Comme la plupart des pompiers du ciel, le pilote Franck Chesneau, mort hier aux commandes de
son Tracker dans le Gard était un ancien pilote militaire, lui-même fils de pilote militaire. Engagé le 23 septembre 1991 comme EOPN (élève officier du personnel navigant), il avait été breveté pilote de chasse en 1993.
Franck Chesneau a servi comme instructeur sur Tucano à Salon-de-Provence 1997 à 1999 comme instructeur, puis de 2004 (année où il est promu capitaine) à 2006, où il avait été moniteur puis commandant de la 1ère escadrille du centre de formation aéronautique militaire initial).
Sa carrière opérationnelle est au service de la dissuasion au 1/4 Dauphiné (1994-1997, à la deuxième escadrille) et au 3/4 Limousin (1999-2004 à la deuxième escadrille et 2006-2008 à la première puis à la deuxième escadrille), deux des trois escadrons des forces aériennes stratégiques qui ont opéré le Mirage 2000N. Il est sous-chef de patrouille en juin 1997, et chef de patrouille en juin 2000.
Il avait quitté l'armée de l'air en avait rejoint la sécurité civile en décembre 2008, où il a volé sur Canadair et Tracker. Le premier est un pur bombardier d'eau, tandis que le second largue des barrières de retardant.
C'était donc un pilote doublement expérimenté, dans ses deux vies successives, avec plus de 5500 heures de vol, dont 3000 dans l'armée de l'air, pour partie à très basse altitude en Mirage 2000N. Type d'appareil dont il portait encore fièrement le patch sur sa combinaison de vol orange de la sécurité civile.
Franck Chesneau était originaire de Melun, était établi dans le sud-est de la France. Marié, il était père de deux enfants.
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