samedi 30 mai 2020

Le REP, toujours à part, toujours en pointe

La dernière livraison du magazine RAIDS livre, outre un focus sur la FOR du GIGN, sur le CPA 30
à Barkhane, une ITW du général COMBAFSI, une longue interview du chef de corps du 2e REP. Même s'il l'aurait bien voulu, l'intervieweur n'a pas pu suivre le régiment pendant ses trois mois en Côte d'Ivoire, ni pendant deux mois de nomadisation ininterrompue, au Niger.
C'est donc le récit du colonel Christophe de La Chapelle, en hommage à ses paras (1), qui livre les ressorts des actions de ces cinq mois, et particulièrement celles des deux derniers.
Sans préavis ou presque, un tapis vert matiné d'amarante (2) a été jeté dans le désert Nigérien, conséquence du surge présidentiel. Comme à Kolwezi en 1978, c'est au plus haut niveau que les légionnaires paras ont été choisis pour une mission de niveau stratégique : effectifs réduits, pour effet maximum, en lien avec des forces partenaires. Leur engagement mixte a été réalisé jusqu'au plus bas niveau tactique.
Evidemment, le volume concerné, taillé pour ne pas dépasser le volume global du surge décidé par le président (220, soit un tiers du surge, au total 600) ne permettait pas de mailler les zones de chasse. En quelques jours, il était à pied d'oeuvre, avec des véhicules venus de Côte d'IVoire, donc moins protégés que ceux de Barkhane. On imagine que ce n'est pas le genre de détails qui freine un légionnaire para du 2e REP.
Donc comme en Algérie, et dans bien d'autres théâtres depuis, le tapis vert de 220 légionnaires et autres paras de la 11e BP s'est déplacé, en continu, pendant deux mois. Pas de contrainte de garde d'une FOB immense : le basique d'nu bivouac, tous les soirs.
Un exploit humain, qui s'est même permis d'expérimenter, au passage, un brique essentielle du futur système Scorpion. Et évidemment, de contribuer au bilan, le seul détail dans lequel ne rentre pas le chef du GTIA n°3.
Le twitter du régiment livre ce matin, en clin d'oeil, une nouvelle illustration de la singularité du régiment dont des paras ont sauté avec des composants de protection NRBC pour permettre les mesures barrières tout en remplissant le plus possible l'avion libre ce jour-là.

(1) il quitte le régiment cet été, pour un poste à l'EMA.
(2) des appuis de la 11e BP ont aussi été intégrés au dispositif.