Au moins un Atlas de l'armée de l'air (MSN7) est déjà traité pour des criques sur sa cellule, et deux
autres appareils allemands vont devoir subir eux aussi un chantier correctif.
Les criques ne sont pas une découverte en aéronautique, notamment dans le militaire, mais il n'est pas courant qu'elles apparaissent au bout de seulement de même pas trois ans d'exploitation.
Qui n'ont pas connu des vols à forte contrainte (basse altitude, fortes charges, poser terrains sommaires, etc).
Ces trois années n'ont en outre pas été celles du sur-emploi. Les pièces se font attendre au-delà du raisonnable de chez le constructeur, les visites périodiques durent bien plus longtemps que prévu, du fait de découvertes d'imprévus sur ces chantiers programmés. Dont la durée peut atteindre deux fois la durée prévue par la notice... faute de pièces, notamment (1).
Difficile de changer les pièces d'un avion sur l'autre, les deux premiers étant en fait des prototypes qui ne cachent pas leur nom. Il faut donc les rétrofiter, ce qui retire encore des avions du circuit.
Ajoutons à cela une fragilité sur les moteurs, qui oblige à changer une pièce qui peut casser toutes les 200 heures (la faute à Fiat Avio, responsable de cette partie de l'avion), des... criques apparues sur les entrées d'air (qui obligent elles aussi à les changer, GKN s'en charge). A la DGA, on doute aussi que les fonctions tactiques promises pour 2016 soient réellement disponibles dans les délais impartis (ambiance...).
Les conséquences pour les opérations sont évidentes : malgré leur bonne volonté, les aviateurs doivent laisser plus du fret opex partir par voie de mer, faute de pouvoir l'amener par les airs.
A la lueur de ces faits, on peut même se demander pourquoi la Cour des Comptes a choisi fin 2015 de s'intéresser aux forces spéciales (un choix plus qu'étrange)... plutôt qu'au soutien de ces appareils flambants neufs, dont la dispo est aussi basse.
(1) un autre appareil commercialisé par Airbus, le Caïman Marine, a à peu près les mêmes problèmes.
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Mon dernier livre : Commandos du Ciel, préface du général André Lanata
(Editions JPO).