'Afghanistan initié par les aviateurs.
La communication des aviateurs les avaient oubliés, tout comme celle de l'armée de terre, pourtant commandée par un artilleur : mea culpa, maxima culpa, les voila réintégrés, ce blog ne pratique pas l'ostracisme.
Ces JTAC sont issus des 1er RAMa, 93e RAM (1), 35e RAP et 68e RAA, et correspondent vraisemblablement aux équipes qui seront mises en place dans les semaines qui viennent en Afghanistan. Les guidages auront lieu dans les région de Valdahon, Dijon, et Beaune. Il y a du gratin puisque dans ce nombre figurent 4 FAC SUP.
L'artillerie a complètement refondu ses compétences en matière de guidage des appuis, en mettant sur pied des détachements de liaison, d'observation et de coordination (DLOC) dont sont désormais pourvus tous les régiments.
(1) un sous-officier de ce même régiment revient de l'exercie Bold Quest dont nous parlions hier.
La communication des aviateurs les avaient oubliés, tout comme celle de l'armée de terre, pourtant commandée par un artilleur : mea culpa, maxima culpa, les voila réintégrés, ce blog ne pratique pas l'ostracisme.
Ces JTAC sont issus des 1er RAMa, 93e RAM (1), 35e RAP et 68e RAA, et correspondent vraisemblablement aux équipes qui seront mises en place dans les semaines qui viennent en Afghanistan. Les guidages auront lieu dans les région de Valdahon, Dijon, et Beaune. Il y a du gratin puisque dans ce nombre figurent 4 FAC SUP.
L'artillerie a complètement refondu ses compétences en matière de guidage des appuis, en mettant sur pied des détachements de liaison, d'observation et de coordination (DLOC) dont sont désormais pourvus tous les régiments.
(1) un sous-officier de ce même régiment revient de l'exercie Bold Quest dont nous parlions hier.
dimanche 2 octobre 2011
Serpentex en sommeil... faute d'avions
Créé par le commandement de la force aérienne (CFA) pour préparer les FAC et les équipages des chasseurs partant en Afghanistan, l'entraînement Serpentex n'aura pas lieu ce mois-ci comme c'était prévu initialement. Dès l'été, le CFA avait constaté l'impossibilité d'aligner des avions français, du fait d'Harmattan, de l'Afghanistan et du doublement des Rafale aux EAU. Et avait, dans un premier temps, envisagé de ne faire venir que des avions étrangers (notamment allemands et britanniques). Tout cela rejoint un peu les informations diffusées hier sur ce blog.
Finalement, seul le drill du segment terrestre sera joué, dans la première quinzaine d'octobre, avec 60 commandos parachutistes français et britanniques, se concentrant sur l'appui aérien, et notamment, le ciblage.
Des Hawk britanniques et des Alpha Jets conservés à Dijon devraient servir de plastron à ces TACP.
C'est une des premières illustrations du partenariat britannique, le CPA20 venant d'être jumelé avec une unité du RAF Regiment : les deux entités ont travaillé ensemble sur la Force Protection de la base de Kandahar (Afghanistan).
A noter que plusieurs commandos du CPA10 reviennent, eux, d'un exercice international de CAS numérique joué aux Etats-Unis, en septembre.
Finalement, seul le drill du segment terrestre sera joué, dans la première quinzaine d'octobre, avec 60 commandos parachutistes français et britanniques, se concentrant sur l'appui aérien, et notamment, le ciblage.
Des Hawk britanniques et des Alpha Jets conservés à Dijon devraient servir de plastron à ces TACP.
C'est une des premières illustrations du partenariat britannique, le CPA20 venant d'être jumelé avec une unité du RAF Regiment : les deux entités ont travaillé ensemble sur la Force Protection de la base de Kandahar (Afghanistan).
A noter que plusieurs commandos du CPA10 reviennent, eux, d'un exercice international de CAS numérique joué aux Etats-Unis, en septembre.
Tout augmente...
Ce sont les chiffres livrés par le ministère de la défense qui l'attestent : entre 2006 et 2010, les effectifs consacrés à la communication ont... augmenté de 4%, avec, entre ces deux dates, une belle bosse à 1.375 personnels, soutiens non compris (1). Ceux de l'armée de l'air se sont littéralement envolés (+347,2%), suivis par ceux de la DGA (+85%), de l'armée de terre (+46%), tandis que ceux de l'EMA baissaient de 23%, et ceux de la marine, de 1,5%.
Notons que ceux de la DICOD ont baissé (-9,4%), mais notamment grâce à l'externalisation, par exemple des revues de presse écrite (celle des médias télés est aussi en cours). Selon la DICOD, ces réformes permettent d'économiser les sous du contribuable... mais peut-être pas tant que cela, car le reste des armées continue à faire la sienne.
Ces chiffres cachent en fait de très fortes variations d'une année sur l'autre (qui interrogent sur l'existence ou pas d'une politique sur le sujet), de disparités, et même parfois, dans chaque armée, des tendances contradictoires. Car l'armée de terre réserve désormais les officiers communication aux seuls régiments et brigades projetables. Mais pas tous : les RHC de l'ALAT n'en ont plus, par exemple (2), ce qui contribue peut-être à la non-existence médiatique de cette arme. Les forces spéciales avaient aussi perdu les leurs, et viennent juste seulement d'être autorisées à recruter : la BFST et le 1er RPIMa viennent d'en retrouver une.
Surprise, si l'on rapporte l'effectif des communicants à l'effectif total, ce sont les aviateurs qui sont quantitativement les mieux dotés : un communiquant pour 265 (la moyenne du ministère est à un pour 262...). Moins gâtés, l'armée de terre (un pour 362) et la marine (un pour 656). Marine, dont les résultats qualitatifs sont pourtant régulièrement montrés en exemple, en terme d'actions vers la presse, et notamment, de compréhension -voire d'anticipation- de ses besoins. Ce qui démontre que par dessus tout, c'est le résultat qui compte, plus que l'effectif brut.
(1) et encore, le chiffre de 2006 comptait 102 gendarmes, qui n'ont plus été comptabilisés dès 2007. Sans compter cet effectif, la hausse corrigée entre 2006 et 2010 est de 14,6%.
(2) les trois derniers personnels recensés communication devaient quitter l'ALAT sous quelques semaines.
A suivre, dès demain.
NB : pour expliquer l'augmentation de l'effectif d'origine, la DGA invoque pour sa part une forte réduction de ses effectifs centraux (de 49 à 24 entre 2005 et 2011), et une intégration des effectifs de communicants des établissements en région (une soixantaine en 2009, 40 en 2011), qui ne dépendaient pas de DGA Com, à l'origine. Il va de soi qu'aucune de ces explications n'était disponible sur les documents qui m'ont été transmis.
Notons que ceux de la DICOD ont baissé (-9,4%), mais notamment grâce à l'externalisation, par exemple des revues de presse écrite (celle des médias télés est aussi en cours). Selon la DICOD, ces réformes permettent d'économiser les sous du contribuable... mais peut-être pas tant que cela, car le reste des armées continue à faire la sienne.
Ces chiffres cachent en fait de très fortes variations d'une année sur l'autre (qui interrogent sur l'existence ou pas d'une politique sur le sujet), de disparités, et même parfois, dans chaque armée, des tendances contradictoires. Car l'armée de terre réserve désormais les officiers communication aux seuls régiments et brigades projetables. Mais pas tous : les RHC de l'ALAT n'en ont plus, par exemple (2), ce qui contribue peut-être à la non-existence médiatique de cette arme. Les forces spéciales avaient aussi perdu les leurs, et viennent juste seulement d'être autorisées à recruter : la BFST et le 1er RPIMa viennent d'en retrouver une.
Surprise, si l'on rapporte l'effectif des communicants à l'effectif total, ce sont les aviateurs qui sont quantitativement les mieux dotés : un communiquant pour 265 (la moyenne du ministère est à un pour 262...). Moins gâtés, l'armée de terre (un pour 362) et la marine (un pour 656). Marine, dont les résultats qualitatifs sont pourtant régulièrement montrés en exemple, en terme d'actions vers la presse, et notamment, de compréhension -voire d'anticipation- de ses besoins. Ce qui démontre que par dessus tout, c'est le résultat qui compte, plus que l'effectif brut.
(1) et encore, le chiffre de 2006 comptait 102 gendarmes, qui n'ont plus été comptabilisés dès 2007. Sans compter cet effectif, la hausse corrigée entre 2006 et 2010 est de 14,6%.
(2) les trois derniers personnels recensés communication devaient quitter l'ALAT sous quelques semaines.
A suivre, dès demain.
NB : pour expliquer l'augmentation de l'effectif d'origine, la DGA invoque pour sa part une forte réduction de ses effectifs centraux (de 49 à 24 entre 2005 et 2011), et une intégration des effectifs de communicants des établissements en région (une soixantaine en 2009, 40 en 2011), qui ne dépendaient pas de DGA Com, à l'origine. Il va de soi qu'aucune de ces explications n'était disponible sur les documents qui m'ont été transmis.
samedi 1 octobre 2011
"Il faut que ça marche"
A moins de deux mois de l'heure de vérité, en Afghanistan, le magazine RAIDS revient sur les contradictions rencontrées par les utilisateurs du système Félin. Pas des inventions de journalistes, mais rien que des choses vues et entendues par Arnaud Beinat, sur un entraînement préparatoire à l'Afghanistan. Et, comme le précédent CEMAT avait coutume de le marteler, le soldat français est le meilleur commercial (ou pas) de l'industrie française, puisqu'il est connu pour dire ce qu'il pense du matériel qu'on lui donne.
La vie de ce système n'est pas un long fleuve tranquille : il a notamment fallu changer les JVN indisposaient leurs utilisateurs (1) en cours de programme, des anciens militaires ont été appelés à la rescousse par le fabriquant, et même depuis son entrée en service, les soucis se poursuivent, avec des problèmes de fiabilité évoqués par l'article de mon confrère.
Dont les éléments ont été puisés à... Mailly (France), ce qui peut faire redouter une suite difficile en Afghanistan, où l'on sait que le matériel souffre bien plus. Bref, comme le résume un capitaine interrogé par le magazine, "il faut que ça marche".
Déjà que la Kapisa est à nouveau interdite aux journalistes, il ne manquerait plus que la Surobi ne le soit aussi, pour éviter à la presse de revoir et de réentendre les vérités de Mailly...
(1) C'est Thales qui a finalement réussi à imposer la sienne.
RAIDS n°305, en kiosque. Avec un dossier sur le 1er RPIMa, régiment d'élite de la BFST, un focus interarmées sur les forces armées en Guyane et le récit d'un combat du 21e RIMa en Kapisa. Chaque mois, RAIDS publiera un ou plusieurs témoignages d'Afghanistan pour illustrer l'engagement des forces françaises sur ce théâtre.
La vie de ce système n'est pas un long fleuve tranquille : il a notamment fallu changer les JVN indisposaient leurs utilisateurs (1) en cours de programme, des anciens militaires ont été appelés à la rescousse par le fabriquant, et même depuis son entrée en service, les soucis se poursuivent, avec des problèmes de fiabilité évoqués par l'article de mon confrère.
Dont les éléments ont été puisés à... Mailly (France), ce qui peut faire redouter une suite difficile en Afghanistan, où l'on sait que le matériel souffre bien plus. Bref, comme le résume un capitaine interrogé par le magazine, "il faut que ça marche".
Déjà que la Kapisa est à nouveau interdite aux journalistes, il ne manquerait plus que la Surobi ne le soit aussi, pour éviter à la presse de revoir et de réentendre les vérités de Mailly...
(1) C'est Thales qui a finalement réussi à imposer la sienne.
RAIDS n°305, en kiosque. Avec un dossier sur le 1er RPIMa, régiment d'élite de la BFST, un focus interarmées sur les forces armées en Guyane et le récit d'un combat du 21e RIMa en Kapisa. Chaque mois, RAIDS publiera un ou plusieurs témoignages d'Afghanistan pour illustrer l'engagement des forces françaises sur ce théâtre.
La France n'a (même) plus 300 chasseurs
Un Mirage 2000D à Kandahar (crédit : Jean-Marc Tanguy).
L'engagement actuel des chasseurs français est à remettre dans le contexte : la flotte cumulée de l'armée de l'air et de la marine est tombée dramatiquement bas, comme l'atteste un document du ministère de la défense (1). Si l'on en croit ce document, qui par bien des aspects est extrêmement optimiste, l'armée de l'air alignerait 234 chasseurs, du Mirage F1CT au Rafale, tandis que la marine, elle, en aurait 57. Ou plutôt 47, car comme on l'a rappelé ici à maint reprises, on ne peut pas comptabiliser un avion qui n'est pas en état de voler sans ses réacteurs et une avionique (2).
Pas besoin d'être un grand expert du MCO -les chiffres de disponibilité sont disponibles dans les rapports parlementaires...- pour mesurer à peu près le nombre d'avions qui sont prêts à partir au claquement de doigt. Rappelons que parmi les avions qui ont largué des munitions, le 19 mars, figuraient des chasseurs de la flotte des expérimentions (CEAM), cela donne la mesure du problème.
Bref, on est très en deça des besoins fixés par le LBDSN (300 avions de combat air et marine). Sans compter qu'une partie de ces avions comptabilisés comme avions de combat sont utilisés pour des expérimentations (CEPA) ou des formations de personnel. Les 234 chasseurs théoriques de l'armée de l'air sont, de plus, une flotte comprenant des Mirage 2000NK2 et des F1CT qui seront retirés du service dans quelques semaines et mois. Sans compter des Mirage 2000C plus tout jeunes (3).
On comprend mieux quelques évènements récents. Que les Mirage F1CT/CR tout juste arrivés à Mont-de-Marsan aient dû prendre leur tour de permanence opérationnelle, ce qui n'était pas prévu avant plusieurs mois. De la même manière, l'arrivée des Mirage 2000-5 était bien lié par la déflation sur la flotte des Mirage 2000C.
Bref, on comprend mieux, dans ce contexte, pourquoi les aviateurs, pilotes ou non, ont beaucoup de mal à comprendre l'absence de restitution de leurs efforts actuels pour tenir leurs contrats opérationnels (qui restent, malgré tout, tenus) en matière de protection du ciel, d'appui aux forces terrestres et au respect du droit international en Libye.
Et de leur engagement sur les fronts : au 25 août, 44 chasseurs (18% de la flotte, mais de huit types différents) étaient déployés en opérations (4), 28 hélicoptères (35% de la flotte, de cinq types différents) et 19 ATT/ATS (26,8% sur trois types). Quant aux drones, c'était tout simplement 100% de la flotte (sur deux fronts), le 4e Harfang étant, depuis longtemps devenu un réservoir de pièces pour les trois autres.
(1) ne réveillez pas les chaussures à clous, tout ceci est visible sur internet...
(2) ces avions seront rétrofités et livrés entre 2014 et 2016.
(3) rappelons que sans le rétrofit des Mirage 2000D, cette flotte ne sera bientôt plus bonne à rien. Et en tout cas, ne pourra pas être comptabilisée dans la flotte de référence du LBDSN, qui évoquait en 2015 300 chasseurs de type Rafale (Rafale et Mirage 2000 modernisés).
(4) rappelons que le contrat du LBDSN portait sur 70 appareils en opérations.