Pas moins de trois FREMM ont été mobilisées par l'EMA cette nuit pour frapper en Syrie. On ignore
à ce stade leurs identités, mais il devrait s'agir de l'Aquitaine, la première sur place, ainsi que la Languedoc et donc l'Auvergne (pas la Provence, actuellement à quai à Brest m'a rappelé un lecteur). Cette certitude d'une forte implication des FREMM était prévisible : une simple observation hier des quais de Toulon montrait des quais... vides et la marine s'était gardée, hier, comme elle le fait d'habitude, de donner la position de ses navires.
L'emploi de trois FREMM a vraisemblablement été requis pour divers facteurs. Parmi les plus évidents : disposer de trois points de tir différents et détenir de la redondance au cas où (c'est le premier tir opérationnel..)
Une frégate antiaérienne (sans doute le Jean Bart), une frégate anti-sous-marine leur a été adjointe (un choix qui peut sembler étonnant, les FREMM étant déjà bien garnies dans ce domaine) et un bâtiment de commandement et de ravitaillement.
Le nombre de MdCN tiré n'est pas encore connu, pas plus que la distance de tir par rapport aux cibles. Pour la marine, ce premier tir constitue une première opérationnelle, reste à connaître les résultat sur cible(s). Elle démontre aussi la capacité à occuper la fréquence, même en l'absence du porte-avions, en réparations jusqu'à cet été au moins (il ne sera pas opérationnel avant début 2019).
On peut noter qu'une telle concentration de FREMM n'était non plus jamais intervenue dans le passé : pour la marine, ce dispositif naval rappelle la compatibilité de la vitesse d'un navire avec la gestion des crises modernes (et un probable prépositionnement, en fait) et l'inscrit (une fois de plus) dans le catalogue de la projection de puissance, grâce au MdCN, et malgré le retard du Suffren, ou l'absence du Charles-de-Gaulle.
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