par le journaliste Jean-Marc Tanguy - Twitter @Defense137 - 9253 posts depuis avril 2009 - 81,92 millions de pages vues depuis juin 2010.
lundi 30 novembre 2009
Bilan SAR (balise)
168 personnes ont été secourrues par les cinq Dauphin SP de la Marine (35F) depuis le début de l'année. C'est donc largement au-dessus de la moyenne constatée d'habitude (100/an). Par ailleurs, selon un bilan établi par cette flottille, la 35F aura secourru 1.450 personnes ces quinze dernières années.La flottille 35F regroupe aujoud'hui les Dauphin SP (dont deux loués au Belge NHV), les Dauphin Pedro, et des Alouette Pedro, ces deux derniers types embarquant sur le PACDG.
Marins contre pirates (balise)
En l'espace de deux ans, la marine française a :. été la première à protéger, en urgence, les navires du PAM,. réussi à reprendre trois navires détournés (Ponant, Carré d'As et Tanit) avec la mise en oeuvre d'autres capacités (GIGN, DGSE, Transall),. déjoué, depuis octobre 2009, quatre attaques contre des thoniers bretons,. remis 58 pirates présumés aux autorités locales.Ce bilan n'a tout simplement pas d'équivalent.. La lutte contre la piraterie au large de l'Afrique orientale consomme en quasi-permanence un ATL-2, une à deux frégates, ainsi qu'une cinquantaine de marins dans les équipes de protection embarquées (EPE).. D'importants moyens, non dédiés, restent en réserve, notamment à Djibouti. Il s'agit essentiellement de moyens aériens et commandos.. La France fut avec l'Espagne à l'origine de l'actuelle opération européenne Atalante, qui doit, le 19 novembre, être prolongée.. Le coût de la lutte contre la piraterie est difficile à chiffrer précisément, puisque le propre d'une frégate est d'opérer à la mer, et si possible, avec une mission.
La France en Afghanistan (balise)
. 36 soldats morts depuis 2004, dont 11 rien qu'en 2009 et autant en 2008. Soit 61% des pertes totales enregistrées ces deux dernières années. Elles ont affecté principalement l'armée de Terre (33), et, dans une moindre mesure, la marine (2) et l'armée de l'Air (1). Les forces spéciales ont perdu neuf commandos. Trois régiments de marsouins, le 8e RPIMa (8 morts), le 3e RIMa (5 morts) et le 1er RPIMa (4 morts) ont été les régiments les plus durement frappés, rassemblant à eux trois la moitié des pertes.. coût budgétaire : 450 MEUR en 2009.. 3.750 soldats sur le théâtre, par roulement de six mois pour la plupart d'entre eux. L'armée de Terre en fournit l'essentiel (3.000), devant l'armée de l'Air (un peu moins de 500). A ce chiffre doivent s'ajouter 150 gendarmes. Mais ces effectifs ne représentent que 10% de ceux alignés par les Etats-Unis, et, selon le décompte ISAF, seulement 4,36% des effectifs de la coalition en Afghanistan. Si on engageait le même ratio soldats/population totale que les E-U, la France alignerait 7.600 soldats en Afghanistan, c'est à dire, un peu moins que la Grande-Bretagne actuellement (9.000).. Six chasseurs, un ravitailleur en vol, deux ATT, onze hélicoptères, plus de 400 véhicules blindés à soutenir, avec une disponibilité supérieure, en moyenne, à 90%.. La France consacre 13% des effectifs terrestres (400 pax environ) à la formation et au mentoring de l'ANA, à travers six équipes (trois infanterie, une appui, une soutien, une commandement).
1.500 soldats en plus : tout simplement pas possible, Mister President
Barack Obama a réclamé aujourd'hui 1.500 soldats supplémentaires à Nicolas Sarkozy lors d'une conversation téléphonique, assure la livraison du Monde. Une telle demande ne peut pas déboucher, pour une foultitude de raisons,
. L'Afghanistan est l'opex la plus coûteuse et de loin, à 450 MEUR/an. C'est lié à la fois à la dureté des combats, et à l'éloignement de ce théâtre. Aujourd'hui, la tendance est de réduire partout la voilure, car le système surchauffe, financièrement et humainement. On commence d'ailleurs déjà à payer la note des opex à six mois, proportionnellement moins chères, mais aux conséquences plus profondes chez les soldats. Ceci alors que les fermetures de régiments cassent moral et esprits de corps, les deux ciments de l'armée de Terre.
. Il y a quelques semaines encore, l'EMA excluait d'investir plus sur la formation, estimant en faire déjà plus que les autres (ce qui est vrai), puisque la France engage 400 personnels dans les OMLT, et 150 dans les POMLT et en formation initiale de la police afghane d'ordre public (ANCOP). L'armée de terre doit fournir 6 OMLT tous les six mois (soit 12/an), ce qui en l'état actuel des préparations semble de toute façon être un maximum. Même si les OMLT ne font que 50 à 75 pax, ces personnels triés et formés sont une ressource rare, qui vit par ailleurs les opérations de guerre au quotidien (notamment les OMLT INF).
. Envoyer 1.500 soldats de plus, c'est autant de véhicules à surblinder, à équiper de brouilleurs. C'est le risque de pertes supplémentaires. Et c'est donc autant de logistique et d'appuis en plus or la France a déjà envoyé tout ce qu'elle pouvait en matière de renseignement. Elle ne dispose par exemple déjà plus de la moindre marge de manoeuvre en matière de drones, tactiques et MALE. C'est pareil pour les hélicoptères. La seule et forte marge de manoeuvre réside dans l'artillerie et l'aviation, deux outils qui ne permettent pas, cependant, de gagner les coeurs. Ce qui est donc désormais la priorité.
. Une des idées qui trotte dans la tête des Américains consiste peut-être à faire relever leurs troupes en RC-E par des Français (on voit le calcul: 1.500 pax = 2 GTIA), et à basculer la ressource économisée dans le sud. Seulement, un tel schémà compliquerait la logistique française, qui justement a été taillée au plus juste du fait du resserremment à l'est de Kaboul, sous l'aile de la brigade La Fayette.
Que faire alors ?
. Si la pression devenait trop forte, l'EMA peut sortir de sa manche quelques atouts, comme les forces spéciales. C'est le scénario évoqué à plusieurs reprises par ce blog. Autre possibilité, augmenter le nombre de POMLT, hypothèse déjà prise en compte, même si elle prendra du temps (au mois six mois de formation en France aveant tout nouveau déploiement).
. Il sera de toute façon très difficile de maintenir un discours sur le non-renforcement, alors que même la Grande-Bretagne, deuxième contributeur derrière les Etats-Unis, renforce sa troupe de 500 soldats, les portant à 9.500. Ceci alors que l'opposition au conflit afghan est aussi sinon encore plus important qu'en France.
. L'Afghanistan est l'opex la plus coûteuse et de loin, à 450 MEUR/an. C'est lié à la fois à la dureté des combats, et à l'éloignement de ce théâtre. Aujourd'hui, la tendance est de réduire partout la voilure, car le système surchauffe, financièrement et humainement. On commence d'ailleurs déjà à payer la note des opex à six mois, proportionnellement moins chères, mais aux conséquences plus profondes chez les soldats. Ceci alors que les fermetures de régiments cassent moral et esprits de corps, les deux ciments de l'armée de Terre.
. Il y a quelques semaines encore, l'EMA excluait d'investir plus sur la formation, estimant en faire déjà plus que les autres (ce qui est vrai), puisque la France engage 400 personnels dans les OMLT, et 150 dans les POMLT et en formation initiale de la police afghane d'ordre public (ANCOP). L'armée de terre doit fournir 6 OMLT tous les six mois (soit 12/an), ce qui en l'état actuel des préparations semble de toute façon être un maximum. Même si les OMLT ne font que 50 à 75 pax, ces personnels triés et formés sont une ressource rare, qui vit par ailleurs les opérations de guerre au quotidien (notamment les OMLT INF).
. Envoyer 1.500 soldats de plus, c'est autant de véhicules à surblinder, à équiper de brouilleurs. C'est le risque de pertes supplémentaires. Et c'est donc autant de logistique et d'appuis en plus or la France a déjà envoyé tout ce qu'elle pouvait en matière de renseignement. Elle ne dispose par exemple déjà plus de la moindre marge de manoeuvre en matière de drones, tactiques et MALE. C'est pareil pour les hélicoptères. La seule et forte marge de manoeuvre réside dans l'artillerie et l'aviation, deux outils qui ne permettent pas, cependant, de gagner les coeurs. Ce qui est donc désormais la priorité.
. Une des idées qui trotte dans la tête des Américains consiste peut-être à faire relever leurs troupes en RC-E par des Français (on voit le calcul: 1.500 pax = 2 GTIA), et à basculer la ressource économisée dans le sud. Seulement, un tel schémà compliquerait la logistique française, qui justement a été taillée au plus juste du fait du resserremment à l'est de Kaboul, sous l'aile de la brigade La Fayette.
Que faire alors ?
. Si la pression devenait trop forte, l'EMA peut sortir de sa manche quelques atouts, comme les forces spéciales. C'est le scénario évoqué à plusieurs reprises par ce blog. Autre possibilité, augmenter le nombre de POMLT, hypothèse déjà prise en compte, même si elle prendra du temps (au mois six mois de formation en France aveant tout nouveau déploiement).
. Il sera de toute façon très difficile de maintenir un discours sur le non-renforcement, alors que même la Grande-Bretagne, deuxième contributeur derrière les Etats-Unis, renforce sa troupe de 500 soldats, les portant à 9.500. Ceci alors que l'opposition au conflit afghan est aussi sinon encore plus important qu'en France.
Le PR a oublié six morts dans son allocution
Le président et chef des armées Nicolas Sarkozy fait référence à "cinq morts" sur le théâtre afghan, dans son discours, aujourd'hui, aux Invalides. C'est six de moins, par rapport aux onze que les forces françaises ont perdu, depuis le début de l'année (1). Quelques minutes avant que Nicolas Sarkozy ne prononce ce discours, les noms des 21 militaires -dont 11 en Afghanistan- qui ont perdu la vie cette année ont d'ailleurs été cités.
Le discours du président, sur le site de l'Elysée, et le PDF de son allocution, faisant référence à cinq morts en Afghanistan :
http://www.elysee.fr/documents/index.php?mode=cview&cat_id=7&press_id=3140&lang=fr
Ou la même version, sur le site du ministère de la Défense :
http://www.defense.gouv.fr/defense/webtv/la_vie_du_ministere/ceremonie_de_prise_d_armes_d_automne_aux_invalides
(1) Cne Patrice Sonzogni, 35e RAP (OMLT), mort le 11 février,
Cch Nicolas Belda, 27e BCA, mort le 14 mars (TF Tigre),
Cch Guillaume Barateau, 9e CCT / 9e BLBMa (OMLT), mort le 24 mai
Cpl Anthony Bodin, 3e RIMa (TF Korrigan), mort le 1er août,
Cch Johan Naguin, 3e RIMa (TF Korrigan), mort le 4 septembre,
Sgt Thomas Rousselle, 3e RIMa (TF Korrigan), mort le 6 septembre,
Cpl Kévin Lemoine, 3e RIMa, Adc Yann Hertach, 13e RDP, Bch Gabriel Poirirer, 13e RDP (TF Korrigan), morts le 27 septembre 2009,
Cch Ihor Chechulin, 2e REI (TF Dragon), mort le 27 septembre,
Sgc Johann Hivin-Gérard, 3e RIMa (TF Korrigan), mort le 8 octobre.
Onze militaires français sont morts en Afghanistan en 2009 (en sept évènements distincts), autant qu'en 2008 (en deux évènements).
Le discours du président, sur le site de l'Elysée, et le PDF de son allocution, faisant référence à cinq morts en Afghanistan :
http://www.elysee.fr/documents/index.php?mode=cview&cat_id=7&press_id=3140&lang=fr
Ou la même version, sur le site du ministère de la Défense :
http://www.defense.gouv.fr/defense/webtv/la_vie_du_ministere/ceremonie_de_prise_d_armes_d_automne_aux_invalides
(1) Cne Patrice Sonzogni, 35e RAP (OMLT), mort le 11 février,
Cch Nicolas Belda, 27e BCA, mort le 14 mars (TF Tigre),
Cch Guillaume Barateau, 9e CCT / 9e BLBMa (OMLT), mort le 24 mai
Cpl Anthony Bodin, 3e RIMa (TF Korrigan), mort le 1er août,
Cch Johan Naguin, 3e RIMa (TF Korrigan), mort le 4 septembre,
Sgt Thomas Rousselle, 3e RIMa (TF Korrigan), mort le 6 septembre,
Cpl Kévin Lemoine, 3e RIMa, Adc Yann Hertach, 13e RDP, Bch Gabriel Poirirer, 13e RDP (TF Korrigan), morts le 27 septembre 2009,
Cch Ihor Chechulin, 2e REI (TF Dragon), mort le 27 septembre,
Sgc Johann Hivin-Gérard, 3e RIMa (TF Korrigan), mort le 8 octobre.
Onze militaires français sont morts en Afghanistan en 2009 (en sept évènements distincts), autant qu'en 2008 (en deux évènements).
Le baptême de la FIPN, mardi
Créée le 16 juillet par un décret pris Brice Hortefeux, la force d'intervention de la police nationale (FIPN), regroupant plus de 550 opérateurs, sera intronisée mardi par le ministre en personne. Trois tableaux successifs, illustrant la capacité de la FIPN à gérer des prises d'otages massives (PROM) mobiliseront les commandos de la police surgissant des toits, des cieux, de derrières les murs...
La FIPN regroupe à la fois le RAID, les GIPN et la brigade anti-commandos (BAC) de la préfecture de police, ainsi que leurs appuis, nautiques et aériens (hélicoptères, drones). Chacune de ces trois composantes sera engagée sur chacun des tableaux tactiques.
Le + du Mamouth :
La chaîne intervention de la police sera sous les feux de la rampe pour la deuxième fois en une semaine, après avoir réussi à mettre la main sur le fugitif n°1, Jean-Pierre Treiber. Plus discrètement, la FIPN a effectué son premier exercice d'ampleur, chez Eurodisney, en fin de semaine dernière.
Pour aller plus loin :
dimanche 29 novembre 2009
10.000 de plus, augure le Post
Barack Obama annoncera le départ de 9.000 Marines pour le Helmand, et de 1.000 instructeurs, croit savoir l'édition de samedi du Washington Post. La province avait déjà bénéficié de 10.000 marines ces derniers mois, ce qui n'a manifestement pas suffi à juguler les insurgés. Les 1.000 instructeurs se répartiraient, eux, dans tout le pays pour accélérer la mise sur pied de l'armée afghane (ANA). Cette accélération génère un certain scepticisime puisqu'elle se traduit par un raccourcissement du cycle de formation, déjà en deça des standards occidentaux.
Barack Obama devrait annoncer ces renforts lors d'un discours à West Point (1).
Gordon Brown a appelé les Européens à envoyer de leur côté jusqu'à 5.000 soldats de plus, mais en pure perte, manifestement. Les Allemands ont évoqué 120 hommes, les Espagnols un peu plus. En fait, c'est bien le cycle de retrait qui va commencer dans les mois à venir, avec les Néerlandais et les Canadiens.
Les Américains eux-mêmes commencent à évoquer une date, en 2013.
(1) le président français parlera 24h avant lui aux Invalides, lors de sa prise d'armes d'automne, mais a priori, on ne devrait évoquer tout à fait dans les mêmes termes le sujet afghan.
Barack Obama devrait annoncer ces renforts lors d'un discours à West Point (1).
Gordon Brown a appelé les Européens à envoyer de leur côté jusqu'à 5.000 soldats de plus, mais en pure perte, manifestement. Les Allemands ont évoqué 120 hommes, les Espagnols un peu plus. En fait, c'est bien le cycle de retrait qui va commencer dans les mois à venir, avec les Néerlandais et les Canadiens.
Les Américains eux-mêmes commencent à évoquer une date, en 2013.
(1) le président français parlera 24h avant lui aux Invalides, lors de sa prise d'armes d'automne, mais a priori, on ne devrait évoquer tout à fait dans les mêmes termes le sujet afghan.
samedi 28 novembre 2009
M-51 : tir de synthèse en décembre
Pour m'éviter des soucis, je cite immédiatement ma source : le rapport d'information du Sénat de Xavier Pintat et Daniel Reiner, qui évoque donc ce tir de synthèse du missile intercontinental M-51, en décembre. Trois tirs d'essais ont déjà été réalisés, ce qui constitue une petite prouesse par rapport aux générations précédentes. Ce tir de synthèse devrait être réalisé à la mer depuis le Terrible, premier SNLE-NG équipé de l'engin.
Le couple Terrible/M-51 doit être déclaré bon pour le service courant 2010.
Le M-51 est développé par EADS et ses composants sont mis au point principalement en Gironde, dans trois établissements d'Astrium (Issac), Safran (Le Haillan) et SNPE (Saint-Médard en Jalles). Les missiles sont assemblés dans l'ïle Longue où les mensurations du missile, et un nouveau processus industriel ont obligé à d'importants travaux d'infrastructure.
Le couple Terrible/M-51 doit être déclaré bon pour le service courant 2010.
Le M-51 est développé par EADS et ses composants sont mis au point principalement en Gironde, dans trois établissements d'Astrium (Issac), Safran (Le Haillan) et SNPE (Saint-Médard en Jalles). Les missiles sont assemblés dans l'ïle Longue où les mensurations du missile, et un nouveau processus industriel ont obligé à d'importants travaux d'infrastructure.
Le SSA va piquer les Français
Le service de santé des armées (SSA) va être engagé dans la vaccination contre le H1N1, apprend-on ce midi par un communiqué conjoint des deux ministères (Intérieur et Santé), sans plus de détails. Les bugs à répétition enregistrés depuis le début de la campagne (insuffisance de bras pour piqûer, notamment), et le coup de poing sur la table présidentiel, hier, ont finalement amené à ce recours prévu dès le départ, mais qui devait normalement constituer une sorte de réserve.
Dès le départ, le SSA devait contribuer à accueillir les malades, via son dispositif hosipitalier, tout en fabriquant, des remèdes, dans son unité d'Orléans. On ignore encore combien de personnels seront engagés, et si leur action sera limitée aux grandes villes dans lesquels on trouve des hôpitaux militaires. Potentiellement, c'est toute la chaîne santé qui pourrait être concernée, des médecins opérant dans les bases et régiments. Ce qui, grâce à un harmonieux schémà territorial, pourrait permettre de mailler pas mal de territoires.
Seule limite, psychologique : bien des Français restent encore circonspects pour se faire vacciner par un médecin qui n'est pas leur généraliste, le seront-ils moins avec un médecin militaire, pas forcément aguerri à jouer de la seringue ?
Le + du Mamouth :
Dès le départ, le ministère a été plutôt réticent à évoquer le nombre de cas... dans ses propres rangs, invoquant le droit de ses personnels à ne pas se faire comptabiliser comme H1N1. On sait que le propre siège de la DGA, à Bagneux, a figuré parmi les premiers concernés, à la rentrée, mais que la presse quotidienne régionale a aussi décélé des cas sur une base nucléaire, à Luxueil, et dans un régiment de l'armée de Terre. Faute de communication sur le sujet, on ignore aujourd'hui combien de personnels ont été concernés, et si cela a compromis, ou pas, certaines activités opérationnelles. Pour le coup, le PACDG vient lui aussi de connaître "quelques cas" comme le confirmait le pacha, jeudi. En fait, il s'agirait de plusieurs dizaines, selon nos sources.
Post-Scriptum
Un internaute particulièrement qualifié me fait remarquer que les médecins et infirmiers militaires ne devraient pas avoir de mal à manier la seringue, puisqu'ils le font déjà pour les militaires, qui doivent, hors contexte H1N1, avoir un carnet de vaccination à jour, dans le cadre de leurs opex. Il ajoute que plusieurs services médicaux d'unités détiennent une qualification de centre de vaccination internationale, ce qui leur permet, notamment, de réaliser le vaccin de la fièvre jaune. Enfin, les futurs médecins d'unités doivent subir un stage de formation aux bonnes pratiques des vaccinations internationales, à la fin de leur cursus.
Les articles de la chaîne santé de ce blog sont ici :
http://lemamouth.blogspot.com/search/label/sant%C3%A9
Dès le départ, le SSA devait contribuer à accueillir les malades, via son dispositif hosipitalier, tout en fabriquant, des remèdes, dans son unité d'Orléans. On ignore encore combien de personnels seront engagés, et si leur action sera limitée aux grandes villes dans lesquels on trouve des hôpitaux militaires. Potentiellement, c'est toute la chaîne santé qui pourrait être concernée, des médecins opérant dans les bases et régiments. Ce qui, grâce à un harmonieux schémà territorial, pourrait permettre de mailler pas mal de territoires.
Seule limite, psychologique : bien des Français restent encore circonspects pour se faire vacciner par un médecin qui n'est pas leur généraliste, le seront-ils moins avec un médecin militaire, pas forcément aguerri à jouer de la seringue ?
Le + du Mamouth :
Dès le départ, le ministère a été plutôt réticent à évoquer le nombre de cas... dans ses propres rangs, invoquant le droit de ses personnels à ne pas se faire comptabiliser comme H1N1. On sait que le propre siège de la DGA, à Bagneux, a figuré parmi les premiers concernés, à la rentrée, mais que la presse quotidienne régionale a aussi décélé des cas sur une base nucléaire, à Luxueil, et dans un régiment de l'armée de Terre. Faute de communication sur le sujet, on ignore aujourd'hui combien de personnels ont été concernés, et si cela a compromis, ou pas, certaines activités opérationnelles. Pour le coup, le PACDG vient lui aussi de connaître "quelques cas" comme le confirmait le pacha, jeudi. En fait, il s'agirait de plusieurs dizaines, selon nos sources.
Post-Scriptum
Un internaute particulièrement qualifié me fait remarquer que les médecins et infirmiers militaires ne devraient pas avoir de mal à manier la seringue, puisqu'ils le font déjà pour les militaires, qui doivent, hors contexte H1N1, avoir un carnet de vaccination à jour, dans le cadre de leurs opex. Il ajoute que plusieurs services médicaux d'unités détiennent une qualification de centre de vaccination internationale, ce qui leur permet, notamment, de réaliser le vaccin de la fièvre jaune. Enfin, les futurs médecins d'unités doivent subir un stage de formation aux bonnes pratiques des vaccinations internationales, à la fin de leur cursus.
Les articles de la chaîne santé de ce blog sont ici :
http://lemamouth.blogspot.com/search/label/sant%C3%A9
Un RIMa peut en cacher un autre
Le 2e RIMa partira en Afghanistan dans un an avec près de 600 marsouins. C'est Ouest-France qui nous l'apprenait mercredi (désolé pour le retard, j'étais en mer...), en annonçant par ailleurs que 26 marsouins de Champagné (Sarthe) sont d'ores et déjà partis comme OMLT, vraisemblablement en Oruzgan. C'est désormais un cycle rodé, les OMLT servant ainsi à mentorer l'armée afghane, mais aussi leurs camarades du futur GTIA, une fois revenus en France, ce qui enrichit d'autant la phase, cruciale, de mise en condition avant projection (MCP).
Comme ce blog vous l'a appris, ce sont les 126e RI et 21e RIMa qui succèderont respectivement au 2e REP (en Surobi) et au 13e BCA (en Kapisa). Le 2e RIMa pourrait donc, si l'info du confrère est exacte, prendre la suite d'un de ces deux GTIA, vraisemblablement en Surobi (la Kapisa en hiver est réservée aux chasseurs alpins), soit prendre le mandat de printemps, en 2011, succédant ainsi en Kapisa au 3e RIMa, à deux ans d'intervalle.
Le + du Mamouth :
Après avoir visité la TF Altor (2e REP) ce vendredi à Calvi, le ministre de la Défense devrait présider, le 10 décembre, la cérémonie de dissolution de la TF Korrigan (3e RIMa), sur le port de Vannes, si l'on en croit mes confrères bretons.
Comme ce blog vous l'a appris, ce sont les 126e RI et 21e RIMa qui succèderont respectivement au 2e REP (en Surobi) et au 13e BCA (en Kapisa). Le 2e RIMa pourrait donc, si l'info du confrère est exacte, prendre la suite d'un de ces deux GTIA, vraisemblablement en Surobi (la Kapisa en hiver est réservée aux chasseurs alpins), soit prendre le mandat de printemps, en 2011, succédant ainsi en Kapisa au 3e RIMa, à deux ans d'intervalle.
Le + du Mamouth :
Après avoir visité la TF Altor (2e REP) ce vendredi à Calvi, le ministre de la Défense devrait présider, le 10 décembre, la cérémonie de dissolution de la TF Korrigan (3e RIMa), sur le port de Vannes, si l'on en croit mes confrères bretons.
Nos cabinets, dans le rapport Dosière
Ni totalement cheap, ni excessif : le cabinet d'Hervé Morin, tel qu'il apparaît, en tout cas, dans l'audit diffusé hier par le député (apparenté socialiste) René Dosière.
Selon l'information livrée par le propre site internet de la Défense, il compte 28 personnes, dont 6 femmes. René Dosière n'en recense que 21, dont cinq femmes, et en fait, rien ne vient expliquer ce différentiel. Le député se fonde apparemment sur les chiffre du projet de loi de finances 2010, nous, sur nos propres observations et comparaisons, mais les explications seront données à chaque fois.
Cela manque de femmes... mais moins qu'ailleurs !
Le cabinet Morin est peu féminisé, en tout cas moins que le cercle large. Il ne compte que six femmes (cinq pour Dosière) pour le cercle intérieur, et 43 pour pour la totalité du cabinet, appuis compris, soit 108 personnes. L'intendance étant visiblement plus féminisée. Cependant, et malgré tout, le décompte effectué par Dosière pointe du doigt d'autres cabinet pour leur faible représentativité des femmes (Hortefeux et Lagarde, 16%). Même avec notre propre décompte, le taux de féminisation est de 21%, à la Défense.
Les six femmes du cabinet sont chef adjointe du cabinet civil (Véronique Bucaille), conseillère presse (Stéphanie Prunier), conseillère technique pour les affaires politiques (Charlotte Matringe), conseillère technique pour le patrimoine et la culture (Emmanuelle Maréchal Gilbert), une partie de la fonction tenue en son temps par Hervé Morin lui-même, adjointe à la conseillère technique pour les affaires politiques (Bérangère Benquey) et secrétaire particulière (Drifa Belarbi).
Des OS peu nombreux qui travaillent beaucoup
On le sait, Hervé Morin n'est pas un fana de sécurité, d'où, peut-être, une moindre consommation -une juste consommation en tout cas- de policiers. Même si la cadence est sans doute une des plus élevées en la matière, Morin étant un des ministres qui sort le plus de son bureau. Le différentiel est saisissant, puisque la Défense, qui voyage autant, et parfois plus que les Affaires étrangères (et notamment en France même...), ne dispose que d'un groupe à 15 policiers contre 59 (quatre fois plus...) au Quai d'Orsay, ou 31 à la ministre de la Justice (deux fois plus). Même le titulaire de l'Intérieur, que l'on estime souvent la cible n°1 des ministres, n'emmène que 22 policiers avec lui, selon Dosière.
Officiellement moins de chauffeurs
Le cabinet Morin bénéficie de 17 chauffeurs, mais ce n'est jamais que trois fois moins que la ressource allouée à son collègue Jean-Louis Borloo (48) et 8 de moins que son camarade Bernard Kouchner.
Le SEDAC...
Le recensement effectué par le député place Hubert Falco en tête des secrétaires d'Etat, par la consommation de chauffeurs (10), de personnel d'intendance (5). Son cabinet compte 9 personnes, dont trois femmes, il est donc plus féminisé que celui d'Hervé Morin. Au total, appuis compris, la maison Falco compte 49 personnels, dont 25 femmes, soit une presque totale parité.
Post Scriptum
Cela ne peut pas apparaître dans le rapport Dosière, puisque cela ne figure pas dans le PLF2010. Comme tous les ministres, Hervé Morin marie souvent, dans ses déplacements, ses fonctions de ministre avec celle de chef de parti -il est président du nouveau centre (1)-. Un meeting succèdera à une visite de base, par exemple. Cependant, et pour les observations que j'ai pu en faire (2), ces deux dernières années, ces deux fonctions ne se superposent pas, en public : le ministre ne répond pas sur les questions de politique générales soulevées par le président de parti. Ce dernier, quittant son costume de ministre, utilisera pour aller à un meeting un véhicule d'un militant, ou un véhicule loué par le Nouveau Centre, filoché par la voiture (étatique, elle) de ses officiers de sécurité... Un casse-tête d'organisation parfois, mais un non-mélange des genres, sur ces exemples, qui s'avère nécessaire dans une vie publique souvent complexe à décrypter.
(1) certains membres de son cabinet appartiennent d'ailleurs à ce parti, ou ont pu se présenter sous cette étiquette, à des élections.
(2) relegué en 11e position depuis 2007 dans l'ordre gouvernemental, l'actuel ministre de la Défense dispose de nettement moins de moyens, notamment aériens, que ses prédécesseurs. Résultat, il est ainsi régulièrement astreint à voyager sur des lignes aériennes civiles, comme cela a déjà été le cas pour aller en Grèce ou en Amérique du Sud.
Selon l'information livrée par le propre site internet de la Défense, il compte 28 personnes, dont 6 femmes. René Dosière n'en recense que 21, dont cinq femmes, et en fait, rien ne vient expliquer ce différentiel. Le député se fonde apparemment sur les chiffre du projet de loi de finances 2010, nous, sur nos propres observations et comparaisons, mais les explications seront données à chaque fois.
Cela manque de femmes... mais moins qu'ailleurs !
Le cabinet Morin est peu féminisé, en tout cas moins que le cercle large. Il ne compte que six femmes (cinq pour Dosière) pour le cercle intérieur, et 43 pour pour la totalité du cabinet, appuis compris, soit 108 personnes. L'intendance étant visiblement plus féminisée. Cependant, et malgré tout, le décompte effectué par Dosière pointe du doigt d'autres cabinet pour leur faible représentativité des femmes (Hortefeux et Lagarde, 16%). Même avec notre propre décompte, le taux de féminisation est de 21%, à la Défense.
Les six femmes du cabinet sont chef adjointe du cabinet civil (Véronique Bucaille), conseillère presse (Stéphanie Prunier), conseillère technique pour les affaires politiques (Charlotte Matringe), conseillère technique pour le patrimoine et la culture (Emmanuelle Maréchal Gilbert), une partie de la fonction tenue en son temps par Hervé Morin lui-même, adjointe à la conseillère technique pour les affaires politiques (Bérangère Benquey) et secrétaire particulière (Drifa Belarbi).
Des OS peu nombreux qui travaillent beaucoup
On le sait, Hervé Morin n'est pas un fana de sécurité, d'où, peut-être, une moindre consommation -une juste consommation en tout cas- de policiers. Même si la cadence est sans doute une des plus élevées en la matière, Morin étant un des ministres qui sort le plus de son bureau. Le différentiel est saisissant, puisque la Défense, qui voyage autant, et parfois plus que les Affaires étrangères (et notamment en France même...), ne dispose que d'un groupe à 15 policiers contre 59 (quatre fois plus...) au Quai d'Orsay, ou 31 à la ministre de la Justice (deux fois plus). Même le titulaire de l'Intérieur, que l'on estime souvent la cible n°1 des ministres, n'emmène que 22 policiers avec lui, selon Dosière.
Officiellement moins de chauffeurs
Le cabinet Morin bénéficie de 17 chauffeurs, mais ce n'est jamais que trois fois moins que la ressource allouée à son collègue Jean-Louis Borloo (48) et 8 de moins que son camarade Bernard Kouchner.
Le SEDAC...
Le recensement effectué par le député place Hubert Falco en tête des secrétaires d'Etat, par la consommation de chauffeurs (10), de personnel d'intendance (5). Son cabinet compte 9 personnes, dont trois femmes, il est donc plus féminisé que celui d'Hervé Morin. Au total, appuis compris, la maison Falco compte 49 personnels, dont 25 femmes, soit une presque totale parité.
Post Scriptum
Cela ne peut pas apparaître dans le rapport Dosière, puisque cela ne figure pas dans le PLF2010. Comme tous les ministres, Hervé Morin marie souvent, dans ses déplacements, ses fonctions de ministre avec celle de chef de parti -il est président du nouveau centre (1)-. Un meeting succèdera à une visite de base, par exemple. Cependant, et pour les observations que j'ai pu en faire (2), ces deux dernières années, ces deux fonctions ne se superposent pas, en public : le ministre ne répond pas sur les questions de politique générales soulevées par le président de parti. Ce dernier, quittant son costume de ministre, utilisera pour aller à un meeting un véhicule d'un militant, ou un véhicule loué par le Nouveau Centre, filoché par la voiture (étatique, elle) de ses officiers de sécurité... Un casse-tête d'organisation parfois, mais un non-mélange des genres, sur ces exemples, qui s'avère nécessaire dans une vie publique souvent complexe à décrypter.
(1) certains membres de son cabinet appartiennent d'ailleurs à ce parti, ou ont pu se présenter sous cette étiquette, à des élections.
(2) relegué en 11e position depuis 2007 dans l'ordre gouvernemental, l'actuel ministre de la Défense dispose de nettement moins de moyens, notamment aériens, que ses prédécesseurs. Résultat, il est ainsi régulièrement astreint à voyager sur des lignes aériennes civiles, comme cela a déjà été le cas pour aller en Grèce ou en Amérique du Sud.
vendredi 27 novembre 2009
La Gracieuse en filoche
Selon le scénario livré par Bercy et relayé par la Défense, c'est le patrouilleur de la marine Gracieuse qui a filoché le voilier intercepté ensuite avec 900 kg de cocaïne à bord (40 MEUR à la revente), ainsi que deux Français et un troisième larron. La décision d'interception a été prise à 12h15, à 100 km de Saint-Martin, signale le communiqué de Bercy.
Le SDTI, vedette de "TV Défense"
"TV Défense", la chaîne du site internet du ministère consacre un court passage à l'action du SDTI en Afghanistan. La vidéo est créditée du mois de novembre, mais on n'en sait évidemment pas plus sur l'endroit précis où elle a été tournée par le drone. On aperçoit des blindés au sol, et un Tigre qui orbite. Et évidement, pas un seul "diable noir" en vue : seul le capitaine de la 3e batterie du 61e RA de Chaumont s'exprime quelques secondes.
Le commentateur assure que le drone peut se poser partout -ce qui n'est pas totalement faux- sans trop s'apesantir, évidemment, sur les récents soucis de déclenchement intempestifs d'airbags au décollage, ou des quelques dégâts occasionnés sur les boules optroniques par la robuste caillasse afghane, qui a très vite choisi son camp.
Le colonel Bruno Durieux, chef de corps du 2e REI et patron de la TF Dragon explique aussi comment le SDTI peut travailler en coopération avec l'artillerie. En fait, comme RAIDS l'avait popularisé dans un récent numéro, le SDTI peut même en temps réel procéder à l'extraction de coordonnées et confirmer une possibilité de tir, pour autant que certaines conditions soient réunies. Cette plus-value est d'ailleurs une des seules du drone -intérimaire, à l'origine, faut-il le rappeler, par ailleurs dépassé dans bien des aspects.
Le + du Mamouth :
Comme le rappellait l'un des deux rapporteurs de la mission d'information "drones", la plus-value réelle réside plus dans la ressource humaine du 61e RA, et particulièrement, celle, rarrissime, des interprètes-photos. Une ressource qui manque, ce qui rend d'autant plus ardue la densification des vols sur une longue période. Aujourd'hui, reconnaissait mercredi Jean-Claude Viollet, la France figure parmi les rares à posséder en interne cette capacité rare d'interprétation autonome, avec le risque, permanent, de la perdre au profit du privé, qui recherche ces "yeux d'or", et les débauche à prix d'or.
Les belles images sont ici :
http://www.defense.gouv.fr/ema/operations_exterieures/afghanistan/videos/18_11_09_afghanistan_sdti_le_rens_de_la_fayette
Le commentateur assure que le drone peut se poser partout -ce qui n'est pas totalement faux- sans trop s'apesantir, évidemment, sur les récents soucis de déclenchement intempestifs d'airbags au décollage, ou des quelques dégâts occasionnés sur les boules optroniques par la robuste caillasse afghane, qui a très vite choisi son camp.
Le colonel Bruno Durieux, chef de corps du 2e REI et patron de la TF Dragon explique aussi comment le SDTI peut travailler en coopération avec l'artillerie. En fait, comme RAIDS l'avait popularisé dans un récent numéro, le SDTI peut même en temps réel procéder à l'extraction de coordonnées et confirmer une possibilité de tir, pour autant que certaines conditions soient réunies. Cette plus-value est d'ailleurs une des seules du drone -intérimaire, à l'origine, faut-il le rappeler, par ailleurs dépassé dans bien des aspects.
Le + du Mamouth :
Comme le rappellait l'un des deux rapporteurs de la mission d'information "drones", la plus-value réelle réside plus dans la ressource humaine du 61e RA, et particulièrement, celle, rarrissime, des interprètes-photos. Une ressource qui manque, ce qui rend d'autant plus ardue la densification des vols sur une longue période. Aujourd'hui, reconnaissait mercredi Jean-Claude Viollet, la France figure parmi les rares à posséder en interne cette capacité rare d'interprétation autonome, avec le risque, permanent, de la perdre au profit du privé, qui recherche ces "yeux d'or", et les débauche à prix d'or.
Les belles images sont ici :
http://www.defense.gouv.fr/ema/operations_exterieures/afghanistan/videos/18_11_09_afghanistan_sdti_le_rens_de_la_fayette
L'hommage du PR
Le président de la République rendra lundi un hommage aux militaires français qui "ont perdu la vie sur les théâtres extérieurs" depuis le début de l'année, annonce ce soir le service de presse de l'Elysée. Nicolas Sarkozy décorera également des militaires, pendant sa traditionnelle prise d'armes d'automne, en présence d'Hervé Morin et d'Hubert Falco, ainsi que, comme c'est la tradition, des principaux grands subordonnés militaires.
Le chef des armées prononcera également une allocution.
L'année 2009 est exceptionnelle par le nombre de militaires ayant perdu la vie à l'étranger, avec les huits morts du Cougar au Gabon (janvier), et les (déjà) onze morts du théâtre afghan. Un soldat est également mort au Kosovo il y a quelques jours.
Le + du Mamouth :
L'exécutif sera branché sur la défense cette semaine puisque mardi le président visitera la société CNIM, dans le Var, à qui l'on doit notamment la batellerie des BPC, réglés par le plan de relance de l'économie. Et mercredi, François Fillon assistera au départ de la Jeanne d'Arc. Hubert Falco accompagnant l'un et l'autre, puisqu'Hervé Morin, lui, entame mercredi un périple commercial en Malaisie puis en Inde.
Le chef des armées prononcera également une allocution.
L'année 2009 est exceptionnelle par le nombre de militaires ayant perdu la vie à l'étranger, avec les huits morts du Cougar au Gabon (janvier), et les (déjà) onze morts du théâtre afghan. Un soldat est également mort au Kosovo il y a quelques jours.
Le + du Mamouth :
L'exécutif sera branché sur la défense cette semaine puisque mardi le président visitera la société CNIM, dans le Var, à qui l'on doit notamment la batellerie des BPC, réglés par le plan de relance de l'économie. Et mercredi, François Fillon assistera au départ de la Jeanne d'Arc. Hubert Falco accompagnant l'un et l'autre, puisqu'Hervé Morin, lui, entame mercredi un périple commercial en Malaisie puis en Inde.
Pas de Rafale en Afghanistan avant le 2e semestre 2010
Désormais habitués au théâtre afghan, les Rafale n'y retourneront pas, pourtant, d'ici le 2e semestre 2010, peut-être même la fin de l'année prochaine. Un créneau avait pourtant été identifié, en cette fin 2009 mais l'armée de l'Air semble avoir privilégié à la fois le déplacement d'appareils du 1.7 "Provence" en cours aux EAU, à l'air warfare center (1) et l'achèvement de la montée en puissance du 1.91 "Gascogne". Ce dernier aura une spécificité nucléaire, même si la poyvalence de l'avion, et de ses navigants permettra sans doute un spectre de mission plus large que les unités opérant actuellement sur Mirage 2000N, privés, de facto, d'opex.
Le standard F3 du Rafale devrait être déclaré bon pour le service dans les toutes premières heures de décembre, mais la mise en service opérationnelle (MSO) avec l'intégralité du système d'armes, particulièrement le missile (nucléaire) ASMP-A prendra un peu plus de temps : c'est le cheminement nominal, dit-on, pour un système d'armes nucléaire.
Le + du Mamouth :
La marine dispose elle aussi de Rafale F3 (2), mais n'a pas non plus déclaré l'appareil totalement opérationnel dans toutes ses configurations, préférant, comme c'est le cas désormais, une approche incrémentale, ou pour faire branché, du "step by step".
Il lui reste notamment à intégrer le mode antinavire, et là aussi, l'ASMP-A. La récente IPER du PACDG avait permis de mettre l'armurerie nucléaire aux normes (gabarit et sécurité nucléaire, entendue au sens large) de ce nouveau missile ; ce qui théoriquement, ne permet plus l'embarquement de missiles ASMP. Interrogé par nos soins, hier, le pacha du PACDG, le capitaine de vaisseau Jean-Philippe Rolland, s'est borné à reconnaître que son navire "participe à la dissuasion". Visible, déplaçable, réversible, plus polyvalent qu'un SNLE, tout en entretenant le doute sur l'embarquement des armes : bref, me semble-t-il, le vecteur rêvé pour la dissuasion.
(1) les six appareils arrivés mi-novembre rentreront à Saint-Dizier le 14 décembre.
(2) l'intégralité du parc de la flottille 12F, dix Rafale F1 restant à rétrofiter, cf notre post d'hier.
Le standard F3 du Rafale devrait être déclaré bon pour le service dans les toutes premières heures de décembre, mais la mise en service opérationnelle (MSO) avec l'intégralité du système d'armes, particulièrement le missile (nucléaire) ASMP-A prendra un peu plus de temps : c'est le cheminement nominal, dit-on, pour un système d'armes nucléaire.
Le + du Mamouth :
La marine dispose elle aussi de Rafale F3 (2), mais n'a pas non plus déclaré l'appareil totalement opérationnel dans toutes ses configurations, préférant, comme c'est le cas désormais, une approche incrémentale, ou pour faire branché, du "step by step".
Il lui reste notamment à intégrer le mode antinavire, et là aussi, l'ASMP-A. La récente IPER du PACDG avait permis de mettre l'armurerie nucléaire aux normes (gabarit et sécurité nucléaire, entendue au sens large) de ce nouveau missile ; ce qui théoriquement, ne permet plus l'embarquement de missiles ASMP. Interrogé par nos soins, hier, le pacha du PACDG, le capitaine de vaisseau Jean-Philippe Rolland, s'est borné à reconnaître que son navire "participe à la dissuasion". Visible, déplaçable, réversible, plus polyvalent qu'un SNLE, tout en entretenant le doute sur l'embarquement des armes : bref, me semble-t-il, le vecteur rêvé pour la dissuasion.
(1) les six appareils arrivés mi-novembre rentreront à Saint-Dizier le 14 décembre.
(2) l'intégralité du parc de la flottille 12F, dix Rafale F1 restant à rétrofiter, cf notre post d'hier.
"Engagez-vous" qu'ils disent, mais à quel prix...
La sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam attire l'attention d'Hervé Morin dans une question écrite en date du 26 novembre sur les conditions de recrutement des Français de l'étranger dans les armées. La sénatrice, constatant que les recrutements demandent plusieurs voyages successifs, demande à regrouper les entretiens sur une semaine -que du bon sens- pour ne plas exclure qui que ce soit. Or, constate l'élue, le coût répété des transports constitue un "obstacle majeur pour de nombreuses familles".
C'est connu, les armées constituent (aussi) un ascenseur social, faut-il encore pouvoir arriver jusqu'à la porte.
C'est connu, les armées constituent (aussi) un ascenseur social, faut-il encore pouvoir arriver jusqu'à la porte.
L'armée mexicaine
136 ans après son départ, l'armée française va-t-elle revenir au... Mexique ? C'est très sérieusement, la question posée par un sénateur socialiste, Marcel Rainaud, constatant que le gouvernement mexicain a demandé, le 11 novembre , l'intervention de casques bleus, devant la recrudescence de criminalité dans le pays. A Ciudad Juarez, la criminalité est passé de 1.653 meurtres en 2008 à plus de 2000 en 2009 (qui n'est pas terminée...). La question, publiée le 26 novembre, attend la réponse du ministère. Les gendarmes français effectuent, sous casque bleu, des missions d'appui de celle qu'attend peut-être le Mexique, au Kosovo et en Haïti.
Le + du Mamouth :
On le sait, la France conserve un lien de tradition avec le Mexique (le souvenir du sacrifice de la Légion à Camerone, le 30 avril 1863), avec une actualité souvent difficile, au thermomètre fluctuant. Thales a bien remporté dans la capitale un important contrat de surveillance comportant la mise en réseau d'un réseau dense de vidéosurveillance terrestre et aérienne (drones). A l'autre bout du thermomètre, un affaire judiciaire (Florence Cassez) complexe, qui tend les relations diplomatiques.
Le + du Mamouth :
On le sait, la France conserve un lien de tradition avec le Mexique (le souvenir du sacrifice de la Légion à Camerone, le 30 avril 1863), avec une actualité souvent difficile, au thermomètre fluctuant. Thales a bien remporté dans la capitale un important contrat de surveillance comportant la mise en réseau d'un réseau dense de vidéosurveillance terrestre et aérienne (drones). A l'autre bout du thermomètre, un affaire judiciaire (Florence Cassez) complexe, qui tend les relations diplomatiques.
Le COS reprend du Skylark
Le commandement des opérations spéciales (COS) a acquis 10 systèmes Skylark -soit 30 minidrones- nous apprend l'hebdomadaire Air&Cosmos. Le contrat a été notifié par la DGA -qui le niait- courant octobre. Selon le magazine, c'est la version 1-LE, plus endurante (trois heures) et portant plus loin (15 km de portée) qui a été retenue.
C'est la troisième fois en moins de deux ans que le COS retient ce minidrone, par ailleurs largement éprouvé par les forces armées israéliennes, et retenu par plusieurs armées, pour leurs forces spéciales.
Le + du Mamouth :
Ce sont évidemment les retards persistants du DRAC d'EADS qui ont amené le COS à procéder à un large plan d'équipement, alors même qu'il aurait dû percevoir -comme le reste de l'armée de Terre- ses premiers minidrones dès 2007. Le COS avait alors lancé un appel d'offres express, terminé par la victoire d'Elbit Systems, suivie d'une deuxième, en 2008, pour compenser l'attrition et augmenter le parc.
L'autre + du Mamouth :
Alors que l'on entend régulièrement des industriels israéliens qui se sentent mal aimés en France, la victoire d'Elbit vient en tout cas confirmer que ce n'est pas le cas tout le temps, et pour tout. Au contraire de ce qui s'est fait pour les missiles de combat, ce n'est donc pas un industriel américain -la victoire d'Aerovironment, voire d'un autre gros outsider était plus que possible- qui a remporté les faveurs de la Défense. Le test suivant, pour l'industrie israélienne, devrait venir également du secteur des drones, avec plusieurs propositions, dont celle, directe, effectuée par IAI à la DGA.
Notre photo : le Skylark a commencé sa carrière au Tchad, en ouverture de l'Eufor. Ici, une photo commerciale fournie par le constructeur (crédit : Elibt Systems).
C'est la troisième fois en moins de deux ans que le COS retient ce minidrone, par ailleurs largement éprouvé par les forces armées israéliennes, et retenu par plusieurs armées, pour leurs forces spéciales.
Le + du Mamouth :
Ce sont évidemment les retards persistants du DRAC d'EADS qui ont amené le COS à procéder à un large plan d'équipement, alors même qu'il aurait dû percevoir -comme le reste de l'armée de Terre- ses premiers minidrones dès 2007. Le COS avait alors lancé un appel d'offres express, terminé par la victoire d'Elbit Systems, suivie d'une deuxième, en 2008, pour compenser l'attrition et augmenter le parc.
L'autre + du Mamouth :
Alors que l'on entend régulièrement des industriels israéliens qui se sentent mal aimés en France, la victoire d'Elbit vient en tout cas confirmer que ce n'est pas le cas tout le temps, et pour tout. Au contraire de ce qui s'est fait pour les missiles de combat, ce n'est donc pas un industriel américain -la victoire d'Aerovironment, voire d'un autre gros outsider était plus que possible- qui a remporté les faveurs de la Défense. Le test suivant, pour l'industrie israélienne, devrait venir également du secteur des drones, avec plusieurs propositions, dont celle, directe, effectuée par IAI à la DGA.
Notre photo : le Skylark a commencé sa carrière au Tchad, en ouverture de l'Eufor. Ici, une photo commerciale fournie par le constructeur (crédit : Elibt Systems).
Des SAS sur Péan
Des commandos britanniques du Special Air Service (SAS) sont actuellement impliqués dans l'exercice Péan du groupe aéronaval (GAN). Jusqu'à son retour au port-base, le GAN se remet en conditions pour être prêt à répondre aux éventuelles sollicitations, comme Hervé Morin a pu s'en rendre compte ces dernières 48 heures en visulisant des entraînements à l'appontage de nuit, et le catapultage de pontées.
Les SAS apportent leur expérience en matière de guidage d'appuis aériens, leurs JTAC revenant directement d'Afghanistan. Des raids étaient organisés ces derniers jours au-dessus du massif central, et ils se poursuivront au-dessus de la Sardagine, avec des tirs réels, puis de la Grèce.
Ces raids engagent tout le sptre mobilisable par le PACDG, notamment le Hawkeye, en coordination, des SEM de la 11F (13 appareils) et des Rafale de la 12F (7). Ces derniers semblent aussi bien former escorte, que procéder aux attaques elles-mêmes.
Le + du Mamouth :
Les SAS, toujours discrets, s'entraînent plus souvent qu'on ne le croît avec les aéronefs français. Ils avaient notamment travaillé avec les Tigre, dans les Alpes, il y a quelques mois, et ils ont guidé des appareils français lors d'exercices en Ecosse. Ils contribuent aussi bien au travail tactique qu'à l'entretien de "l'oreille" de nos navigants.
Les SAS apportent leur expérience en matière de guidage d'appuis aériens, leurs JTAC revenant directement d'Afghanistan. Des raids étaient organisés ces derniers jours au-dessus du massif central, et ils se poursuivront au-dessus de la Sardagine, avec des tirs réels, puis de la Grèce.
Ces raids engagent tout le sptre mobilisable par le PACDG, notamment le Hawkeye, en coordination, des SEM de la 11F (13 appareils) et des Rafale de la 12F (7). Ces derniers semblent aussi bien former escorte, que procéder aux attaques elles-mêmes.
Le + du Mamouth :
Les SAS, toujours discrets, s'entraînent plus souvent qu'on ne le croît avec les aéronefs français. Ils avaient notamment travaillé avec les Tigre, dans les Alpes, il y a quelques mois, et ils ont guidé des appareils français lors d'exercices en Ecosse. Ils contribuent aussi bien au travail tactique qu'à l'entretien de "l'oreille" de nos navigants.
La PAF expérimente une techno de détection innovante
La police aux frontières (PAF) va expérimenter une technologie innovante de détection d'embarcations, à Mayotte. C'est la Koungue, sa vedette principale, qui embarquera dans quelques semaines le procédé de détection développé par la PME Automatic Sea Vision (ASV), mis au point par des anciens de la marine nationale et de jeune ingénieurs. La détection sur fond de mer nécessite des algorithmes particuliers, qu'ASV a réussi à maîtriser avec un champ d'applications duales très larges. C'est d'ailleurs pour cela que le ministre de la Défense, lui avait remis un prix, lors du dernier salon Euronaval.
Les capteurs embarqués sont des caméras FLIR Marine, mais le principe de détection s'applique à n'importe quel modèle. ASV avait d'ailleur pris langue avec Thales, pour développer son activité.
Une demi-douzaine de navires, essentiellement civils, ont déjà acquis le procédé ASV, principalement du fait d'une actualité un peu difficile sur le front de la piraterie. Car quand on peut détecter une kwassa remplie d'immigrants illégaux, on peut aussi détecter un skiff débordant de pirates.
Le + du Mamouth :
Comme ce blog le révélait il y a peu, c'est HGH, sous maîtrise d'oeuvre d'INEO qui a remporté l'intérêt de la DGA, dans le cadre d'un appel d'offres urgent destiné à équiper cinq frégates La Fayette d'un système de détection d'embarcations rapides. La première FLF, le Surcouf, a quitté Toulon il y a un mois, pour la zone qui va bien. Et la deuxième, le Guépratte, devrait suivre sous quinze jours. On imagine cependant que la marine engageant bien des navires dans la zone, et parfois sans le niveau de protection offert par la frégate, il faudra élargir la gamme équipée. La question restant de savoir avec quel système.
CET ARTICLE NE PEUT ETRE COPIE SANS AUTORISATION
Les capteurs embarqués sont des caméras FLIR Marine, mais le principe de détection s'applique à n'importe quel modèle. ASV avait d'ailleur pris langue avec Thales, pour développer son activité.
Une demi-douzaine de navires, essentiellement civils, ont déjà acquis le procédé ASV, principalement du fait d'une actualité un peu difficile sur le front de la piraterie. Car quand on peut détecter une kwassa remplie d'immigrants illégaux, on peut aussi détecter un skiff débordant de pirates.
Le + du Mamouth :
Comme ce blog le révélait il y a peu, c'est HGH, sous maîtrise d'oeuvre d'INEO qui a remporté l'intérêt de la DGA, dans le cadre d'un appel d'offres urgent destiné à équiper cinq frégates La Fayette d'un système de détection d'embarcations rapides. La première FLF, le Surcouf, a quitté Toulon il y a un mois, pour la zone qui va bien. Et la deuxième, le Guépratte, devrait suivre sous quinze jours. On imagine cependant que la marine engageant bien des navires dans la zone, et parfois sans le niveau de protection offert par la frégate, il faudra élargir la gamme équipée. La question restant de savoir avec quel système.
CET ARTICLE NE PEUT ETRE COPIE SANS AUTORISATION
jeudi 26 novembre 2009
Rapport drones, suites (fuites ?)
Le rapport d'Yves Vandewalle et de Jean-Claude Viollet sera à nouveau examiné mardi prochain 1er décembre, en commission de la défense de l'assemblée nationale. Selon nos sources, le débat qui a suivi la présentation du rapport, par les deux députés, s'est avéré relativement nourri, et les questions, nombreuses, ce qui explique sans doute cette suite imprévue.
Le rapport, lui, devrait être publié dans sa version définitive, en semaine 50. Des passages entiers du rapport, pourtant sous embargo, avaient été publiés mercredi, dans Les Echos.
Le rapport, lui, devrait être publié dans sa version définitive, en semaine 50. Des passages entiers du rapport, pourtant sous embargo, avaient été publiés mercredi, dans Les Echos.
Alpha 41, record à battre
Cela fait évidememnt un peu ésotérique, j'en conviens, mais ce qu'il faut retenir, c'est que les hussards du 1er RHP, à peine formés sur AMX10RCR se sont permis de battre le record national de précision, à Canjuers. C'est ce que le patron de leur deuxième escadron, en partance pour l'Afghanistan, m'a rappelé, cet après-midi, à Calvi, où Hervé Morin venait rencontrer une partie des membres de la TF Altor.
Cette campagne de tir s'est déroulée il y a trois semaines à Canjuers, et les hussards tarbais ont donc fait tomber le précédent record, établi à Alpha 39.
Le résultat est d'autant plus notable que le 1er RHP se convertit juste à l'AMX10RCR. La formation a seulement commencé en juin, avec des pilotes et tireurs venu de la Sagaie.
J'en profite pour faire un mea culpa : j'ai cruellement attribué, dans une légende du RAIDS d'octobre, un VAB C20 à la CEA du 2e REP, alors qu'il s'agissait d'un VAB C20 d'un des PAD du 1er RHP (sergent, vous êtes vengé...).
Voilà, ce faisant, je bats mon dernier record de sigles à la ligne, et à la demande de plusieurs d'entre vous, je fais amende honorable, et développe au moins ceux-ci : CEA, compagnie d'éclairage et d'appuis ; PAD, peloton d'appui direct.
Cette campagne de tir s'est déroulée il y a trois semaines à Canjuers, et les hussards tarbais ont donc fait tomber le précédent record, établi à Alpha 39.
Le résultat est d'autant plus notable que le 1er RHP se convertit juste à l'AMX10RCR. La formation a seulement commencé en juin, avec des pilotes et tireurs venu de la Sagaie.
J'en profite pour faire un mea culpa : j'ai cruellement attribué, dans une légende du RAIDS d'octobre, un VAB C20 à la CEA du 2e REP, alors qu'il s'agissait d'un VAB C20 d'un des PAD du 1er RHP (sergent, vous êtes vengé...).
Voilà, ce faisant, je bats mon dernier record de sigles à la ligne, et à la demande de plusieurs d'entre vous, je fais amende honorable, et développe au moins ceux-ci : CEA, compagnie d'éclairage et d'appuis ; PAD, peloton d'appui direct.
L'armée de Terre renforce son dispositif psy
Comme ce blog a déjà pu l'écrire, l'Afghanistan conduit l'armée à adapter sa vision d'un certain nombre de traumas psychologiques, notamment en matière de stress post traumatiques. Cette prise en compte se traduit par le "sas" par lequel passent certains personnels, au retour : les OMLT, et les marsouins du 3e RIMa, qui ont perdu cinq des leurs.
Mais les précautions passent aussi par la détection, en préventif, d'un certain nombre de problèmes : c'est le cas avec la mise en place d'officiers d'environnement humain (OEH).
La TF Altor, formée autour du 2e REP, une "troupe d'élite" n'échappe pas à la tendance, et bénéficiera de la présence des OEH, afin de pouvoir mieux détecter des signes avant-coureurs de troubles dans la troupe. Ces paras, qui appartiennent au 2e REP, ont été formés en plusieurs stages, en septembre-octobre, par le service de santé des armées (SSA) et la cellule d'intervention et de soutien psychologique de l'armée de Terre (CISPAT). C'est, en quelque sorte, le "premier rideau" en la matière, avec l'élément incontournable (le padre).
Le général Druart compte un spécialiste du domaine, dans son état-major, et la CISPAT peut être amenée à intervenir, en préventif (sur demande du commandement) ou après un évènement tragique. Ces derniers mois, elle est intervenue au moins à deux reprises en Afghanistan (en août 2008 et en septembre 2009), ainsi que vraisemblablement, en début d'année, après le crash d'un Cougar au Gabon (8 morts)
Mais les précautions passent aussi par la détection, en préventif, d'un certain nombre de problèmes : c'est le cas avec la mise en place d'officiers d'environnement humain (OEH).
La TF Altor, formée autour du 2e REP, une "troupe d'élite" n'échappe pas à la tendance, et bénéficiera de la présence des OEH, afin de pouvoir mieux détecter des signes avant-coureurs de troubles dans la troupe. Ces paras, qui appartiennent au 2e REP, ont été formés en plusieurs stages, en septembre-octobre, par le service de santé des armées (SSA) et la cellule d'intervention et de soutien psychologique de l'armée de Terre (CISPAT). C'est, en quelque sorte, le "premier rideau" en la matière, avec l'élément incontournable (le padre).
Le général Druart compte un spécialiste du domaine, dans son état-major, et la CISPAT peut être amenée à intervenir, en préventif (sur demande du commandement) ou après un évènement tragique. Ces derniers mois, elle est intervenue au moins à deux reprises en Afghanistan (en août 2008 et en septembre 2009), ainsi que vraisemblablement, en début d'année, après le crash d'un Cougar au Gabon (8 morts)
10 Rafale F3 pour 300 MEUR
Le débat budgétaire l’annonçait, Hervé Morin l’a confirmé, aujourd’hui, avant de quitter le PACDG. Le contrat doit être notifié en début d’année, pour une valeur de 300 MEUR couvrant la remise de 10 Rafale F1 au standard F3. Neuf de ces appareils avaient été mis sous cocon, et un dixième était utilisé par Dassault pour des évolutions de configurations. La marine avait pris cette décision pour économiser du MCO, et faute d’un nombre suffisant d’équipages formés.
Les premiers appareils seront livrés en 2012, soit deux ans plus tôt que prévu. Pour recevoir ce chantier, Dassault aurait effectué un effort substantiel sur les prix indique-t-on.
Toute l’électronique embarquée, système de mission, radar, guerre électronique doit être intégralement remplacé, ce qui profitera, en fait, essentiellement à Thales, et non à Dassault.
La baisse de charge du civil, depuis un an, permettra cependant à l’avionneur de réaliser ce chantier de bonnes conditions.
La flottille 12F compte actuellement 22 navigants et 16 Rafale F3, dont sept opérent à bord du PACDG, pendant Péan.
En 2015, l’aéronavale devrait opérer trois flottilles de Rafale.
La livraison des Rafale rétrofités devrait permettre de sortir des SEM de première ligne, ce qui ne se traduira peut-être pas forcément par une réduction de l’envelope de MCO, celle du Rafale étant plus coûteuse que celle du SEM. Elle simplifiera cependant les stockages de pièces.
Les premiers appareils seront livrés en 2012, soit deux ans plus tôt que prévu. Pour recevoir ce chantier, Dassault aurait effectué un effort substantiel sur les prix indique-t-on.
Toute l’électronique embarquée, système de mission, radar, guerre électronique doit être intégralement remplacé, ce qui profitera, en fait, essentiellement à Thales, et non à Dassault.
La baisse de charge du civil, depuis un an, permettra cependant à l’avionneur de réaliser ce chantier de bonnes conditions.
La flottille 12F compte actuellement 22 navigants et 16 Rafale F3, dont sept opérent à bord du PACDG, pendant Péan.
En 2015, l’aéronavale devrait opérer trois flottilles de Rafale.
La livraison des Rafale rétrofités devrait permettre de sortir des SEM de première ligne, ce qui ne se traduira peut-être pas forcément par une réduction de l’envelope de MCO, celle du Rafale étant plus coûteuse que celle du SEM. Elle simplifiera cependant les stockages de pièces.
mercredi 25 novembre 2009
Les options MALE
Jean-Claude Viollet et Yves Vandewalle ont présenté leur rapport d'information à leurs confrères de la commission de défense ce matin, rapport qui ne sera publié que dans quelques jours (1). Ils ont pu présenter cependant leurs conclusions à la presse, sans remettre même la version provisoire. Il ressort principalement qu'il n'est plus possible d'attendre en matière de drone MALE. Cinq possibilités, au moins, s'offrent au ministère de la défense, qui prendrait sa décision au premier semestre 2010.
La première possibilité est le Talarion. Un programme jugé "extrêmement coûteux" par les deux rapporteurs puisque le PDG d'EADS, Louis Gallois, aurait évoqué en commission une facture de 380 MEUR rien que pour le développement, qui prendrait 9 ans, au bas mot.
La deuxième possiblité est offerte par le SDM, offert par Thales, Dassault, IAI et Indra. Il en coûterait 700 MEUR pour trois systèmes, à trois vecteurs chacun. La livraison interviendrait sous quatre ans. Le vecteur Heron-TP est jugé mature technologiquement.
Le troisième axe est partciulièrement séduisant, avec le Mantis britannique (BAE Systems). Des possibilités de coopération industrielle et opérationnelle existent, d'ores et déjà, qui ne sont pas sans rappeler la grande époque des programmes Jaguar (1965), Lynx, Gazelle et Puma (1967). Thales soutiendrait cette possibilité, qui lui permettrait d'embarquer avec des liaison de données, des capteurs.
Quatrième possibilité, le Reaper américain. Des discussions d'Etat à Etat sont engagées depuis le mois de février dernier, même si elles sont régulièrement niées par les intéressés, en France. Elles pourraient déboucher sur un prix défiant toute concurrence : 80 M$ pour quatre drones Reaper et deux stations-sol. En sus, comprenant le plomb dans l'aile du Talarion, EADS a déjà, de son côté, commencé à prendre langue avec le fabricant des Predator, GA-ASI, pour intégrer liaison de données, voire plus, sur ces drones. Ironie de l'histoire, rappelons qu'une version francisée du Predator de l'époque avait été offerte par Sagem, en 2001, pour contrer l'offre d'EADS, qui avait débouché sur le SIDM (Harfang aujourd'hui).
Cinquième et dernière possibilité, une offre effectuée par IAI auprès de la DGA, dont on ne sait pas grand'chose.
Tout en sachant qu'en cas d'attrition accélérée, une possibilité de recours existe avec la location de drones Heron 1 à IAI, offre non solllicitée qui aurait déjà, apparemment, été effectuée par Thales, Dassault et IAI, au ministère. Le Heron 1 forme la base technologique du Harfang, et a déjà été louée au Canada et à l'Allemagne, pour des missions en Afghanistan.
(1) une seule copie a été réalisé pour le ministère de la Défense, hier. Les Echos ont publié ce matin des extraits de ce rapport, toujours sous embargo de l'assemblée nationale.
La première possibilité est le Talarion. Un programme jugé "extrêmement coûteux" par les deux rapporteurs puisque le PDG d'EADS, Louis Gallois, aurait évoqué en commission une facture de 380 MEUR rien que pour le développement, qui prendrait 9 ans, au bas mot.
La deuxième possiblité est offerte par le SDM, offert par Thales, Dassault, IAI et Indra. Il en coûterait 700 MEUR pour trois systèmes, à trois vecteurs chacun. La livraison interviendrait sous quatre ans. Le vecteur Heron-TP est jugé mature technologiquement.
Le troisième axe est partciulièrement séduisant, avec le Mantis britannique (BAE Systems). Des possibilités de coopération industrielle et opérationnelle existent, d'ores et déjà, qui ne sont pas sans rappeler la grande époque des programmes Jaguar (1965), Lynx, Gazelle et Puma (1967). Thales soutiendrait cette possibilité, qui lui permettrait d'embarquer avec des liaison de données, des capteurs.
Quatrième possibilité, le Reaper américain. Des discussions d'Etat à Etat sont engagées depuis le mois de février dernier, même si elles sont régulièrement niées par les intéressés, en France. Elles pourraient déboucher sur un prix défiant toute concurrence : 80 M$ pour quatre drones Reaper et deux stations-sol. En sus, comprenant le plomb dans l'aile du Talarion, EADS a déjà, de son côté, commencé à prendre langue avec le fabricant des Predator, GA-ASI, pour intégrer liaison de données, voire plus, sur ces drones. Ironie de l'histoire, rappelons qu'une version francisée du Predator de l'époque avait été offerte par Sagem, en 2001, pour contrer l'offre d'EADS, qui avait débouché sur le SIDM (Harfang aujourd'hui).
Cinquième et dernière possibilité, une offre effectuée par IAI auprès de la DGA, dont on ne sait pas grand'chose.
Tout en sachant qu'en cas d'attrition accélérée, une possibilité de recours existe avec la location de drones Heron 1 à IAI, offre non solllicitée qui aurait déjà, apparemment, été effectuée par Thales, Dassault et IAI, au ministère. Le Heron 1 forme la base technologique du Harfang, et a déjà été louée au Canada et à l'Allemagne, pour des missions en Afghanistan.
(1) une seule copie a été réalisé pour le ministère de la Défense, hier. Les Echos ont publié ce matin des extraits de ce rapport, toujours sous embargo de l'assemblée nationale.
Combien EADS a perdu avec ses drones
Le développement du Harfang et du DRAC aurait coûté au moins 165 MEUR de surcoûts à EADS, selon le bilan effectué par deux députés de la commission de Défense, Yves Vandemalle et Jean-Claude Viollet. C'est connu, c'est le Harfang qui aura généré le plus de pertes (150 MEUR, pour 41 MEUR payés par le contrat initial). Le DRAC, lui, n'aurait coûté à l'industriel que 15 MEUR de surcoûts. Pour l'instant.
Corollaire, ou pas, les deux députés constatent le coût excessif de l'heure de vol du Harfang, à 12.600 euros.
Corollaire, ou pas, les deux députés constatent le coût excessif de l'heure de vol du Harfang, à 12.600 euros.
Elisa et Pleïades convoleront sur Soyouz
C'est une petite première : trois satellites militaires français, Elisa et Pléïades, seront lancés par un lanceur étranger, Soyouz en l'occurence. Le lancement est d'ores et déjà prévu en octobre prochain. Le premier exemplaire de Pléïades a été réceptionné il y a quelques jours par le CNES. Son utilisation, comme son financement, sont duaux, DGA, EMA et CNES ont donc commencé à définir les droits de programmation.
Les satellites Elisa est en cours d'achèvement chez Astrium, à Toulouse. Ils s'inscrivent dans la lignée des expérimentations Cerise et Clémentine, puis la constellation Essaim, devant permettre de développer les briques technologique d'un système SIGINT (écoute électronique) baptisé CERES, et donc la mise en service opérationnelle (MSO) est attendue en 2016.
Ce système est vieux serpent de mer de l'espace militaire français. Actuellement, la France recherche des partenaires pour financer le projet. La DGA évoque des discussions "avancées et sérieuses" avec la Suède et la Grèce.
Les satellites Elisa est en cours d'achèvement chez Astrium, à Toulouse. Ils s'inscrivent dans la lignée des expérimentations Cerise et Clémentine, puis la constellation Essaim, devant permettre de développer les briques technologique d'un système SIGINT (écoute électronique) baptisé CERES, et donc la mise en service opérationnelle (MSO) est attendue en 2016.
Ce système est vieux serpent de mer de l'espace militaire français. Actuellement, la France recherche des partenaires pour financer le projet. La DGA évoque des discussions "avancées et sérieuses" avec la Suède et la Grèce.
La France va créer un commandement de l'espace
L'état-major des armées va créer en juillet prochain un commandement interarmées de l'espace (CIE), comme ce blog l'a évoqué à plusieurs reprises (il manquait la date...). Un général, qui vient de rejoindre la division espace de l'EMA, est totalement occupé dès maintenant à la création de ce CIE dont l'objet sera sans surprise de "mieux fédérer, coordonner, arbitrer, l'emploi des moyens spatiaux de la France. Qui comprennent à la fois ce qui est basé dans l'espace (satellites) mais aussi ce qui le regarde et l'écoute (radar Graves de l'armée de l'Air par exemple).
Helios 2B lancé le 9 décembre (officiel)
Le satellite d'observation européen Helios 2B sera lancé le 9 décembre, vient d'annoncer le général Lapprend, général "espace" à l'EMA. Le lancement pourrait être décalé, en cas de mauvaises conditions météorologiques (il n'y a pas de prévisions fiables au-delà de cinq jours).
La France déploiera, comme à l'habitude, des moyens particuliers pour protéger le lancement, incluant notamment un Awacs et un aéronef spécialisé de la marine.
Le + du Mamouth :
Au départ cantonnée aux responsables politiques et militaires du pays, la production d'Helios 2 s'est démocratisée, avec le temps. L'imagerie est utilisée par exemple pour alimenter les modèles des misiles de croisière (DNG3D), ou le système de ciblage coopératif Scarabée, développé par le CPA10 et l'équipe de marque Mirage 2000 du CEAM. Scarabée a été déployé en Afghanistan depuis deux ans, permettant au chasseur et aux commados de disposer de la même image du terrain, et d'échanger en crypté.
La France déploiera, comme à l'habitude, des moyens particuliers pour protéger le lancement, incluant notamment un Awacs et un aéronef spécialisé de la marine.
Le + du Mamouth :
Au départ cantonnée aux responsables politiques et militaires du pays, la production d'Helios 2 s'est démocratisée, avec le temps. L'imagerie est utilisée par exemple pour alimenter les modèles des misiles de croisière (DNG3D), ou le système de ciblage coopératif Scarabée, développé par le CPA10 et l'équipe de marque Mirage 2000 du CEAM. Scarabée a été déployé en Afghanistan depuis deux ans, permettant au chasseur et aux commados de disposer de la même image du terrain, et d'échanger en crypté.
Un retard à 15.000 euros
H&K, l'armurier allemand bien connu, a dû verser 15.000 euros à la France pour les retards enregistrés dans la livraison des 24 lance-grenades automatiques commandés en urgence opérations. Les matériels étaient prêts dans les délais, mais pas l'administration allemande, qui en attente de certificats de non-réexportation, a fait glisser les délais.
On le sait, la pression de la DGA est particulièrement forte pour que les UO soient livrés en temps et en heure, la rapidité d'exécution constituant d'ailleurs une partie de la note attiribuée lors de la consultation express qui peut parfois précéder l'attribution d'un contrat.
Il est cependant assez rare que la DGA communique sur le sujet, et encore plus rare qu'elle détaille la liste des sociétés ayant versé leur écot (à ma connaissance, cela n'est même curieusement jamais arrivé). C'est d'autant plus étonnant qu'on parle là d'argent public.
Interrogée à plusieurs reprises, la DGA n'a pourtant jamais répondu sur le versement de telles pénalités, après les retards enregistrés par exemple dans des programmes de drone (SIDM, 5 ans de retard) et de missile.
Le calcul de ces pénalités est effectué par un calcul dans lequel entre en ligne de compte un pourcentage de la valeur du contrat et le nombre de jours de retard, par référence à une date contractuelle.
On le sait, la pression de la DGA est particulièrement forte pour que les UO soient livrés en temps et en heure, la rapidité d'exécution constituant d'ailleurs une partie de la note attiribuée lors de la consultation express qui peut parfois précéder l'attribution d'un contrat.
Il est cependant assez rare que la DGA communique sur le sujet, et encore plus rare qu'elle détaille la liste des sociétés ayant versé leur écot (à ma connaissance, cela n'est même curieusement jamais arrivé). C'est d'autant plus étonnant qu'on parle là d'argent public.
Interrogée à plusieurs reprises, la DGA n'a pourtant jamais répondu sur le versement de telles pénalités, après les retards enregistrés par exemple dans des programmes de drone (SIDM, 5 ans de retard) et de missile.
Le calcul de ces pénalités est effectué par un calcul dans lequel entre en ligne de compte un pourcentage de la valeur du contrat et le nombre de jours de retard, par référence à une date contractuelle.
mardi 24 novembre 2009
Le fait aérien en Afghanistan
Le CESA organise un colloque consacré au fait aérien en Afghanistan, le 1er décembre, à Paris. De nombreux praticiens du sujet seront présents, notament dans le domaine du renseignement, du ciblage, de la chasse et du transport tactique. Le CEMAA clôturera les débats. Un sujet rarement traité, au coeur du grand sujet afghan : incontournable.
Renseignements et inscription (obligatoire) : manifestation.cesa@inet.air.defense.gouv.fr
Renseignements et inscription (obligatoire) : manifestation.cesa@inet.air.defense.gouv.fr
Drone de cercle
Les drones sont au menu du cercle Stratégia, le 2 décembre prochain, quelques jours après la publication d'un rapport parlementaire très attendu. Strategia accueillera les deux députés auteurs du rapport d'information, Jean-Claude Viollet et Yves Vandewalle (1). Et vraisemblablement, dans la salle, un parterre di'ndustriels et d'opérationnels en attente de décisions. Le ministre de la Défense, Hervé Morin, doit annoncer une série de décisions dans les semaines et mois à venir, structurantes pour le secteur industriel.
Le + du Mamouth :
Ces deux parlementaires auront travaillé plusieurs mois, visitant les unités françaises en Afghanistan (61e RA, escadron Adour) et les incontournables du domaine, en Grande-Bretagne, et aux Etats-Unis (General Atomics). Plusieurs acteurs français ont été auditionnés par les deux élus, qu'il s'agisse des "gros" comme EADS, Thales et Sagem, mais aussi un Américain -Northrop Grumman- et au moins une PME innovante, Flying Robots. Ce seul et dernier exemple, proposant un drone polyvalent à bas coût démontre que la Défense n'a pas toujours balayé toutes les solutions accessibles : avec une boule optronique, cet engin vole plus d'une vingtaine d'heures à 80 km/h, c'est à-dire plus longtemps que n'importe lequel des drones actuellement en service en France (et cinq fois plus longtemps que le SDTI...). A promouvoir l'hypertechnologisme, on passe parfois à côté de solutions directement utilisables. Problème qui a apparemment également concerné le secteur des minidrones.
(1) Les députés de la commission de défense examineront ce rapport demain matin.
Le + du Mamouth :
Ces deux parlementaires auront travaillé plusieurs mois, visitant les unités françaises en Afghanistan (61e RA, escadron Adour) et les incontournables du domaine, en Grande-Bretagne, et aux Etats-Unis (General Atomics). Plusieurs acteurs français ont été auditionnés par les deux élus, qu'il s'agisse des "gros" comme EADS, Thales et Sagem, mais aussi un Américain -Northrop Grumman- et au moins une PME innovante, Flying Robots. Ce seul et dernier exemple, proposant un drone polyvalent à bas coût démontre que la Défense n'a pas toujours balayé toutes les solutions accessibles : avec une boule optronique, cet engin vole plus d'une vingtaine d'heures à 80 km/h, c'est à-dire plus longtemps que n'importe lequel des drones actuellement en service en France (et cinq fois plus longtemps que le SDTI...). A promouvoir l'hypertechnologisme, on passe parfois à côté de solutions directement utilisables. Problème qui a apparemment également concerné le secteur des minidrones.
(1) Les députés de la commission de défense examineront ce rapport demain matin.
Korrigan : le bilan
La locale Vannes d'Ouest-France tire ce matin le bilan de six mois de présence du 3e RIMa en Kapisa. La TK Korrigan a connu "plus de 80" TIC et on le sait, 5 marsouins du 3e RIMa et deux paras du 13e RDP ont perdu la vie dans les opérations (1). Les FOB elle-mêmes ont été pillonnées à quinze reprises. 50 IED ont été mis à jour « souvent grâce à la population », constate le colonel Francis Chanson, patron de la TF Korrigan. On le sait, cinq d'entre eux ont explosé, tuant, ou blessant grièvement.
35 marsouins auront été blessés (14 rapatriés, un encore hospitalisé), à comparer aux 15 de le TF Chimère, et au seul blessé de la TF Tigre, rappelle le confrère.
Les 100 premiers des 500 marsouins morbihanais ont commencé à rentrer dimanche soir, après un séjour de 72 heures dans le sas de décompression de Chypre, évoqué par ce blog à moult reprises. Pour la première fois, on apprend précisément ce que font ceux qui l'utilisent -un secret hautement protégé jusqu'à maintenant- : "Installés dans un hôtel de Paphos, les soldats, qui restent en groupe, se baignent, font du sport, visitent un site archéologique. Ils se reposent", écrit mon confrère Bruno Jézéquel.
Concluons par un sujet qui m'est cher, la communication. Le 3e RIMa aura "reçu un groupe de journalistes tous les quinze jours. La presse a été moins présente, « l'effet Uzbeen » étant passé. Ce travail avec les médias est pris très au sérieux par les officiers supérieurs. Le rôle de l'opinion publique est essentiel.". Pas au point de recevoir tous les journalistes, manifestement.
(1) Cpl Anthony Bodin, 3e RIMa, mort le 1er août,
Cch Johan Naguin, 3e RIMa, mort le 4 septembre,
Sgt Thomas Rousselle, 3e RIMa, mort le 6 septembre,
Cpl Kévin Lemoine, 3e RIMa, Adc Yann Hertach, 13e RDP, Bch Gabriel POIRIER, 13e RDP, morts le 27 septembre 2009,
Sgc Johann Hivin-Gérard, 3e RIMa, mort 8 octobre 2009.
PS : il y aura malheureusement autant de morts en 2008, année d'Uzbeen, qu'en 2009. Ce ne sont donc pas les morts qui intéressent, mais la concentration des pertes. A méditer par nos "experts".
35 marsouins auront été blessés (14 rapatriés, un encore hospitalisé), à comparer aux 15 de le TF Chimère, et au seul blessé de la TF Tigre, rappelle le confrère.
Les 100 premiers des 500 marsouins morbihanais ont commencé à rentrer dimanche soir, après un séjour de 72 heures dans le sas de décompression de Chypre, évoqué par ce blog à moult reprises. Pour la première fois, on apprend précisément ce que font ceux qui l'utilisent -un secret hautement protégé jusqu'à maintenant- : "Installés dans un hôtel de Paphos, les soldats, qui restent en groupe, se baignent, font du sport, visitent un site archéologique. Ils se reposent", écrit mon confrère Bruno Jézéquel.
Concluons par un sujet qui m'est cher, la communication. Le 3e RIMa aura "reçu un groupe de journalistes tous les quinze jours. La presse a été moins présente, « l'effet Uzbeen » étant passé. Ce travail avec les médias est pris très au sérieux par les officiers supérieurs. Le rôle de l'opinion publique est essentiel.". Pas au point de recevoir tous les journalistes, manifestement.
(1) Cpl Anthony Bodin, 3e RIMa, mort le 1er août,
Cch Johan Naguin, 3e RIMa, mort le 4 septembre,
Sgt Thomas Rousselle, 3e RIMa, mort le 6 septembre,
Cpl Kévin Lemoine, 3e RIMa, Adc Yann Hertach, 13e RDP, Bch Gabriel POIRIER, 13e RDP, morts le 27 septembre 2009,
Sgc Johann Hivin-Gérard, 3e RIMa, mort 8 octobre 2009.
PS : il y aura malheureusement autant de morts en 2008, année d'Uzbeen, qu'en 2009. Ce ne sont donc pas les morts qui intéressent, mais la concentration des pertes. A méditer par nos "experts".
L'eau chaude pour Alain Bernard, l'eau froide pour Hughes Dubosq
Le nageur olympique et gendarme adjoint volontaire Alain Bernard sera fait chevalier de la légion d'honneur (1), le 27 novembre, lors du baptême de la 64e promotion des moniteurs de sports militaires. L'aspirant Hughes Dubosq, également gendarme et nageur olympique, recevra quant à lui la médaille de chevalier de l'ordre national du mérite.
(1) Décorations appelées communément eau chaude (couleur rouge de la légion d'honneur) et eau froide (ruban bleu de l'ONM).
(1) Décorations appelées communément eau chaude (couleur rouge de la légion d'honneur) et eau froide (ruban bleu de l'ONM).
La DGA achète des 7 mètres
La DGA a notifié le mois dernier à Zodiac Milpro un contrat de 5 MEUR pour 35 Zodiac Hurricane de 7 mètres. Ces embarcations sont des inboards équipés d’un moteur Volvo de 225 ch et d’une propulsion traditionnelle, à hélice. Cette configuration, rarement acquise par la marine, équipera ses unités de premier rang, notamment ses frégates.
Evidemment, il ne faut pas confondre ce contrat, avec celui, à venir, pour des embarcations commando : comme ce blog l'expliquait il y a peu, la vingtaine d'ECUME devraient revenir, peu ou prou, à 10 MEUR.
Le + du Mamouth :
On peut imaginer que le travail abattu ces cinq dernières années par les équipes de visite d’Alfan, mais aussi par les commandos marine (pas toujours accompagnés de leurs fidèles Etracos) ont concouru à l’émergence de ce besoin en 7 mètres, et à sa notification. Les photos de la drome utilisée pendant l’opération Thalatine montraient un ensemble pour le moins disparate, et, en tout cas, pas de la dernière jeunesse… Avec des embarcations modernes, prépositionnées directement sur les bateaux, les commandos bénéficieront de moyens plus adaptés. Et, sur des scénarios de plus faible intensité, ou en l'absence de groupes spécialisés, les équipes de visites opèreront une embarcation plus puissante, et embarquant plus de monde.
Evidemment, il ne faut pas confondre ce contrat, avec celui, à venir, pour des embarcations commando : comme ce blog l'expliquait il y a peu, la vingtaine d'ECUME devraient revenir, peu ou prou, à 10 MEUR.
Le + du Mamouth :
On peut imaginer que le travail abattu ces cinq dernières années par les équipes de visite d’Alfan, mais aussi par les commandos marine (pas toujours accompagnés de leurs fidèles Etracos) ont concouru à l’émergence de ce besoin en 7 mètres, et à sa notification. Les photos de la drome utilisée pendant l’opération Thalatine montraient un ensemble pour le moins disparate, et, en tout cas, pas de la dernière jeunesse… Avec des embarcations modernes, prépositionnées directement sur les bateaux, les commandos bénéficieront de moyens plus adaptés. Et, sur des scénarios de plus faible intensité, ou en l'absence de groupes spécialisés, les équipes de visites opèreront une embarcation plus puissante, et embarquant plus de monde.
Réserves : missions Falco
En date du 21 octobre, Hubert Falco a confié cinq missions de réflexion sur la réserve au général Christian Houdet, secrétaire général du conseil supérieur de la réserve militaire. Il s’agit, entre autres, de mieux communiquer sur les possibilités ouvertes (mission n°5) par la réserve, un des principaux problèmes de la communauté. Il faudra donc être réellement inventif pour rendre la réserve plus lisible par la population et par la presse, les deux cibles étant manifestement intimement liées. Hubert Falco demande aussi d’étudier une « meilleure articulation » voire même éventuellement, un meilleure perméabilité entre la réserve opérationnelle, la réserve citoyenne, et l’honorariat.
Le général reçoit aussi dans sa mission de reflexions des sujets plus faciles : un insigne distinctif pour la réserve citoyenne, et éventuellement, un nouvelle appellation. Le général doit rendre sa copie pour début 2010.
Le + du Mamouth :
Certaines réserves citoyennes ont leur insigne, voire leur uniforme. Et d’autres n’ont toujours pas pu faire parler d’elles : bref, le SEDAC veut uniformiser, sans mauvais jeu de mot, une réserve citoyenne dont les résultats, bons comme moins bons, sont parfois difficiles à mesurer. L’autre chantier, qui ne fait pas partie de la mission Houdet sera de rendre la réserve opérationnelle bien plus attractive encore, pour les sociétés du secteur de l’armement, mais aussi les réservistes eux-mêmes. La première revendication, une réserve attractive en terme de missions (et notamment d’opex) étant, il est difficile de l’ignorer désormais, récurrente.
Le général reçoit aussi dans sa mission de reflexions des sujets plus faciles : un insigne distinctif pour la réserve citoyenne, et éventuellement, un nouvelle appellation. Le général doit rendre sa copie pour début 2010.
Le + du Mamouth :
Certaines réserves citoyennes ont leur insigne, voire leur uniforme. Et d’autres n’ont toujours pas pu faire parler d’elles : bref, le SEDAC veut uniformiser, sans mauvais jeu de mot, une réserve citoyenne dont les résultats, bons comme moins bons, sont parfois difficiles à mesurer. L’autre chantier, qui ne fait pas partie de la mission Houdet sera de rendre la réserve opérationnelle bien plus attractive encore, pour les sociétés du secteur de l’armement, mais aussi les réservistes eux-mêmes. La première revendication, une réserve attractive en terme de missions (et notamment d’opex) étant, il est difficile de l’ignorer désormais, récurrente.
lundi 23 novembre 2009
A400M : les hélicesRatier tournent
Voici une photo livrée par Airbus Military des premiers tours d'hélice sur l'A400 pourvu de ses quatre TP400. L'histoire retiendra que cela intervient en novembre 2009, c'est-à-dire et pour l'anecdote, à la date qui avait retenue, dans les dernières prévisions datées -avant le grand dérapage- pour la livraison du premier appareil de série au premier client, la France.
Cela donne une mesure du gap que l'armée de l'Air doit maintenant combler.
Cela donne une mesure du gap que l'armée de l'Air doit maintenant combler.
Le DGGN à Beauvau
Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortrefeux, a installé le général Roland Gilles, DGGN aujourd'hui place Beauvau. L'évènement s'est déroulé lors d'une brève cérémonie, en présence de réprésentants de la gendarmerie départementale, mobile, et spécialisée. On trouvait ainsi, entre autres, des ressortissants des PGHM, du GIGN, des PI2G (intervention spécialisée) et des formations aériennes de la gendarmerie (FAG). Ces dernières oeuvrent déjà, quotidiennement, au profit de la police nationale.
Les grands subordonnés du ministre étaient également présents, notamment ceux de la police, au premier rang desquels Frédéric Péchenard (DGPN) et Christian Lambert (PP).
Le ministre a dévoilé une plaque en mémoire des gendarmes "victimes du devoir, sur le territoire national et en opérations extérieures" avant la sonnerie "aux morts".
photos : crédit, Jean-Marc Tanguy
Les grands subordonnés du ministre étaient également présents, notamment ceux de la police, au premier rang desquels Frédéric Péchenard (DGPN) et Christian Lambert (PP).
Le ministre a dévoilé une plaque en mémoire des gendarmes "victimes du devoir, sur le territoire national et en opérations extérieures" avant la sonnerie "aux morts".
photos : crédit, Jean-Marc Tanguy
Hervé Morin chez Altor
Le ministre de la Défense sera jeudi à Calvi (Haute-Corse), le nid d'aigle du 2e REP, comme il le fait désormais pour les GTIA partant pour l'Afghanistan. Et parfois, pour ceux qui en reviennent.
C'est le SEDAC qui avait assisté, ainsi, au départ de la TF Chimière (8e RPIMa) en 2008, mais Hervé Morin avait accueilli le GTIA des Volontaires à son retour, en janvier 2009, décorant une dizaine de paras. Les chasseurs alpins de la TF Tigre avaient eu droit au ministre au départ et au retour, là aussi, avec des remises de décorations.
La TF Altor ("aigle" en corse, ou "le plus haut", en latin) est formé par des éléments du 2e REP (trois compagnies de combat), du 17e RGP, du 35e RAP et du 1er RHP, pour un total de 900 personnels, soit le plus gros GTIA jamais formé pour l'Afghanistan.
Le + du Mamouth :
Hervé Morin, dont les débuts avec les militaires avaient été un peu difficiles, en 2007, a gagné en crédibilité -en "épaisseur", disent certains-, dans le coeur de la troupe, notamment grâce à ces rendez-vous avec les GTIA afghans, mais aussi en multipliant les visites de terrain. Traduction, les militaires demandent désormais à se faire photographier avec le ministre, comme c'était le cas avec MAM, qui était jusqu'à maintenant l'étalon en matière de popularité. Hervé Morin sera mercredi à bord du porte-avions Charles-de-Gaulle, quelques semaines après un premier passage, au lendemain du crash des deux Rafale Marine.
C'est le SEDAC qui avait assisté, ainsi, au départ de la TF Chimière (8e RPIMa) en 2008, mais Hervé Morin avait accueilli le GTIA des Volontaires à son retour, en janvier 2009, décorant une dizaine de paras. Les chasseurs alpins de la TF Tigre avaient eu droit au ministre au départ et au retour, là aussi, avec des remises de décorations.
La TF Altor ("aigle" en corse, ou "le plus haut", en latin) est formé par des éléments du 2e REP (trois compagnies de combat), du 17e RGP, du 35e RAP et du 1er RHP, pour un total de 900 personnels, soit le plus gros GTIA jamais formé pour l'Afghanistan.
Le + du Mamouth :
Hervé Morin, dont les débuts avec les militaires avaient été un peu difficiles, en 2007, a gagné en crédibilité -en "épaisseur", disent certains-, dans le coeur de la troupe, notamment grâce à ces rendez-vous avec les GTIA afghans, mais aussi en multipliant les visites de terrain. Traduction, les militaires demandent désormais à se faire photographier avec le ministre, comme c'était le cas avec MAM, qui était jusqu'à maintenant l'étalon en matière de popularité. Hervé Morin sera mercredi à bord du porte-avions Charles-de-Gaulle, quelques semaines après un premier passage, au lendemain du crash des deux Rafale Marine.
FAMAS : début de la fin à Mourmelon début 2010
La section technique de l'armée de Terre (STAT) va évaluer les candidats à la succession du FAMAS, à Mourmelon, début 2010. A l'origine, il n'était question que d'évaluer un cercle très réduit, pour l'achat de quelques milliers d'armes en 5,56 mm, qui auraient été sectorisées en Afghanistan : c'est la suite logique du projet d'achat urgent de 1.800 HK416 évoqué après Uzbeen. Abandonné sous les coup de butoir de multiples opposants.
Seulement, le HK416 n'est plus la seule arme considérée par le processus d'évaluation, il a désormais (au moins) un concurrent sérieux avec le SCAR du Belge FN Herstal. Ces deux armes ont déjà leurs chauds partisans, même si le HK416 a déjà un -petit- avantage, puisqu'il est utilisé par les forces spéciales (marins exceptés).
Le cahier des charges de la STAT a évolué, de quoi désormais clairement intégrer la succession du FAMAS. Rajoutons à cela des projets de coopération entre les deux côtés de Quiévrain, qui ne se limiteront peut-être pas aux munitions, et on a un dossier multi-enjeux. Un peu comme l'achat de missiles, en urgence, pour l'Afghanistan, pour l'armée de Terre.
Le + du Mamouth :
Affecté par une crise de confiance évoquée jusque lors des auditions budgétaires de 2010, le FAMAS continue officiellement, pourtant, à rester l'épine dorsale du Félin (et de l'armée de Terre). Faut-il y voir un symbole, il n'est pas nommé dans le communiqué diffusé ce midi, qui tire un premier bilan de l'évaluation technico-opérationnelle du système Felin. Le premier régiment sera doté au troisième trimestre 2010, et le dernier, en 2015.
Pour aller plus loin :
http://lemamouth.blogspot.com/2009/05/exclusif-la-france-cherche-un.html
CET ARTICLE NE PEUT PAS ETRE REPRODUIT SANS AUTORISATION
Seulement, le HK416 n'est plus la seule arme considérée par le processus d'évaluation, il a désormais (au moins) un concurrent sérieux avec le SCAR du Belge FN Herstal. Ces deux armes ont déjà leurs chauds partisans, même si le HK416 a déjà un -petit- avantage, puisqu'il est utilisé par les forces spéciales (marins exceptés).
Le cahier des charges de la STAT a évolué, de quoi désormais clairement intégrer la succession du FAMAS. Rajoutons à cela des projets de coopération entre les deux côtés de Quiévrain, qui ne se limiteront peut-être pas aux munitions, et on a un dossier multi-enjeux. Un peu comme l'achat de missiles, en urgence, pour l'Afghanistan, pour l'armée de Terre.
Le + du Mamouth :
Affecté par une crise de confiance évoquée jusque lors des auditions budgétaires de 2010, le FAMAS continue officiellement, pourtant, à rester l'épine dorsale du Félin (et de l'armée de Terre). Faut-il y voir un symbole, il n'est pas nommé dans le communiqué diffusé ce midi, qui tire un premier bilan de l'évaluation technico-opérationnelle du système Felin. Le premier régiment sera doté au troisième trimestre 2010, et le dernier, en 2015.
Pour aller plus loin :
http://lemamouth.blogspot.com/2009/05/exclusif-la-france-cherche-un.html
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SCAR à Kaboul
Ni un remake du Roi Lion, ni le titre d’un OSS117 ou d’un SAS, mais la traduction d’une expérimentation actuellement menée par la police nationale (SCTIP) pour ses effectifs en poste à Kaboul (Afghanistan), ainsi qu’à Khartoum (Soudan). Pour disposer d’une puissance de feu renforcée, ils disposeront du SCAR de FN Herstal (en 7,62x51 mm), à raison d’une dizaine d’exemplaires, ventilés avec un autre théâtre. Cela permettra d’évaluer les mérites de l’arme sur le terrain, comparé à l’autre vedette du moment, le HK417, dont trois exemplaires ont également été acquis par la Police pour des unités particulières.
Les mêmes personnels bénéficieront également d’un gilet pare-balles type Burgmann en classe III, avec possibilité de le porter en classe IV .
Conçu par le Belge FN Herstal, le SCAR était à l’origine destiné aux forces spéciales américaines, dont les premiers éléments (75th Rangers) ont été dotés en mai dernier.
Le + du Mamouth :
Après les gendarmes, qui investissent dans des G-36 et des Minimi 7,62 mm pour leurs éléments en Afghanistan, la police met le paquet, à son tour, pour l'équipement de ses personnels les plus potentiellement exposés, à l'étranger. Des choix qui vont sans créer quelques jalousies dans la maison d'en face, où les choix s'avèrent nettement plus longs. Il est vrai que les personnels à équiper sont nettement plus nombreux. Les intérêts en jeu attirent donc forcément plus de convoitises, incitant l'administration à prendre son temps.
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Les mêmes personnels bénéficieront également d’un gilet pare-balles type Burgmann en classe III, avec possibilité de le porter en classe IV .
Conçu par le Belge FN Herstal, le SCAR était à l’origine destiné aux forces spéciales américaines, dont les premiers éléments (75th Rangers) ont été dotés en mai dernier.
Le + du Mamouth :
Après les gendarmes, qui investissent dans des G-36 et des Minimi 7,62 mm pour leurs éléments en Afghanistan, la police met le paquet, à son tour, pour l'équipement de ses personnels les plus potentiellement exposés, à l'étranger. Des choix qui vont sans créer quelques jalousies dans la maison d'en face, où les choix s'avèrent nettement plus longs. Il est vrai que les personnels à équiper sont nettement plus nombreux. Les intérêts en jeu attirent donc forcément plus de convoitises, incitant l'administration à prendre son temps.
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dimanche 22 novembre 2009
Un militaire tué par un autre, à Montbré
Un militaire du 501e régiment de chars de combat (RCC) a été tué ce matin lors de maneuvres près du fort de Montbré (Marne), vers 6h30. Un EVAT, âgé de 17 ans et demi, a tué un autre engagé, âgé d'à peine 20 ans. Ce soir, on ignore précisément les conditions de l'altercation qui a apparemment précédé les coups. Les témoins ont seulement entendu les cris, et observé la fuite de l'agresseur présumé.
Les deux soldats avaient été incorporés ensemble début novembre au 501e RCC, et suivaient donc leur formation militaire générale. Ils bivouaquaient ce weekend au fort.
L'arme utilisée, un couteau, ne ferait pas partie de la dotation de l'EVAT.
Après s'être enfuit, l'engagé se serait rendu dans un commissariat de police de Reims. D'où il a été transféré à la brigade de gendarmerie en charge de l'enquête.
Le 501e RCC est un des quatre régiments utilisant le char Leclerc.
PS : on ne le redira jamais assez souvent, ce blog traite l'actualité défense la plus large possible, et avec le plus large esprit d'ouverture. Il n'est là ni pour encenser, ni propager une quelconque forme d'impartialité ou de mauvaise foi. Si cela vous semblait être le cas, vous pouvez toujours vous en plaindre, sur le mail.
Les deux soldats avaient été incorporés ensemble début novembre au 501e RCC, et suivaient donc leur formation militaire générale. Ils bivouaquaient ce weekend au fort.
L'arme utilisée, un couteau, ne ferait pas partie de la dotation de l'EVAT.
Après s'être enfuit, l'engagé se serait rendu dans un commissariat de police de Reims. D'où il a été transféré à la brigade de gendarmerie en charge de l'enquête.
Le 501e RCC est un des quatre régiments utilisant le char Leclerc.
PS : on ne le redira jamais assez souvent, ce blog traite l'actualité défense la plus large possible, et avec le plus large esprit d'ouverture. Il n'est là ni pour encenser, ni propager une quelconque forme d'impartialité ou de mauvaise foi. Si cela vous semblait être le cas, vous pouvez toujours vous en plaindre, sur le mail.
Le docu Ponant a failli être partial
Le documentaire en tournage actuellement sur l'opération Thalatine (libération des otages du Ponant) n'avait pas prévu, à l'origine, d'évoquer autre chose que les mérites de la marine, excluant de facto ceux, par exemple, des gendarmes du GIGN et de quelques autres. Au final, quatre gendarmes du groupe de Satory, dont le premier d'entre eux, le général Denis Favier, sont finalement passés devant la caméra qui oeuvre pour France 3, comme ce blog l'avait expliqué (1) le 10 octobre.
Apparemment, le scénario livré au départ aux confrères par la communication militaire était un peu partiel. Par charité chrétienne, je ne m'étendrais sur les motivations possibles d'une telle partialité. Partialité, un vilain mot qu'on utilise souvent pour qualifier le travail des journalistes, et qui, on le voit, peut s'appliquer à plein de monde. Le diable, c'est bien connu, se nichant dans les détails.
Le + du Mamouth :
S'il ne fait aucun doute que l'action sur le sol somalien fut l'oeuvre des commandos marine, et que trois bateaux de la marine oeuvrèrent pendant plus d'une semaine au large, rappelons cependant que c'est un Transall de l'armée de l'Air qui tarponna son monde aux moments et endroits idoines, et la moitié des hélicoptères en vol appartenaient à l'ALAT. C'est l'un d'eux qui fit parler le propergol des Hot. Et que la phrase qui précéda la poudre, fut celle de la négociation, menée par le GIGN : 30 otages purent ainsi être préservés en vie, et libérés, sains et saufs. La première, et peut-être dernière fois qu'on libérait autant d'otages à la voix.
La première, et peut-être dernière fois, que la gendarmerie, la DGSE, et les trois armées oeuvraient ensemble pour une efficacité totale.
(1) ici : http://lemamouth.blogspot.com/2009/10/pourquoi-on-va-reparler-du-ponant.html
Pour aller plus loin, le numéro de mai 2008 de RAIDS :
http://raids.histoireetcollections.com/publication/2094/raids-n-264-mai-2008.html
Apparemment, le scénario livré au départ aux confrères par la communication militaire était un peu partiel. Par charité chrétienne, je ne m'étendrais sur les motivations possibles d'une telle partialité. Partialité, un vilain mot qu'on utilise souvent pour qualifier le travail des journalistes, et qui, on le voit, peut s'appliquer à plein de monde. Le diable, c'est bien connu, se nichant dans les détails.
Le + du Mamouth :
S'il ne fait aucun doute que l'action sur le sol somalien fut l'oeuvre des commandos marine, et que trois bateaux de la marine oeuvrèrent pendant plus d'une semaine au large, rappelons cependant que c'est un Transall de l'armée de l'Air qui tarponna son monde aux moments et endroits idoines, et la moitié des hélicoptères en vol appartenaient à l'ALAT. C'est l'un d'eux qui fit parler le propergol des Hot. Et que la phrase qui précéda la poudre, fut celle de la négociation, menée par le GIGN : 30 otages purent ainsi être préservés en vie, et libérés, sains et saufs. La première, et peut-être dernière fois qu'on libérait autant d'otages à la voix.
La première, et peut-être dernière fois, que la gendarmerie, la DGSE, et les trois armées oeuvraient ensemble pour une efficacité totale.
(1) ici : http://lemamouth.blogspot.com/2009/10/pourquoi-on-va-reparler-du-ponant.html
Pour aller plus loin, le numéro de mai 2008 de RAIDS :
http://raids.histoireetcollections.com/publication/2094/raids-n-264-mai-2008.html
Où sont les ACM ?
Après un reportage en Isère, le Progrès de Lyon est en mesure de répondre : le groupe interarmées des actions civilo-militaires (GIACM) envoie ses représentants prêter main-forte à l'action conventionnelle de nos armées aux quatre coins du monde.
Sans vraie surprise, c'est l'Afghanistan qui consomme le plus de monde, avec une vingtaine de personnels déployés pour six mois, loin devant le Liban (6 pax), le Tchad et le Kosovo (deux pax chacun) mais pour une durée limitée à quatre mois.
Créé en 2001, le GIACM n'emploie que 93 personnels, et près de 300 réservistes, qui constituent son coeur d'expertise.
Le + du Mamouth :
En 2005, on ne trouvait que deux personnels chargés des ACM en Afghanistan, leur nombre a donc été (subitement) multiplié par dix en l'espace de quatre ans. Comme ce blog l'a expliqué en mai, puis en octobre, la France rationalise désormais son dispositif, au sein d'une grosse section à 40 pax chargés des actions non cinétiques, dans laquelle s'inscrit l'ACM, mais aussi les actions psychologiques et l'information opérationnelle. Aujourd'hui, une partie du succès -fragile- obtenu par les Français en Afghanistan repose bien sur cette capacité peu consommatrice en effectifs (1), mais génératrice d'effets réels, dans la population. Dont, la dernière question est bien : "quand revenez-vous ?" Faute de bien savoir y répondre, la première bataille, celle de la confiance, reste difficile à gagner.
(1) ...et en argent : il est sans doute plus moral de creuser un puits que de remplir les fouilles des insurgés, même si l'effet, à court terme, est moins garanti. Par contre, c'est une garantie de ne pas voir l'aide détournée, et servir à construire de belles villas à Kaboul, ou payer de rutilants 4x4.
La piqûre de rappel :
http://lemamouth.blogspot.com/2009/05/les-acm-premiere-poste-reserve-en-opex.html
http://lemamouth.blogspot.com/2009/10/le-tiers-non-kinetique.html
Sans vraie surprise, c'est l'Afghanistan qui consomme le plus de monde, avec une vingtaine de personnels déployés pour six mois, loin devant le Liban (6 pax), le Tchad et le Kosovo (deux pax chacun) mais pour une durée limitée à quatre mois.
Créé en 2001, le GIACM n'emploie que 93 personnels, et près de 300 réservistes, qui constituent son coeur d'expertise.
Le + du Mamouth :
En 2005, on ne trouvait que deux personnels chargés des ACM en Afghanistan, leur nombre a donc été (subitement) multiplié par dix en l'espace de quatre ans. Comme ce blog l'a expliqué en mai, puis en octobre, la France rationalise désormais son dispositif, au sein d'une grosse section à 40 pax chargés des actions non cinétiques, dans laquelle s'inscrit l'ACM, mais aussi les actions psychologiques et l'information opérationnelle. Aujourd'hui, une partie du succès -fragile- obtenu par les Français en Afghanistan repose bien sur cette capacité peu consommatrice en effectifs (1), mais génératrice d'effets réels, dans la population. Dont, la dernière question est bien : "quand revenez-vous ?" Faute de bien savoir y répondre, la première bataille, celle de la confiance, reste difficile à gagner.
(1) ...et en argent : il est sans doute plus moral de creuser un puits que de remplir les fouilles des insurgés, même si l'effet, à court terme, est moins garanti. Par contre, c'est une garantie de ne pas voir l'aide détournée, et servir à construire de belles villas à Kaboul, ou payer de rutilants 4x4.
La piqûre de rappel :
http://lemamouth.blogspot.com/2009/05/les-acm-premiere-poste-reserve-en-opex.html
http://lemamouth.blogspot.com/2009/10/le-tiers-non-kinetique.html
Des SMP en Afghanistan
Jacques Follorou écrit dans Le Monde sur les sociétés militaires privées (SMP), essentiellement américaines, opérant en Afghanistan. Un papier à lire, pour mieux mesurer certains échecs de la formule, et le vide momentané qui pourrait se faire, du fait du départ des forces US d'Irak, comme le souffle un des contractors interrogés par le confrère. La nature a horreur du vide, et on fait plus d'argent en Irak qu'en Afghanistan.
Le + du Mamouth :
Quoiqu'on en pense, l'emploi des SMP est avant tout un échec, celui des forces régulières à "faire le job". Soit parce qu'il n'intéresse pas les mêmes forces régulières (formation par exemple), soit parce que le risque encourru par ces forces n'est pas compensé par un avantage suffisant. La mort d'un contractor américain n'a pas la même valeur qu'un soldat américain. Tous ces éléments, auxquels s'ajoutent le business généré en Irak puis en Afghanistan, et sans doute, à nouveau, en Irak, ont consolidé la profession.
On voit cependant mal comment la France pourrait rester un ilôt, très longtemps : assimilé au mercenariat, les SMP sont aujourd'hui théoriquement impraticables sur le sol français par des Français. Et l'emploi de SMP par l'armée française serait un aveu certain d'impuissance: mais quand on n'a plus les moyens de sa politique, soit on réduit la politique, soit...
Comme le démontre cependant le recours à des gardes privés à bord des thoniers espagnols, la zone Aden-Seychelles est propre, cependant, à des expérimentations. Le Luxembourg y déploie d'ailleurs, non pas des gardes armées, mais trois avions privés (CAE Aviation) sous contrats effectuant une mission de surveillance, avec, il faut le noter, un certain succès.
La France pourra-t-elle longtemps rester à l'écart de tels mouvements ? Il y a un an, le ministère de la Défense reconnaissait phosphorer, mais il n'en n'est rien sorti de concret. Pendant ce temps, l'érosion de nos forces spéciales, par ailleurs peu employées pour ce qu'elles sont (1), continue...
Le papier du confrère :
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2009/11/20/l-afghanistan-nouveau-marche-des-societes-militaires-privees_1269827_3216.html
(1) ce blog l'a rappelé, il y a quelques mois : le taux d'emploi des forces spéciales n'a jamais été aussi bas depuis longtemps, peut-être même depuis la création du COS en 1992. Faut-il même le rappeler, ces unités ne sont de surcroît déployées actuellement, en Afrique ou en Afghanistan, pour aucune mission spéciale, mais pour des entraînements ou des formations. A ce sujet, rappelons l'existence du plaidoyer pro domo de l'ancien patron d'Ares VIII, et dernier patron des opérations de la cellule de coordination de l'OTAN, dans la revue Marine, ici :
http://lemamouth.blogspot.com/2009/11/afghanistan-le-peril-fs.html
Le + du Mamouth :
Quoiqu'on en pense, l'emploi des SMP est avant tout un échec, celui des forces régulières à "faire le job". Soit parce qu'il n'intéresse pas les mêmes forces régulières (formation par exemple), soit parce que le risque encourru par ces forces n'est pas compensé par un avantage suffisant. La mort d'un contractor américain n'a pas la même valeur qu'un soldat américain. Tous ces éléments, auxquels s'ajoutent le business généré en Irak puis en Afghanistan, et sans doute, à nouveau, en Irak, ont consolidé la profession.
On voit cependant mal comment la France pourrait rester un ilôt, très longtemps : assimilé au mercenariat, les SMP sont aujourd'hui théoriquement impraticables sur le sol français par des Français. Et l'emploi de SMP par l'armée française serait un aveu certain d'impuissance: mais quand on n'a plus les moyens de sa politique, soit on réduit la politique, soit...
Comme le démontre cependant le recours à des gardes privés à bord des thoniers espagnols, la zone Aden-Seychelles est propre, cependant, à des expérimentations. Le Luxembourg y déploie d'ailleurs, non pas des gardes armées, mais trois avions privés (CAE Aviation) sous contrats effectuant une mission de surveillance, avec, il faut le noter, un certain succès.
La France pourra-t-elle longtemps rester à l'écart de tels mouvements ? Il y a un an, le ministère de la Défense reconnaissait phosphorer, mais il n'en n'est rien sorti de concret. Pendant ce temps, l'érosion de nos forces spéciales, par ailleurs peu employées pour ce qu'elles sont (1), continue...
Le papier du confrère :
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2009/11/20/l-afghanistan-nouveau-marche-des-societes-militaires-privees_1269827_3216.html
(1) ce blog l'a rappelé, il y a quelques mois : le taux d'emploi des forces spéciales n'a jamais été aussi bas depuis longtemps, peut-être même depuis la création du COS en 1992. Faut-il même le rappeler, ces unités ne sont de surcroît déployées actuellement, en Afrique ou en Afghanistan, pour aucune mission spéciale, mais pour des entraînements ou des formations. A ce sujet, rappelons l'existence du plaidoyer pro domo de l'ancien patron d'Ares VIII, et dernier patron des opérations de la cellule de coordination de l'OTAN, dans la revue Marine, ici :
http://lemamouth.blogspot.com/2009/11/afghanistan-le-peril-fs.html
Deux OMLT sont déjà passées par Fort-Canjuers
Deux OMLT ont déjà utilisé Fort-Canjuers, une FOB montée de toutes pièces pour améliorer la préparation à l'Afghanistan. Ces unités, de taille modeste (50 pax chacune en moyenne) ont servi en quelque sorte de rodage puisque la FOB a été taillée pour accueillir la valeur d'un SGTIA, soit 200 pax environ. Par delà la franche convivivialité qui se créé forcément entre les murrailles des bastion walls, cette FOB vise surtout à créer, par le drill, les bons gestes chez les futurs opexés. Sans surprise, les environs de Fort Canjuers seront truffés de simulateurs d'IED dont la commande a été révélée par ce blog. Une IED road devrait même être créée, pour encore plus de réalisme. Le prochain bataillon de commandement et de soutien (BCS) à partir pour l'Afghanistan devrait d'ailleurs la tester, au printemps.
Le + du Mamouth :
On connaît le "pouvoir de conviction" du général Lecerf, euphémisme qui regroupe pas mal de choses chez le commandant de la force terrestre (CFT). On peut dire sans crainte de se tromper que le CFT a fait appel à son "pouvoir de convicition" pour que la FOB, les simulateurs, arrivent en temps et en heure, et pas une minute après. Et, aussi, pour que les retex arrivent plus vite encore dans les camps où s'effectue la MCP. A ces fins, le Centac de Mailly a même son envoyé spécial, sur place. Les prochaines MCP intègreront ainsi les derniers actions des insurgés, notamment l'étonnante amélioration de leur précision dans le tir indirect, et leur capacité nouvelle (1) à opérer en coordination.
(1) pour ce qui est des dernières semaines en tout cas, car les moudjahiddines, en leur temps, manoeuvraient toujour en coordination, avec des signaux visuels ou radio.
Le + du Mamouth :
On connaît le "pouvoir de conviction" du général Lecerf, euphémisme qui regroupe pas mal de choses chez le commandant de la force terrestre (CFT). On peut dire sans crainte de se tromper que le CFT a fait appel à son "pouvoir de convicition" pour que la FOB, les simulateurs, arrivent en temps et en heure, et pas une minute après. Et, aussi, pour que les retex arrivent plus vite encore dans les camps où s'effectue la MCP. A ces fins, le Centac de Mailly a même son envoyé spécial, sur place. Les prochaines MCP intègreront ainsi les derniers actions des insurgés, notamment l'étonnante amélioration de leur précision dans le tir indirect, et leur capacité nouvelle (1) à opérer en coordination.
(1) pour ce qui est des dernières semaines en tout cas, car les moudjahiddines, en leur temps, manoeuvraient toujour en coordination, avec des signaux visuels ou radio.
samedi 21 novembre 2009
Javelin en décembre
L'achat du missile Javelin américain, dans le cadre des urgences opérations destinés à l'Afghanistan pourrait être officialisé lors d'un comité ministériel d'investissement (CMI), début décembre. Le dossier souffrant d'un déficit total de suspense, c'est plus la façon dont la décision sera annoncée qui importera.
Il s'agit de ne froisser personne, qu'il s'agisse des utilisateurs, extrêmement favorables au Spike de Rafael, des budgétaristes, qui pourraient s'étonner des préférences accordées à un constructeur (américain) que les Israéliens affirment être "deux fois plus cher". Et des Israéliens eux-mêmes, qui ont multiplié les ambassades, rue Saint-Dominique : industriel, puis délégation de militaires israéliens.
La fenêtre de tir semble relativement étroite, pourtant, du fait du volume exceptionnel des UO en 2009 : 260 MEUR, soit deux fois et demi le montant de 2008 (106 MEUR). Attendre encore risquerait de laisser filer l'occasion, alors que le besoin semble urger, en Afghanistan. On prétexte le "déficit de protection des opérateurs du Milan", pour jusitifier l'achat d'un missile de nouvelle génération. Un peu gênée aux entournures, la DGA avait déclaré, il y a un mois, ignorer si le dossier Javelin était bel et bien un UO, invoquant un "dossier en cours".
Théoriquement, seul un UO peut lui permettre d'acheter sans lancer d'appel d'offres, ce qui a bel et bien été le cas dans ce dossier. Rafael ayant juste déposé "une offre non sollicitée".
Le + du Mamouth :
Il est difficile de mesurer aujourd'hui les dommages collatéraux de cet imbroglio, qui voit les parties en présence faire feu de tout bois, à coups de "fuites" plus ou moins adroites. Quand il ne s'agit pas, tout simplement, d'informations fausses : dernière en date, "la Grande-Bretagne retirait ses Spike d'Afghanistan". Or, la Grande-Bretagne n'a tout simplement pas de Spike, contrairement à onze pays de l'OTAN. Au moins quatre d'entre eux ont déployé le Spike en Afghanistan, selon Rafael. Et un cinquième, l'Allemagne, pourait être amené à le faire.
(1) aucun industriel ne livrant ses tarifs, il est possible à chacun d'eux de faire ce genre de déclarations.
Notre photo : un leatherneck de l'USMC tire un Javelin en Helmand, en 2008 (crédit USMC). L'un des avantages les plus évidents du Javelin est son déploiement en Afghanistan avec les armées américaines et britanniques.
Il s'agit de ne froisser personne, qu'il s'agisse des utilisateurs, extrêmement favorables au Spike de Rafael, des budgétaristes, qui pourraient s'étonner des préférences accordées à un constructeur (américain) que les Israéliens affirment être "deux fois plus cher". Et des Israéliens eux-mêmes, qui ont multiplié les ambassades, rue Saint-Dominique : industriel, puis délégation de militaires israéliens.
La fenêtre de tir semble relativement étroite, pourtant, du fait du volume exceptionnel des UO en 2009 : 260 MEUR, soit deux fois et demi le montant de 2008 (106 MEUR). Attendre encore risquerait de laisser filer l'occasion, alors que le besoin semble urger, en Afghanistan. On prétexte le "déficit de protection des opérateurs du Milan", pour jusitifier l'achat d'un missile de nouvelle génération. Un peu gênée aux entournures, la DGA avait déclaré, il y a un mois, ignorer si le dossier Javelin était bel et bien un UO, invoquant un "dossier en cours".
Théoriquement, seul un UO peut lui permettre d'acheter sans lancer d'appel d'offres, ce qui a bel et bien été le cas dans ce dossier. Rafael ayant juste déposé "une offre non sollicitée".
Le + du Mamouth :
Il est difficile de mesurer aujourd'hui les dommages collatéraux de cet imbroglio, qui voit les parties en présence faire feu de tout bois, à coups de "fuites" plus ou moins adroites. Quand il ne s'agit pas, tout simplement, d'informations fausses : dernière en date, "la Grande-Bretagne retirait ses Spike d'Afghanistan". Or, la Grande-Bretagne n'a tout simplement pas de Spike, contrairement à onze pays de l'OTAN. Au moins quatre d'entre eux ont déployé le Spike en Afghanistan, selon Rafael. Et un cinquième, l'Allemagne, pourait être amené à le faire.
(1) aucun industriel ne livrant ses tarifs, il est possible à chacun d'eux de faire ce genre de déclarations.
Notre photo : un leatherneck de l'USMC tire un Javelin en Helmand, en 2008 (crédit USMC). L'un des avantages les plus évidents du Javelin est son déploiement en Afghanistan avec les armées américaines et britanniques.
Equipement opex : "entre 0 et... 1.000 euros"
Souvent stigmatisés par le CEMAT, les achats d'équipement par les partants en Afghanistan n'ont pas forcément baissé en volume, malgré les achats effectués par l'armée de Terre elle-même. Olivier Fourt, journaliste défense à RFI a promené son micro sur le salon pour mesurer tout cela, et sentir l'insaisissable tendance de 2009. Il a ainsi pu rencontrer la directrice d'EFS, Tifenn Carlet, qui présente aux auditeurs les nouveautés en matière de matériels de secourisme de combat. Chez ESDT, quelques mètres plus loin, un commercial évoque le montant que peuvent prendre les achats d'équipement per capita : "entre 0 et 1.000 euros". Le sujet, que je ne déflorerai pas plus, passe sur RFI demain à 6 H 18, 7 h 24, 8 H 50 et 13 H 47 heures de Paris sur la fréquence parisienne 89 FM, ou sur le site de RFI (http://www.rfi.fr/), rubrique 'lignes de défense'. Il est par ailleurs audible sur 89.5 FM à... Kaboul, là où sont opérés les équipements évoqués par le sujet.
Notre photo : une des illustrations de la tendance, chez EFS, avec ce tableau "medics" (crédit : Jean-Marc Tanguy).
La 9e BLBMa étrenne le GAM
Le groupe d'aguerrissement montagne (GAM), adossé (et armé par) au 13e BCA a vu passer ses premiers clients, avec une compagnie de la 9e BLBMa. Le GAM remplace sans remplacer le CNAM (centre national d'aguerrissement à la montagne), dissous dans les restructurations de 2008, et qui a fermé ses portes à l'été.
C'est une structure d'aguerrissement par la montagne, avant, apparemment, d'être une structure d'aguerrissement à la montagne, d'où le fait que les unités partant pour l'Afghanistan n'y passeront pas forcément. Aussi étonnant que cela puisse paraître.
C'est une structure d'aguerrissement par la montagne, avant, apparemment, d'être une structure d'aguerrissement à la montagne, d'où le fait que les unités partant pour l'Afghanistan n'y passeront pas forcément. Aussi étonnant que cela puisse paraître.
Une usine à bornes à la place du CNAM
Andelia, fabricant de bornes tactile va reprendre une partie du quartier Craplet de Barcelonnette, auparavant occupé par le centre national d'aguerrrissement en montagne (CNAM), libéré à l'été. C'est la lette de la modernisation, éditée par le mindef, qui l'annonce. La société bénéficie d'un double soutien, du fonds de restructuration de la défense (FRED) et du contrat de redynamisation de site de la Défense (CSRD), écrit-on aussi.
La même lettre rappelle aussi que les équipes d'expertise de la DGA, notoirement et chroniquement déficitaires, augmentent de 4% dans la réforme, qui réduit l'effectif global de 24%.
Pour aller (encore) + loin :
http://lemamouth.blogspot.com/2009/05/cnam-dissous-le-10-juin-mais-le-stage.html
http://lemamouth.blogspot.com/2009/04/aguerissement-montagne-la-raison.html
La même lettre rappelle aussi que les équipes d'expertise de la DGA, notoirement et chroniquement déficitaires, augmentent de 4% dans la réforme, qui réduit l'effectif global de 24%.
Pour aller (encore) + loin :
http://lemamouth.blogspot.com/2009/05/cnam-dissous-le-10-juin-mais-le-stage.html
http://lemamouth.blogspot.com/2009/04/aguerissement-montagne-la-raison.html
Le DGGN s'installe à Beauvau
La quadrature du cercle, lundi, au ministère de l'Intérieur, où le DGGN sera physiquement installé place Beauvau. Il l'avait annoncé aux députés lors de son audition, dans le cadre du budget 2010.
Le général Roland Gilles s'installera avec une petite équipe réduite, l'espace étant particulièrement compté dans l'ilôt qui héberge le ministère et la direction générale de la police nationale de Frédéric Péchenard. Le reste de la DGGN restera dispersé dans et autour de Paris jusqu'à la construction du site unique, prévu à Issy-les-Moulineaux et pour lequel Hervé Morin annonçaitrécemment une "signature prochaine".
Une plaque en mémoire des militaires de la gendarmerie sera également dévoilée en présence du ministre, Brice Hortefeux.
Le général Roland Gilles s'installera avec une petite équipe réduite, l'espace étant particulièrement compté dans l'ilôt qui héberge le ministère et la direction générale de la police nationale de Frédéric Péchenard. Le reste de la DGGN restera dispersé dans et autour de Paris jusqu'à la construction du site unique, prévu à Issy-les-Moulineaux et pour lequel Hervé Morin annonçaitrécemment une "signature prochaine".
Une plaque en mémoire des militaires de la gendarmerie sera également dévoilée en présence du ministre, Brice Hortefeux.
vendredi 20 novembre 2009
Exclusif : la nouvelle tenue de l'armée de Terre
Après la tenue T3, déployée en Afghanistan depuis septembre 2008, voilà la tenue de combat NG (pour nouvelle génération) qui équipera désormais l'armée de Terre en opérations extérieures. Le contrat doit être annoncé dans quelques jours seulement, et la livraison des premiers lots suivra cinq mois après. Il va sans dire qu'elle sera déployée dans la foulée en Afghanistan, comme c'est théoriquement désormais le choix de l'armée de Terre pour tous ses nouveaux équipements.
Même si cela n'est pas forcément visible sur mon cliché, la TCNG reçoit de poches de poitrine profondes, positionnées pour être facilement accessibles avec un gilet pareballes. C'est le cas aussi pour les poches cargo, placées en deça du bas de la section de la TCNG protégée par le gilet. Innovation majeure, les constituants principaux de la trousse individuelle du combattant sont désormais placées sur les manches, à hauteur d'épaule. Dans l'exemple de ce capitaine, le garrot est à gauche, et le pansement compressif à droite.
Enfin, des coudières et genouillères sont intégrées dans des emplacements, à même le vêtement pour éviter l'effet de compression ressenti par un grand nombre de personnels. Le vêtement dispose d'un identifiant IR et conserve son patch de groupe sanguin.
Le pantalon comporte un ajustage au niveau de la taille pour s'adapter à toutes les morhologies, y compris des dames, même si elles sont extrêmement minoritaires sur les opex. Enfin, et comme le treillis Felin, celui-ci se porte... avec des bretelles.
Notre photo : un capitaine habillé pour la guerre, visible sur le stand du commissariat de l'armée de Terre, à Milipol (crédit : JM Tanguy).
CET ARTICLE ET LA PHOTO QUI L'ACCOMPAGNENT NE PEUVENT PAS ETRE REPRODUITS SANS AUTORISATION
Post-scriptum de 20 heures :
Le sujet passionne jusqu'au sénat, comme en témoigne cette question écrite du sénateur Jacques Blanc, posée le 19 novembre, au ministre de la défense :
"M. Jacques Blanc appelle l'attention de M. le ministre de la défense sur la mise en oeuvre du nouveau camouflage destiné aux forces armées et prioritairement aux forces terrestres. La section technique de l'armée de terre (STAT) a développé et mis au point un nouveau camouflage aux capacités optimales et destiné à remplacer l'actuel camouflage dit "centre Europe", qui comporte de nombreux défauts telle sa visibilité aux infrarouges, à l'intensification de lumière et qui ne correspond plus aux besoins d'une armée moderne. Pour l'instant, l'armée de terre n'a pas reçu ce camouflage alors que commence la livraison aux forces des nouveaux équipements de combat Félin. En conséquence, il lui demande si des mesures sont envisagées afin que nos forces armées en soit rapidement dotées, notamment celles qui effectuent des opérations extérieures."
"M. Jacques Blanc appelle l'attention de M. le ministre de la défense sur la mise en oeuvre du nouveau camouflage destiné aux forces armées et prioritairement aux forces terrestres. La section technique de l'armée de terre (STAT) a développé et mis au point un nouveau camouflage aux capacités optimales et destiné à remplacer l'actuel camouflage dit "centre Europe", qui comporte de nombreux défauts telle sa visibilité aux infrarouges, à l'intensification de lumière et qui ne correspond plus aux besoins d'une armée moderne. Pour l'instant, l'armée de terre n'a pas reçu ce camouflage alors que commence la livraison aux forces des nouveaux équipements de combat Félin. En conséquence, il lui demande si des mesures sont envisagées afin que nos forces armées en soit rapidement dotées, notamment celles qui effectuent des opérations extérieures."
Un canister qui relance
C'est la Revue de la cavalerie blindée qui nous l'apprend : l'armée de Terre va déployer des obus canisters pour ses Leclerc, et la facture sera réglée par le bien nommé plan de relance. Grâce à l'auteur, le capitaine (R) Charles Maisonneuve (1) je suis désormais incollable sur le canister, employé en milieu urbain pour du brêchage, en antivéhicules, ou en antipersonnel. La munition emploie des billes, et pourrait donc s'apparenter à de la chevrtonie de 120 mm.
A titre de pure réflexion, le 120 mm canister américain porte 1.100 billes en carbure de tungstène de 9,5 mm de diamètre, portant jusqu'à 700 mètres, à la vitesse de 1.400 mètres seconde...
L'obus "à effet canalisé" comme l'appelle l'auteur doit entrer en service en 2012. A peine le temps de réfléchir sur la communication idoine "à destination du grand public". Preuve ou pas, ce contrat n'a d'ailleurs pas encore été annoncé, pas plus que celui qui l'a remporté.
Le + du Mamouth :
Portée par le progrès technique, l'armée de Terre étudierait aussi l'emploi d'obus airburst. La version aérienne, conditionnée dans une bombe, intéresse également nos aviateurs car ce type de bombe qui explose en général avant de toucher le sol a de meilleurs effet antipersonnels, et génère moins d'effets collatéraux. Elle est employée déjà par la Grande-Bretagne et les Pays-Bas, depuis Kandahar.
(1) Charles Maisonneuve fut rédacteur en chef de la lettre d'informations TTU avant de rejoindre le marketing de Panhard. Il est surtout et avant tout le 9e président de "Saumur-ANORABC", association des officiers de réserve de l'arme blindée cavalerie (ABC), éditrice de la revue dont nous parlons.
Revue de la cavalerie blindée, trimestriel, octobre 2009, n°226, 16 euros.
A titre de pure réflexion, le 120 mm canister américain porte 1.100 billes en carbure de tungstène de 9,5 mm de diamètre, portant jusqu'à 700 mètres, à la vitesse de 1.400 mètres seconde...
L'obus "à effet canalisé" comme l'appelle l'auteur doit entrer en service en 2012. A peine le temps de réfléchir sur la communication idoine "à destination du grand public". Preuve ou pas, ce contrat n'a d'ailleurs pas encore été annoncé, pas plus que celui qui l'a remporté.
Le + du Mamouth :
Portée par le progrès technique, l'armée de Terre étudierait aussi l'emploi d'obus airburst. La version aérienne, conditionnée dans une bombe, intéresse également nos aviateurs car ce type de bombe qui explose en général avant de toucher le sol a de meilleurs effet antipersonnels, et génère moins d'effets collatéraux. Elle est employée déjà par la Grande-Bretagne et les Pays-Bas, depuis Kandahar.
(1) Charles Maisonneuve fut rédacteur en chef de la lettre d'informations TTU avant de rejoindre le marketing de Panhard. Il est surtout et avant tout le 9e président de "Saumur-ANORABC", association des officiers de réserve de l'arme blindée cavalerie (ABC), éditrice de la revue dont nous parlons.
Revue de la cavalerie blindée, trimestriel, octobre 2009, n°226, 16 euros.
jeudi 19 novembre 2009
Var : deux hélicoptères à l'Intérieur
Il y aura deux hélicoptères d'Etat, ressortissants de l'Intérieur, dans le Var après la date fatidique de février 2010, si l'on en croit le préfet, cité par Var Matin. L'Ecurueil de la sécurité civile, actuellement basé au Cannet-les-Maures sera pérennisé après cette date, qui devait voir la fin de la phase d'expérimentation.
Or, depuis son arrivée, l'engin aura fait son trou dans le département, notamment, mais pas exclusivement, en appui des pompiers. L'Ecureuil serait cependant, d'après le préfet, remplacé par un EC145 à 8 MEUR. Sans que l'on sache encore où couchera la bête, et qui règlera la note de l'achat.
L'appareil historique du Var est déployé par la gendarmerie. Jusqu'alors un Ecureuil, et désormais un EC135. L'un d'eux a d'ailleurs sauvé une femme piégée par les inondations, il y a quelques semaines.
Or, depuis son arrivée, l'engin aura fait son trou dans le département, notamment, mais pas exclusivement, en appui des pompiers. L'Ecureuil serait cependant, d'après le préfet, remplacé par un EC145 à 8 MEUR. Sans que l'on sache encore où couchera la bête, et qui règlera la note de l'achat.
L'appareil historique du Var est déployé par la gendarmerie. Jusqu'alors un Ecureuil, et désormais un EC135. L'un d'eux a d'ailleurs sauvé une femme piégée par les inondations, il y a quelques semaines.
Un démineur blessé au Liban
Un démineur du 13e RG (Le Valdahon) a été blessé hier sur la Blue Line, nous apprend aujourd'hui le site internet de l'EMA. Le sous-officier a été blessé alors qu'il "se présentait pour amorcer un dispositif de destruction d'une mine" affirme la même source. L'engin a alors explosé.
Son pronostic vital n'est pas engagé. Le démineur a été transporté par hélicoptère vers l'hôpital civil de Saïda.
Son pronostic vital n'est pas engagé. Le démineur a été transporté par hélicoptère vers l'hôpital civil de Saïda.
La dissuasion, chez Mer et Universités
Mer et Universités organise une conférence sur la dissuasion nucléaire, dans le cadre des 6e rencontres Hommes et Défense, ce mardi 24 novembre. On entendra notamment le GCA Paul Fouilland, patron des FAS, le VAE Jean-François Baud, Alfost, Françoise Briand, députée à la commission de la Défense de l'Assemblée nationale et Pierre Quinchon, Directeur du Pôle Navires armées de DCNS, qui oeuvra aussi, à la DGA, puis à la DCN, sur les SNLE.
Le sujet de permanente actualité l'est encore plus ces derniers temps, avec la mise en service de l'ASMP-A sur Mirage 2000N (l'an prochain sur Rafale F3) et celle, en 2010, du M-51 sur SNLE-NG.
Renseignements et inscriptions : mu_relance@yahoo.fr
Le sujet de permanente actualité l'est encore plus ces derniers temps, avec la mise en service de l'ASMP-A sur Mirage 2000N (l'an prochain sur Rafale F3) et celle, en 2010, du M-51 sur SNLE-NG.
Renseignements et inscriptions : mu_relance@yahoo.fr
Le drone à voile (et coût) souple
C'est le low-cost en matière de surveillance, et pourtant, la performance est là, à moins de 10% du coût de l'heure de vol d'un hélicoptère de surveillance EC145, tout en volant 10 fois plus longtemps. Flying Robots, petite société alsacienne vient chasser sur le terrain des grands avec un drone (optionnellement avec pilote) à aile souple qui peut voler une trentaine d'heures avec une boule optronique. Ou transporter une charge utile de 250 kg. Aujourd'hui, le FR102 s'est contenté de transporter son pilote espagnol, lors d'une présentation en vol à quelques encablures de Paris, en marge du salon Milipol : pour des raisons réglementaires, un drone ne peut pas voler en espace non ségrégé, en France, on lui adjoint donc, dans ces cas précis, un humain à bord, et c'est alors un simple ULM...
A l'heure où il faut aider les PME stratégiques avec des programmes intéressant directement les forces armées, on peut presque s'étonner que celle-ci n'ait pas figuré sur le plan de relance... Surtout quand le ministre de la Défense s'étonne, comme il le faisait il y a un mois à Mayotte, de ne pas disposer d'un drone endurant à bas coût pour des missions de surveillance à vocation interministérielle. Il est vrai que l'année n'est pas encore terminée.
Le + du Mamouth :
Flying Robots a déjà commencé à plancher sur un drone d'une tonne de charge utile, soit quatre fois la capacité actuelle. Un critère dicté principalement par les besoins des missions à nature humanitaire, en Afrique, qui étaient à l'origine de la création de la société. Avec ce "téléphérique humanitaire sans fil", l'Afrique (et le reste du monde) disposerait d'un moyen peu polluant (30 litres de carburant pour une tonne transportée) et à un coût, là encore, défiant toute concurrence sur courte distance (moins de 500 km).
Notre photo : la station-sol, et le FR102, en arrière-plan (crédit JM Tanguy).
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Trois Merlin III luxembourgeois aux Seychelles
CAE Aviation aligne désormais trois Merlin III aux Seychelles, dans le cadre d'un contrat de services négocié avec le Luxembourg. Ces avions sont équipés d'une boule MX-15HD et sont déjà intervenus à plusieurs reprises, notamment après la tentative de prise de deux thoniers français, début octobre.
Le + du Mamouth :
CAE Aviation va se développer en France, à Lapalisse, où s'entraînent déjà les chutops d'unités spécialisées, au sein de Kavok. Une partie de la maintenance de la société devrait s'y implanter, la société étant désormais un peu à l'étroit à Luxembourg. La flotte de CAE comprend 14 appareils. L'un d'eux a été engagé, pour la première fois en France, sur la surveillance des feux de forêt, cet été, au profit d'un SDIS. Lapallisse offre aussi, du fait de l'espace aérien réservé, des possibilités intéressantes pour les industriels du drones.
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Le + du Mamouth :
CAE Aviation va se développer en France, à Lapalisse, où s'entraînent déjà les chutops d'unités spécialisées, au sein de Kavok. Une partie de la maintenance de la société devrait s'y implanter, la société étant désormais un peu à l'étroit à Luxembourg. La flotte de CAE comprend 14 appareils. L'un d'eux a été engagé, pour la première fois en France, sur la surveillance des feux de forêt, cet été, au profit d'un SDIS. Lapallisse offre aussi, du fait de l'espace aérien réservé, des possibilités intéressantes pour les industriels du drones.
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mercredi 18 novembre 2009
Des hommes et des technos
Grand classique du genre, l'inauguration ce matin du salon Milipol par le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux. Il est toujours intéressant de voir le parcours concocté par l'organisation, le cabinet du ministre, son administration, et... le lobbying des industriels. Dans un parcours mené au pas de course, le ministre a quand même pu croiser d'authentique policiers, en la personne de ceux du RAID, qui avaient participé, fin octobre, au challenge Urban Shield, en Californie. Frédéric Péchenard, dans la caravane, s'est même attardé, goûtant les anecdotes de ses hommes, et de son ami et patron du RAID, Amaury de Hauteclocque. Au moins trois anciens patrons du RAID étaient au salon, aujourd'hui, avec Gérard Zerbi (aujourd'hui à Civipol), Christian Lambert (n°2 de la préfecture de police) et Jean-Louis Fiamenghi (qui pilote le SPHP rénové).
Le ministre a également passé du temps à découvrir des produits technologiques, comme ce minidrone Novadem (crédit photo : Driss Hadria/Milipol), exposé sur le stand de la Direction générale pour l'armement (DGA). Pascal Zunino, un ancien de polytechnique-Grenoble, a co-créé la société avec un copain d'enfance, qui venait, lui, du CNRS. Leur production ne peut qu'intéresser la police, qui recherche un minidrone capable de vols stationnaires.