Les missiles destinés à l'armée libanaise seront livrés dès le printemps, a-t-on appris hier à Paris. C'est
le premier étage d'une fusée export qui compte aussi des véhicules terrestres (RTD), des corvettes (CMN) et bien d'autres choses encore.
Le contrat est entré en vigueur avec la visite à Ryad du ministre français de la défense ce weekend : rappelons que c'est en effet l'Arabie Saoudite qui finance de package sensé renforcer les capacités du Liban, alors qu'au nord, la poussée islamiste d'EI inquiète les occidentaux et les états de la région.
Jusqu'à maintenant, vendeur et client n'ont pas détaillé clairement le modèle de missile antichar (Milan, Hot) et les volumes concernés.
Vu les délais de livraison de ce type d'engin, et sauf à ce que l'industriel spécialiste du domaine (MBDA) ait très largement anticipé la commande si c'était bien du Milan, il n'est pas exclu que la France ait consenti à ponctionner ses propres stocks de guerre de missiles Milan, ou encore de Hot, qui comportent plus de 4.000 exemplaires. Le HOT est un engin floguidé puissant qui file à 4.000 mètres de son poste de tir.
Comme seule la Gazelle ou le VAB Hot, sont en mesure de le tirer, il ne serait pas idiot de commercialiser ces stocks, qui ont encore de beaux jours devant eux.
Et d'autant plus que le package libanais comprend également des Gazelle : l'appareil n'étant plus produit, ce sont aussi vraisemblablement des appareils de seconde main, rénovés, qui rejoindront le Liban.
Les derniers HOT tirés l'ont été pendant l'opération Tudelle au Mali, contre une grotte soupçonnée d'héberger des jihadistes.