Au moins douze personnes sont mortes ce matin lors de l'attaque du siège parisien de Charlie-
Hebdo, hebdomadaire satirique bien connu, et quatre autres sont en urgence absolue. Dix des morts sont des salariés du journal, dont la rédaction est située dans un autre arrondissement, et deux autres des policiers, sans doute du quartier, qui ont essayé d'arrêter les tireurs.
Les policiers ne disposent que d'une simple arme de service, un pistolet semi-automatique Sig 2022, les auteurs -au nombre de deux ou trois- de la fusillade disposaient de Kalachnikov.
Les auteurs des coups de feu ont réussi à fuir dans un premier véhicule, et en ont changé porte de Pantin, avant de disparaître.
Aucune revendication n'a été laissée sur place, ou diffusée depuis. Le président de la République s'est déplacé sur le site peu avant 13 heures.
Charlie-Hebdo (et France Soir) avait diffusé les caricatures de Mahomet, en 2006 (diffusées d'abord dans le quotidien danois Jyllands Posten), et avait bénéficié déjà à l'époque une protection policière. Le journal avait été victime d'un incendie suspect en novembre 2011.
Une réunion est prévue à 14h à l'Elysée pour faire le point sur les mesures de sécurité nécessaires.
Matignon avait déjà communiqué sur le renforcement de Vigipirate, en décembre, mais cela ne correspondait qu'à l'augmentation naturelle du dispositif à cette époque de l'année.
Coïncidence, Jean-Yves Le Drian devait rencontrer les personnels de Vigipirate cet après-midi dans une gare parisienne. Rencontre annulée, le ministre de la défense participant à une réunion technique des principaux responsables, autour du chef de l'Etat.
Le niveau du plan Vigipirate a été relevé à son niveau maximum, celui d'Alerte Attentats.
Il est vraisemblable que dans ce cas, les armées vont fournir un complément de personnels pour renforcer encore le dispositif en l'air, sur terre et aux approches côtières.
Les enceintes militaires ont déjà relevé leur niveau d'autoprotection ces derniers mois, et leurs personnels ont également reçu une information sur certains risques liés au déplacement en uniforme.