Un tableau numérique au CPCO doit le signaler plus précisément que le site internet du ministère
(resté calé sur 7000 et la date de septembre...) : plus de 10.000 militaires sont actuellement déployés en opérations extérieures, rien que pour le versant conventionnel. Plus de 500 ressortissants du COS pourraient les accompagner sur tout l'arc de crise (1).
Ce haut niveau est lié, comme ce blog l'avait plusieurs évoqué, à l'intégration d'un groupe aéronaval consistant, malgré l'appoint inédit de navires étrangers, qui dope Chammal (3700 milis) mais aussi au maintien de la RCA (900 personnels malgré les prévisions de réduction, parallèle à la croissance de l'ONU sur place) et du Liban (900, directement menacés par EI s'il glissait vers le sud), aux effectifs de Barkhane (3500, +500 en quelques mois).
Le retour du GAN au port, anticipé en mars (sauf nouveau travail d'Hercule sur sa route...) ne fera pas dégonfler forcément te significativement ce volume. En Libye, le menace d'EI persiste et fait tache d'huile : difficile de laisser croire que le passage de Rafale Marine en novembre (et la com qui l'a accompagnée) n'est juste que pour rajouter quelques batonnets sur le bilan des RAFM.
Evidemment, ce volume est aussi à mettre en résonance avec ceux de Sentinelle et Cuirasse, qui selon les derniers dires de l'EMA n'ont pas varié non plus.
La variable d'ajustement, ce sont les MCD, comme à Djibouti ou en Nouvelle Calédonie, remplacées par les rues de Paris.
En décembre, le propre SCOPS de l'EMA reconnaissait que "la marge de manoeuvre pour agir d'avantage (était) par conséquent étroite". Pourtant, il faut le rappeler, la France ne consomme "que" 45 chasseurs et 475 blindés, selon le décompte de la même source.
(1) aucun chiffre officiel n'existe.