Au Sahel, la boucle OODA s'accélère, mais la boucle de comops aussi. Une frappe réalisée hier est ainsi
connue ce soir. L'EMA revendique avoir neutralisé une "dizaine" de ressortissants du RVIM dans le Gourma malien, et à avoir fait également quelques prisonniers. En communiquant plus rapidement, l'EMA garde ainsi une forme de primeur sur ses résultats, plutôt que de laisser d'autres le faire (GAT, proxys, média).Tout s'est noué à 90 km au sud de Gao, un presque copier-coller de la frappe menée par un autre Reaper (et des Mirage 20000D) une semaine plus tôt. Le Reaper a repéré un attroupement suspect d'une vingtaine de motos. Après un rapide affermissement du renseignement, les suspects sont devenus des cibles.
Le Reaper n'a pas fait de détails. Une patrouille de Tigre est arrivée plus tard de Gao, suivie par trois Caïman porteurs d'une trentaine de GCM.
L'EMA ne détaille pas ce qui s'est passé au sol. Le tout s'est déroulé sur une demi-dizaine d'heures, donc, aussi, de nuit. Les prisonniers ont été faits par les GCM.
En général, les GAT optimisent leurs motos : une moto porte deux combattants. A ce stade, on ne comprend donc pas la différence entre le nombre de motos, et celui des GAT (morts ou prisonniers).
Ce type d'action est devenu quasi-standard : détection et primo-intervention par la 3D, puis parachèvement et exploitation au sol par des commandos. Une tendance appelée à devenir lourde, dans le Barkhane de demain.
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