Alors qu'officiellement le minarm ne prend pas de décision de renforcer les forces sur Paris, il lui est
néanmoins très facile, d'un claquement de doigt, de trouver des effectifs de l'échelon national d'urgence, si jamais l'Exécutif s'estimait en mal de personnel pour le weekend à venir.
C'est cet ENU qui avait été mobilisé en quelques heures seulement, le soir de l'attaque de Charlie Heebdo, en janvier 2015 : un Airbus de l'Estérel avait permis aux bérets rouges de débarquer en pleine nuit à Roissy. Car déjà à l'époque, c'est la 11e brigade parachutiste qui avait fourni, et c'est encore (3e RPIMa) elle qu'on avait trouvée sur le pont, lors de l'ouragan Irma. C'est donc très certainement elle qui serait à la manoeuvre si les autorités voulaient se blinder contre des soucis de fin de semaine.
Comme ce blog l'expliquait ce midi, si l'armée prenait des places dans la capitale, ce serait bien pour tout autre chose que pour faire du maintien de l'ordre, auquel elle n'est pas du tout formée. Certaines unités sont plus ou moins acculturées à la "gestion de foule", ce qui n'est pas tout à fait pareil. Et il n'est pas sûr, en plus, que l'ENU comprendrait des unités disposant actuellement de ce marqueur, et qui seraient, en outre, forcément libres dans la minute.
Car la terre continue à tourner, et dans bien des pays chauds, l'expérience et les bras des personnels sur les rôles de l'ENU pourraient aussi être mis à profit. Et pas avec des casseurs cette fois.