Un pilote de la sécurité civile de Nîmes s'est tué hier aux commandes de son Tracker (le T22) en
participant au combat contre un incendie dans le Gard, à Générac.
A ce stade, les causes de l'accident ne sont pas connues, pas plus que l'identité de cet homme de 49 ans, père de deux enfants. Les Tracker sont des avions de lutte anti-sous-marine dont la conception remonte aux années 50. La sécurité civile a utilisé ces avions en guet aérien armé (GAAr), principalement pour poser des barrières de retardant. Doté de moteur étoile à l'origine, le Grumman Tracker (également appelé Firecat) a reçu des turbines.
L'appareil est monopilote, et les pilotes sont, la plupart du temps, d'anciens navigants de l'armée de l'air et de la marine, du fait du niveau d'expérience demandé, en heures de vol et en tactique.
Les appareils de la sécurité civile sont des appareils d'état, donc à ce titre, c'est le BEA-E qui est chargé de l'enquête technique. La justice a aussi lancé sa propre enquête, comme c'est le cas à chaque fois.
La totalité de l'entretien de la flotte (Beech, Canadair, Tracker, Dash) est assurée par Sabena Technics, à Nîmes, là où est aussi basée la flotte.
A plusieurs reprises depuis plus de dix ans, la France a repoussé le retrait de service du Tracker, faute d'appareils disponible pour le relever.
Gérard Collomb avait commandé six Dash en juillet 2017, dans ce but. Chaque Dash porte 10.000 litres d'eau, contre 3300 l pour un Tracker. Le premier de ces Dash a rejoint un premier lot de deux autres, plus anciens, en juin dernier. Les trois Dash ont été pour la première fois employés ensemble dès le mois de juillet.
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