Un médecin militaire du 126e RI est hospitalisé en France, dans un état qualifié de "préoccupant" par l'EMA. Le militaire a été blessé mardi, en Wardak (Afghanistan), avec deux autres français dans une attaque à l'IED. C'est le site "Secret défense" qui révèle cette information doublement étonnante, puisque l'attaque s'est donc produite il y a quatre jours. A l'EMA, on se défend de cacher quoi que ce soit : on nous expliqué que l'AFP, à Kaboul, informée, n'avait "pas souhaité" reprendre l'information, mardi. "On a été les premiers désappointés" explique-t-on à Paris, où l'information... n'a pas été diffusée pour autant.
Selon une source militaire à Paris, le VABSAN a été touché par un IED ventral, peut-être déclenché par pression. C'est là, ce n'est pas un scoop, que le blindé français est le moins protégé. Les blessés ont apparemment souffert d'un effet de blast, qui les a touchés aux membres inférieurs. Le plus sérieusement atteint, le médecin, avait été évacué polytraumatisé, sans doute par un Falcon médicalisé.
Ce n'est qu'en France que son état s'est "dégradé", explique-t-on, apparemment sous l'effet d'une "infection".
Il est encore impossible de savoir si le VABSAN a été ciblé comme tel. Les croix rouges sont effacées depuis des années, en Afghanistan, pour éviter justement les ciblages. Mais, inséré juste au milieu d'une colonne de l'ANA, le VABSAN aurait pu être tout simplement la victime de sa masse, avec un IED à pression ne se déclenchant qu'avec un véhicule blindé de la masse du VAB.
En tout état de cause, si le CEMA affirmait, début juillet, que les forces françaises n'étaient plus victimes d'IED dans leurs deux zones d'opérations principales (Batfra et Kapisa), cela n'empêche pas les Français insérés comme OMLT avec l'ANA d'être victimes de ce type d'attaques.
Les attaques, ou tentatives, seraient même en franche augmentation, depuis quelques jours, contre les troupes françaises. Sans considération de statut, ou de zone.