Le "Dak" fut de toutes les opérations aéroportées alliées, notamment pour le D-DAY, puis, à l'automne 1944, sur Arnhem. Il fut aussi la bête de somme de l'armée de l'air en Indochine, notamment à Dien-Bien Phu. (crédit : Jean-Marc Tanguy)
Ce magnifique "Dak" présenté à la Ferté-Alais a failli finir à la casse. Cela s'est joué à trois jours près, quand son actuel propriétaire, Alain Battisti, l'a récupéré à l'abandon, il y a un an et demi, sur l'aérodrome de Dinard. C'est la société AéroCarpiquet, spécialiste du genre, qui l'a remis totalement en oeuvre, sur l'aéroport de Caen. 12 passionnés y ont consacré quelques litres de sueur.
La bête était sortie, comme DC-3 (avion commercial), des ateliers de Douglas, en mai 1945, avant d'être converti comme C-47 (cargo militaire) et livré à la Royal Air Force (RAF) britannique. L'avion sera utilisé pour les déplacements de la Reine, au Canada.
"Je l'ai acheté au prix de la passion" lance le propriétaire, ce qui en dit long sur les sommes englouties dans une machine pareille. Le prix d'un pneu est de 6.000 dollars. Le Dak engloutit 120 litres d'huile par vol, et 400 litres d'essence 100 LL (le litre est à 1,84 euro...) par heure de vol. L'avion ne revole que depuis le 8 mai dernier, et il aura assuré, entretemps, cinq meetings...