20, 30, 40, 50%, ... "beaucoup". Les pertes liées aux IED ont eu le droit à une série de chiffres durant tout
le weekend. En se référant au in memoriam en bas de ce blog, il suffit de... compter.En comptant toutes les formes d'attaques par explosifs (mines, IED, SVBIED, etc), on arrive à 22 cas. Soit 41,5% des 53 morts référencés dans ce in memoriam. C'est bien la première cause de morts au Sahel pour les militaires français depuis 2013, une assertion qui avait été contestée par l'EMA lors d'un précédent post, en 2019, sans démontrer le contraire.
9 militaires ont été tués par les tirs ennemis. 14 autres sont morts dans deux accidents d'hélicoptères, six lors d'accidents au sol ou de causes non dévoilées par l'EMA. Deux ont été tués par des tirs fratricides (et aux moins deux autres ont été blessés dans la nuit du 25 décembre). Les pertes liées à l'adversaire représentent 31 cas, les pertes non liées au combat, 22 (41%).
La quasi-totalité sont des terriens, à l'exception de deux aviateurs (CPA10), de deux marins (Commando Hubert) et d'un médecin.
Parce que ce n'est pas l'objet d'une communication de la part du minarm, on ignore le nombre total d'attaques par IED subies par la force, la répartition par véhicules, le nombre de blessés.
La seule statistique connue porte évidemment sur les attaques qui provoquent des morts, et auxquelles il est parfois possible d'associer un véhicule. Le VBL est en tête de ce sinistre classement. Depuis 2005, il a fait l'objet d'adaptation (surblindages, brouilleurs) qui s'avèrent insuffisantes (et on le savait dès 2005) pour parer les menaces.
Les véhicules les mieux protégés contre les IED sont les VBCI et les Aravis, qui n'existent qu'en quantité échantillonnaire.
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