Saumur, coincé entre celui de Bir Hacheim et du Garigliano (tous les trois dans le 15e). Philippe Goujon, le député-maire du 15e a trouvé les mots pour faire vibre les poitrines des cavaliers et tringlots présents -leurs cadets combattirent ensemble en 1940-.
Il a pu trouver des ressources dans le galon de 1ère classe d'honneur de la cavalerie qu'on lui a conféré quelques heures avant la cérémonie. Ancien officier de réserve de cavalerie, l'élu avait ensuite basculé dans la réserve gendarmerie, ce qui lui a permis de recevoir cette distinction.
Le public, assez fourni, qui assistait à la cérémonie, a pu entendre la voie claire de François Mahé (97 ans) évoquer les combats de 1940, le respect des Allemands quand ils comprirent que c'était des "gamins" qui les avaient retenus, 2500 contre 40.000, sur les ponts de la Loire. Avec lui, deux autres vétérans, Francis Delesalle (95 ans) et Pierre Châtelet (97 ans) qui ont tenu à en être aussi, accompagnés de leur famille.
L'ANORABC, justement appelée Saumur a gagné son pari : prendre un pont pour faire vivre la mémoire des Cadets, et rassembler la famille cavalerie dessus. De fait, il y en avait de toutes sortes, aujourd'hui : un ancien CEMAT, un actuel CEMA (qui a retrouvé son premier capitaine, sur le pont), mais aussi un chuteur opérationnel du COS, un spécialiste de la contre-ingérence, un ancien cavalier Légion qui va prendre la 2e BB... et les lieutenants de l'EAABC.
A noter que des mesures de sécurité avaient été prises, avec un bouclage du pont par la police et les éléments Sentinelle du 501e-503e RCC. Des cavaliers, bien sûr.
