jeudi 14 mai 2020

Pourquoi le Reaper est la superstar du contre-terrorisme au Sahel

Parfois on s'interroge sur le bien-fondé de tel ou tel programme, mais alors que l'Europe cherche
encore le début du sentier, le MQ-9 Américain démontre tout son intérêt, au sein de l'escadron de drones 1/33 Belfort de Cognac. 40% des tirs de bombes depuis le début de l'année lui seraient imputés, et plus encore si des choix tactiques n'avaient pas été orientés.
Sa production est en première ligne pour alimenter les forces spéciales en objectifs, au Sahel. Au point qu'il pourrait adopter, comme le 4e RHFS, le "Nulle part sans nous" comme devise.
On le sait, depuis décembre le Reaper Français est, six ans après sa livraison express, enfin capable de livrer des munitions. Ce délai était la conséquence d'un choix politique, assumé, à la commande, en 2013, et non d'un problème technique. Plusieurs dizaines de bombes ont été larguées par cet aéronef piloté à distance qui a pour principaux avantages sa persistance (pas besoin de quitter la zone pour aller ravitailler) et l'extrême puissance de ses capteurs.
Six drones Block 1, le standard de l'US Air Force, ont été livrés, un seul a été perdu. Au regard de l'investissement et des bénéfices opérationnels, ce n'est pas une très grosse perte, d'autant plus que le constructeur Américain, GA-ASI, s'est promis de louer, en compensation, un drone au dollar symbolique.
Le troisième lot de Reaper, un block 5, est arrivé discrètement à Cognac le 8 janvier. Un deuxième est prêt depuis un certain temps à être livré par GA-ASI.
Théoriquement, le Reaper Block 5 devrait rejoindre le Sahel dans le courant du premier trimestre, mais plusieurs obstacles, qui ne sont manifestement pas tous liés au coronavirus, en ont décidé autrement.
Vu les consignes présidentielles d'intensification des opérations, on voit mal comment un capteur et effecteur aussi efficace pourrait rester aussi longtemps en Charente.

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