A Paris, en quelques minutes, on peut se retrouver aux urgences. Dans le Pacifique, des Français
comptent sur l'armée de l'air pour retrouver dans les meilleurs délais possibles une structure médicale idoine éloignée de plusieurs centaines, quand ce n'est pas milliers de kilomètres. Il y a quelques semaines, c'est un grand prématuré qui a dû la vie à un équipage de Casa de l'escadron de transport 52 Tontouta. Le frêle avion de transport a volé cinq heures pour aller chercher le bambin, ravitailler à Wallis en carburant -ce n'est pas possible à Futuna- avant le retour à Nouméa. Ces missions ne sont pas pure routine, puisque les éléments peuvent s'en mêler, sans compter, évidemment, une aggravation de l'état du patient. Dans le cas du bambin, l'oxygène est venu à manquer, il a fallu poursuivre la ventilation à l'ancienne, et voler à plus basse altitude.
Il n'y a aucune règle d'occurence pour les équipages de Puma et de Casa 235 de l'ET52, parfois il se passera plusieurs semaines sans que rien ne se passe, puis ce sera la loi de séries.
Comme pour rappeler aux planificateurs de l'exercice Croix du Sud qu'elle peut commencer à tout moment, le Casa d'alerte a décollé ce soir pour Futuna (photos et film sur mon twitter), à nouveau pour un enfant, et un adulte. Deux situations médicales radicalement différentes, qui devront être prises en compte par un médecin et un infirmier pendant de très longues heures jusqu'au poser. Le SAMU doit prendre le relais, pour les quelques derniers kilomètres jusqu'à Nouméa.
Mes infops et photos sur le twitter @defense137.