Chef des urgences de l'hôpital Pompidou à Paris, le professeur Philippe Juvin a lancé aujourd'hui sur
LCI un appel pour organiser un "pont aérien et ferroviaire" de patients atteints du COVID-19, afin de libérer des places des services de réanimation en Ile-de-France, proches de la saturation selon lui. Ces transferts doivent avoir lieu, selon lui, vers des régions de France qui ne seront touchées que plus tardivement, notamment la partie ouest de la France, mais aussi vers d'autres pays de l'UE qui ont été épargnés jusqu'à maintenant, pas l'Espagne ou l'Italie en tout cas.
On le sait, les capacités disponibles sont limitées : un TGV peut transporter 20 patients comme l'a illustré un premier transfert, mais il faut pour cela le personnel adéquat, puis décontaminer. On ignore le temps de décontamination nécessaire.
Pour un mission Morphée, 6 places sont possibles par kit (deux kits disponibles, le deuxième réservé théoriquement pour un mascal en opex) et deux fois deux places sont disponibles sur Falcon (un kit réservé pour les opex). Le temps de décontamination (assurée par les pompiers de l'air) maximum est de 24h entre deux missions, mais il est possible par contre d'optimiser les rotations comme ce blog l'a expliqué. Pour l'instant, les quatre missions ont été mono-destinations à chaque fois.
Pour l'instant, la capacité héliportée des armées n'a pas été activée : elle permet pourtant d'apporter des solutions réelles. Les hélicoptères de l'armée de terre n'ont pas les mêmes contingences d'astreinte maritime que leurs homologues de l'armée de l'air, par contre, ils doivent se préparer à de futures opex et tenir prêtes des cellules avec le potentiel idoine pour les relèves de machines en opex.
Pour les missions de nature maritimes, la capacité d'une première réalisée pour le Tonnerre a donné une référence : 12 patients. La décontamination effectuée par le 2e Dragons a pris 24h au lieu des 48h envisagées à l'orgine.
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