Le sergent Yvonne Huynh a été tué ce matin par un IED à Menaka, avec un autre membre de son équipe,
le brigadier Loïc Risser.Ce hussard de 33 ans, originaire de Trappes, s'est d'abord engagée comme réserviste au 5e RG, durant sept mois, avant de rejoindre l'active au 3e RAMa, à compter du 7 novembre 2006, comme EVAT.
Dès l'année suivante, elle sert à Epervier et décroche un témoignage de satisfaction. Elle est ensuite affectée à La Réunion au sein du RSMA, comme chef de groupe. Le RSMA permet à des jeunes civil(e)s, en difficulté, de rejoindre le monde du travail grâce à l'appui d'un environnement militaire.
C'est alors qu'elle rejoint le 2e RH en équipe de recueil de l'information, un autre domaine du renseignement d'origine humaine, fondé notamment sur le mode conversationnel. C'est à Haguenau qu'elle devient sous-officier, le 1er août 2018. Elle sert en 2019 au Mali pour un premier mandat au sein du groupement de renseignement multicapteur (GRM). Elle repart pour un deuxième mandat le 24 septembre, elle devait donc rentrer en France à la fin de ce mois.
Aujourd'hui, elle était chef de bord du VB2L de son équipe quand le véhicule a été touché par un IED.
Elle était pacsée et mère d'un garçon.
Le régiment a perdu trois de siens au Sahel, depuis 2013.
Le sergent Yvonne Huynh est la première femme militaire française à périr au combat. Même si les noms de deux femmes (Anita Mignot, au Kosovo en 2004, et Laurence Briançon Forest, en Egypte, en 2007) sont déjà portés sur le mur opex, dans le 15e arrondissement.