Trente H225M d'un coup : alors qu'Airbus connaît des mois difficiles sur ce segment de marché, le
groupe a réussi à s'imposer au Koweit.
En fait et comme souvent, le marché était acquis depuis plusieurs mois (depuis le printemps semble-t-il), mais la signature n'est intervenue qu'hier, avec le passage du ministre de la défense, qui a donc interrompu ses vacances (1). A la clé, un contrat d'au moins un milliard d'euros, qui ne compte pas les armements, mais la formation et deux ans de soutien, assurés sans doute, partiellement ou totalement par DCI.
Le groupe est sans doute un des éléments les plus solides de la France sur place : il était resté malgré la guerre du Golfe, et les koweitiens ne l'ont jamais oublié.
La satisfaction qu'en ont depuis les autorités locales explique aussi sans doute cette victoire, car par ailleurs, ce pays n'aura commandé en moyenne qu'une trentaine de millions d'euros par an, soit pas grand'chose. Seul RTD (et DCI) a réussi à se placer ces derniers mois, et pourrait vendre encore des Sherpa à l'armée locale : cela tombe bien, RTD et DCI viennent de s'associer, à Eurosatory, pour proposer à l'export des prestations communes.
Le contrat koweitien va amener de l'oxygène dans les ateliers de Marignane, qui n'avaient pas vu passer beaucoup de H225 (neufs) ces derniers mois. Avantage, en plus, de ce contrat, tout est fabriqué en France, là où les derniers contrats (Brésil) ou perspectives de contrat (Pologne, désormais très compromis) comprenaient des fabrications locales.
Comme pour le Brésil et l'Indonésie avant, ce sont les performances en opérations de l'appareil qui ont fait la différence sur la concurrence, au Koweit. Photo JMT
(1) écourtées cette année, pour cause d'attentat à Nice et Rouen. Le ministre participe à au moins une réunion de sécurité à Paris chaque semaine (demain) et sur le chemin du Koweit, s'est arrêté à N'Djamena.