Comme il est difficile de les taxer d'avoir ces cinq dernières années gouverné le pays, les élus de
droite commencent à s'agiter, aujourd'hui, et à réagir aux coupes officialisées hier dans le pouvoir d'achat de la Défense. Le sénateur Cédric Perrin décoche plusieurs flèches vers le gouvernement dans un communiqué-fleuve. "Comment croire désormais à la crédibilité d'une trajectoire vers les 2% ?" (il aurait pu y ajouter l'utilité de la revue stratégique dans ce contexte). L'élu explique aussi que la ministre lui avait assuré, en audition, la semaine dernière, que la "promesse électorale" serait "tenue".
Il ajoute que le "respect des engagements de la LPM est une exigence fondamentale pour nos soldats qui risquent leur vie" (1).
De son côté, le députés LREM (ex PS) Gwendal Rouillard estime que "les propositions de Bercy sont inaceptables, nous sommes repartis pour un tour, il faut mener la bataille. Faire pression sur Bercy est un sport qu'on connait bien, je n'ai jamais rangé bien loin mon casque et mes munitions. J'attends les arbitrages du Président, peut-être dès demain à l'hôtel de Brienne. Soit on ne donne pas les moyens à nos armées, et il faut l'assumer, se retirer des théâtres, et on le fait tout de suite. Soit on reste, et on commence à faire les 2% tout de suite". Des arguments qu'il devrait développer ce soir sur BFM Business en plateau avec le général Jean-Paul Palomeros et Eric Trappier (Dassault Aviation, GIFAS), à 19h, avec rediffusion à 23h.
(1) on peut remarquer, à cet égard, que les opex sont déjà sous contrainte budgétaire depuis des années, c'est ce qui avait déjà amené à différer plus que de raison le déploiement des système de protection antimines, ou des VBCI par exemple. Des coupes, donc une nouvelle dégradation de ces conditions déjà extrêmement précaires, ne pourront pas amener un surcroît de protection aux personnels engagés en opérations.