Il ne sera plus CEMAT pour y assister, mais c'est bien dans la vision stratégique du général Thierry
Burkhard qu'on trouve l'origine de l'exercice majeur Orion, annoncé en 2023. Ce matin, le général Vincent Guionie, COMFT, en a dressé les contours : il se tiendra au printemps, et durera "quatre mois". Orion mobilisera entre 5000 et 7000 militaires français et alliés. Selon le COMFT, les Britanniques (un état-major et un bataillon) et les Belges ont déjà dit qu'ils seraient sur les rangs à côté de leurs alliés.On le mesure, Orion restera donc dans une taille mesurée (à peine 10% de la FOT), mais par contre, offrira tout l'échantillonnage capacitaire de l'armée de terre. Il mobilisera à la fois la simulation (pour gonfler virtuellement les rangs alliés et ennemis), se déroulera dans les camps (pour délivrer des effets cinétiques et faire travailler certains effecteurs non cinétiques) et en terrain libre.
Ce sera donc, à de nombreux points de vue, une première. En cette année 2021, les armées rivalisent d'ailleurs d'audace pour concocter les exercices les plus novateurs, avec une prime aux aviateurs, qui y allient en plus le soutien export.
La séquence d'Orion ne sera toutefois pas continue, détaille le COMFT. L'explication est simple, il faut engager l'effort dans la durée (un des critères de la haute intensité), créer les effets de la saturation (sur tous les champs, aussi bien dans le médical que dans le cyber), accéder à des capacités interarmées (les navires de la marine pour l'amphibie par exemple) et évidemment, sans épuiser l'armée de terre non plus. Car l'ennemi, le vrai, aurait alors beau jeu d'attaquer la semaine suivant la fin de l'exercice, avec un matériel sur les genoux, en tout cas bien fatigué, après quatre mois d'efforts.
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