Le président Macron poursuit son remodelage de l'outil de contre-terrorisme et de renseignement
français, par une série de nominations. C'est l'ancien directeur de la surveillance du territoire, Pierre Bousquet de Florian (éconduit en 2007, il dirigeait depuis Civipol, donc n'a théoriquement plus baigné dans le renseignement depuis cette date), qui prendra la tête du centre national de contre-terrorisme, c'est qu'Emmanuel Macron avait appelé jusque là la Task Force anti-Daech. Une vingtaine d'analystes plancheront dans un premier temps à partir des données ramenées par les services, qu'ils soient de la communauté du renseignement (DGSE, DGSI, etc) ou non (SCRT, pénitentaire, etc). Le CNCT aura un rôle de tour de contrôle, d'orientation stratégique, mais pas d'action (à ne pas confondre, donc, avec une cellule rattachée à la présidence dans les années 80.
De fait, le CNCT a une grosse ressemblance avec l'UCLAT logée à l'Intérieur, mais la ramener à l'Elysée pourrait permettre de se mettre au-dessus de la mêlée des chicayas, et sur le haut de la pile des mille-feuilles bien Français. D'autres pourraient y voir une perte d'influence de l'Intérieur sur ce sujet, peut-être au profit de l'Etat-major particulier (EMP) du président de la République qui voit son rôle de pilier de la présidence confirmé. Dans tous les cas, le nouveau nommé rendra compte de façon hebdomadaire, lors du conseil de défense restreint, qui devient donc un évènement routinier.
A la DGSI, c'est l'actuel préfet de police de police de Marseille, Laurent Nunez, qui a la redoutable tâche de succéder à Patrick Calvar. A la piscine, un diplomate succède à un diplomate : Bernard Emié est le nouveau patron de la DGSE.
Pour au moins deux des trois têtes, il s'agit donc de vraies surprises. Reste à voir le choix que réaliser le président pour succéder à Christophe Gomart à la tête de la DRM, pour lequel le casting n'est pas encore finalisé.
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