Faut-il y voir un effet de la guerre en Ukraine sur les exercices saisonniers, et les sortir de leur routine ?
Toujours est-il que trois exercices des forces terrestres (qui changent de chef cet été...) vont fusionner, à la rentrée, en un seul : Manticores, c'est son nom, regroupera Gorgones (CFST), Baccarat (4e BAC) et Acinonyx (11e BP). La réalité des opérations est toujours interarmes, donc rassembler ces exercices fait totalement sens.Mais c'est surtout le manque de réalisme qui pêche souvent dans les exercices (les intéressés le reconnaissent eux-mêmes pour le déplorer). Le CEMA veut aussi, avec ces séquences, envoyer un message clair aux compétiteurs. Le savoir faire c'est toujours utile (et perfectible), le faire savoir, en 2022, c'est juste incontournable. L'imprévisibilité des scénarios, c'est aussi logique : la force d'action navale semble avoir pris une longueur d'avance dans ce domaine, avec Polaris.
Reste à à ajouter un étage à la fusée Manticores : l'interarmiser et l'internationaliser, ce qui donnerait un peu plus de masse, donc de réalisme, et donc de force au message envoyé aux compétiteurs.
Dans son dernier exercice, la brigade des forces spéciales Air avait plutôt bien appliqué la consigne, en travaillant avec des éléments des forces spéciales terre (un groupe action du 1er RPIMa, 4 hélicoptères du 4e RHFS), des commandos marine (un groupe action lorientais), des éléments venus du reste de l'armée de l'air (Rafale du Normandie Niémen, Reaper de la 33e ESRA, modules d'appui aux opérations spéciales), comme c'est toujours le cas... en opérations. Avaient aussi été intégrés des moyens étrangers : un MC130 des forces spéciales américaines, un Casa 295 espagnol avec sa vingtaine de commandos parachutistes.
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