équipe du CTLO Trépel a accepté de revivre, devant la caméra de Mémento, sept heures terribles de combat à la poursuite de deux HVT.
HK 35, c'est le nom de cette mission, traquait un autre objectif, à l'origine. C'était déjà la 23e du mandat des commandos marine depuis leur arrivée à Nijrab. Il fallait traquer un facilitateur, mais le CTLO, une équipe de Penfentenyo, et une équipe de fouille opérationnelle sont tombés sur de bien plus gros poissons. Une shura, en fait, protégée par ce qu'on a estimé, par la suite, à 60 taliban.
L'équipe raconte cette nuit incroyable, avec les témoignages aussi de Coco, une spécialiste de fouille opérationnelle de 22 ans, ou d'Antoine, le maître-chien.
On sait comment HK35 a fini : Jonathan Lefort a perdu la vie (sa biographie est visible ici), son binôme a failli perdre la sienne. Il continue, aujourd'hui, sous d'autres horizons, à la risquer, comme d'ailleurs les autres membres de l'équipe.
Comme elle a pris l'habitude de le faire avec ses docu (sur les commandos de 1944, mais aussi avec Insiders) ou au cinéma (Forces Spéciales, qui avait été dédicacé à Jonathan Lefort et à Benjamin Bourdet), Mémento délivre son récit sur un montage nerveux.
Certes, il y a toujours le même Puma djiboutien qui s'était déjà égaré sur les images de Forces spéciales -ils n'auraient pas pu voler en Afghanistan...- mais pour le reste, le mariage entre reconstitution numérisée, reconstitution avec commandos post-Afghanistan, images internes au groupe, images opérationnelles (issues de drones) et images d'archives, même retravaillées, fonctionne plutôt bien.
Après 1h10, on comprend pourquoi le CTLO n'est réservé qu'à une élite. Comme le rappelle leur ancien chef d'alors, aujourd'hui CEMM.
Rappel : le nom de Strong et de ses 88 frères d'armes tombés en Afghanistan figure en bas de ce blog. L'état-major estime que plus de 700 Français ont été blessés par ces combats.
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