La PAF ira bien aux Etats-Unis, comme l’a confirmé le CEMAA ce soir, avec un point d’orgue
prévu le 6 avril. Le programme définitif devrait être divulgué fin février par l’armée de l’air, ce qui laisse donc sous-entendre que la patrouille nationale ne franchira pas l’Atlantique d’ici là.
Pour le reste, plusieurs hypothèses sont encore ouvertes et peuvent encore se décanter d’ici la fin de ce mois, date à laquelle le CEMAA devra figer le paysage des présentateurs, et leur programme.
Comme écrit dans RAIDS AVIATION et sur ce blog, il y aura bien une patrouille tactique sur Mirage 2000D, succédant aux Ramex Delta. Reste à voir qui, chez les muds, a du temps libre pour cela (un escadron de chasse, un escadron de transformation), et quel volume consacré aux entraînements, et pour quels rendez-vous dans le ciel.
Le Mirage 2000D sera le dernier de la ligne Mirage 2000 à rester en service, et le système 2000D (PN, mécanos, pétafs, et spécialistes rens) a abattu un travail monstrueux, depuis le Kosovo, avec quasiment aucune année sans déploiement (peu d'unités au ministère de la défense peuvent se prévaloir d'une telle suractivité). Son bilan à Chammal est aussi incomparable, malgré les limites intrinsèques de l’avion. L’accès à la présentation est donc le résultat de tous ces facteurs.
Rangé au placard il y a quelques années pour des raisons d’économies (sans doute mal placées), le Solo Display (assuré à l’époque par Cazaux et Tours) pourrait aussi reprendre du service, et il n’est même pas exclu que des présentations Alpha (à un avion) basiques fournies par les escadrons sortent de la casquette. L’idée étant de rappeler que l’armée de l’air « opérationnelle » a encore aussi d’autres types d’appareils pour des missions de protection du ciel et pour les opex. Dans ce scénario, Mirage 2000C et 2000-5F pourraient donc aussi montrer leurs deltas sur une présentation réduite à l’essentiel, ne nécessitant pas un entraînement particulier pour le « présentateur » (l’avion étant montré dans sa réalité quotidienne, et dans cette réalité, il est rarement confié à des inconscients...), mais tout au plus, une validation par le directeur des vols du meeting, et une prise en main dans le volume de vol local.
Ces bruits de M53 et de Larzac n'auront pas un impact budgétaire ou sur le MCO -ils sont taillés précisément pour cela-, mais permettront de mieux incarner les besoins de recrutement car ces derniers restent très soutenus.
En 2017, l'armée de l'air recrutera encore 2990 hommes et femmes : 1140 MTA (dont 50% dans la filière sécurité-protection : fusiliers, pompiers, commandos parachutistes), 1220 sous-officiers (dont 70% dans les filières techniques de mécanique, d'informatique et de réseaux/télécoms), 280 officiers (dont 60 navigants sous contrat et 60 directs, dont une partie iront dans les cockpits), 200 élèves techniciens (apprentis CAP Aéro ou Bac) et 150 volontaires.
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