Depuis hier, la presse bourdonne d'une nouvelle maraude des Blackjack russes, et sur le coup, j'avoue
avoir cru qu'ils avaient remis cela depuis le 22 septembre, date de leur passage épousant les formes de notre joli pays, par l'ouest, et du récit qu'en avait fait ce blog le soir-même (1).
Pour l'anecdote, ce post a crevé les scores de lecture du blog le mois dernier : c'est tout simplement le post le plus lu du mois, pourtant riche en infos.
Mais non, c'était bien la même info, traitée une dizaine de jours après les faits.
Cela nous apprend plusieurs choses sur le fonctionnement actuel de la presse. D'abord, une fréquentation aléatoire du site du ministère de la défense où l'info est sortie le soir même. Ensuite, une fréquentation presqu'aussi aléatoire de ce blog où elle est sortie... donc le soir même aussi, mais aussi du twitter (@defense137) qui l'a immédiatement diffusée.
Evidemment, personne n'imagine tolérer apprendre dans son jité, douze jours après que Kim Kardashian s'est fait voler ses bijoux, ou bien le résultat d'un match de foot de D1. Ou même que d'autres Rafale ont décollé du porte-avions pour leur premier vol, avant même qu'ils aient terminé leur mission. Pourtant, incroyablement, c'est donc le délai qu'il a fallu pour que les mass média expliquent des bombardiers stratégiques russes ont frôlé le nid des sous-marins français garants de la dissuasion.
Enfin, c'est bien plus tard un sujet du Télégramme de Brest (concerné par le passage des Tu-160 au large de Brest) qui a allumé la mèche médiatique, démultiplié par une dépêche AFP, générant le buzz entendu ces dernières heures. Sur ce lien, on peut donc avoir une revue de presse rapide de l'évènement, douze jours après les faits et de la compréhension, à géométrie variable, de l'évènement.
La conclusion est imparable : messieurs les Russes, la prochaine fois, prévenez avant de venir !
(1) il est possible que parmi les deux Rafale scramblés de Mont-de-Marsan figure un ou deux appareils issus du régiment de chasse Normandie-Niemen. Même si un deuxième escadron Rafale, le Lorraine, partage désormais le bitume de la base montoise. L'armée de l'air, elle, n'a pas livré plus de détails que ce qu'elle a (rapidement) diffusé le 22.