L'Ordre de la Libération a permis au grand public de rendre un dernier hommage au dernier
Compagnon, Hubert Germain, qui rejoindra le Mont-Valérien le 11 novembre. De 10 à 19h la veille, ceux qui le souhaitent pourront donc pénétrer dans le dôme doré des Invalides pour se recueillir face au dernier Compagnon."Il représentera tous les Compagnons composant cette phalange magnifique" écrit le général Christian Baptiste, qui veille sur l'Ordre.
Des livres d'or seront disponibles, puis rejoindront les archives de l'Ordre à l'issue.
L'ancien officier de légion (13e DBLE) reposera avec les maréchaux Turenne et Vauban, avec Napoléon, et les maréchaux Foch et Lyautey. Des militaires issus des unités "Compagnon de la Libération" le veilleront.
Le 11 et par volonté de symétrie avec les cérémonies des 10 et 11 novembre 1945 (1), il ralliera le Mont Valérien, en transitant par les Champs Elysées, avec un premier arrêt face à la statue du général de Gaulle, puis face à l'Arc de Triomphe où le président de la République devrait rendre un hommage aux Compagnons. La dépouille sera transportée sur un AMX10 détourellé baptisé Bir Hakeim, bataille où s'illustra Hubert Germain. Le char sera entouré de la grande escorte à cheval de la Garde Républicaine.
La dernière séquence de la journée est décrite comme "plus intime", uniquement en présence des personnels de l'Ordre, des 23 Compagnons collectifs (5 villes et 18 unités). Le président de la République devrait être le seul à rentrer dans la crypte.
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(1) Les corps de treize hommes et deux femmes morts pour la France entre 1939 et 1945 furent transférés sous le dôme des Invalides, avec possibilité de se recueillir devant eux. Le lendemain, le convoi fut transféré à l'Arc de Triomphe, face au général De Gaulle, qui leur rendit hommage. Ils sont "tombés sur tous les champs de bataille ou -soit dans la lumière, soit dans l'ombre- s'est joué notre destin" avait-il lancé. Les corps rejoignirent ensuite le Mont-Valérien. Un seizième corps, un officier fusillé par les Japonais, rejoignit ce groupe par la suite. Le 17 juin 1960, le mémorial de la France Combattante était inauguré, et les 16 corps furent inhumés dans la crypte, avec un caveau vide pour le dernier Compagnon à survivre aux 1037.