L'armée de l'air a pu boire du petit lait, cet après-midi à Avord, lors d'une visite ministérielle prévue il
y a près de trois semaines.
Dans sa harangue, la ministre a remis une couche sur les carences de la gestion passée, les postes et les équipements perdus au fils des ans : pendant les premiers mois de son exercice, elle s'y était refusée, mais au fur et à mesure de sa progression dans la connaissance de son ministère, c'était une position de neutralité impossible à tenir. "Comment a-t-on pu tolérer de tels manques quand l'armée de l'air est au coeur des opérations, quand elle permet la réactivité" a lancé la ministre au hangar. Plus généralement, la ministre a aussi dénoncé les "coupes injustes"du passé qui frappaient les militaires au petit matériel.
Elle a rappelé qu'elle était l'auteur de la réforme du MCO mais on connait encore mal les détails de ses vues, sauf à travers un rapport qui a fuité et qui stigmatise essentiellement le SIAé, dont on ne peut pas accabler tous les maux du système français de maintenance.
Très localement, les aviateurs d'Avord ont eu la confirmation qu'ils auront quatre des 12 MRTT Phénix dès 2023. De quoi générer des travaux d'infrastructure. Et sans doute de faire passer l'effectif de 2400 militaires à 2600 sous quatre ans.
La ministre a aussi confirmé que c'est bien l'armée de l'air qui opèrera les huit ISR légers, douchant ainsi des velléités naissantes, dans l'armée de terre.
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