La France a consommé plus de missiles de croisière Scalp-EG que la Royal Air Force avec ses Storm
Shadow. Le cap de la centaine est en passe d'être franchi, de ce côté-ci de la Manche (mais cela pourrait être déjà le cas), ce qui ne serait pas le cas côté britannique. C'est en tout cas ce que laisse entendre une formation byzantine du fabricant, MBDA, qui évoque les presque 200 missiles tirés en opérations à neuf clients (pas détaillés mais connus). La RAF avait ouvert le bal en 2003 contre Saddam Hussein, mais la France avait suivi, en 2011, contre Kadhafi. au point qu'à cette époque, le Scalp était en quelque sorte devenu le missile anti-dictateurs (un sacré marché potentiel...). La France a remis le couvert, contre Daech, cette fois, tirant ses Scalp comme des petits pains.
Il est vrai que le Scalp-EG existe à plusieurs centaines (500 avaient été livrés, mais 900 outre-Manche), ce n'est pas le cas, et de loin, pour des armes bien moins stratégiques de l'arsenal français.
Un total de près de 3000 exemplaires ont été commandés par une clientèle séduite par cette arme assez fiable, racée, et qui se porte sous pas mal de porteurs finalement (même le Typhoon se rapproche de l'intégration). Un vrai succès pour cette arme lancée par la commande franco-britannique, au milieu des années 90.
Cette dernière, initiée par un jeune matrassien qui a fait du chemin depuis (Fabrice Brégier, le pilote des avions civils d'Airbus) aura aussi enclenché la logique industrielle (privée) qui a associé les missiliers d'Europe, sous la bannière franco-britannique.
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