Le commandant (R) Constantin Lianos, président des anciens de la légion étrangère, section de Marseille-Marignane, a écrit aujourd'hui à Jean-Claude Gaudin, suite aux propos tenus par le sénateur-maire de Marseille. Le ton est juste, me semble-t-il, aussi, plutôt que de la saucissonner, en voici l'essentiel. J'ai souligné quelques passages en gras.
"Il est de mon devoir de vous faire part du choc provoqué par les propos particulièrement durs que vous avez tenus à l'encontre de la communauté militaire et de la réaction de ceux qui lui sont attachés.
"Les quelques milliers de courriels qui m'ont été adressés ces derniers jours en témoignent. Ils expriment tout à la fois déception, incompréhension, amertume, et révolte. Le fait que vos propos ont été tenus en situation de crise, dans le feu de l'action ne saurait constituer une quelconque justification. En effet, c'est dans les moments difficiles et de tension extrême que nous autres, soldats d'hier et d'aujourd'hui, jugeons nos chefs, leur sang-froid et leur capacité à faire la part des choses.
"En la circonstance, nous avons été consternés que le premier magistrat de notre cité, vice-président du Sénat, puisse faire reproche à nos soldats de s'entrainer au tir, en été, sur un terrain militaire implanté aux portes de Marseille. C'est oublier que les talibans en Afghanistan ne font pas relâche en période estivale et que les légionnaires qui patrouillent en Gare Saint-Charles, dans le cadre du dispositif Vigipirate, doivent avoir une parfaite maîtrise de leur arme de dotation, ce qui suppose un entrainement régulier au tir.
Enfin en stigmatisant les «militaires" vous avez certainement oublié que les marins pompiers qui, lors de votre intervention radiotélévisé, luttaient contre les flammes, relèvent de cette grande famille militaire. Ils ont dû apprécier.
"Sachez que nous sommes parfaitement conscients que le terrible incendie qui a dévasté un site que nous affectionnons, a pour origine la non-observation de consignes strictes. Son auteur sera sanctionné comme il se doit. C'est la loi. Pour autant, il conviendra d'avoir alors, bien présent à l'esprit qu'il s'agit d'un très bon sous-officier, courageux au combat (il est titulaire de la Médaille Militaire et de la Croix de la Valeur Militaire avec deux citations) comme dans la vie civile (il a été décoré pour acte de courage et de dévouement). Il est tout, sauf un «imbécile". (...)
"Je m'emploierai, comme par le passé à encourager la très importante communauté légionnaire à participer aux grands rassemblements patriotiques de notre cité.
Pour autant, je crains fort que les propos que vous avez tenus à l'encontre des militaires n’aient entamé quelque peu leur enthousiasme."
par le journaliste Jean-Marc Tanguy - Twitter @Defense137 - 9253 posts depuis avril 2009 - 81,92 millions de pages vues depuis juin 2010.
vendredi 31 juillet 2009
Catherine Ashworth dircom de la police
Le commissaire divisionnaire Catherine Ashworth est depuis lundi la nouvelle directrice de la communication de la police. Elle succède à une autre femme, le contrôleur général Marie-France Monéger. Issue de l'IGS, Catherine Ashworth s'est fait un nom à la brigade des stups du "36" avant d'être nommé à la MILDT (lutte contre les toxicomanies).
La relève para
Trois régiments de la 11e BP viennent, coup sur coup, de changer de chef de corps. Le 1er RCP est désormais commandé par le colonel Renaud Sénétaire, dont c'est le troisième passage (le dernier était au BOI). A Tarbes (35e RAP), c'est le colonel Guilloton qui a remplacé le colonel Pellerin. Enfin, le CID a récupéré le colonel Jacques Aragonès, et c'est donc le colonel Philippe Du Chaxel qui a pris les commandes du 8e RPIMa. Un pur produit du régiment, puisque cet officier est le fils d'un ancien du 8, où lui-même avait déjà effectué deux passages.
Diner en ville, par le menu
Mon confrère Arnaud Beinat livre par le menu les consommations de munitions de 36 heures de combat, lors de l'opération Dinner Out (mars dernier), en vallée d'Alassay, dans le dernier Raids.
Mortiers de 120 mm... 551 coups
AMX10RCR............... 30
Missiles Milan............ 13
Missiles Eryx.............. 5
5,56 ALI............. 13.000 (ce qui, pour le coup, semble peu).
Entre outre, les appuis aériens auront délivré une GBU-31 de 907 kg, quatre engins de 250 kg, 1.400 coups de 30 mm (A10), les Apache présents tirant 180 obus de 30 mm et huit roquettes.
Ces consommations sont symptomatiques du niveau d'engagement actuel des troupes françaises, même si elles ne remettent pas le couvert systématiquement avec de tels ustensiles à chaque fois.
Encore lundi, le 3e RIMa a été amené à tirer un missile Milan, après avoir été pris à partie, raconte ce matin Ouest-France, citant l'AFP. Les consommation de munitions, qui par nature ne sont que très rarement dévoilées, sont en hausse exponantielle, depuis un an. C'est particulièrement le cas pour les missiles Milan.
Ces consommations génèrent cependant une problématique croissante, pour la logistique et le stockage, et bien évidemment, pour en acheter, puisque la France ne produit plus, par exemple, de cartouches de 5,56 mm pour ses Famas. Cartouches qui, cela ne s'inventent pas, ne sont pas les mêmes que celles des membres de la coalition.
Pour aller plus loin :
http://lemamouth.blogspot./2009/05/exclusif-la-france-cherche-un.html
Mortiers de 120 mm... 551 coups
AMX10RCR............... 30
Missiles Milan............ 13
Missiles Eryx.............. 5
5,56 ALI............. 13.000 (ce qui, pour le coup, semble peu).
Entre outre, les appuis aériens auront délivré une GBU-31 de 907 kg, quatre engins de 250 kg, 1.400 coups de 30 mm (A10), les Apache présents tirant 180 obus de 30 mm et huit roquettes.
Ces consommations sont symptomatiques du niveau d'engagement actuel des troupes françaises, même si elles ne remettent pas le couvert systématiquement avec de tels ustensiles à chaque fois.
Encore lundi, le 3e RIMa a été amené à tirer un missile Milan, après avoir été pris à partie, raconte ce matin Ouest-France, citant l'AFP. Les consommation de munitions, qui par nature ne sont que très rarement dévoilées, sont en hausse exponantielle, depuis un an. C'est particulièrement le cas pour les missiles Milan.
Ces consommations génèrent cependant une problématique croissante, pour la logistique et le stockage, et bien évidemment, pour en acheter, puisque la France ne produit plus, par exemple, de cartouches de 5,56 mm pour ses Famas. Cartouches qui, cela ne s'inventent pas, ne sont pas les mêmes que celles des membres de la coalition.
Pour aller plus loin :
http://lemamouth.blogspot./2009/05/exclusif-la-france-cherche-un.html
Le KUH roule dehors
Eurocopter diffuse ce matin ces photos du "roll out" du KUH, futur hélicoptère tactique de l'armée sud-coréenne, à Saechon (Corée). C'est, au premier regard, un croisement du Cougar (ailettes, TRDDJ) et du Panther, situé, en fait, entre les deux, en terme de masse, à 8 tonnes. 245 exemplaires doivent être livrés par le n°1 mondial, associé à KAI, et 300 autres pourraient être écoulés à l'export, estime Eurocopter.
Le premier vol est attendu début 2010, trois ans et demi après la signature de l'accord entre les deux partenaires (juin 2006). La mise en service opérationnelle est planifiée en 2012.
jeudi 30 juillet 2009
La Royal Navy, impitoyable avec les trafiquants de tout poil depuis des siècles poursuit dans cette veine en affichant la couleur. Sa frégate Type 23 Iron Duke a récupéré 750 kg de cocaïne sur un go-fast, dans les Caraïbes. Après avoir vidé la vedette de ce qui pouvait l'être, l'embarcation a été coulée sur une rafale de minigun 7,62 mm, un équipement très répandu sur les navires de sa grâcieuse majesté, depuis l'attentat contre l'USS Cole. Crachant entre 3 et 4.000 coups minute, ces miniguns sont adaptés à un très large spectre de menaces.
La M134 est, elle, expérimentée depuis 2006 sur VPS, par le 1er RPIMa. Plusieurs unités de forces spéciales envisagent de l'adopter sur des vecteurs terrestres, aériens et maritimes. Deux sociétés différentes, TR-Equipement (M134D) et ESDT (M134G) proposent ces évolutions de la minigun, popularisées par la guerre du Vietnam.
crédit : Royal Navy.
La M134 est, elle, expérimentée depuis 2006 sur VPS, par le 1er RPIMa. Plusieurs unités de forces spéciales envisagent de l'adopter sur des vecteurs terrestres, aériens et maritimes. Deux sociétés différentes, TR-Equipement (M134D) et ESDT (M134G) proposent ces évolutions de la minigun, popularisées par la guerre du Vietnam.
crédit : Royal Navy.
Un pote d'Aldo
Le colonel Bruno Caïtucoli, 46 ans, est le nouveau chef des éléments français au Tchad, nous apprend le site internet de l'EMA. Ancien pilote de Jaguar, le COMELEF était venu ici la première fois en Jaguar, sous les couleurs du 3.7 "Languedoc" explique t-on aussi. Caïtucoli est aussi et surtout l'ancien patron du 3.3 "Ardennes" (à l'époque vainqueur de la coupe Comète), escadron emblématique opérant sur 2000D, et porteur d'un nom bien connu chez les anciens des SAS. Il était, auparavant, commandant de base à Cambrai, après avoir officié à la DAS et à la division plans & policy, l'état-major de l'OTAN (2003-2007).
crédit : CDAOA
crédit : CDAOA
Kandahar : l'autre tornade
Tout le monde le sait, mentir à un journaliste, ce n'est pas bien, mais ne pas lui dire tout, c'est encore pire. Illustration, le tabloïd britannique The Sun se venge en étrillant ce matin la Royal Air Force en titrant, avec la finesse d'esprit qu'on lui connaît : "Deux Tornado s'écrasent en flammes". Le quotidien explique que la RAF avait déjà perdu un Tornado, le 19 juillet, à Kandahar, avant d'en perdre un deuxième, le lendemain. Ce qui faisait trois pour le mois, un autre appareil ayant été perdu, en métropole, début juillet. "En perdre un c'est déjà pas mal, mais à deux, on est proche du disastre" commente un officiel de la RAF dans les colonnes du tabloïd.
On avait bien entendu parler du crash du 20, mais pas de l'accident du 19. Il est vrai que le premier pouvait potentiellement être récupéré médiatiquement par les talibans, ce qui était plus difficile pour le second.
Evidemment, à en croire le MoD, qui tente de déminer, ce midi, l'affaire est plus compliquée que cela. Un Tornado a bien connu un souci, le 19, avec un feu de freinage à l'aterrissage, mais l'avion n'aurait subi que des dommages "mineurs". On ne sait pas pour autant si l'appareil est apte à vite reprendre les airs. Quant à l'accident du 20, le MoD l'explique par un décollage trop long et lent, qui n'a pas permis à l'appareil de prendre l'air, avec le résultat que ce blog vous avait communiqué, à l'époque. Un Tornado coûte 13 millions de livres, écrit The Sun.
Un Tornado a été renvoyé sur place, explique la RAF, permettant de rétablir le potentiel. Théoriquement, il serait donc de six chasseurs.
La France engage des chasseurs à Kandahar depuis septembre 2007, et dans la zone depuis novembre 2001. Aucune perte n'a été enregistrée.
Outre les six Mirage français (F1CR et 2000D) et un peu moins d'une dizaine de F-16 belges et hollandais, Kandahar héberge les Tornado britanniques, ainsi que plusieurs dizaines d'hélicoptères et de drones.
On avait bien entendu parler du crash du 20, mais pas de l'accident du 19. Il est vrai que le premier pouvait potentiellement être récupéré médiatiquement par les talibans, ce qui était plus difficile pour le second.
Evidemment, à en croire le MoD, qui tente de déminer, ce midi, l'affaire est plus compliquée que cela. Un Tornado a bien connu un souci, le 19, avec un feu de freinage à l'aterrissage, mais l'avion n'aurait subi que des dommages "mineurs". On ne sait pas pour autant si l'appareil est apte à vite reprendre les airs. Quant à l'accident du 20, le MoD l'explique par un décollage trop long et lent, qui n'a pas permis à l'appareil de prendre l'air, avec le résultat que ce blog vous avait communiqué, à l'époque. Un Tornado coûte 13 millions de livres, écrit The Sun.
Un Tornado a été renvoyé sur place, explique la RAF, permettant de rétablir le potentiel. Théoriquement, il serait donc de six chasseurs.
La France engage des chasseurs à Kandahar depuis septembre 2007, et dans la zone depuis novembre 2001. Aucune perte n'a été enregistrée.
Outre les six Mirage français (F1CR et 2000D) et un peu moins d'une dizaine de F-16 belges et hollandais, Kandahar héberge les Tornado britanniques, ainsi que plusieurs dizaines d'hélicoptères et de drones.
Le sort des "potiches" inquiète
Ce n'est pas un des énièmes papiers qu'on me reproche en faveur d'une meilleure intégration de la femme dans nos armées, mais bien d'un appel au secours que je relaie pour les avions, hélicoptères et autres blindés anciens qui parsèment bases aériennes et casernes, dont une partie va fermer, dans les jours, mois et années à venir. Des pièces inégalement entretenues, selon les lieux, et qu'on appelle affectueusement les "potiches".
L'expérience, souvent malheureuse, démontre qu'il est toujours très compliqué pour des associations, voire des privés, de récupérer ces matériels pour les restaurer, les conserver. Je ne reviendrai pas sur le véritable feuilleton des Alizé de l'aéronavale, ou des ciblages réguliers qui frappent les conservateurs de warbirds, depuis le 11 septembre. J'évoquerai le travail de fond effectué par exemple au conservatoire de l'aéronautique et de l'espace d'Aquitaine (CAEA) impulsé en son temps par René Lemaire, un ancien de chez Dassault. Ou la préservation d'avions en vol, à la Ferté-Alais, avec trois générations de Salis.
Plusieurs pièces rares sont détenues sur des bases visées par une fermeture. Un Sikorski qui trônait à Francazal a déjà, par chance, été préservé à Cazaux, où il est désormais la figure de proue du nouvel EH 1.67. Un autre Sikorski, en mauvaise posture, figure à l'entrée de la base de Brétigny : son destin n'est pas totalement scellé. A Reims, c'est, si ma mémoire est bonne, un Vautour et un RF-84 qui risquent la disparition, avec celle, annoncée, de la base, en 2011.
Notre photo : malgré un patrimoine aéronautique assez riche, il est plus difficile, en France, de faire voler des avions anciens qu'en Grande-Bretagne ou aux Etats-Unis. Ici, les membres d'une association effectuent l'entretien d'un Flamant d'après-guerre, après une présentation, au meeting de Reims, début juillet. Au-dessus d'eux, on reconnaît la poutre d'une "Grise". (crédit JMT)
L'expérience, souvent malheureuse, démontre qu'il est toujours très compliqué pour des associations, voire des privés, de récupérer ces matériels pour les restaurer, les conserver. Je ne reviendrai pas sur le véritable feuilleton des Alizé de l'aéronavale, ou des ciblages réguliers qui frappent les conservateurs de warbirds, depuis le 11 septembre. J'évoquerai le travail de fond effectué par exemple au conservatoire de l'aéronautique et de l'espace d'Aquitaine (CAEA) impulsé en son temps par René Lemaire, un ancien de chez Dassault. Ou la préservation d'avions en vol, à la Ferté-Alais, avec trois générations de Salis.
Plusieurs pièces rares sont détenues sur des bases visées par une fermeture. Un Sikorski qui trônait à Francazal a déjà, par chance, été préservé à Cazaux, où il est désormais la figure de proue du nouvel EH 1.67. Un autre Sikorski, en mauvaise posture, figure à l'entrée de la base de Brétigny : son destin n'est pas totalement scellé. A Reims, c'est, si ma mémoire est bonne, un Vautour et un RF-84 qui risquent la disparition, avec celle, annoncée, de la base, en 2011.
Notre photo : malgré un patrimoine aéronautique assez riche, il est plus difficile, en France, de faire voler des avions anciens qu'en Grande-Bretagne ou aux Etats-Unis. Ici, les membres d'une association effectuent l'entretien d'un Flamant d'après-guerre, après une présentation, au meeting de Reims, début juillet. Au-dessus d'eux, on reconnaît la poutre d'une "Grise". (crédit JMT)
La police parachève sa chaîne PROM
La force d'intervention de la police nationale (FIPN) est dans les starting blocks. Attendue dès 2007, puis laissée un temps en jachère, elle rassemble désormais le RAID, les dix GIPN (installés en province et dans les DOM-COM) et la BRI Paris. Soit un peu plus de 450 spécialistes chevronnés, auxquels peuvent s'agréger des personnels-ressources. C'est le chef du RAID, Amaury de Hauteclocque, qui en prendrait les commandes, en cas de prise d'otages massives (PROM). C'est son bras droit, un ancien de la BRI et de la BREC-Versailles, qui en est le chef d'état-major.
Hors situation de crise, les enjeux de la FIPN sont potentiellement sans limites : tronc commun d'intervention, déjà initié entre le RAID et les GIPN (1), achats groupés de matériels, mutualisation des ressources. Bref, les économies potentielles (d'argent, mais surtout d'efforts), et le gain opérationnel sont sans doute encore sous-estimés.
Après les attentats de Bombay, la préfecture de police avait mis sur pied sa propre force (2), prototype de la FIPN avant l'heure, sous le pilotage de Christian Lambert, ancien patron du RAID, et actuellement n°2 de la PP. 272 policiers la composent, son premier atout étant de pouvoir mobiliser des ressources matérielles peu communes, comme un hélicoptère tactique équipé, des hors-bord et même un minidrone. La contrainte principale étant par contre de pouvoir coordonner les priorités des quatre directions, pour partie concurrentes, qui l'alimentent.
(1) lire Police pro n°12, novembre-décembre 2008. Le RAID forme également les négociateurs régionaux des GIPN.
(2) son organisation est précisée dans Police Pro n°15 (mai-jui 2009).
Hors situation de crise, les enjeux de la FIPN sont potentiellement sans limites : tronc commun d'intervention, déjà initié entre le RAID et les GIPN (1), achats groupés de matériels, mutualisation des ressources. Bref, les économies potentielles (d'argent, mais surtout d'efforts), et le gain opérationnel sont sans doute encore sous-estimés.
Après les attentats de Bombay, la préfecture de police avait mis sur pied sa propre force (2), prototype de la FIPN avant l'heure, sous le pilotage de Christian Lambert, ancien patron du RAID, et actuellement n°2 de la PP. 272 policiers la composent, son premier atout étant de pouvoir mobiliser des ressources matérielles peu communes, comme un hélicoptère tactique équipé, des hors-bord et même un minidrone. La contrainte principale étant par contre de pouvoir coordonner les priorités des quatre directions, pour partie concurrentes, qui l'alimentent.
(1) lire Police pro n°12, novembre-décembre 2008. Le RAID forme également les négociateurs régionaux des GIPN.
(2) son organisation est précisée dans Police Pro n°15 (mai-jui 2009).
mercredi 29 juillet 2009
Les vacances...
Avec le dernier conseil des ministres, tous sont désormais potentiellement en vacances. Brice Hortefeux, pourtant, ne quittera Paris qu'en août, pour l'Auvergne, avant quelques jours sur la Côte. Hervé Morin, lui, reste en Normandie. Hubert Falco a quitté Paris immédiatement après le conseil des ministres. Après la commémoration de la disparition de Saint-Ex, vendredi, il sera donc officiellement en vacances comme les autres. Il reste dans le Var, pour du VTT et profiter de ses petits-enfants.
Il sera donc à quelques kilomètres seulement du chef des armées, Nicolas Sarkozy, qui se reposera dans la propriété familiale de son épouse. François Fillon, qui conduit la politique de défense, et reste l'interlocteur privilégié sur des nombreux sujets opérationnels -comme la posture permanente de sûreté- passera lui une partie de ses vacances en Italie.
Ce sera un des seuls responsables à sortir des frontières. Comme c'est souvent l'usage, le président a conseillé à ses ministres de rester à deux heures d'avion de Paris. L'expérience démontrant deux choses, à la Défense : d'une part, le mois d'août est rarement totalement calme, et d'autre part, la permanence de la chaîne militaire permet au politique d'avoir une remontée d'information rapide.
Il sera donc à quelques kilomètres seulement du chef des armées, Nicolas Sarkozy, qui se reposera dans la propriété familiale de son épouse. François Fillon, qui conduit la politique de défense, et reste l'interlocteur privilégié sur des nombreux sujets opérationnels -comme la posture permanente de sûreté- passera lui une partie de ses vacances en Italie.
Ce sera un des seuls responsables à sortir des frontières. Comme c'est souvent l'usage, le président a conseillé à ses ministres de rester à deux heures d'avion de Paris. L'expérience démontrant deux choses, à la Défense : d'une part, le mois d'août est rarement totalement calme, et d'autre part, la permanence de la chaîne militaire permet au politique d'avoir une remontée d'information rapide.
Un Dustoff mord la poussière
Un Medevac a été la cible d'un tir d'insurgés, cet après-midi, dans le sud-afghan, vient de dévoiler l'ISAF, sans évoquer ni le type ni la nationalité. L'appareil, vraisemblablement un Blackhawk, venait extraire des blessés d'un convoi attaqué à l'IED -aucune nationalité n'est encore donnée- quand il a été touché par les insurgés. Aucune indication n'a été livré sur le type d'armes des insurgés. Les blessés, dont le nombre n'a pas été précisé, ont été extraits par l'hélicoptère d'escorte. Le Medevac, lui, n'a plus quitté le sol. L'ISAF, comme souvent, ne donne pas plus de précisions pour l'instant.
Nos photos : décollage sur alerte d'un HH-60H de l'USAF, à Bagram, en août 2008 (crédit : USAF/staff sgt. Samuel Morse). Plus bas, une attaque par IED dans l'est afghan, photographiée par une unité américaine, le road cleaning patrol (RCP) 5 du 951st Sapper de la garde nationale du Wisconsin, qui lutte précisément contre ces engins. La légende qui accompagne ce cliché précise que tout le monde s'en est sorti indemne (crédit : MSgt Chris Haylett/ISAF).
Carpiagne : le sous-off seul en cause dit l'EMAT
Les conclusions de l'enquête de commandement ont été rendues publiques en cette fin d'après-midi, après que tous les termes aient été pesés et soupesés, tout au long de la journée. Finalement, le rapport ne cible que le seul adjudant du 1er régiment étranger. Pour son malheur, tout l'accable apparemment : il sera donc puni, sévèrement. C'est un conseil d'enquête qui statuera. Suspendu, pendant une année au maximum, voire tout bonnement écarté, avec résiliation de contrat.
Les conclusions font également une part au profil du sous-officier. On rappelle notamment qu'il bénéficie d'une "très grande expérience opérationnelle", il revenait d'ailleurs d'Afghanistan, peut-être comme OMLT, ce que le rapport ne dit pas. Titulaire de la médaille militaire, l'adjudant a également reçu deux citations pour faits de guerre (on n'en sait pas plus) et le militaire avait même reçu une médaille pour acte de courage et de dévouement attribuée par... le préfet de PACA, pour avoir "sauvé une personne victime d'un accident de la circulation" en 2007. Seulement "sic transit gloria"...
Le général Irastorza, CEMAT, a également demandé à son bureau prévention et maîtrise des risques une enquête technique, et les résultats en sont attendus à la fin du mois d'août.
Ces décisions ne préjugent en rien de l'orientation que prendra l'enquête judiciaire, conduite par des gendarmes : l'armée de Terre tire seulement ce qui, pour elle, sont les conséquences disciplinaires du feu qui avait ravagé un peu plus de 1.000 hectares. Les gendarmes, et la justice, pourraient être d'un autre avis.
Les conclusions font également une part au profil du sous-officier. On rappelle notamment qu'il bénéficie d'une "très grande expérience opérationnelle", il revenait d'ailleurs d'Afghanistan, peut-être comme OMLT, ce que le rapport ne dit pas. Titulaire de la médaille militaire, l'adjudant a également reçu deux citations pour faits de guerre (on n'en sait pas plus) et le militaire avait même reçu une médaille pour acte de courage et de dévouement attribuée par... le préfet de PACA, pour avoir "sauvé une personne victime d'un accident de la circulation" en 2007. Seulement "sic transit gloria"...
Le général Irastorza, CEMAT, a également demandé à son bureau prévention et maîtrise des risques une enquête technique, et les résultats en sont attendus à la fin du mois d'août.
Ces décisions ne préjugent en rien de l'orientation que prendra l'enquête judiciaire, conduite par des gendarmes : l'armée de Terre tire seulement ce qui, pour elle, sont les conséquences disciplinaires du feu qui avait ravagé un peu plus de 1.000 hectares. Les gendarmes, et la justice, pourraient être d'un autre avis.
Un Drop Snot au-dessus du Chateau d'If
Un bimoteur P-38, réplique de celui de Saint-Exupery, survolera le Château d'If, au large de Marseille, ce vendredi, jour de la commémoration des 65 ans de la disparition de l'aviateur-écrivain. Un peu plus tôt, l'Orion, navire de la marine, aura quitté Marseille, avec Hubert Falco, en direction de l'archipel de Riou. La comémoration aura lieu à bord de ce chasseur de mines.
"Des familles dignes et très courageuses"
Hubert Falco a rencontré hier les familles des blessés de l'attaque de mardi dernier, en Wardak. "Des familles dignes et très courageuses" a-t-il confié, alors même que deux des trois blessés du Vabsan, tirés d'affaires, nécessiteront vraisemblablement des soins très longs. Deux militaires restent hospitalisés en chambre stérile. Un troisième a pu rentrer chez lui dès lundi. Hubert Falco, qui connaît le service de Santé, implanté à Toulon, a remercié les équipes de Percy, "au top", pour le travail accompli en faveur de blessés.
Pour leur part, les proches des militaires blessés se sont félicitées de la "solidarité" et du "rapatriement rapide".
En moyenne, l'armée de l'Air effectue une évasan par semaine au profit des théâtres, grâce, notamment, aux Falcon de Villacoublay, qui ne sont donc pas que des avions à usage gouvernementaux.
Pour leur part, les proches des militaires blessés se sont félicitées de la "solidarité" et du "rapatriement rapide".
En moyenne, l'armée de l'Air effectue une évasan par semaine au profit des théâtres, grâce, notamment, aux Falcon de Villacoublay, qui ne sont donc pas que des avions à usage gouvernementaux.
Le replacement... pour six mois
Une mesure d'ordre individuel vient de tomber, confirmant que le CEMA est bel et bien confirmé dans ses fonctions, sans mention de durée. Rencontrant la presse début juillet, le général Georgelin avait énigmatiquement répondu ne rien savoir de sa prolongation.
La formule, rare, est donc étonnante ; la voici, in extenso :
La formule, rare, est donc étonnante ; la voici, in extenso :
REPLACEMENT DANS LA 1ERE SECTION ET AFFECTATION
Replacement de la deuxième section à la première section des officiers généraux de l’armée de terre du général d'armée Georgelin (Jean-Louis, marie) à compter du 31 août 2009 et nomination aux fonctions de chef d'état-major des armées - Paris - à la même date.
Mais en allant sur le site du premier ministre, la formule est un peu différente :
Sur proposition du ministre de la défense :
- M. le général d’armée Jean-Louis GEORGELIN, est replacé en 1ère section et nommé chef d’état-major des armées à compter du 31 août 2009 et pour une durée de six mois ;
Tout augmente mon bon monsieur
Suite de la saga sur les effectifs, avec ce chiffre livré par l'ISAF : la France a désormais 3.160 militaires (chiffre du 23 juillet) affectés à la coalition. Evidemment, on pourra toujours ergoter, en expliquant -comme le fait l'ISAF- que ce chiffre n'est qu'indicatif, qu'il change tout le temps, etc.
Seulement, lors du précédent décompte livré par l'ISAF (mi-juin), ils n'étaient que 2.780. Soit 380 de moins.
Par la force des choses, la France est donc devenu le 4e contributeur en troupes, loin derrière, évidemement, les Etats-Unis (29.950), le Royaume-Uni (9.000), l'Allemagne (4.050), mais désormais devant le Canada (2.800). L'ISAF mobiliserait 64.500 militaires de 42 nations.
Seulement, lors du précédent décompte livré par l'ISAF (mi-juin), ils n'étaient que 2.780. Soit 380 de moins.
Par la force des choses, la France est donc devenu le 4e contributeur en troupes, loin derrière, évidemement, les Etats-Unis (29.950), le Royaume-Uni (9.000), l'Allemagne (4.050), mais désormais devant le Canada (2.800). L'ISAF mobiliserait 64.500 militaires de 42 nations.
Pourquoi le CFT enfle de 66%
Les effectifs du commandement de la force terrestre (CFT) vont passer en quelques mois de 450 à 750 militaires, nous apprend Héraclès. Ces personnels, en augmentation de 66%, seront répartis en dix divisions. C'est la conséquence d'une double évolution : l'intégration d'une partie du commandement de la force logistique terrestre (CFLT) et la reprise du fonds assuré auparavant par certaines brigades, dissoutes dans le cadre de la (énième) réforme des armées. C'est le cas pour le génie, l'artillerie (on vous en parlait hier) qui seront dissoutes en 2010 : la division "emploi" accueillera des experts issus de ces domaines. La division aéromobilité aura quant à elle la charge d'administrer directement les trois régiments d'hélicoptère de combat, à la place de la 4e BAM, dont une partie des effectifs est aussi redirigée vers le COMALAT, dont la taille va elle aussi augmenter.
Le CFT sera aussi concerné par l'évolution interarmes. D'une part, son état-major opérationnel Terre serait localisé avec le CPCO, dans le cadre du Balargone. D'autre part, sa division commandement soutien sera réduite à l'horizon 2011 avec la mise en place de la base de défense de Lille.
Rappelons que le CFT est dirigé par le général Antoine Lecerf, une légende dans l'armée de Terre que j'avais interviewé pour le hors-série de RAIDS (photo) Opex 2009. Fidèle à son franc-parler bien connu, Lecerf conclut un intéressant papier dans Héraclès sur la formule suivante (une antienne) : "je ne crois pas qu'il y ait, en Afghanistan, une rupture. Par contre j'ai la conviction que le poids de l'armée de Terre dans les opérations actuelles n'est pas reconnu comme il devrait l'être."
Le CFT sera aussi concerné par l'évolution interarmes. D'une part, son état-major opérationnel Terre serait localisé avec le CPCO, dans le cadre du Balargone. D'autre part, sa division commandement soutien sera réduite à l'horizon 2011 avec la mise en place de la base de défense de Lille.
Rappelons que le CFT est dirigé par le général Antoine Lecerf, une légende dans l'armée de Terre que j'avais interviewé pour le hors-série de RAIDS (photo) Opex 2009. Fidèle à son franc-parler bien connu, Lecerf conclut un intéressant papier dans Héraclès sur la formule suivante (une antienne) : "je ne crois pas qu'il y ait, en Afghanistan, une rupture. Par contre j'ai la conviction que le poids de l'armée de Terre dans les opérations actuelles n'est pas reconnu comme il devrait l'être."
Pourquoi citer d'autres sources que les miennes ?
La question m'est posée régulièrement : "pourquoi citez-vous les papiers, les livres de vos confrères?" (1) Suivent en général un procès en sorcellerie sur les liens triangulaires supposés unissant les journalistes (sachez-le, il n'a pas de profession plus individualiste que le journalisme...), le copinage, les juntes de journalistes, etc.
Comme tous les mythes qui foisonnent sur le journalisme, et notamment celui que pratique votre serviteur, un peu d'explications ne fait pas de mal. La presse fascine, inquiète, mais rarement à juste titre.
On ne pourra pas me reprocher, je le pense, de ne pas faire état clairement de mes amitiés ou inimitiés avec tel ou tel. De même, ce n'est pas une révélation je l'espère, chaque journaliste a son type de sources, de spécialités, de réseaux et... d'inimitiés. Certains journalistes vont donc très souvent en Afghanistan, d'autres refusent d'y aller, d'autres en sont privés : bref, il faut faire avec, et être juste. Une bonne info, c'est avant tout de l'info, et il faut la citer à la source ! Ce qu'il faut éviter de reprendre, ce sont les erreurs qui parsèment tous les papiers, y compris sur ce blog.
J'en profite, ainsi, pour remercier, solonellement, ceux qui, ponctuellement ou régulièrement, injectent une piqûre d'orthographe au Mamouth, lui rappellent que Bégin n'est pas à Clamart. Ou que le DIH ne met pas en oeuvre des pompiers, mais des militaires de l'armée de Terre, employés par la sécurité civile.
Ce Mamouth, au risque de briser un mythe déjà ancré, n'est le nègre de personne (pas l'envie, et pas le temps de toute façon) et n'en a pas non plus. Il fait tout, la peinture, le service d'ordre, et l'autocensure : il y a donc quelques bugs, forcément.
Merci de vos soutiens, et merci de me lire, sous le soleil du Var (salut F), de Djibouti, ou de l'Afghanistan.
(1) on m'a même reproché de faire la réclame de Terre Info Magazine ! Revue que je ne reçois pas, mais que je vole, religieusement, au point presse du mindef...
Comme tous les mythes qui foisonnent sur le journalisme, et notamment celui que pratique votre serviteur, un peu d'explications ne fait pas de mal. La presse fascine, inquiète, mais rarement à juste titre.
On ne pourra pas me reprocher, je le pense, de ne pas faire état clairement de mes amitiés ou inimitiés avec tel ou tel. De même, ce n'est pas une révélation je l'espère, chaque journaliste a son type de sources, de spécialités, de réseaux et... d'inimitiés. Certains journalistes vont donc très souvent en Afghanistan, d'autres refusent d'y aller, d'autres en sont privés : bref, il faut faire avec, et être juste. Une bonne info, c'est avant tout de l'info, et il faut la citer à la source ! Ce qu'il faut éviter de reprendre, ce sont les erreurs qui parsèment tous les papiers, y compris sur ce blog.
J'en profite, ainsi, pour remercier, solonellement, ceux qui, ponctuellement ou régulièrement, injectent une piqûre d'orthographe au Mamouth, lui rappellent que Bégin n'est pas à Clamart. Ou que le DIH ne met pas en oeuvre des pompiers, mais des militaires de l'armée de Terre, employés par la sécurité civile.
Ce Mamouth, au risque de briser un mythe déjà ancré, n'est le nègre de personne (pas l'envie, et pas le temps de toute façon) et n'en a pas non plus. Il fait tout, la peinture, le service d'ordre, et l'autocensure : il y a donc quelques bugs, forcément.
Merci de vos soutiens, et merci de me lire, sous le soleil du Var (salut F), de Djibouti, ou de l'Afghanistan.
(1) on m'a même reproché de faire la réclame de Terre Info Magazine ! Revue que je ne reçois pas, mais que je vole, religieusement, au point presse du mindef...
Les blessés du Wardak vont "mieux"
Le Parisien de ce matin l'évoque, l'EMA nous le confirme : les trois blessés rapatriés jeudi dernier en France après l'embuscade par IED qu'ils ont subie, la semaine dernière, en Wardak, vont "mieux". De craintes étaient apparues subitement pour l'un d'eux, le médecin du trio (appartenant au 126e RI de Brive), après son retour en France. Craintes apparemment dissipées, donc, après un weekend d'incertitudes. Un des trois blessés "a même pu rentrer chez lui", ajoute-t-on.
Le Parisien raconte que deux de ces blessés ont été visités hier par des autorités civile (SEDAC) et militaire (CEMAT), à Percy (Clamart), où ils demeurent hospitalisés.
Le Parisien raconte que deux de ces blessés ont été visités hier par des autorités civile (SEDAC) et militaire (CEMAT), à Percy (Clamart), où ils demeurent hospitalisés.
380 rapatriés sanitaires d'Afghanistan depuis 2001
380 militaires français ont été rapatriés d'Afghanistan pour des raisons sanitaires depuis 2001, dont 60 "en grande urgence" : ce sont les deux chiffres qui concluent l'article de Bruno Fanucchi, dans le Parisien de ce matin.
En fait, le chiffre de blessés, qui n'est pas donné, lui, est encore supérieur, puisque du fait des capacités médicales présentes sur place, notamment le rôle 2 français de Kaboul, on peut être efficacement soigné sur place sans avoir à rentrer en France, et c'est souvent le cas. Je me souviens ainsi d'un parachutiste du 8e RPIMa, en Kapisa, qui avait instamment refusé de rentrer au pays, pour rester avec ses frères d'armes.
A contrario, on peut être rapatrié sanitaire sans avoir été blessé : soldat, on n'en est pas moins homme (ou femme) et les soucis biologiques de la vie peuvent vous amener à rentrer en France pour traitement.
En tout état de cause, le nombre de blessés a augmenté particulièrement depuis douze mois, même si pour des raisons évidentes, on a du mal à trouver des statistiques officielles sur le sujet.
L'institution en est consciente, même si le sujet reste plus ou moins tabou : reconnaître le phénomène, c'est reconnaître qu'en Afghanistan, tout est un peu plus compliqué qu'on ne le reconnaît à Paris. Hervé Morin a tenu a accueillir des blessés pour la traditionnelle party du 13 juillet, à Brienne, et à leur rendre longuement hommage. Encore hier, donc, Hubert Falco (SEDAC) et le général Elrik Irastorza (CEMAT) sont allés visiter les deux blessés de la semaine dernière, hospitalisés à Percy (Clamart). Triste et informel signal, les appels aux dons, pour soulager la condition des blessés, n'ont jamais été aussi nombreux, comme ce blog l'avait signalé à plusieurs reprises : concerts multiples, quête sur les Champs Elysées le 14 juillet... Une chose est sûre, le colonel qui va prendre la CABAT (cellule d'accueil des blessés de l'armée de Terre) dans quelques jours ne manquera malheureusement pas de travail.
En fait, le chiffre de blessés, qui n'est pas donné, lui, est encore supérieur, puisque du fait des capacités médicales présentes sur place, notamment le rôle 2 français de Kaboul, on peut être efficacement soigné sur place sans avoir à rentrer en France, et c'est souvent le cas. Je me souviens ainsi d'un parachutiste du 8e RPIMa, en Kapisa, qui avait instamment refusé de rentrer au pays, pour rester avec ses frères d'armes.
A contrario, on peut être rapatrié sanitaire sans avoir été blessé : soldat, on n'en est pas moins homme (ou femme) et les soucis biologiques de la vie peuvent vous amener à rentrer en France pour traitement.
En tout état de cause, le nombre de blessés a augmenté particulièrement depuis douze mois, même si pour des raisons évidentes, on a du mal à trouver des statistiques officielles sur le sujet.
L'institution en est consciente, même si le sujet reste plus ou moins tabou : reconnaître le phénomène, c'est reconnaître qu'en Afghanistan, tout est un peu plus compliqué qu'on ne le reconnaît à Paris. Hervé Morin a tenu a accueillir des blessés pour la traditionnelle party du 13 juillet, à Brienne, et à leur rendre longuement hommage. Encore hier, donc, Hubert Falco (SEDAC) et le général Elrik Irastorza (CEMAT) sont allés visiter les deux blessés de la semaine dernière, hospitalisés à Percy (Clamart). Triste et informel signal, les appels aux dons, pour soulager la condition des blessés, n'ont jamais été aussi nombreux, comme ce blog l'avait signalé à plusieurs reprises : concerts multiples, quête sur les Champs Elysées le 14 juillet... Une chose est sûre, le colonel qui va prendre la CABAT (cellule d'accueil des blessés de l'armée de Terre) dans quelques jours ne manquera malheureusement pas de travail.
mardi 28 juillet 2009
La task force antipirates glisse au sud
Une dépêche de UPI évoque aujourd'hui la migration de trois avions de surveillance de l'opération Atalanta, de Djibouti vers Mombasa (Kenya). Ces trois avions seraient, selon UPI, un Falcon 50 Surmar ainsi que deux "P-3 utilisés par la France et l'Espagne" (sic). En fait, sans doute le P-3A espagnol, en poste dans la zone depuis l'automne 2008, et peut-être un P-3 allemand, ou un ATL-2 français.
En tout état de cause, le but est de couvrir une zone plus étendue, alors même que l'amiral Hudson, patron d'Atalanta, attend, avec la fin de la mousson, la reprise des opérations des pirates. Selon UPI, des P-3 américains et japonais, et, dit l'agence, des drones, seraient à l'oeuvre à Djibouti -ainsi que, rappelons-le, l'ATL-2 français-.
Les craintes sont telles que la France n'a pas hésité à implanter des équipes de protection de fusiliers marins sur les bateaux de pêche français opérant entre le continent noir et les Seychelles. Mission qui vient de commencer.
Actualisation du 29 juillet, 09h30 :
Contacté ce matin pour de plus amples précisions, l'EMA ne confirme pas d'évolution dans le positionnement géographique des moyens français. Rappelons que depuis le début d'Atalanta, un Falcon 50M a été déployé aux Seychelles, mais aucun aéronef, de patrouille maritime en tout cas, n'a été déployé au sud de Djibouti.
En tout état de cause, le but est de couvrir une zone plus étendue, alors même que l'amiral Hudson, patron d'Atalanta, attend, avec la fin de la mousson, la reprise des opérations des pirates. Selon UPI, des P-3 américains et japonais, et, dit l'agence, des drones, seraient à l'oeuvre à Djibouti -ainsi que, rappelons-le, l'ATL-2 français-.
Les craintes sont telles que la France n'a pas hésité à implanter des équipes de protection de fusiliers marins sur les bateaux de pêche français opérant entre le continent noir et les Seychelles. Mission qui vient de commencer.
Actualisation du 29 juillet, 09h30 :
Contacté ce matin pour de plus amples précisions, l'EMA ne confirme pas d'évolution dans le positionnement géographique des moyens français. Rappelons que depuis le début d'Atalanta, un Falcon 50M a été déployé aux Seychelles, mais aucun aéronef, de patrouille maritime en tout cas, n'a été déployé au sud de Djibouti.
L'opinion publique s'enflamme contre l'Afghanistan
Un intéressant sondage livré ce matin par l'Indenpendant (www.independant.co.uk) explique que les 1.008 grands bretons interrogés entre le 24 et le 26 juillet sont à 52% pour le retrait des troupes. La Grande-Bretagne est actuellement le deuxième contributeur de l'ISAF, avec près de 8.000 militaires. 58% estiment que la guerre est "ingagnable" par les actuels moyens militaires.
Pire, 75% pensent que le niveau d'équipement du soldat n'est pas satisfaisant. Et ils sont 60% à s'opposer à l'envoi de troupes supplémentaires, alors que 125 militaires rejoignent l'Afghanistan, pour compenser les pertes.
22 militaires britanniques ont été tués en juillet, portant le total des morts à 191. Le Britannique n'ayant par ailleurs qu'une vue partielle des opérations, la censure limitant le travail de la presse. Ceci expliquant le cela, ce à quoi s'ajoute le poids d'une autre guerre, celle d'Irak, et de la récession, outre-Manche.
A ma connaissance, aucun sondage sur l'engagement français n'a été publié (1), depuis l'embuscade d'Uzbeen. Le 20 août, 55% des 1.003 Français sondés par CSA pour Le Parisien souhaitaient un retrait d'Afghanistan, et donc, par la même, opposés à un renforcement. Ceci expliquant sans doute le cela.
(1) cela ne veut pas dire que des sondages n'ont pas été réalisés, notamment par la DICOD. Qui a également, c'est une autre façon de faire l'opinion, piloté une campagne multimédia diffusée du 15 juin au 14 juillet.
Pire, 75% pensent que le niveau d'équipement du soldat n'est pas satisfaisant. Et ils sont 60% à s'opposer à l'envoi de troupes supplémentaires, alors que 125 militaires rejoignent l'Afghanistan, pour compenser les pertes.
22 militaires britanniques ont été tués en juillet, portant le total des morts à 191. Le Britannique n'ayant par ailleurs qu'une vue partielle des opérations, la censure limitant le travail de la presse. Ceci expliquant le cela, ce à quoi s'ajoute le poids d'une autre guerre, celle d'Irak, et de la récession, outre-Manche.
A ma connaissance, aucun sondage sur l'engagement français n'a été publié (1), depuis l'embuscade d'Uzbeen. Le 20 août, 55% des 1.003 Français sondés par CSA pour Le Parisien souhaitaient un retrait d'Afghanistan, et donc, par la même, opposés à un renforcement. Ceci expliquant sans doute le cela.
(1) cela ne veut pas dire que des sondages n'ont pas été réalisés, notamment par la DICOD. Qui a également, c'est une autre façon de faire l'opinion, piloté une campagne multimédia diffusée du 15 juin au 14 juillet.
EXCLUSIF : pourquoi les DAMS vont fermer
Les dépôts-ateliers de munitions spéciales, mieux connus sous l'acronyme de DAMS vont fermer. Pas la suite d'une initiative française en matière de désarmement, mais de l'évolution des techniques, et la sémantique suit. Plus besoins d'ateliers, donc le "A" du sigle avait déjà prévu de sauter : l'armée de l'Air a donc tout changé, pour une appellation nouvelle, plus sobre de "Bâtiment", suivi d'un symbole.
Les DAMS reçoivent actuellement les missiles ASMP de l'armée de l'Air (FAS) et de l'aéronavale (FANu). C'est là que les différents composants deviennent une arme, sous la surveillance des spécialistes de l'armée de l'Air et de la gendarmerie.
La chaîne est régulièrement testée de bout en bout, dans les exercices Poker -qui ne déploient pas d'arme en état de fonctionnement, toutefois-. C'est lors de l'un deux qu'un Mirage 2000N avait sombré dans l'estuaire de la Gironde, le 12 février 2008, après un souci de ravitaillement.
Avec l'arrivée du missile ASMP-A dont le CEMA a annoncé, sur ce blog, la prochaine MSO, en octobre, les installations d'accueil ont été remises à niveau. C'est le cas, notamment, sur le Charles-de-Gaulle (depuis l'IPER) et sur au moins deux bases aériennes, soit la moitié du dispositif final.
Le président de la République avaia annoncé, lors de son discours de Cherbourg, que le nombre d'ogives, d'avions et de missiles serait réduit d'un tiers. La composante aéroportée ne devrait donc subsister, assez rapidement, qu'avec un escadron de Mirage 2000 NK3, un escadron de Rafale (le 1.91 "Gascogne") et les éléments de la FANU (actuellement sur SEM, et prochainement, sur Rafale Marine).
Les DAMS reçoivent actuellement les missiles ASMP de l'armée de l'Air (FAS) et de l'aéronavale (FANu). C'est là que les différents composants deviennent une arme, sous la surveillance des spécialistes de l'armée de l'Air et de la gendarmerie.
La chaîne est régulièrement testée de bout en bout, dans les exercices Poker -qui ne déploient pas d'arme en état de fonctionnement, toutefois-. C'est lors de l'un deux qu'un Mirage 2000N avait sombré dans l'estuaire de la Gironde, le 12 février 2008, après un souci de ravitaillement.
Avec l'arrivée du missile ASMP-A dont le CEMA a annoncé, sur ce blog, la prochaine MSO, en octobre, les installations d'accueil ont été remises à niveau. C'est le cas, notamment, sur le Charles-de-Gaulle (depuis l'IPER) et sur au moins deux bases aériennes, soit la moitié du dispositif final.
Le président de la République avaia annoncé, lors de son discours de Cherbourg, que le nombre d'ogives, d'avions et de missiles serait réduit d'un tiers. La composante aéroportée ne devrait donc subsister, assez rapidement, qu'avec un escadron de Mirage 2000 NK3, un escadron de Rafale (le 1.91 "Gascogne") et les éléments de la FANU (actuellement sur SEM, et prochainement, sur Rafale Marine).
lundi 27 juillet 2009
Les choses sérieuses commencent
25 ans après le lancement du programme franco-allemand, le Tigre arrive en première ligne, et pas n'importe où : en Afghanistan. Voici les premières photos, livrées par l'EMA. A noter qu'un petit clip accompagne le tout, sur son site internet (www.defense.gouv.fr/ema).
Leur immatriculation indique que ces trois appareils font partie des derniers livrés au 5e RHC, donc intègrent les dernières améliorations apportées, comme ce blog vous le révélait récemment, notamment les compléments antibalistiques apportés aux sièges équipages. Ces photos permettent de voir comment voyage un Tigre, rotor démontré, et capot viseur protégé des éventuels coups.
Reste à remonter totalement les rotors, assurer les points fixes, puis les vols de contrôle, avant de passer le "Bagram course" pendant lequel les équipages du 5e RHC doivent obtenir leur "permis de tirer". Après quoi, un peu avant la mi-août, les félins palois seront intégrés dans le cycle des opérations de l'ISAF.
Ce premier déploiement attendu est porteur d'enjeux, autant commerciaux que technico-opérationnels.
Même s'il n'est pas conçu pour cela, rappelons que le Tigre peut évacuer, sur ses trains d'atterrissage, un personnel menacé, ou un pilote abattu. Cette procédure inspirée de retex britanniques (SAS sur Apache) et réservée aux urgences a été validée par le Gamstat en 2008. Le personnel doit se recroqueviller, éventuellement, se brêler, et prier...
Pour aller plus loin sur ce déploiement historique, quelques articles récents :
http://lemamouth.blogspot.com/2009/07/comment-faire-maigrir-un-tigre.html
http://lemamouth.blogspot.com/2009/07/la-masse-de-75-tigre-pour-en-deployer.html
http://lemamouth.blogspot.com/2009/07/le-dethelico-passe-135-pax.html
http://lemamouth.blogspot.com/2009/05/42-euros-la-passe-chez-edith.html
http://lemamouth.blogspot.com/2009/06/11-helicopteres-et-des-jumelles.html
http://lemamouth.blogspot.com/2009/07/le-pakistan.html
La liste
Entre être. Ou pas. Plus que d'habitude, les listes de promotions et de mutations auront été très courrues, en ce mois de juillet. D'abord parce qu'elles arrivent tardivement, faisant (comme d'habitude) leur lot de déçus. Ensuite parce que l'appel d'air attendu avec l'OTAN n'est pas arrivé comme attendu par certains. Enfin, les récents décrets présentés par Hervé Morin crééent bien un nouveau poste de sous-chef à l'EMA, mais la mise en place du COMIAS ne se déroule pas tout à fait comme prévu. D'aucuns estiment par ailleurs que l'armée de Terre n'a pas été galvanisée à la lecture des listes du mois de juillet.
Il ne faut pas oublier que les promotions de généraux, dans l'armée de Terre vont désormais plafonner à 25, contre 40 il y a peu, et 30 actuellement (1). En quelques mois, des postes de généraux disparaissent dans l'ALAT (4e BAM), la logistique (deux brigades fondues en une), les transmissions, l'artillerie (la BARt étant remplacé par un simple centre de mise en oeuvre)...
L'armée de l'Air bientôt concernée
Avec une réduction de format de 24% en cinq ans, l'armée de l'Air va aussi être impactée par une compression de son encadrement. Un colonel récemment promu reconnaissait, il y a quelque mois, ne pas avoir obtenu la base qu'il attendait : "mais moi, j'ai ai une...". 8 bases aériennes, justement, vont être dissoutes, et là aussi, les places seront particulièrement chères. Les actuels grands commandements pourraient aussi resserrer leur format, voire fusionner entre eux. Le CSFA (soutien) va être amputé au profit du COMIAS, et l'hypothèse de le rapprocher de la SIMMAD a été évoqué. Comme le rapprochement du CDAOA (opérations) et du CFA (organique). Une hypothèse qui permettrait d'éviter la mise en chantier de travaux à Dijon, de toute façon condamnée, et de mieux remplir la base de Lyon Mont-Verdun.
(1) pour l'anecdote, l'armée de Terre compte trois généraux anciens sous-officiers, dont l'un, le général de brigade Christian Baptiste (parachutiste, actullement n°2 de la DICOD) commença même comme seconde classe.
Il ne faut pas oublier que les promotions de généraux, dans l'armée de Terre vont désormais plafonner à 25, contre 40 il y a peu, et 30 actuellement (1). En quelques mois, des postes de généraux disparaissent dans l'ALAT (4e BAM), la logistique (deux brigades fondues en une), les transmissions, l'artillerie (la BARt étant remplacé par un simple centre de mise en oeuvre)...
L'armée de l'Air bientôt concernée
Avec une réduction de format de 24% en cinq ans, l'armée de l'Air va aussi être impactée par une compression de son encadrement. Un colonel récemment promu reconnaissait, il y a quelque mois, ne pas avoir obtenu la base qu'il attendait : "mais moi, j'ai ai une...". 8 bases aériennes, justement, vont être dissoutes, et là aussi, les places seront particulièrement chères. Les actuels grands commandements pourraient aussi resserrer leur format, voire fusionner entre eux. Le CSFA (soutien) va être amputé au profit du COMIAS, et l'hypothèse de le rapprocher de la SIMMAD a été évoqué. Comme le rapprochement du CDAOA (opérations) et du CFA (organique). Une hypothèse qui permettrait d'éviter la mise en chantier de travaux à Dijon, de toute façon condamnée, et de mieux remplir la base de Lyon Mont-Verdun.
(1) pour l'anecdote, l'armée de Terre compte trois généraux anciens sous-officiers, dont l'un, le général de brigade Christian Baptiste (parachutiste, actullement n°2 de la DICOD) commença même comme seconde classe.
Un Baracuda vole dans le ciel canadien
EADS achève une campagne de quatre vols de son démonstrateur Barracuda, à Goose Bay, au Canada. Un premier appareil s'était crashé en septembre 2006, quelques mois seulement après le vol original (avril) et l'industriel avait semblé, un temps, se désintéresser du programme.
Sa proposition pour l'Advanced UAV, destinée notamment à la France, l'Allemagne et l'Espagne -on évoque aussi la Turquie- a évidemment tout changé, et c'est aussi comme cela qu'il faut sans doute comprendre les infos du jour, sur le Baracuda.
La campagne a compris quatre vols, et s'est déroulée entre le 1er et le 24 juillet, nous a précisé EADS. Le premier des quatres vols est intervenu le 10.
Sa proposition pour l'Advanced UAV, destinée notamment à la France, l'Allemagne et l'Espagne -on évoque aussi la Turquie- a évidemment tout changé, et c'est aussi comme cela qu'il faut sans doute comprendre les infos du jour, sur le Baracuda.
La campagne a compris quatre vols, et s'est déroulée entre le 1er et le 24 juillet, nous a précisé EADS. Le premier des quatres vols est intervenu le 10.
La France ne commande plus la TF150
Le contre-amiral français Alain Hinden a passé le témoin de la TF150 à un pakistanais, mettant ainsi fin (apparemment dans le délai normal) à un pakistanais. L'EMA signale le bilan enregistré depuis avril par la force multinationale, sous le pilotage français : 10 enquêtes de pavillons et 7 visites de navires suspects. 12 tonnes de stupéfiants (en 680 ballots) ont par ailleurs été récoltées. Mais pas d'armes, et encore moins de terroristes, ce qui est l'objet initial de la TF150, qui opère dans le cadre de l'opération Enduring Freedom (OEF), même si la task force répond à une résolution de l'ONU.
Début juillet, le CEMA français expliquait que si gain d'effectifs il devait y avoir dans la zone afghane, ce serait (notamment) sur le volet maritime d'OEF, qui consomme, avec l'appui aérien, 700 militaires.
La France ne commandant plus les opérations, elle économise déjà un bâtiment.
Début juillet, le CEMA français expliquait que si gain d'effectifs il devait y avoir dans la zone afghane, ce serait (notamment) sur le volet maritime d'OEF, qui consomme, avec l'appui aérien, 700 militaires.
La France ne commandant plus les opérations, elle économise déjà un bâtiment.
Une salle d'opération sur tribord
L'Airbus A330 actuellement en transformation pour intégrer, l'an prochain, la flotte à usage gouvernementale (AUG) comportera un quartier médical réservé très bien équipé, dit-on. Ce dernier serait positionné dans la tranche arrière, sur le côté droit, derrière le bord de fuite de l'aile. Ses capacités exactes restent évidemment dans la discrétion -comme le reste de l'appareil- mais l'importance accordée au sujet seraient, dit-on encore, responsables d'une partie des frais d'études, comme c'est le cas d'ailleurs aussi, pour les systèmes de transmission et d'autoprotection.
L'équipement pourrait avoir profité de l'expérience tiré du kit Morphée, développé à l'origine pour le C-135FR, dont une version est prévue pour la flotte Falcon, et peut-être, pour avions de transport tactique (ATT, on a notamment évoqué le Casa). Un deuxième kit Morphée/C-135FR doit être livré en 2010 par Sabena Technics, la société qui est chargée, à Bordeaux, de la transformation de... l'A330 AUG.
Morphée a servi à deux reprises en 2008, pour rapatrier 11 blessés du 35e RI touchés lors d'émeutes au Kosovo (mars) et 11 des 20 blessés d'Uzbeen (août). Ce concept appareil avait été lancé après l'attentat de Karachi (2002) et accéléré après le bombardement de Bouaké.
En tout état de cause, et malgré un abus de langage étonnant dans certaine littérature, l'Airbus A330 AUG ne servira pas à des évacuations sanitaires.
L'équipement pourrait avoir profité de l'expérience tiré du kit Morphée, développé à l'origine pour le C-135FR, dont une version est prévue pour la flotte Falcon, et peut-être, pour avions de transport tactique (ATT, on a notamment évoqué le Casa). Un deuxième kit Morphée/C-135FR doit être livré en 2010 par Sabena Technics, la société qui est chargée, à Bordeaux, de la transformation de... l'A330 AUG.
Morphée a servi à deux reprises en 2008, pour rapatrier 11 blessés du 35e RI touchés lors d'émeutes au Kosovo (mars) et 11 des 20 blessés d'Uzbeen (août). Ce concept appareil avait été lancé après l'attentat de Karachi (2002) et accéléré après le bombardement de Bouaké.
En tout état de cause, et malgré un abus de langage étonnant dans certaine littérature, l'Airbus A330 AUG ne servira pas à des évacuations sanitaires.
Le Tigre en voyageur accompagné
Après les malheurs arrivés, dit-on, à un Caracal lors de son transfert par Antonov en Afghanistan, l'armée a pris les devants, cette fois-ci, en faisant accompagner les Tigre. Pour des raisons essentiellement d'assurance, les vols Antonov ne font pas l'objet d'accompagnement, sauf quand il s'agit de fret particulièrement sensible.
Nouveau contrat avec l'Arabie saoudite
On ne l'apprend que ce matin, par un communiqué d'Hervé Morin, la France a vendu à l'Arabie saoudite trois avions ravitailleurs polyvalents A330 MRTT, dont le pays avait déjà acquis trois exemplaires, fin 2007. C'est le ministre de la Défense, Sultan Bin Abdulazziz, également prince héritier, qui a paraphé lui-même le contrat.
Il est plutôt inhabituel que le ministère communique sur les signatures de contrat, celui-ci n'est donc sans doute pas anodin. Par contre, aucun montant n'est donné, pas plus qu'un échéancier de livraison.
Le communiqué précise qu'une partie du travail de customisation sera effectué sur place.
L'Arabie Saoudite, longtemps très liée à ses fournisseurs anglo-saxons, resserre ses liens avec l'industrie française. Elle vient de confier à EADS un important contrat de surveillance de frontière, après avoir fait confiance à l'industriel pour des matériels de renseignement. Les photo-interprètes de l'armée de l'Air saoudienne (RSAF) sont par ailleurs formés en France par DCI.
Rappelons que la France doit elle aussi acquérir des MRTT, pour assurer le remplacement des C-135FR mis en oeuvre par les Forces aériennes stratégiques pour le déploiement des escadrons nucléaires (dissuasion) et conventionnels (opex). Pour autant, et malgré son caractère urgent, ce programme a pris énormement de retard à l'allumage, faute d'argent immédiatement disponible. Ce qui contribue à accentuer, d'autant, le déficit généré par d'autres retards: celui de l'A400M.
Il est plutôt inhabituel que le ministère communique sur les signatures de contrat, celui-ci n'est donc sans doute pas anodin. Par contre, aucun montant n'est donné, pas plus qu'un échéancier de livraison.
Le communiqué précise qu'une partie du travail de customisation sera effectué sur place.
L'Arabie Saoudite, longtemps très liée à ses fournisseurs anglo-saxons, resserre ses liens avec l'industrie française. Elle vient de confier à EADS un important contrat de surveillance de frontière, après avoir fait confiance à l'industriel pour des matériels de renseignement. Les photo-interprètes de l'armée de l'Air saoudienne (RSAF) sont par ailleurs formés en France par DCI.
Rappelons que la France doit elle aussi acquérir des MRTT, pour assurer le remplacement des C-135FR mis en oeuvre par les Forces aériennes stratégiques pour le déploiement des escadrons nucléaires (dissuasion) et conventionnels (opex). Pour autant, et malgré son caractère urgent, ce programme a pris énormement de retard à l'allumage, faute d'argent immédiatement disponible. Ce qui contribue à accentuer, d'autant, le déficit généré par d'autres retards: celui de l'A400M.
dimanche 26 juillet 2009
Des hélicoptères pour les crises intérieures
Trois hélicoptères de l'ALAT (deux Puma, une Gazelle) sont réservés pendant toute la saison pour transporter le détachement d'intervention héliporté (DIH), dans le sud de la France, au profit des pompiers. Ce DIH avait volé 90 heures, l'an dernier. Mais il en faudrait beaucoup plus s'il fallait, d'aventure, exfiltrer les habitants d'un village menacé par les flammes. On se souvient que ce type de scénario avait été envisagé à deux reprises, dans le Var, ces dernières années.
Les hélicoptères des armées ont cette tradition d'intervention au profit des populations. Souvenons-nous des inondations du Gard qui avaient vu l'armée de l'Air opérer de nuit avec ses Puma, et un Super Frelon de la l'aéronavale. A l'époque, les seuls qualifiés pour évoluer sous JVN.
80 hélicoptères à l'Intérieur
Aujourd'hui, la réalité a bien évolué, avec des livraisons de JVN à la gendarmerie et à la sécurité civile. Avec des hélicoptères, les EC145 pouvant embarquer jusqu'à huit passagers. Le ministère de l'Intérieur a désormais sous sa coupe près de 80 hélicoptères, dont 45 EC145, dispersés sur tout le territoire et entre trois administrations : gendarmerie, sécurité civile, douanes.
Une crise civile ne pourait cependant pas être gérée sans les hélicoptères militaires, dont la capacité d'emport est double (pour un Puma). Mais ces hélicoptères militaires restent, on le sait, moyennement disponibles (entre 45 et 55% sur la flotte Puma ALAT) et fortement sollicités, même si le niveau d'engagement a bien baissé, avec le démontage de l'Eufor, puis de Licorne.
On se souvient de la polémique qui avait suivi l'ouragan Katrina, en 2005 : des hélicoptères engagés en Afghanistan et en Irak avaient dû en revenir, après que les opérations de secours, dans le sud américain, aient été retardé par le manque de voilures tournantes. Ce rapatriement d'hélicoptères avait contrecarré les opérations en Afghanistan. Certains y voient même un des facteur du retour en force des insurgés.
A la même époque, une autre polémique -plus sourde- avait ébranlé la défense française, quand on avait difficilement trouvé cinq malheureux Puma et Cougar pour servir le GIGN dans la reprise du ferry Pascal Paoli. Certains l'expliquent par le temps qui avait été pris à solliciter l'EMA : d'autres plus évidemment, y voient le résultat d'une carence capacitaire désormais bien connue des lecteurs de ce blog. A la suite de cet épisode, on avait mis sur pied le groupe interarmées d'hélicoptères (GIH), constitué de 5 à 7 Puma ALAT et Air.
D'aucuns estiment que c'est sur ces missions civilo-militaires, particulièrement la SAR, que le nouveau commandement interarmées des hélicoptères, dirigé par le colonel Pierre Baratchart, va devoir assez vite faire preuve de l'intérêt de son concept.
Actualisation du 26 juillet, 23h47 : le DIH est armé non pas par les pompiers mais par trois sections à 27 pax issues d'autant de compagnies du 7e RIISC (ex UIISC) de Brignols. Ces trois sections sont à 1/4/22, et sont aptes à l'aérocordage, constituant en quelque sorte des "commandos du feu". Ce sont elles que l'on a vu, à l'oeuvre, ces dernières heures, en Corse, à Aullène, et la semaine dernière, à Marseille.
Les hélicoptères des armées ont cette tradition d'intervention au profit des populations. Souvenons-nous des inondations du Gard qui avaient vu l'armée de l'Air opérer de nuit avec ses Puma, et un Super Frelon de la l'aéronavale. A l'époque, les seuls qualifiés pour évoluer sous JVN.
80 hélicoptères à l'Intérieur
Aujourd'hui, la réalité a bien évolué, avec des livraisons de JVN à la gendarmerie et à la sécurité civile. Avec des hélicoptères, les EC145 pouvant embarquer jusqu'à huit passagers. Le ministère de l'Intérieur a désormais sous sa coupe près de 80 hélicoptères, dont 45 EC145, dispersés sur tout le territoire et entre trois administrations : gendarmerie, sécurité civile, douanes.
Une crise civile ne pourait cependant pas être gérée sans les hélicoptères militaires, dont la capacité d'emport est double (pour un Puma). Mais ces hélicoptères militaires restent, on le sait, moyennement disponibles (entre 45 et 55% sur la flotte Puma ALAT) et fortement sollicités, même si le niveau d'engagement a bien baissé, avec le démontage de l'Eufor, puis de Licorne.
On se souvient de la polémique qui avait suivi l'ouragan Katrina, en 2005 : des hélicoptères engagés en Afghanistan et en Irak avaient dû en revenir, après que les opérations de secours, dans le sud américain, aient été retardé par le manque de voilures tournantes. Ce rapatriement d'hélicoptères avait contrecarré les opérations en Afghanistan. Certains y voient même un des facteur du retour en force des insurgés.
A la même époque, une autre polémique -plus sourde- avait ébranlé la défense française, quand on avait difficilement trouvé cinq malheureux Puma et Cougar pour servir le GIGN dans la reprise du ferry Pascal Paoli. Certains l'expliquent par le temps qui avait été pris à solliciter l'EMA : d'autres plus évidemment, y voient le résultat d'une carence capacitaire désormais bien connue des lecteurs de ce blog. A la suite de cet épisode, on avait mis sur pied le groupe interarmées d'hélicoptères (GIH), constitué de 5 à 7 Puma ALAT et Air.
D'aucuns estiment que c'est sur ces missions civilo-militaires, particulièrement la SAR, que le nouveau commandement interarmées des hélicoptères, dirigé par le colonel Pierre Baratchart, va devoir assez vite faire preuve de l'intérêt de son concept.
Actualisation du 26 juillet, 23h47 : le DIH est armé non pas par les pompiers mais par trois sections à 27 pax issues d'autant de compagnies du 7e RIISC (ex UIISC) de Brignols. Ces trois sections sont à 1/4/22, et sont aptes à l'aérocordage, constituant en quelque sorte des "commandos du feu". Ce sont elles que l'on a vu, à l'oeuvre, ces dernières heures, en Corse, à Aullène, et la semaine dernière, à Marseille.
Incendies : la problématique de l'extraction d'urgence
Comment exfiltrer des pompiers ou des civils ceinturés par le feu ? La question s'est posée de façon criante à deux reprises, en moins d'une semaine, à Marseille, et encore ce weekend, en Corse. A cela, une réponse bien connue, l'extraction par hélicoptère, pour autant que celui-ci puisse se poser, ce qui n'est pas toujours possible, notamment en zone montagneuse ou escarpée, comme c'était le cas dans nos deux exemples récents.
Dès lors, la seule solution réside dans une extraction depuis un hélicoptère en vol, et là, le treuil, qui ne charge que deux personnes au maximum (272 kg) n'aligne qu'une cadence faible. Puisqu'il faut harnacher les treuillés, les monter, désarnacher, redescendre le treuil, et recommencer le cycle. Le tout dans une zone qui brûle, et où, légitimement, on peut très vite devenir légitimement fébrile.
Seule solution, rapide, si on dispose d'un hélicoptère de type Puma, l'extraction d'urgence par nacelle, dont la sécurité civile a acquis un exemplaire, il y a deux ans.
Avantage, ce dispositif de 53 kg peut accueillir dix personnes (total : 1500 kg) dans une sorte de parapluie inversé, et ne ne nécessite aucune formation préalable, en permettant d'éviter d'avoir à s'équiper d'un harnais.
Par contre, en France, cette nacelle n'est encore validée que sur la gamme Puma. Des Puma sont utilisés pour la lutte contre les incendies, en Corse, dans le cadre du détachement d'intervention héliporté (DIH), traditionnellement armé par l'ALAT.
Rappelons que cette nacelle est le fruit d'un développement original mené par le GIGN. Elle a été mise en oeuvre dès 2003, pour le sommet du G8.
Plusieurs exemplaires ont été commandés, au printemps, pour équiper les forces armées françaises, spéciales comprises.
Ajout de 19h40 : le JT de France 3 évoque ce soir l'extraction par hélicoptère d'une trentaine de combattants du feu ceinturés par un incendie, en Corse.
Dès lors, la seule solution réside dans une extraction depuis un hélicoptère en vol, et là, le treuil, qui ne charge que deux personnes au maximum (272 kg) n'aligne qu'une cadence faible. Puisqu'il faut harnacher les treuillés, les monter, désarnacher, redescendre le treuil, et recommencer le cycle. Le tout dans une zone qui brûle, et où, légitimement, on peut très vite devenir légitimement fébrile.
Seule solution, rapide, si on dispose d'un hélicoptère de type Puma, l'extraction d'urgence par nacelle, dont la sécurité civile a acquis un exemplaire, il y a deux ans.
Avantage, ce dispositif de 53 kg peut accueillir dix personnes (total : 1500 kg) dans une sorte de parapluie inversé, et ne ne nécessite aucune formation préalable, en permettant d'éviter d'avoir à s'équiper d'un harnais.
Par contre, en France, cette nacelle n'est encore validée que sur la gamme Puma. Des Puma sont utilisés pour la lutte contre les incendies, en Corse, dans le cadre du détachement d'intervention héliporté (DIH), traditionnellement armé par l'ALAT.
Rappelons que cette nacelle est le fruit d'un développement original mené par le GIGN. Elle a été mise en oeuvre dès 2003, pour le sommet du G8.
Plusieurs exemplaires ont été commandés, au printemps, pour équiper les forces armées françaises, spéciales comprises.
Ajout de 19h40 : le JT de France 3 évoque ce soir l'extraction par hélicoptère d'une trentaine de combattants du feu ceinturés par un incendie, en Corse.
EXCLUSIF : les DAMS vont fermer
Les dépôts-ateliers de munitions spéciales, mieux connus sous l'acronyme de DAMS vont fermer. Pas la suite d'une initiative française en matière de désarmement, mais de l'évolution des techniques, et la sémantique suit. Plus besoins d'ateliers, donc le "A" du sigle avait déjà prévu de sauter : l'armée de l'Air a donc tout changé, pour une appellation nouvelle, plus sobre de "Bâtiment", suivi d'un symbole.
Les DAMS reçoivent actuellement les missiles ASMP de l'armée de l'Air (FAS) et de l'aéronavale (FANu). C'est là que les différents composants deviennent une arme, sous la surveillance des spécialistes de l'armée de l'Air et de la gendarmerie.
La chaîne est régulièrement testée de bout en bout, dans les exercices Poker -qui ne déploient pas d'arme en état de fonctionnement, toutefois-. C'est lors de l'un deux qu'un Mirage 2000N avait sombré dans l'estuaire de la Gironde, le 12 février 2008, après un souci de ravitaillement.
Avec l'arrivée du missile ASMP-A dont le CEMA a annoncé, sur ce blog, la prochaine MSO, en octobre, les installations d'accueil ont été remises à niveau. C'est le cas, notamment, sur le Charles-de-Gaulle (depuis l'IPER) et sur au moins deux bases aériennes, soit la moitié du dispositif final.
Le président de la République avaia annoncé, lors de son discours de Cherbourg, que le nombre d'ogives, d'avions et de missiles serait réduit d'un tiers. La composante aéroportée ne devrait donc subsister, assez rapidement, qu'avec un escadron de Mirage 2000 NK3, un escadron de Rafale (le 1.91 "Gascogne") et les éléments de la FANU (actuellement sur SEM, et prochainement, sur Rafale Marine).
Les DAMS reçoivent actuellement les missiles ASMP de l'armée de l'Air (FAS) et de l'aéronavale (FANu). C'est là que les différents composants deviennent une arme, sous la surveillance des spécialistes de l'armée de l'Air et de la gendarmerie.
La chaîne est régulièrement testée de bout en bout, dans les exercices Poker -qui ne déploient pas d'arme en état de fonctionnement, toutefois-. C'est lors de l'un deux qu'un Mirage 2000N avait sombré dans l'estuaire de la Gironde, le 12 février 2008, après un souci de ravitaillement.
Avec l'arrivée du missile ASMP-A dont le CEMA a annoncé, sur ce blog, la prochaine MSO, en octobre, les installations d'accueil ont été remises à niveau. C'est le cas, notamment, sur le Charles-de-Gaulle (depuis l'IPER) et sur au moins deux bases aériennes, soit la moitié du dispositif final.
Le président de la République avaia annoncé, lors de son discours de Cherbourg, que le nombre d'ogives, d'avions et de missiles serait réduit d'un tiers. La composante aéroportée ne devrait donc subsister, assez rapidement, qu'avec un escadron de Mirage 2000 NK3, un escadron de Rafale (le 1.91 "Gascogne") et les éléments de la FANU (actuellement sur SEM, et prochainement, sur Rafale Marine).
EXCLUSIF : les DAMS vont fermer
Les dépôts-ateliers de munitions spéciales, mieux connus sous l'acronyme de DAMS vont fermer. Pas la suite d'une initiative française en matière de désarmement, mais de l'évolution des techniques, et la sémantique suit. Plus besoins d'ateliers, donc le "A" du sigle avait déjà prévu de sauter : l'armée de l'Air a donc tout changé, pour une appellation nouvelle, plus sobre de "Bâtiment", suivi d'un symbole.
Les DAMS reçoivent actuellement les missiles ASMP de l'armée de l'Air (FAS) et de l'aéronavale (FANu). C'est là que les différents composants deviennent une arme, sous la surveillance des spécialistes de l'armée de l'Air et de la gendarmerie.
La chaîne est régulièrement testée de bout en bout, dans les exercices Poker -qui ne déploient pas d'arme en état de fonctionnement, toutefois-. C'est lors de l'un deux qu'un Mirage 2000N avait sombré dans l'estuaire de la Gironde, le 12 février 2008, après un souci de ravitaillement.
Avec l'arrivée du missile ASMP-A dont le CEMA a annoncé, sur ce blog, la prochaine MSO, en octobre, les installations d'accueil ont été remises à niveau. C'est le cas, notamment, sur le Charles-de-Gaulle (depuis l'IPER) et sur au moins deux bases aériennes, soit la moitié du dispositif final.
Le président de la République avaia annoncé, lors de son discours de Cherbourg, que le nombre d'ogives, d'avions et de missiles serait réduit d'un tiers. La composante aéroportée ne devrait donc subsister, assez rapidement, qu'avec un escadron de Mirage 2000 NK3, un escadron de Rafale (le 1.91 "Gascogne") et les éléments de la FANU (actuellement sur SEM, et prochainement, sur Rafale Marine).
Les DAMS reçoivent actuellement les missiles ASMP de l'armée de l'Air (FAS) et de l'aéronavale (FANu). C'est là que les différents composants deviennent une arme, sous la surveillance des spécialistes de l'armée de l'Air et de la gendarmerie.
La chaîne est régulièrement testée de bout en bout, dans les exercices Poker -qui ne déploient pas d'arme en état de fonctionnement, toutefois-. C'est lors de l'un deux qu'un Mirage 2000N avait sombré dans l'estuaire de la Gironde, le 12 février 2008, après un souci de ravitaillement.
Avec l'arrivée du missile ASMP-A dont le CEMA a annoncé, sur ce blog, la prochaine MSO, en octobre, les installations d'accueil ont été remises à niveau. C'est le cas, notamment, sur le Charles-de-Gaulle (depuis l'IPER) et sur au moins deux bases aériennes, soit la moitié du dispositif final.
Le président de la République avaia annoncé, lors de son discours de Cherbourg, que le nombre d'ogives, d'avions et de missiles serait réduit d'un tiers. La composante aéroportée ne devrait donc subsister, assez rapidement, qu'avec un escadron de Mirage 2000 NK3, un escadron de Rafale (le 1.91 "Gascogne") et les éléments de la FANU (actuellement sur SEM, et prochainement, sur Rafale Marine).
EXCLUSIF : les DAMS vont fermer
Les dépôts-ateliers de munitions spéciales, mieux connus sous l'acronyme de DAMS vont fermer. Pas la suite d'une initiative française en matière de désarmement, mais de l'évolution des techniques, et la sémantique suit. Plus besoins d'ateliers, donc le "A" du sigle avait déjà prévu de sauter : l'armée de l'Air a donc tout changé, pour une appellation nouvelle, plus sobre de "Bâtiment", suivi d'un symbole.
Les DAMS reçoivent actuellement les missiles ASMP de l'armée de l'Air (FAS) et de l'aéronavale (FANu). C'est là que les différents composants deviennent une arme, sous la surveillance des spécialistes de l'armée de l'Air et de la gendarmerie.
La chaîne est régulièrement testée de bout en bout, dans les exercices Poker -qui ne déploient pas d'arme en état de fonctionnement, toutefois-. C'est lors de l'un deux qu'un Mirage 2000N avait sombré dans l'estuaire de la Gironde, le 12 février 2008, après un souci de ravitaillement.
Avec l'arrivée du missile ASMP-A dont le CEMA a annoncé, sur ce blog, la prochaine MSO, en octobre, les installations d'accueil ont été remises à niveau. C'est le cas, notamment, sur le Charles-de-Gaulle (depuis l'IPER) et sur au moins deux bases aériennes, soit la moitié du dispositif final.
Le président de la République avaia annoncé, lors de son discours de Cherbourg, que le nombre d'ogives, d'avions et de missiles serait réduit d'un tiers. La composante aéroportée ne devrait donc subsister, assez rapidement, qu'avec un escadron de Mirage 2000 NK3, un escadron de Rafale (le 1.91 "Gascogne") et les éléments de la FANU (actuellement sur SEM, et prochainement, sur Rafale Marine).
Les DAMS reçoivent actuellement les missiles ASMP de l'armée de l'Air (FAS) et de l'aéronavale (FANu). C'est là que les différents composants deviennent une arme, sous la surveillance des spécialistes de l'armée de l'Air et de la gendarmerie.
La chaîne est régulièrement testée de bout en bout, dans les exercices Poker -qui ne déploient pas d'arme en état de fonctionnement, toutefois-. C'est lors de l'un deux qu'un Mirage 2000N avait sombré dans l'estuaire de la Gironde, le 12 février 2008, après un souci de ravitaillement.
Avec l'arrivée du missile ASMP-A dont le CEMA a annoncé, sur ce blog, la prochaine MSO, en octobre, les installations d'accueil ont été remises à niveau. C'est le cas, notamment, sur le Charles-de-Gaulle (depuis l'IPER) et sur au moins deux bases aériennes, soit la moitié du dispositif final.
Le président de la République avaia annoncé, lors de son discours de Cherbourg, que le nombre d'ogives, d'avions et de missiles serait réduit d'un tiers. La composante aéroportée ne devrait donc subsister, assez rapidement, qu'avec un escadron de Mirage 2000 NK3, un escadron de Rafale (le 1.91 "Gascogne") et les éléments de la FANU (actuellement sur SEM, et prochainement, sur Rafale Marine).
COMOPS, le kit anti-"pipelettes"
En ces temps où il faut peu de temps pour qu'une information, bonne ou mauvaise, soit vite répercutée à l'échelle de la planète, l'armée de Terre diffuse le kit COMPOS (communication opérationnelle) destinée à éviter à ses militaires de divulguer ce qui ne doit pas l'être, de se "compromettre" comme on dit. C'est une notion justement difficile à cerner, et c'est donc apparemment l'ambition des trois produits développés par le SIRPAT. Les officiers du niveau GTIA se voient dotés d'un pavé, "Communiquer en opérations". Les niveaux intermédiaires (de sergent à capitaine) reçoivent un document... intermédiaire, baptisé "le médiapoche" et sous-titré "Quatre piliers pour une bonne communication en opérations". Enfin, tous les autres reçoivent la "carte individuelle du combattant", filet minimum pour ne pas se laisser berner par un journaliste, sans non plus lui faire de malheurs ou le vexer pour trente ans. Exemple : "je ne dévoile pas d'information qui pourraient remettre en cause les opérations en cours, ma mission, ma sécurité, celle de mes camardes ou de ma famille". Ou encore, en cas de contact , fortuit avec un journaliste, refuser l'interview, et renvoyer vers le chef. "Si je suis autorisé à répondre, je reste à mon niveau de responsabilité, je parle uniquement de ma mission, je ne cède pas à l'émotion, à la colère, je reste cordial et naturel". Et, principe de base immuable : "je ne mens pas".
Le TIM du mois, qui communique l'initiative, annonce que les unités seront dotées dans le courant de l'été.
Lors de la convention des communicants de l'armée de Terre, en janvier -dont ce blog vous avait évoqué quelques grands traits par la suite-, le CEMAT avait annoncé que la communication était désormais sa 5e priorité.
Le TIM du mois, qui communique l'initiative, annonce que les unités seront dotées dans le courant de l'été.
Lors de la convention des communicants de l'armée de Terre, en janvier -dont ce blog vous avait évoqué quelques grands traits par la suite-, le CEMAT avait annoncé que la communication était désormais sa 5e priorité.
Opinion Way sonde les spectateurs de Drucker
C'est Opinion Way qui a été chargée par le ministère de la Défense de sonder les Français, pour mesurer l'impact de l'émission de Michel Drucker sur l'armée de Terre, diffusée le soir du 14 juillet. Emission, qui rappelons-le, était la dernière étape d'une manoeuvre com' de longue haleine, commencée par la campagne "Défense", le 15 juillet, en plein salon du Bourget, puis entretenue avec le compte à rebours du 14-juillet.
Evidemment, l'actualité un peu plus négative qui a suivi risque de compliquer l'analyse du résultat...
Evidemment, l'actualité un peu plus négative qui a suivi risque de compliquer l'analyse du résultat...
Les hélicoptères de l'armée de l'Air affectés aux brigades
Evidemment, ce n'est pas en France qu'un schémà aussi révolutionnaire intervient, mais en Israël. Des formations d'hélicoptères armés Apache et de Cobra, qui dépendant organiquement de la Heyl 'Ha Havir (armée de l'Air) sont désormais affectées, pour emploi, à des brigades de l'armée de Terre. C'est un retex des dernières opérations, explique mon collègue du Jerusalem Post, Yaakov Katz. Le but, plus ou moins affirmé, étant d'améliorer la réactivité du système, et de réduire les erreurs de tir. Selon le confrère, les bulles aérienne et terrestre étaient jusqu'alors relativement étanches, et parmi les signaux qui avaient contribué à faire évoluer le système figuraient l'embarquement d'officiers supérieurs de l'armée de Terre dans des hélicoptères Air, pendant les récentes opérations.
Deux brigades ont désormais un tel soutien : la brigade parachutiste, et les Golani. Deux autres brigades doivent être dotées : Givati et Nahal.
De plus, des officiers de coordination (semblables à nos CTA) de l'armée de l'air sont également mis en place dans les brigades concernées, afin que tout le monde parle la même langue, et que les déconflictions soient effectuées correctement.
En France, la problématique est différente, puisque depuis la création de l'ALAT en 1954, les hélicoptères qualifiés d'appui (1) ont toujours été mis en oeuvre par l'armée de Terre. Aujourd'hui, l'évolution des procédures a rapproché l'effecteur du "end user" puisque le close combat attack (CCA) permet d'assouplir ce qui précisément semblait manquer aux israéliens, ces dernières années. Démonstrations pratiques attendues d'ici la mi-août, avec les Tigre, en Afghanistan.
(1) rappelons cependant qu'en Algérie, les configurations Pirate et Mammouth des Sikorski de l'armée de l'Air, et les Corsaire de la Marine avaient démontré, avant l'heure, qu'un hélicoptère pouvait contribuer efficacement au CAS.
Deux brigades ont désormais un tel soutien : la brigade parachutiste, et les Golani. Deux autres brigades doivent être dotées : Givati et Nahal.
De plus, des officiers de coordination (semblables à nos CTA) de l'armée de l'air sont également mis en place dans les brigades concernées, afin que tout le monde parle la même langue, et que les déconflictions soient effectuées correctement.
En France, la problématique est différente, puisque depuis la création de l'ALAT en 1954, les hélicoptères qualifiés d'appui (1) ont toujours été mis en oeuvre par l'armée de Terre. Aujourd'hui, l'évolution des procédures a rapproché l'effecteur du "end user" puisque le close combat attack (CCA) permet d'assouplir ce qui précisément semblait manquer aux israéliens, ces dernières années. Démonstrations pratiques attendues d'ici la mi-août, avec les Tigre, en Afghanistan.
(1) rappelons cependant qu'en Algérie, les configurations Pirate et Mammouth des Sikorski de l'armée de l'Air, et les Corsaire de la Marine avaient démontré, avant l'heure, qu'un hélicoptère pouvait contribuer efficacement au CAS.
On va rogner sur les abonnés
Le CEMAA le rappelait encore récemment, la forte décroissance de la flotte d'appareils de l'armée de l'Air, et la hausse continue du MCO va obliger à repenser les habitudes. Les "abonnés", pilotes qui ne sont plus affectés en escadrons (1), vont devoir se serrer la ceinture, voire faire tout simplement une croix sur ces heures de vol (et les primes qui vont avec).
Actuellement, ces abonnés volent aussi bien sur avion d'entraînement (Alpha Jet) que sur avion de chasse (à l'exclusion du Rafale).
Un sujet hautement symbolique et sensible, dont l'examen ne doit exclure aucune solution, si atypique fut-elle. Entre autres, on évoque le recours à des heures achetées à l'externe, comme l'EPNER le fait déjà avec un L-39 d'Apache Aviation.
(1) parmi les abonnés figurent aussi certaines médecins aéronautiques, et quelques ingénieurs de l'armement ayant effectué un double cursus.
Actuellement, ces abonnés volent aussi bien sur avion d'entraînement (Alpha Jet) que sur avion de chasse (à l'exclusion du Rafale).
Un sujet hautement symbolique et sensible, dont l'examen ne doit exclure aucune solution, si atypique fut-elle. Entre autres, on évoque le recours à des heures achetées à l'externe, comme l'EPNER le fait déjà avec un L-39 d'Apache Aviation.
(1) parmi les abonnés figurent aussi certaines médecins aéronautiques, et quelques ingénieurs de l'armement ayant effectué un double cursus.
samedi 25 juillet 2009
Afghanistan : tout augmente
Dans le numéro double (juillet-août) de TIM, actuellement en kiosque, on apprend que l'armée de Terre déploie en Afghanistan 3.000 hommes. C'est plus que la dernière évaluation effectuée par l'EMA, il y a une dizaine de jours, qui ne recensait en Afghanistan que 2.900 militaires, et en plus, issus des trois armées, service de santé et des essences compris. Et c'est un chiffre qui a priori n'incluait pas les derniers renforts, notamment aéromobiles.
Si l'on part du principe que le chiffre livré par TIM est exact, le nombre de militaires français en Afghanistan atteindrait donc très nettement les 3.300, en comptant les 170 militaires de l'armée de l'Air basés à Kandahar, le soutien santé et l'essence, ainsi que quelques isolés d'autres armées.
Et alors, en y ajoutant les moyens hors Afghanistan, à savoir les deux navires de la marine, la base de Douchanbe (175), celle de Manas (35), l'équipe de liaison au Qatar, bref, en comptant tout, on dépasserait donc les 3.700 personnels recensés par l'EMA dans la zone.
Selon cette source, l'armée de Terre aligne en Afghanistan le GTIA Kapisa (600), le Batfra (1400) et les moyens de formation (380 entre OMLT et formation ANA). Ce qui représente 2.380 personnels. Si on y ajoute un peu moins d'une centaine de personnes pour le soutien aéromobile, on atteint à peine 2.500 militaires. Soit une différence de 500, avec le total affiché par l'armée de Terre.
D'autres cours de calculs, dans le mois écoulé :
http://lemamouth.blogspot.com/2009/07/urgent-renforcement-des-effectifs.html
http://lemamouth.blogspot.com/2009/07/afghanistan-100-militaires-de-plus.html
Si l'on part du principe que le chiffre livré par TIM est exact, le nombre de militaires français en Afghanistan atteindrait donc très nettement les 3.300, en comptant les 170 militaires de l'armée de l'Air basés à Kandahar, le soutien santé et l'essence, ainsi que quelques isolés d'autres armées.
Et alors, en y ajoutant les moyens hors Afghanistan, à savoir les deux navires de la marine, la base de Douchanbe (175), celle de Manas (35), l'équipe de liaison au Qatar, bref, en comptant tout, on dépasserait donc les 3.700 personnels recensés par l'EMA dans la zone.
Selon cette source, l'armée de Terre aligne en Afghanistan le GTIA Kapisa (600), le Batfra (1400) et les moyens de formation (380 entre OMLT et formation ANA). Ce qui représente 2.380 personnels. Si on y ajoute un peu moins d'une centaine de personnes pour le soutien aéromobile, on atteint à peine 2.500 militaires. Soit une différence de 500, avec le total affiché par l'armée de Terre.
D'autres cours de calculs, dans le mois écoulé :
http://lemamouth.blogspot.com/2009/07/urgent-renforcement-des-effectifs.html
http://lemamouth.blogspot.com/2009/07/afghanistan-100-militaires-de-plus.html
Pourquoi la marine jette l'ancre à Versailles
Un détachement du centre d'expérimentations pratiques et de réception de l'aéronautique navale, plus connu sous l'acronyme de CEPA va être créé à Versailles-Satory (Yvelines), au 1er septembre. Le "DETCEPA Drones" sera chargé de l'expérimentation à venir du drone Schiebel Camcopter, dont nous vous parlions, mi-juin. Il sera logé à la section technique de l'armée de Terre (STAT).
Déjà deux marins, un officier et un sous-officier, sont hébergés à la STAT, pour assurer le suivi de la veille technique de la marine dans le domaine.
L'intérêt des marins pour les drones n'est pas nouveau, mais peine à se traduire par des attributions de crédit. Déjà, à la fin des années 90, la marine avait effectué des essais avec un minidrone hélicoptère, le Vigilant de Techno Sud Industries, puis s'était fait présenter la cacahouète volante de Canadair, par Thales. Des essais en automatique du Camcopter ont déjà été réalisés par DCNS sur une frégate française, l'an dernier.
Le minidrone peut être un outil de targetting transhorizon, faisant ainsi l'économie d'un hélicoptère. Ou en tout cas, en économisant les heures de vol. Certains avaient même pensé à en faire un leurre actif décalé, donc éventuellement consommable. C'est, enfin, un outil de reconnaissance et de surveillance incontournable au 21e siècle.
Les commandos marine, très discrets sur le sujet, ont développé au sein de leur 6e Commando (Kieffer) une compétence déjà ancienne de mise en oeuvre de drones, que certains estiment par trop hégémonique. Les commandos ont notamment suivi de très près les drones multimilieux développés depuis quelques mois.
L'acquisition d'un drone endurant, de la classe de l'Orka d'EADS, est évoquée, régulièrement, là encore sans progresser vraiment. Ni techniquement, ni financièrement.
crédit : Schiebel
Déjà deux marins, un officier et un sous-officier, sont hébergés à la STAT, pour assurer le suivi de la veille technique de la marine dans le domaine.
L'intérêt des marins pour les drones n'est pas nouveau, mais peine à se traduire par des attributions de crédit. Déjà, à la fin des années 90, la marine avait effectué des essais avec un minidrone hélicoptère, le Vigilant de Techno Sud Industries, puis s'était fait présenter la cacahouète volante de Canadair, par Thales. Des essais en automatique du Camcopter ont déjà été réalisés par DCNS sur une frégate française, l'an dernier.
Le minidrone peut être un outil de targetting transhorizon, faisant ainsi l'économie d'un hélicoptère. Ou en tout cas, en économisant les heures de vol. Certains avaient même pensé à en faire un leurre actif décalé, donc éventuellement consommable. C'est, enfin, un outil de reconnaissance et de surveillance incontournable au 21e siècle.
Les commandos marine, très discrets sur le sujet, ont développé au sein de leur 6e Commando (Kieffer) une compétence déjà ancienne de mise en oeuvre de drones, que certains estiment par trop hégémonique. Les commandos ont notamment suivi de très près les drones multimilieux développés depuis quelques mois.
L'acquisition d'un drone endurant, de la classe de l'Orka d'EADS, est évoquée, régulièrement, là encore sans progresser vraiment. Ni techniquement, ni financièrement.
crédit : Schiebel
Le CISMF fait la pluie et le beau temps
C'est désormais un centre interarmées (un de plus) qui est chargé du soutien météorologique et océanographique des forces (CISMF). La forme retenue est celle d'un organisme à vocation interarmes (OVIA), placé sous la direction de la marine. C'est donc un officier supérieur de la marine qui commande, avec un adjoint issu de l'armée de l'Air. 51 personnes, pour l'essentiel militaires, sont affectés à cet OVIA.
Les drones de la Drôme
Après avoir vendu ses minidrones DVF-2000 et Copter Xe au GIGN, Surveycopter planche sur une version évoluée, "Copter City", qui doit tenir l'air au moins trente minutes. Copter Xe est motorisé par trois moteurs électriques, ce qui contribue fortement à la sécurité des vols, et met en oeuvre une tourelle bi-senseurs. "Copter City" pourrait reprendre une partie de ces caractéristiques.
Surveycopter, petite PME créative installée dans la Drôme, a développé l'architecture du DRAC, commercialisé par EADS, et avait placé un mini-hélicoptère Copter 1B au 1er RPIMa. Ce dernier avait été utilisé notamment en Côte d'Ivoire et en Afghanistan.
Entre autres avantages, tous ces drones peuvent être mis en oeuvre par une station-sol unique.
Surveycopter, petite PME créative installée dans la Drôme, a développé l'architecture du DRAC, commercialisé par EADS, et avait placé un mini-hélicoptère Copter 1B au 1er RPIMa. Ce dernier avait été utilisé notamment en Côte d'Ivoire et en Afghanistan.
Entre autres avantages, tous ces drones peuvent être mis en oeuvre par une station-sol unique.
vendredi 24 juillet 2009
Les enseignements d'une attaque
Quelques réflexions sur l'attaque de mardi en Wardak, sans oublier qu'un médecin militaire est actuellement hospitalisé, à Paris, et que deux autres militaires ont également été touchés.
Une attaque ciblée
Le Vabsan n'a manifestement pas été ciblé au hasard. Il se situait au juste milieu des cinq véhicules français (dont deux VAB ouvrant la marche, et un troisième la fermant), eux-mêmes positionnés au centre de la rame franco-afghane. Le Vabsan a-t-il été ciblé parce qu'il se situait au juste milieu du convoi, ainsi scindé en deux, ou parce que sa configuration le rendait différent des autres, et pour tout dire, facilement repérable ? Impossible à savoir sans le demander à ceux qui ont procédé à l'attaque. Mais ces derniers ont manifestement obtenu l'effet recherché. La dernière attaque par IED (réussie) en Wardak remonte à deux mois.
Celle-ci a employé un IED filiaire (difficile à détecter et à brouiller) positionné au centre de la piste. Un premier IED avait déjà frappé, mardi, un véhicule américain, à proximité, et un troisième a été découvert, dans cette zone, le même jour.
La bataille de la communication en ligne de mire
Et ce, d'autant plus que la revendication de l'attaque, même grossière (on parlait alors de quatre morts), a suivi, assez rapidement. C'est sytématique, qu'il s'agisse d'hélicoptères ou d'avions qui finissent au sol, ou de convoi attaqué : l'insurgé revendique. Il a même compris le parti qu'il peut tirer des rapprorts, jamais simples en Afghanistan, entre média et communicants militaires. Défiance parfois, et, dans le cas du jour, indifférence. Au final, et je trouve cela symptomatique, c'est un media alternatif -Secret Defense-, tenu par un journaliste spécialisé, à Paris, loin du Wardak, qui dévoile une attaque intervenue mardi. La culture de la transparence, pourtant nourrie par certaines déclarations encourageantes, a encore un peu de plomb dans l'aile. Et cela, au final, fera le jeu des insurgés, car un journaliste, aujourd'hui, peut légitimement se demander pourquoi il apprend seulement quatre jours après le bilan d'une attaque. Que des correspondants, à Kaboul, ne soient pas intéressés, passe encore, mais ce n'est pas toute la presse française... Perdre un conflit gagné en partie au niveau tactique, mais perdu au niveau médiatique, cela s'est déjà vu. L'Afghanistan constitue un excellent terreau pour une réédition. Comme pour y faire écho, une dépêche d'AP, aujourd'hui, livre un panel assez intéressant des opinions publiques occidentales, désormais très partagées, et même pour certaines, d'une courte tête, opposées à l'engagement de leur armée.
Les medics exposés
Les medics sont en première ligne, et maintenant encore plus que les autres. L'analyse des combats afghans démontre bien que ces spécialistes sont ciblés comme spécialistes, et parce que le soutien santé est désormais plus tactique qu'hier, il s'expose beaucoup plus. N'oublions pas que deux infirmiers (7% des pertes totales), Paré (commando marine, mort en 2006) et Penon (2e REP, mort le 18 août 2008) ont péri en Afghanistan. Le médecin du 35e RAP et son ausiliaire sanitaire ont été blessés, l'an dernier. Des véhicules avaient déjà fait l'objet de tirs ciblés, mais pas à ce niveau, en tout cas, pas au sein des forces françaises.
A (re)lire :
Le dernier numéro (juillet) de RAIDS, encore en kiosque, présente l'aguerrissement de ces spécialistes. Le numéro d'août dévoilera un autre aspect, inédit, de cette filière méconnue, et (malheureusement) très sollicitée en Afghanistan.
Une attaque ciblée
Le Vabsan n'a manifestement pas été ciblé au hasard. Il se situait au juste milieu des cinq véhicules français (dont deux VAB ouvrant la marche, et un troisième la fermant), eux-mêmes positionnés au centre de la rame franco-afghane. Le Vabsan a-t-il été ciblé parce qu'il se situait au juste milieu du convoi, ainsi scindé en deux, ou parce que sa configuration le rendait différent des autres, et pour tout dire, facilement repérable ? Impossible à savoir sans le demander à ceux qui ont procédé à l'attaque. Mais ces derniers ont manifestement obtenu l'effet recherché. La dernière attaque par IED (réussie) en Wardak remonte à deux mois.
Celle-ci a employé un IED filiaire (difficile à détecter et à brouiller) positionné au centre de la piste. Un premier IED avait déjà frappé, mardi, un véhicule américain, à proximité, et un troisième a été découvert, dans cette zone, le même jour.
La bataille de la communication en ligne de mire
Et ce, d'autant plus que la revendication de l'attaque, même grossière (on parlait alors de quatre morts), a suivi, assez rapidement. C'est sytématique, qu'il s'agisse d'hélicoptères ou d'avions qui finissent au sol, ou de convoi attaqué : l'insurgé revendique. Il a même compris le parti qu'il peut tirer des rapprorts, jamais simples en Afghanistan, entre média et communicants militaires. Défiance parfois, et, dans le cas du jour, indifférence. Au final, et je trouve cela symptomatique, c'est un media alternatif -Secret Defense-, tenu par un journaliste spécialisé, à Paris, loin du Wardak, qui dévoile une attaque intervenue mardi. La culture de la transparence, pourtant nourrie par certaines déclarations encourageantes, a encore un peu de plomb dans l'aile. Et cela, au final, fera le jeu des insurgés, car un journaliste, aujourd'hui, peut légitimement se demander pourquoi il apprend seulement quatre jours après le bilan d'une attaque. Que des correspondants, à Kaboul, ne soient pas intéressés, passe encore, mais ce n'est pas toute la presse française... Perdre un conflit gagné en partie au niveau tactique, mais perdu au niveau médiatique, cela s'est déjà vu. L'Afghanistan constitue un excellent terreau pour une réédition. Comme pour y faire écho, une dépêche d'AP, aujourd'hui, livre un panel assez intéressant des opinions publiques occidentales, désormais très partagées, et même pour certaines, d'une courte tête, opposées à l'engagement de leur armée.
Les medics exposés
Les medics sont en première ligne, et maintenant encore plus que les autres. L'analyse des combats afghans démontre bien que ces spécialistes sont ciblés comme spécialistes, et parce que le soutien santé est désormais plus tactique qu'hier, il s'expose beaucoup plus. N'oublions pas que deux infirmiers (7% des pertes totales), Paré (commando marine, mort en 2006) et Penon (2e REP, mort le 18 août 2008) ont péri en Afghanistan. Le médecin du 35e RAP et son ausiliaire sanitaire ont été blessés, l'an dernier. Des véhicules avaient déjà fait l'objet de tirs ciblés, mais pas à ce niveau, en tout cas, pas au sein des forces françaises.
A (re)lire :
Le dernier numéro (juillet) de RAIDS, encore en kiosque, présente l'aguerrissement de ces spécialistes. Le numéro d'août dévoilera un autre aspect, inédit, de cette filière méconnue, et (malheureusement) très sollicitée en Afghanistan.
A400 M : premier vol et contrat en décembre ?
C'est en tout cas le doublé que les sept ministres européens réunis aujourd'hui au Castellet (Var) viennent d'émettre, en forme de souhait. Le Français Hervé Morin a dévoilé la nouvelle roadmap de l'A400M : renégociation du contrat dès la fin août, rencontre d'étape en Allemagne mi-octobre, et signature du contrat définitif à Séville, là où l'avion est assemblé, en décembre. Toujours pas de date, par contre, pour la pmrieère livraison. Certains à la Défense voyant même un premier escadron français de 10 avions opérationnels en 2015, ce qui constitue une fontaine d'optimisme.
Il a ajouté, et Carmen Chacon a abondé, en écho, que le doublé contrat-premier vol de l'avion serait évidemment un symbole de poids. Le Turc Vecdi Gönül s'est félicité de ces acquis : "il y a six mois, nous étions dans une situation difficile, aujourd'hui nous sommes dans une bien meilleure configuration". Le Belge Pieter De Crem a renchéri, en rigolant, par ailleurs, de trouver un drapeau... allemand devant lui, à la place du drapeau belge.
Evidemment, les vrais sujets qui fâchent encore n'ont pas pu être résolus. Quentin Davies, le sous-secrétaire d'Etat britannique et ministre pour les équipements de défense et le soutien a rappelé que tout était sur la table : notamment le centre de maintenance unique. Et bien évidemment, les solutions palliatives, qui pourraient bien amener la Grande-Bretagne à réduire sa commande d'A400M. Les priorités actuelles de l'opinion publique britannique, et donc de ses gouvernants, porte bien sur les hélicoptères, qui manquent actuellement en Afghanistan. Et dépenser trop d'argent sur un programme européen de surcroît ne serait sûrement pas populaire... Quentin Davies a pu visiter récemment un site Airbus, y a trouvé un excellent moral des ingénieurs, et des éléments d'optimisme mais le ministre Britannique s'attend manifestement à une négociation difficile avec l'industriel.
Hervé Morin a confirmé pour sa part la commande initiale de 50 appareils, et que 10 Transall seront bien prolongés au-delà de 2015, et il faudra amplifier le recours à la location d'heures de vol. Mais ce sera insuffisant : il faudra, acheter, ou louer des avions entiers. Et le type de l'avion est lié à encore trop de facteurs : diponibilités sous des délais raisonnables -ce qui ne serait pas le cas pour des C-130J neufs- et façon de régler la note. Là aussi, les analyses divergent. EADS étant responsable des retards, il serait logique que le groupe en assume au moins une partie des conséquences. En faisant par exemple de très gros efforts si des Casa 235 étaient la solution.
Mais la solution qui regroupe les opérationnels se situe bien du côté des Hercules -analyse également faite en Grande-Bretagne, où était le CEMAA français, il y a quelques jours-. La bonne solution étant peut-être, finalement, d'en acheter d'occasion. Plusieurs industriels, dont Thales, seraient ainsi en embuscade, prêts à fournir des avions identifiés en Scandinavie et au Moyen-Orient.
Il a ajouté, et Carmen Chacon a abondé, en écho, que le doublé contrat-premier vol de l'avion serait évidemment un symbole de poids. Le Turc Vecdi Gönül s'est félicité de ces acquis : "il y a six mois, nous étions dans une situation difficile, aujourd'hui nous sommes dans une bien meilleure configuration". Le Belge Pieter De Crem a renchéri, en rigolant, par ailleurs, de trouver un drapeau... allemand devant lui, à la place du drapeau belge.
Evidemment, les vrais sujets qui fâchent encore n'ont pas pu être résolus. Quentin Davies, le sous-secrétaire d'Etat britannique et ministre pour les équipements de défense et le soutien a rappelé que tout était sur la table : notamment le centre de maintenance unique. Et bien évidemment, les solutions palliatives, qui pourraient bien amener la Grande-Bretagne à réduire sa commande d'A400M. Les priorités actuelles de l'opinion publique britannique, et donc de ses gouvernants, porte bien sur les hélicoptères, qui manquent actuellement en Afghanistan. Et dépenser trop d'argent sur un programme européen de surcroît ne serait sûrement pas populaire... Quentin Davies a pu visiter récemment un site Airbus, y a trouvé un excellent moral des ingénieurs, et des éléments d'optimisme mais le ministre Britannique s'attend manifestement à une négociation difficile avec l'industriel.
Hervé Morin a confirmé pour sa part la commande initiale de 50 appareils, et que 10 Transall seront bien prolongés au-delà de 2015, et il faudra amplifier le recours à la location d'heures de vol. Mais ce sera insuffisant : il faudra, acheter, ou louer des avions entiers. Et le type de l'avion est lié à encore trop de facteurs : diponibilités sous des délais raisonnables -ce qui ne serait pas le cas pour des C-130J neufs- et façon de régler la note. Là aussi, les analyses divergent. EADS étant responsable des retards, il serait logique que le groupe en assume au moins une partie des conséquences. En faisant par exemple de très gros efforts si des Casa 235 étaient la solution.
Mais la solution qui regroupe les opérationnels se situe bien du côté des Hercules -analyse également faite en Grande-Bretagne, où était le CEMAA français, il y a quelques jours-. La bonne solution étant peut-être, finalement, d'en acheter d'occasion. Plusieurs industriels, dont Thales, seraient ainsi en embuscade, prêts à fournir des avions identifiés en Scandinavie et au Moyen-Orient.
43,9 MEUR de munes
Le ministère de la Défense annonce ce jour 43,9 MEUR injectés au titre du plan de relance. Ils serviront à acheter des munitions et des composants à trois industriels : Nexter, TDA et Junghans.
La commande passée à Nexter concerne des obus de 155 mm IM (munitions insensibles) destinés au Caesar, pour une valeur de 16,7 MEUR. Nous évoquions les atouts de ces obus dans un post, hier. Junghans décroche un contrat de fusées multimodes pour 7,2 MEUR. Enfin, TDA obtient 20 MEUR pour des obus de mortiers de 120 mm explosifs et éclairants.
Ces trois marchés, annoncés aujourd'hui, ont en fait été notifiés "entre fin juin et début juillet". Mais il n'est pas trop tard pour l'annoncer : quelques journalistes travaillent encore...
La commande passée à Nexter concerne des obus de 155 mm IM (munitions insensibles) destinés au Caesar, pour une valeur de 16,7 MEUR. Nous évoquions les atouts de ces obus dans un post, hier. Junghans décroche un contrat de fusées multimodes pour 7,2 MEUR. Enfin, TDA obtient 20 MEUR pour des obus de mortiers de 120 mm explosifs et éclairants.
Ces trois marchés, annoncés aujourd'hui, ont en fait été notifiés "entre fin juin et début juillet". Mais il n'est pas trop tard pour l'annoncer : quelques journalistes travaillent encore...
Un médécin français dans un état "préoccupant"
Un médecin militaire du 126e RI est hospitalisé en France, dans un état qualifié de "préoccupant" par l'EMA. Le militaire a été blessé mardi, en Wardak (Afghanistan), avec deux autres français dans une attaque à l'IED. C'est le site "Secret défense" qui révèle cette information doublement étonnante, puisque l'attaque s'est donc produite il y a quatre jours. A l'EMA, on se défend de cacher quoi que ce soit : on nous expliqué que l'AFP, à Kaboul, informée, n'avait "pas souhaité" reprendre l'information, mardi. "On a été les premiers désappointés" explique-t-on à Paris, où l'information... n'a pas été diffusée pour autant.
Selon une source militaire à Paris, le VABSAN a été touché par un IED ventral, peut-être déclenché par pression. C'est là, ce n'est pas un scoop, que le blindé français est le moins protégé. Les blessés ont apparemment souffert d'un effet de blast, qui les a touchés aux membres inférieurs. Le plus sérieusement atteint, le médecin, avait été évacué polytraumatisé, sans doute par un Falcon médicalisé.
Ce n'est qu'en France que son état s'est "dégradé", explique-t-on, apparemment sous l'effet d'une "infection".
Il est encore impossible de savoir si le VABSAN a été ciblé comme tel. Les croix rouges sont effacées depuis des années, en Afghanistan, pour éviter justement les ciblages. Mais, inséré juste au milieu d'une colonne de l'ANA, le VABSAN aurait pu être tout simplement la victime de sa masse, avec un IED à pression ne se déclenchant qu'avec un véhicule blindé de la masse du VAB.
En tout état de cause, si le CEMA affirmait, début juillet, que les forces françaises n'étaient plus victimes d'IED dans leurs deux zones d'opérations principales (Batfra et Kapisa), cela n'empêche pas les Français insérés comme OMLT avec l'ANA d'être victimes de ce type d'attaques.
Les attaques, ou tentatives, seraient même en franche augmentation, depuis quelques jours, contre les troupes françaises. Sans considération de statut, ou de zone.
Selon une source militaire à Paris, le VABSAN a été touché par un IED ventral, peut-être déclenché par pression. C'est là, ce n'est pas un scoop, que le blindé français est le moins protégé. Les blessés ont apparemment souffert d'un effet de blast, qui les a touchés aux membres inférieurs. Le plus sérieusement atteint, le médecin, avait été évacué polytraumatisé, sans doute par un Falcon médicalisé.
Ce n'est qu'en France que son état s'est "dégradé", explique-t-on, apparemment sous l'effet d'une "infection".
Il est encore impossible de savoir si le VABSAN a été ciblé comme tel. Les croix rouges sont effacées depuis des années, en Afghanistan, pour éviter justement les ciblages. Mais, inséré juste au milieu d'une colonne de l'ANA, le VABSAN aurait pu être tout simplement la victime de sa masse, avec un IED à pression ne se déclenchant qu'avec un véhicule blindé de la masse du VAB.
En tout état de cause, si le CEMA affirmait, début juillet, que les forces françaises n'étaient plus victimes d'IED dans leurs deux zones d'opérations principales (Batfra et Kapisa), cela n'empêche pas les Français insérés comme OMLT avec l'ANA d'être victimes de ce type d'attaques.
Les attaques, ou tentatives, seraient même en franche augmentation, depuis quelques jours, contre les troupes françaises. Sans considération de statut, ou de zone.
Début du conclave A400M
Les sept ministres de la Défense européens (et Hubert Falco, le SEDAC français) viennent de commencer, avec un léger, la réunion devant sortir définitivement l'A400M de l'impasse, à l'invitation d'Hervé Morin.
Tous sont arrivés en jet au Castellet (Var).
Les deux pistes disponibles pour atterrir sont à l'image du programme : tourner en rond (sur l'ancien circuit de course automobile) ou procéder linéairement (sur la piste d'aviation, contigüe) en gardant les pieds sur les freins car la piste est courte.
Mais les symboles sont partout, aujourd'hui. C'est par exemple dans la Bastide d'Edmond Dantès que les ministres livreront leur verdict à la presse, dans 90 minutes. Edmond Dantès, c'est le prisonnier bien connu stocké au château d'If qui finit par obtenir sa revanche sur le traître qui l'a doublé pour épouser Mercedes.
Comme pour livrer une augure optimiste, les aviateurs qui accompagnaient leurs ministres avaient tous l'air radieux.
Impossible de savoir si c'est parce que la plupart des ministres en question resteront ce weekend dans le Var, comme l'a confié Hubert Falco.
crédit : JMT.
Tous sont arrivés en jet au Castellet (Var).
Les deux pistes disponibles pour atterrir sont à l'image du programme : tourner en rond (sur l'ancien circuit de course automobile) ou procéder linéairement (sur la piste d'aviation, contigüe) en gardant les pieds sur les freins car la piste est courte.
Mais les symboles sont partout, aujourd'hui. C'est par exemple dans la Bastide d'Edmond Dantès que les ministres livreront leur verdict à la presse, dans 90 minutes. Edmond Dantès, c'est le prisonnier bien connu stocké au château d'If qui finit par obtenir sa revanche sur le traître qui l'a doublé pour épouser Mercedes.
Comme pour livrer une augure optimiste, les aviateurs qui accompagnaient leurs ministres avaient tous l'air radieux.
Impossible de savoir si c'est parce que la plupart des ministres en question resteront ce weekend dans le Var, comme l'a confié Hubert Falco.
crédit : JMT.
L'interarmes : travail du casque
Elno va livrer en septembre le prototype du nouveau casque interarmes des pilotes d'hélicoptères militaires français, en remplacement du Guéneau. Le FPH600 Mk2 subira une campagne conjointe du CEV et des expérimentateurs des armées : CEAM, CEPA et GAMSTAT. Les livraisons de série ne sont pas attendues avant mi-2010.
Initialement, c'est MSA Gallet qui avait remporté la première compétition, qui avait été remise sur le métier, quelques mois plus tard.
Au final, beaucoup de temps aura été perdu, puisque les armées auraient déjà dû recevoir leur premier casque. Le coque du casque est identique d'une armée à l'autre, même si les interface JVN diffèrent d'une armée à l'autre, ainsi que la qualité de l'acoustique interne.
Le contrat FPH 600 représente environ 6 MEUR. La tranche ferme comporte 4.200 casques, avec 800 autres en option. Ce dernier chiffre représentant notamment les mecnav ALAT, qui dans un premier temps n'auront pas de casque neuf.
Le casque pèse 1,5 kg avec son interface JVN.
Initialement, c'est MSA Gallet qui avait remporté la première compétition, qui avait été remise sur le métier, quelques mois plus tard.
Au final, beaucoup de temps aura été perdu, puisque les armées auraient déjà dû recevoir leur premier casque. Le coque du casque est identique d'une armée à l'autre, même si les interface JVN diffèrent d'une armée à l'autre, ainsi que la qualité de l'acoustique interne.
Le contrat FPH 600 représente environ 6 MEUR. La tranche ferme comporte 4.200 casques, avec 800 autres en option. Ce dernier chiffre représentant notamment les mecnav ALAT, qui dans un premier temps n'auront pas de casque neuf.
Le casque pèse 1,5 kg avec son interface JVN.
Les potences de la Sécu
Les deux EC145 de la base de Paris de la sécurité civile déploient désormais chacun, en permanence une potence d'aérocordage ECMS, côté gauche, tout en conservant leur treuil, à droite. Ce choix mûrement réfléchi a été pris afin de pouvoir disposer en permanence d'une machine prête pour les interventions de la brigade anticommandos (BAC : missions antiterroriste), et de limiter le nombre de largueurs. Cette nouvelle configuration aura nécessité une semaine d'homologation, à Nîmes.
La potence ECMS avait été développée pour le GIGN, et équipe les EC145 de la Gendarmerie.
La potence ECMS avait été développée pour le GIGN, et équipe les EC145 de la Gendarmerie.
jeudi 23 juillet 2009
Le COMIAS aura toute sa tête en fin d'année
Le chef du commandement interarmées de l'administration et du soutien (COMIAS) ne devrait être intronisé qu'au 4e trimestre, nous explique-t-on aujourd'hui. Actuellement, une "structure de préfiguration", pour laquelle un chef adjoint vient d'être nommé, commence à travailler sur ce dossier. L'accélération de la généralisation des bases de défense (BdD) devrait pourtant précipiter la mise en place de la structure définitive du COMIAS mais il n'en est -pour l'instant en tout cas- rien.
La devinette du jour
L'actu du jour étant un peu chargée, revenons à des sujets moins graves. Qui a dit cela, à votre avis ?
" Chaque fois que nous prenons une claque en matière de communication, le premier réflexe, c'est celui de la frilosité, de refermer les portes. Je pense que c'est toujours le plus mauvais réflexe possible. La nécessité est de rester ouvert : nous ne bâtissons pas une légitimité en apparaissant une fois tous les six mois pour parler d'un événement dramatique. Nous avons une légitimité parce que nous sommes crus par quelques journalistes, parce que nous avons passé nos arguments et que cela se fait de manière continue, comme cela se passe aujourd'hui au ministère de la Défense. L'ouverture est primordiale : l'ouverture sur nos valeurs, sur la manière dont nous travaillons, l'ouverture sur qui nous sommes et comment nous faisons notre boulot."
" Chaque fois que nous prenons une claque en matière de communication, le premier réflexe, c'est celui de la frilosité, de refermer les portes. Je pense que c'est toujours le plus mauvais réflexe possible. La nécessité est de rester ouvert : nous ne bâtissons pas une légitimité en apparaissant une fois tous les six mois pour parler d'un événement dramatique. Nous avons une légitimité parce que nous sommes crus par quelques journalistes, parce que nous avons passé nos arguments et que cela se fait de manière continue, comme cela se passe aujourd'hui au ministère de la Défense. L'ouverture est primordiale : l'ouverture sur nos valeurs, sur la manière dont nous travaillons, l'ouverture sur qui nous sommes et comment nous faisons notre boulot."
Les Rapaces n'ont pas oublié l' "Artiste"
C'était il y a deux ans, dans la nuit du 24 au 25 juillet, l'adjudant Pascal Correia, du GCP (groupe de commandos parachutistes) du 1er RCP était touché mortellement par des tirs de roquettes, lors de combats en Wardak (Afghanistan).
Celui que ses camarades avaient baptisé "L'Artiste" était engagé comme OMLT, la première alors mise en place.
Parachtiste à 18 ans, commando à 24, Pascal Correia avait vécu l'essentiel dans cette double spécialité, au 1er RCP. Il avait laissé une compagne et une fille de trois ans.
Comme j'ai pu le constater encore récemment, la mémoire de ce combattant d'exception reste encore très vive chez ses frères d'armes, où il fait encore figure d'exemple.
Le 1er RCP a actuellement quelques individuels déployés en Afghanistan, notamment au sein des OMLT.
Notre photo : l'adjudant Pascal Correia (crédit : 1er RCP)
Celui que ses camarades avaient baptisé "L'Artiste" était engagé comme OMLT, la première alors mise en place.
Parachtiste à 18 ans, commando à 24, Pascal Correia avait vécu l'essentiel dans cette double spécialité, au 1er RCP. Il avait laissé une compagne et une fille de trois ans.
Comme j'ai pu le constater encore récemment, la mémoire de ce combattant d'exception reste encore très vive chez ses frères d'armes, où il fait encore figure d'exemple.
Le 1er RCP a actuellement quelques individuels déployés en Afghanistan, notamment au sein des OMLT.
Notre photo : l'adjudant Pascal Correia (crédit : 1er RCP)
Carpiagne : gare aux dérapages
Difficile de faire appel à la résilience des Marseillais, quand leur vie a été menacée, et que leurs biens ont été touchés. Des pillards en ont même profité pour faire le coup de main, dans la nuit.
C'est dire que l'ambiance risque de s'alourdir encore, dans les heures qui viennent, les déclarations du matin ayant donné un peu le ton.
Sans surprise, la communication a même été reprise par Matignon, dans le courant de la journée.
Avec des victimes aussi nombreuses, il faut des têtes, et c'est celle d'un adjudant d'une quarantaine d'années, "bien noté", "très expérimenté", apprend-on aussi, qui a été trouvée. Cela ne devrait pas suffire, d'autant plus que les gendarmes ont commencé à entendre, ce matin, les huit participants de la séance de tir d'hier. Il faudra comprendre comment le feu s'est déclenché, pourquoi des munitions interdites d'emploi étaient graillées, si ce sont vraiment des traçantes qui ont allumé le feu. Pourquoi, enfin, des dispositifs d'extinction d'incendie pourtant prévus pour celà n'ont pas permis d'éteindre un feu naissant. Tout celà à quelques kilomètres seulement de l'aéroport qui héberge une partie des bombardiers d'eau.
Des questions basiques, que le premier ministre, et ses ministres de la Défense et de l'Intérieur poseront sûrement au camp de Carpiagne, cet après-midi, et qui devront trouver des réponses précises et circonstanciées.
La passion entourant le fait divers devrait amener, assez vite, avoir des éléments sur l'écheveau des responsabilités. Les résultats de l'enquête de commandement, prévus mardi, étant sans doute trop lointains pour calmer tout le monde. Théoriquement, un enquête de commandement peut incriminer une chaîne de responsabilités assez large, et le brouillard médiatique l'entourant peut aussi faire son quota de dommages collatéraux (1).
Les consignes existent, puisque le feu le plus important de la saison l'année dernière, parti du camp de Canjuers (Var), avait amené l'armée de Terre à repréciser ses positions, encore diffusées en ce début d'été.
En tout état de cause, il sera difficile d'éteindre la passion politico-médiatico-populaire. L'été est en effet vide de nouvelles, et médiatiquement, l'affaire du jour à tout pour faire un sujet à feuilletons. On le sait, ce n'est pas dans ce genre que la presse brille toujours par son excès de pédagogie et de vérifications.
(1) il faut se souvenir que cinq militaires du 3e RPIMa avaient été suspendus à l'issue de la fusillade de Carcassonne, en juin 2008, et le GCP dissous. Le CEMAT, le général Bruno Cuche, avait démissionné. Lors d'un crash de Casa, en décembre 2003, trois officiers (dont le commandant d'escadron du Vercors et le chef du CIET) avaient été relevés. Leur chef direct, le général François Beck, avait quitté son poste de commandant la force aérienne de projection, à quelques semaines de son départ programmé.
C'est dire que l'ambiance risque de s'alourdir encore, dans les heures qui viennent, les déclarations du matin ayant donné un peu le ton.
Sans surprise, la communication a même été reprise par Matignon, dans le courant de la journée.
Avec des victimes aussi nombreuses, il faut des têtes, et c'est celle d'un adjudant d'une quarantaine d'années, "bien noté", "très expérimenté", apprend-on aussi, qui a été trouvée. Cela ne devrait pas suffire, d'autant plus que les gendarmes ont commencé à entendre, ce matin, les huit participants de la séance de tir d'hier. Il faudra comprendre comment le feu s'est déclenché, pourquoi des munitions interdites d'emploi étaient graillées, si ce sont vraiment des traçantes qui ont allumé le feu. Pourquoi, enfin, des dispositifs d'extinction d'incendie pourtant prévus pour celà n'ont pas permis d'éteindre un feu naissant. Tout celà à quelques kilomètres seulement de l'aéroport qui héberge une partie des bombardiers d'eau.
Des questions basiques, que le premier ministre, et ses ministres de la Défense et de l'Intérieur poseront sûrement au camp de Carpiagne, cet après-midi, et qui devront trouver des réponses précises et circonstanciées.
La passion entourant le fait divers devrait amener, assez vite, avoir des éléments sur l'écheveau des responsabilités. Les résultats de l'enquête de commandement, prévus mardi, étant sans doute trop lointains pour calmer tout le monde. Théoriquement, un enquête de commandement peut incriminer une chaîne de responsabilités assez large, et le brouillard médiatique l'entourant peut aussi faire son quota de dommages collatéraux (1).
Les consignes existent, puisque le feu le plus important de la saison l'année dernière, parti du camp de Canjuers (Var), avait amené l'armée de Terre à repréciser ses positions, encore diffusées en ce début d'été.
En tout état de cause, il sera difficile d'éteindre la passion politico-médiatico-populaire. L'été est en effet vide de nouvelles, et médiatiquement, l'affaire du jour à tout pour faire un sujet à feuilletons. On le sait, ce n'est pas dans ce genre que la presse brille toujours par son excès de pédagogie et de vérifications.
(1) il faut se souvenir que cinq militaires du 3e RPIMa avaient été suspendus à l'issue de la fusillade de Carcassonne, en juin 2008, et le GCP dissous. Le CEMAT, le général Bruno Cuche, avait démissionné. Lors d'un crash de Casa, en décembre 2003, trois officiers (dont le commandant d'escadron du Vercors et le chef du CIET) avaient été relevés. Leur chef direct, le général François Beck, avait quitté son poste de commandant la force aérienne de projection, à quelques semaines de son départ programmé.
Carpiagne : première sanction
L'armée de Terre suspend un adjudant du 1er RE, directeur de tir hier au camp de Carpiagne (Bouches-du-Rhône). L'incendie qui a suivi une séance de tir a brûlé 1.300 hectares sur un front de 8 km et est venu lécher les maisons de la banlieue sud de Marseille. Plusieurs marins pompiers et policiers ont été blessés, mais par chance, le bilan n'est pas plus grave. 490 pompiers étaient engagés cette nuit.
C'était une séance de tir comme les autres, pourtant. Les instructions prévoient de ne pas utiliser de munitions traçantes, ou de fumigènes, ou tout ce qui peut contribuer à allumer un feu. "Le rappel des consignes a été fait" nous affirme le chef du Sirpa Terre, le colonel Benoît Royal, qui ajoute que les militaires ont "tenté d'éteindre le feu, mais ont été débordés". Le feu a pris juste après la reprise des tirs, vers 13 heures, après le repas. "C'est une faute professionnelle grave" a insisté le porte-parole.
Ces traçantes interdites d'usage font pourtant partie des barettes de munitions distribuées aux soldats, ce qui peut paraître étonnant. Ces barettes permettent entre autres d'effectuer un comptage précis des munitions -un sujet sensible dans l'armée de Terre après l'incident de juin 2008- : sur les dix munitions, deux sont traçantes.
La façon la plus simple serait de ne pas distribuer ces barettes telles quelles dans les situations de type Carpiagne, mais le discernement et l'autorité du directeur de tir suffisent normalement à les exlure du tir.
Seulement, ce n'est pas ce qui s'est passé hier, à Carpiagne. Une enquête de commandement diligentée par le général commandant la région Terre Sud Est doit déterminer les responsabilités, et éventuellement, d'autres sanctions internes. La pratique issue des évènements de juin avait été très précisément décrite par le CEMAT : en cas de problème, outre le responsable direct, ses supérieurs (chef de corps, chef de bureau opérations instructions, chef d'unité, notamment) pouvaient être amenés, tous, à répondre du comportement de leur subordonnés.
Ceci s'ajoute, évidemment, à l'enquête menée par la gendarmerie d'Aubagne (avec la SR de Marseille), et les responsabilités pourraient évidemment être appréciées différemment. Car légalement, chaque tireur qui a percuté une traçante peut éventuellement être incriminé.
Tout ceci intervient dans un contexte pour le moins tendu : la population est évidemment retournée, et les élus locaux, dès ce matin, n'ont pas manqué de faire connaître leur colère. Michel Sappin, préfet de région PACA (et directeur de la sécurité civile, de 1999 à 2002), s'est insurgé, sur RTL, sur "l'imbécilité du geste (...) Les militaires ne doivent pas considérer qu'ils sont au-dessus des lois (...) il y aura des poursuites "a prévenu le responsable de l'Etat dans la région. Guy Tessier, député (UMP) des Bouches-du-Rhône mais surtout président de la commission de Défense a dénoncé sur BFM TV une "espèce de légèreté".
François Fillon -attendu aujourd'hui sur le tour-, Hervé Morin et Brice Hortefeux se rendent, ce jour, à Marseille.
C'était une séance de tir comme les autres, pourtant. Les instructions prévoient de ne pas utiliser de munitions traçantes, ou de fumigènes, ou tout ce qui peut contribuer à allumer un feu. "Le rappel des consignes a été fait" nous affirme le chef du Sirpa Terre, le colonel Benoît Royal, qui ajoute que les militaires ont "tenté d'éteindre le feu, mais ont été débordés". Le feu a pris juste après la reprise des tirs, vers 13 heures, après le repas. "C'est une faute professionnelle grave" a insisté le porte-parole.
Ces traçantes interdites d'usage font pourtant partie des barettes de munitions distribuées aux soldats, ce qui peut paraître étonnant. Ces barettes permettent entre autres d'effectuer un comptage précis des munitions -un sujet sensible dans l'armée de Terre après l'incident de juin 2008- : sur les dix munitions, deux sont traçantes.
La façon la plus simple serait de ne pas distribuer ces barettes telles quelles dans les situations de type Carpiagne, mais le discernement et l'autorité du directeur de tir suffisent normalement à les exlure du tir.
Seulement, ce n'est pas ce qui s'est passé hier, à Carpiagne. Une enquête de commandement diligentée par le général commandant la région Terre Sud Est doit déterminer les responsabilités, et éventuellement, d'autres sanctions internes. La pratique issue des évènements de juin avait été très précisément décrite par le CEMAT : en cas de problème, outre le responsable direct, ses supérieurs (chef de corps, chef de bureau opérations instructions, chef d'unité, notamment) pouvaient être amenés, tous, à répondre du comportement de leur subordonnés.
Ceci s'ajoute, évidemment, à l'enquête menée par la gendarmerie d'Aubagne (avec la SR de Marseille), et les responsabilités pourraient évidemment être appréciées différemment. Car légalement, chaque tireur qui a percuté une traçante peut éventuellement être incriminé.
Tout ceci intervient dans un contexte pour le moins tendu : la population est évidemment retournée, et les élus locaux, dès ce matin, n'ont pas manqué de faire connaître leur colère. Michel Sappin, préfet de région PACA (et directeur de la sécurité civile, de 1999 à 2002), s'est insurgé, sur RTL, sur "l'imbécilité du geste (...) Les militaires ne doivent pas considérer qu'ils sont au-dessus des lois (...) il y aura des poursuites "a prévenu le responsable de l'Etat dans la région. Guy Tessier, député (UMP) des Bouches-du-Rhône mais surtout président de la commission de Défense a dénoncé sur BFM TV une "espèce de légèreté".
François Fillon -attendu aujourd'hui sur le tour-, Hervé Morin et Brice Hortefeux se rendent, ce jour, à Marseille.
L'Afghanistan en Caesarama
Les opérations en Afghanistan vont bénéficier d'un nouvel effecteur avec le système d'artillerie Caesar (Nexter), opérationnel dans quelques jours. L'avantage du Caesar est évidemment sa grande mobilité qui lui permet d'entrer et sortir de batterie en très peu de temps, tout en suivant la manoeuvre tactique. Tout en pouvant, évidemment, contribuer à la sécurité des FOB.
Autre avantage, le Caesar peut tirer la munition IM (insensitive munition) développée par Nexter. L'IM ne peut pas exploser sous un tir de RPG ou de 12,7 mm ce qui est évidemment pratique pour leur stockage, dans les FOB, ou dans les convois qui les transportent.
Autre atout, même abandonné ou non explosé, un obus IM ne peut pas être utilisé comme IED.
Huit Caesar sont déployés en Afghanistan, dont six sur le terrain (et deux spares) : deux plots de trois, voire trois plots (soit autant que de FOB) de deux systèmes. Les cabines ont reçu des blindages additionnels, pour protéger les artilleurs pendant les transits.
L'artillerie est réputée pour être un outil très précis, pour autant que la séquence de tir soit rigoureuse. Et que l'extraction de coordonnées de la cible soit bonne : l'essentiel des erreurs de tirs en Afghanistan provient d'erreurs dans cette étape, cruciale, ou dans la transmission des coordonnées.
Un tir d'artillerie nécessite également un espace déconflicté. Ce qui, même en Afghanistan, reste un problème constant.
Deux unités les mettront en oeuvre : le 3e RAMa et le 11e RAMa. Le 35e RAP est actuellement en train de percevoir les siens et sera donc, sans doute, comme le 93e RAM, appelé à oeuvrer lui aussi dans les mois à venir. Le 68e RAA, première unité dotée, ne figure pas pour l'instant sur la liste des partants.
Notre photo : dans le contexte afghan, l'artilleur peut se retrouver, en quelques secondes, en toute première ligne. L'aguerrissement a donc, comme pour les autres partants, mis l'accent sur le tir et le secourisme de combat (crédit : SIRPAT/CNPI)
Autre avantage, le Caesar peut tirer la munition IM (insensitive munition) développée par Nexter. L'IM ne peut pas exploser sous un tir de RPG ou de 12,7 mm ce qui est évidemment pratique pour leur stockage, dans les FOB, ou dans les convois qui les transportent.
Autre atout, même abandonné ou non explosé, un obus IM ne peut pas être utilisé comme IED.
Huit Caesar sont déployés en Afghanistan, dont six sur le terrain (et deux spares) : deux plots de trois, voire trois plots (soit autant que de FOB) de deux systèmes. Les cabines ont reçu des blindages additionnels, pour protéger les artilleurs pendant les transits.
L'artillerie est réputée pour être un outil très précis, pour autant que la séquence de tir soit rigoureuse. Et que l'extraction de coordonnées de la cible soit bonne : l'essentiel des erreurs de tirs en Afghanistan provient d'erreurs dans cette étape, cruciale, ou dans la transmission des coordonnées.
Un tir d'artillerie nécessite également un espace déconflicté. Ce qui, même en Afghanistan, reste un problème constant.
Deux unités les mettront en oeuvre : le 3e RAMa et le 11e RAMa. Le 35e RAP est actuellement en train de percevoir les siens et sera donc, sans doute, comme le 93e RAM, appelé à oeuvrer lui aussi dans les mois à venir. Le 68e RAA, première unité dotée, ne figure pas pour l'instant sur la liste des partants.
Notre photo : dans le contexte afghan, l'artilleur peut se retrouver, en quelques secondes, en toute première ligne. L'aguerrissement a donc, comme pour les autres partants, mis l'accent sur le tir et le secourisme de combat (crédit : SIRPAT/CNPI)
EXCLU : Saint-Do revient à l'armée de l'Air
Comme ce blog vous l'annonçait début juillet, la gendarmerie de l'Air va reprendre la sécurité de l'Ilôt Saint-Dominique, et c'est un officier de l'armée de l'Air qui se voit promu, au 1er septembre, commandant militaire (COMILI) des lieux. Cet officier, de spécialité fusco, avait "plusieurs cordes à son arc" pour remplir ce type de fonctions, dit-on, sans plus de détails.
35 gendarmes de l'Air s'occuperont du filtrage et de la supervision de la sécurité. Puisque des civils de la société ONET sont actuellement chargés de ce travail (externalisé l'an dernier à la demande d'Hervé Morin, pour économiser des gendarmes mobiles). Ces gendarmes seront 44 dès le moins de novembre, et 61 au 1er juin 2010. Un nombre très significatif de militaires des trois armes -on évoque une cinquantaine dans un premier temps- travaillera en synergie avec ces gendarmes et le COMILI, notamment pour un ilôtage de type Vigipirate. Cette base est évidemment modulable en fonction du niveau de menace ambiant.
Ce nouveau système, qui ramène des gendarmes à Saint-Dominique est manifestement le résultat de deux causes : les excellents résultats obtenus par la gendarmerie de l'Air sur Balard, avec un nouveau système GEISHA -qui pour l'instant n'est pas prévu à St Do- et les difficultés rencontrées par le Ministère de la Défense pour obtenir la prestation commandée à Onet. Plusieurs problèmes sont évoqués pêle-mêle, notamment l'absence d'effectifs qualifiés en temps, en heure et aux lieux demandés, estiment plusieurs sources militaires concordantes. En juin, les derniers Onet quitteront les lieux.
Ce qui ne devrait pas manquer d'avoir des suites. Sans doute pour la société concernée, mais aussi pour le programme d'externalisation de la sécurité de bases aériennes prévues dès le mois de septembre (lire nos posts sur le sujet), notamment à Balard. Le simple tarif affiché ne pourra plus être le critère déterminant de choix.
Enfin, c'est un premier échec, cinglant, diront certains, dans le programme d'externalisation. Et d'autant plus qu'il concerne la protection des accès, au coeur de l'activité militaire. Particulièrement à une éoque où le terrorisme reste une réalité quotidienne.
Notre info du 4 juillet :
http://lemamouth.blogspot.com/2009/07/exclusif-la-gendarmerie-revient-saint.html
35 gendarmes de l'Air s'occuperont du filtrage et de la supervision de la sécurité. Puisque des civils de la société ONET sont actuellement chargés de ce travail (externalisé l'an dernier à la demande d'Hervé Morin, pour économiser des gendarmes mobiles). Ces gendarmes seront 44 dès le moins de novembre, et 61 au 1er juin 2010. Un nombre très significatif de militaires des trois armes -on évoque une cinquantaine dans un premier temps- travaillera en synergie avec ces gendarmes et le COMILI, notamment pour un ilôtage de type Vigipirate. Cette base est évidemment modulable en fonction du niveau de menace ambiant.
Ce nouveau système, qui ramène des gendarmes à Saint-Dominique est manifestement le résultat de deux causes : les excellents résultats obtenus par la gendarmerie de l'Air sur Balard, avec un nouveau système GEISHA -qui pour l'instant n'est pas prévu à St Do- et les difficultés rencontrées par le Ministère de la Défense pour obtenir la prestation commandée à Onet. Plusieurs problèmes sont évoqués pêle-mêle, notamment l'absence d'effectifs qualifiés en temps, en heure et aux lieux demandés, estiment plusieurs sources militaires concordantes. En juin, les derniers Onet quitteront les lieux.
Ce qui ne devrait pas manquer d'avoir des suites. Sans doute pour la société concernée, mais aussi pour le programme d'externalisation de la sécurité de bases aériennes prévues dès le mois de septembre (lire nos posts sur le sujet), notamment à Balard. Le simple tarif affiché ne pourra plus être le critère déterminant de choix.
Enfin, c'est un premier échec, cinglant, diront certains, dans le programme d'externalisation. Et d'autant plus qu'il concerne la protection des accès, au coeur de l'activité militaire. Particulièrement à une éoque où le terrorisme reste une réalité quotidienne.
Notre info du 4 juillet :
http://lemamouth.blogspot.com/2009/07/exclusif-la-gendarmerie-revient-saint.html