Son prédécesseur avait roulé des mécaniques mais s'était dégonflé au dernier moment malgré un
franchissement de ligne riouge (déjà...), Emmanuel Macron a fait ce qu'il avait dit, frappant avec les anglo-saxons (il aurait très bien pu s'en désolidariser).
C'est la première vraie et nouvelle crise que le chef des armées doit gérer, et il a donc confirmé la voie qu'il suivra : de la fermeté, et en parallèle, de l'écoute de ses conseillers militaires, à commencer par son chef d'état-major particulier (l'amiral Bernard Rogel) et le CEMA (le général François Lecointre). Emmanuel Macron -pas plus que sa ministre- n'est pas un spécialiste de l'outil militaire, ni même des affaires de défense, et dans ce domaine, doit donc déléguer.
Par delà cette première frappe, Paris ne ferme pas non plus la porte à une suite, si d'aventure, la vague de la nuit n'avait pas suffi, ou de nouveau recours à des armes prohibées.
Il n'aura fallu "que" sept jours aux trois pays qui ont frappé cette nuit pour se mettre en ordre de bataille. Un délai relativement court si on considère qu'il faut, dans ce délai, laisser parler l'ONU (qui montre une nouvelle fois son inutilité), voir avec les alliés (l'OTAN soutien mais aucun autre de ses membres ne semble s'être intéressée de plus près à la frappe de la nuit). Et évidemment, coordonner les forces aériennes et maritimes des trois pays, presque du facile, tant les uns et les autres se connaissent. Les exercices annuels TEI menés entre les trois forces aériennes visent précisément ce genre de scénarios complexes.
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