La perte d'une Gazelle à Madama en février révèle une série de carences, analysées une après l'autre
dans le rapport du BEAD-Air. Ce dernier décortique, comme souvent, la séquence presque écrite à l'avance qui a amené cette Gazelle jusqu'au crash sur le marché de Madama (Niger), par chance, sans tuer ni les pilotes ou les habitués, lors d'un entraînement au poser de nuit sans balisage, en 2016.
Le rapport relève entre autres une mauvaise organisation dans la préparation opérationnelle du personnel, qui n'a pas pu suffisamment se préparer au poser poussière en métropole. Le binôme d'équipage ne se connaissait pas suffisamment non plus, et le Bureau estime que le commandant de bord n'était pas assez ancien.
En conséquence, le BEAD-Air recommande à "l'armée de terre de porter une attention particulière à la constitution des équipages avant déploiement (15 jours avant le départ dans ce cas-ci...) et à leur entraînement en équipage constitué, (...) de ne pas omettre d'entraîner les pilotes commandant de bord arrivant sur un théâtre opérationnel en place gauche".
Pour ajouter, le NADIR (un équipement de navigation) n'était pas celui prévu sur l'appareil, et ce, depuis des années. Un fait qui avait été noté depuis des années, par ailleurs. Autre aspect qui peut avoir son importance lors d'un crash, la balise de détresse ne s'est pas déclenchée car le modèle en service ne se déclenche pas lors de choc latéraux.
Et enfin, comme à chaque fois, le BEAD-Air rappelle tout l'intérêt de disposer d'enregistreurs embarqués : la Gazelle n'en possédait pas.
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