"Deux hélicoptères se sont crashés", c'est la seule information que confirme pour l'instant le Sirpa
Terre à Paris, sans fournir de bilan (une Gazelle peut contenir quatre personnes). En déplacement à l'étranger, le CEMAT a dit "sa profonde tristesse" et "la solidarité de l'armée de terre avec les familles". Les deux appareils proviennent de l'école d'application de l'aviation légère de l'armée de terre, installée au Luc (Var).
Le bilan évoque plutôt une collision en vol des deux machines. Des bilans non officiels évoquent déjà cinq victimes et un disparu mais l'armée de terre "ne confirme pas" ce bilan (1). Tous les moyens du ministère... de l'Intérieur dans cette zone semblent avoir été mobilisés : deux EC145 de la Sécurité civile et bientôt trois hélicoptères des forces aériennes de la gendarmerie. Le H135 de Hyères (Var) est sur les lieux : c'est la seule machine qui dispose d'une caméra thermique et visible, qui s'avère très utile pour des missions de recherche de ce type.
Le H135 de la base de Montpellier est lui mobilisé pour transporter sur place des gendarmes de l'air de la base aérienne d'Istres, qui se chargeront du recueil des premiers éléments et de la sécurisation du site du crash, et des indices qui vont avec.
Un hélicoptère, sans doute un H145, va également quitter la base aérienne de Villacoublay pour transporter rapidement des experts de la section de recherches de la gendarmerie de l'air. C'est elle qui détient l'expertise en matière de crashs aériens militaires. Enfin, l'hélicoptère de Digne devrait demain être mobilisable pour les besoins des enquêteurs du BEAD-Air qui se rendent sur place.
La base hélicoptères du Luc est une école d'application où sont formés les jeunes pilotes dans leur spécialité (hélicoptère de manoeuvre ou hélicoptère de reconnaissance et d'attaque) après leur formation initiale à Dax.
(1) L'armée de terre a durement payé en vies humaines son engagement dans le ciel. Les principaux et derniers crashs mortels dans l'armée de terre sont au Gabon (2010, 8 morts, crash qui n'a toujours pas fait l'objet de la moindre explication), en Afghanistan (un mort à bord d'une Gazelle), au Mali (un mort à bord d'un Caracal et un autre à bord d'une Gazelle qui n'avait pas été détruite, au contraire d'une autre qui avait dû être plastiquée).
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